L'hermine était pourpre de Pierre Borromée

L'hermine était pourpre de Pierre Borromée

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Veneziano, le 31 décembre 2011 (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (26 681ème position).
Visites : 3 862 

Sang et droit

Le petit monde d'un palais de justice de Lorraine est en émoi, suite à l'assassinat de l'épouse d'un avocat réputé, retrouvé, au petit matin, au bord d'un route, après un accident. Il fait le suspect idéal. Les gens du voyage du coin viennent troubler l'enquête, qui patine. L'erreur judiciaire n'est pas loin, une quasi-bavure interfère, le Procureur même se prend méchamment les pieds lors d'une conférence de presse.
Les collègues avocats se relaient pour faire la lumière dans cette affaire, à commencer par le Bâtonnier, dont la réputation risque d'être entachée. Une de ses collègues prend l'affaire à coeur, et se retrouve étranglée derrière un bosquet, non loin du tribunal. L'idée du tueur en série progresse, les indices apparaissent, et l'assassin finit par se dévoiler, ... ou par l'être.

Je ne suis pas très fan des polars. Celui-là a l'avantage de ne pas être trop glauque, juste ce qu'il faut pour respecter les lois du genre. Il a le mérite de dévoiler, par le versant pathologique et des dysfonctionnements de taille, le mécanisme de la justice pénale, des métiers juridiques et de la misère budgétaire de ce service publique.
L'analyse psychologique semble assez bien faite, et l'intrigue est bien menée. Ce roman est couronné du Prix du quai des Orfèvres, que je ne connaissais pas jusque là, et organisé par la Direction de la police judiciaire de Paris.

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Faiblard

4 étoiles

Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 84 ans) - 10 octobre 2017

Le Prix des Orfèvres a encore sélectionné la médiocrité. Ce n'est pas que l'histoire soit inintéressante, elle en vaut une autre et pourrait donner lieu à un roman de qualité. Ce qui me paraît pécher ici, ce sont deux aspects. L'un est la lourdeur du récit qui s'emberlificote dans des ramifications et rebondissements qui finissent par être agaçants, comme des embrouilles montées de manière artificielle pour épaissir la trame. L'autre est le style dans lequel les clichés de langage, les facilités banales de vocabulaire s'accumulent. On croit retrouver des articles de quotidiens remplis des phrases toute faites empruntées à la vie courante. Ca lasse.

Laborieux...

6 étoiles

Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 84 ans) - 3 août 2015

Beaucoup de banalités dans ce roman qui, toutefois, se laisse lire. Les situations, comme les caractères me paraissent très convenus. il y a heureusement des "polars" de meilleure qualité qui apportent davantage au lecteur.

L'intrigue parait assez peu crédible. Quant au dénouement ! Le gueuleton de l'épilogue est sympathique...

J'ai beaucoup aimé !

9 étoiles

Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 67 ans) - 6 mars 2014

Le simple fait de trouver un roman policier lauréat du Prix du Quai des Orfèvres est pour beaucoup de lecteurs comme un label qualité. Je ne peux pas dire le contraire car je fais bien partie de ces lecteurs même si j’ai trouvé, parfois, des romans d’un niveau inférieur. Heureusement, cette fois, c’est promis, le roman est d’une qualité supérieure et c’est avec beaucoup de plaisir que je vous invite à la découvrir…

Tout commence par un bon meurtre, un vrai, un de ceux dont se souviendront ceux qui ont réalisé les premières constations et les lecteurs, bien sûr. C’est une femme que l’on va retrouver dans son lit, assassinée et défigurée. C’est Juliette Robin que l’on va découvrir ainsi et c’est la femme d’un avocat. Oui, cette fois le crime frappe au cœur de la justice et c’est ce qui va traumatiser tous ses amis, tous ses collègues et les habitants de la ville entière, une petite ville de province…

Aucune précision n’est formellement donnée sur cette province mais à titre personnel je pense que nous sommes en Bourgogne, à Dijon qui sait… Il y a des indices : le bar de l’Univers, la bonne chère et le vin… Y a même l’époisses ! Mais tout cela n’est que supposition personnelle…

Ce qui est certain, par contre, c’est que l’enquête va être suivie sous l’angle de la justice et non celui de la police comme trop souvent dans les romans policiers. C’est le juge d’instruction Tricard que l’on va suivre dans son travail et c’est certainement l’un des aspects forts de ce livre car c’est un domaine que l’on connait peu et qui est parfaitement décrit. Il faut dire que l’auteur, Pierre Borromée est lui-même provincial et fortement impliqué dans les mécanismes et rouages de la justice…

Certes d’autres personnages seront impliqués dans l’enquête, un policier, plutôt sympathique, un bâtonnier, deux ou trois avocats et un couple restaurateur, certes complètement en dehors du mécanisme policier, mais que j’aurais bien aimé rencontrer, au moins l’espace d’un repas gastronomique…

Quant au mécanisme, il est subtil, difficile à deviner au départ, complexe à comprendre avant la dernière page, cohérent, intelligent et profondément humain… Et, finalement, comme disait ma grand-mère, il n’y a que trois origines aux tensions humaines, trois sources dans les actions – criminelles ou pas : le sexe, le pouvoir, le fric ! Et, comme par hasard, vous allez croiser les trois dans ce roman, mais je ne vous en dis pas plus…

J’ai particulièrement apprécié, en dehors des aspects techniques sur la justice et les phases gastronomiques, les virées en vélo dans cette belle campagne… Oui, en plus, nos acteurs juridiques sont des sportifs du dimanche – ou du samedi matin…

Très bien écrit, parfaitement millimétré au niveau du scénario, agréable à lire, dégageant de fort belles saveurs… voilà un roman policier qui vaut beaucoup plus qu’un roman de gare, même s’il n’est pas interdit de le lire en voyage, en train en particulier !

Vengeance en robes

7 étoiles

Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 30 janvier 2014

Un prix "quai des orfèvres" est généralement gage d'une certaine qualité. Décerné sur manuscrit anonyme , on ne peut le taxer de copinage. L'hermine était pourpre ne déroge pas à la règle en nous offrant un polar bien ficelé.
Je ne parlerai pas de l'histoire que Veneziano a bien résumée dans sa critique principale , j'insisterai simplement sur le fait qu'il est assez rare de lire une enquête réalisée par un bâtonnier d'un tribunal de province.
Pour le reste , bien malin qui trouvera le coupable !

Bien ficelé

7 étoiles

Critique de Koolasuchus (Laon, Inscrit le 10 décembre 2011, 34 ans) - 27 janvier 2012

Habituellement les polars m'attirent peu mais j'ai été agréablement surpris par celui-ci, l'auteur décrit avec précision et parfois cynisme le monde judiciaire français ce qui le rend très crédible.
L'enquête est truffée de fausses pistes et le dénouement est bien surprenant, même si j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs ce roman se lit très bien. Je n'avais encore jamais lu d’œuvres récompensées du Prix du Quai des Orfèvres, peut être vais-je m'y mettre désormais.

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