Les vents mauvais de Michael Marshall

Les vents mauvais de Michael Marshall
(Bad things)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Christophe30, le 13 novembre 2011 (Bruxelles, Inscrit le 25 janvier 2009, 48 ans)
La note : 6 étoiles
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Les vents mauvais (2009)

« Les vents mauvais » (2009)
Titre Original: Bad Things

Black Ridge, Etats-Unis, Washington, John Henderson ancien avocat et sa femme Carol vivent un drame qui provoquera une cicatrice immuable. La mort inexplicable de leur fils de 4 ans, Scott. Cet événement plongera chacun des parents dans un profond désarroi. Lui partira pour l’Oregon et y bossera comme serveur dans une pizzeria. Il se liera d’amitié avec le gérant Ted, sa fille Becki et Kyle le petit ami de la demoiselle. Carol, quand à elle, se dégotera une place à la bibliothèque de Black Ridge et vivra en appartement avec son deuxième fils Tyler encore bébé le jour du drame.
3 ans pendant lesquels Tom et Carol sont reclus dans leur dépression. Lui s’isole dans l’alcool, elle sombre dans la paranoïa avec des tocs en prime. Tout les deux sont contactés étrangement par des inconnus qui leur demandent de revenir au bercail.
Ellen Robertson, une de ces inconnus, veuve de Henry Robertson, sait ce qui est arrivé à Scott et son propre mari. Une mort identique. Rick et Brooke, les enfants héritiers d’ Henry n’acceptent pas la présence de la belle mère. La pression s’intensifie…
Mais quel est le rapport avec Scott et ses parents ? Et les Robertson ? Des forces opèrent. Mais lesquelles ? Qui les poussent ? Des morts suspectes s’ajoutent, des trahisons se révèlent. La vengeance se réveille ? Black Ridge est suspecte.
L’auteur insiste bien sur le mal-être, la tristesse incomparable de John et Carol. Il insiste sur la folie d’Ellen que personne ne remarque ou refuse de voir, devenue cinglée depuis la mort de son mari Henry. Black Ridge et sa forêt respirant la hantise, le lac Murdo Pond, le village. L’ensemble forme un décor rudement bien monté. L’insistance sur la profondeur d’une ambiance malsaine, diabolique qui tapisse chaque recoin des lieux pour mettre le lecteur dans un état de crainte, voir de doute est longue. Cette atmosphère prend un peu le dessus sur le reste, sur l’intrigue. Toute l’action, le dénouement va crescendo à partir de la 2ème partie pour atteindre un feu d’artifice timide en 3ème et dernière partie.
L’écriture glisse, comme patin sur glace. Incontestable. Le contexte sombre est bien défini. Les acteurs principaux sont bien décomposés, rongés et assurent dans leur rôle respectif sauf les Robertson trop mis de côté, un peu expéditif.
L’intensité des actions rapides nous téléporte vers une explication qui devient secondaire, qui déçoit. Le lecteur restera en haleine au finished par rapport à la force du mal qu’on zappe un peu vite au moment de la rencontrer. Un faux semblant sur une force maléfique qui semble bien timide. Un feu d’artifice gâché par quelques pétards qui ne se sont pas allumés. La trilogie des hommes de paille est plus aboutie et de loin meilleure.

http://michaelmarshallsmith.com/booksfold/…
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