Les autos tamponneuses de Stéphane Hoffmann

Les autos tamponneuses de Stéphane Hoffmann

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Esblandin, le 10 décembre 2011 (colomiers, Inscrite le 11 novembre 2011, 42 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (39 873ème position).
Visites : 1 798 

FAUX ESPOIRS

Alors que je m'étais attaché à Pierre séducteur épicurien plein d'esprit, aussi critique, que caustique, que page après page j'ai aimé cet homme délaissé par sa femme tracée sous les traits d'une harpie, j'ai pris en affection ce Pierre.
Ce Pierre qui aime les bonnes choses qui parait bon vivant, cultivé, intelligent et j'en passe.
On s'y attache à Pierre, pour finalement perdre nos illusions de jeune ou moins jeune fille en quelques pages.
Ce Pierre attachant, ce Pierre attirant, qui finalement se révèle être un Pierre froid, un Pierre plein de son manque d'attention pour sa femme, un Pierre qui a su tracer sa route sans s'encombrer des peines de la vie.
Et bien finalement on comprend mieux que Pierre soit rattrapé par tout ça aux portes de l'âge mûr, pour finalement se sentir dégoûté de ce qu'il fait, des gens qu'il fréquente, de la vie qu'il mène.
On comprend ce besoin de couper court à cette vie pour retrouver des vraies valeurs.
Ce roman est bien mené car le lecteur se trouve incapable d'anticiper la fin, on croit tellement en Pierre qu'on en oublie les autres personnages....

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Une version singulière de l’idée de couple

6 étoiles

Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 15 janvier 2012

« Un couple, ça fait un, ça fait trois ou ça fait zéro, mais ça ne fait jamais deux. » (p. 232)

Nous sont racontés avec distance et légèreté les diners en ville, la fonction ostentatoire de la femme qui organise ces rencontres, les façons d’occuper sa position sociale et les banalités de la vie quotidienne et des discussions mondaines. Le tout se lit très vite. L’auteur énonce à plusieurs reprise sa conception du couple, égratigne le gouvernement et les financiers impersonnels et insensibles aux être humains, ne pensant qu’à l’argent et à la rationalisation de la production de masse, sans égard pour la qualité des produits pour laquelle certains seraient prêts à payer.
Quant à l’histoire, il s’agit de la prise de conscience d’un homme qu’il y a autre chose dans la vie que le travail. C’est à l’occasion de son retrait des affaires malgré la désapprobation de sa femme qu’il s’aperçoit qu’il ne voit plus ses enfants et qu’il repense à son fils mort en mer à 16 ans.

Pierre a repris les affaires de son beau-père, vit à Paris et ne pense qu’à l’entreprise. Hélène réside dans leur maison du Morbihan. Ils ne se rencontrent que le week-end et seulement dans la salle à manger depuis le départ de leurs enfants puisqu’ils ont des chambres séparées. Quand Pierre décide de laisser son poste de PDG, il constate que ceux qu’il prenait pour des amis n’étaient que des relations de travail. Hélène qui vivait très bien seule le pousse à avoir des activités mais il se sent détaché de tout et se réfugie dans une relecture des livres qu’il a accumulé.
En sous main, Hélène prend les rênes et agit pour compenser le désintérêt de Pierre qui n’avait jusqu’à présent vécu que pour l’entreprise et constate à présent l’absence de leurs enfants. Et c’est là que cela devient trop invraisemblable !

IF-0112-3828

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