L'Horloge sans aiguilles de Carson McCullers

L'Horloge sans aiguilles de Carson McCullers
(Clock Without Hands)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 27 juin 2002 (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 106ème position).
Visites : 5 598  (depuis Novembre 2007)

Drame et sobriété

Les personnages de ce roman qui se déroule en 1953 à Milan, ville du sud des Etats-Unis, ne peuvent laisser indifférent et provoquent des sentiments aussi variés et nuancés que la colère, l'attendrissement, la révolte ou encore la curiosité.
A commencer par J. T. Malone auquel on annonce qu’une leucémie s'est insinuée dans son organisme et finira, davantage tôt que tard, par l’emporter.
Désemparé, il tait sa maladie à sa femme mais se confie à son ami, le juge Clane.
Gros plan sur ce dernier qui arrive pour un temps à convaincre notre homme qu’il s'agit d’une erreur de diagnostic, tout au plus une faiblesse passagère qui ne saurait résister à un régime à base de foie…
Le juge, veuf, 80 ans passés, vit avec son petit-fils dont le père s'est suicidé.
Suicide qui constitue un des nœuds du roman.
Ce petit-fils, Jester, s’oppose de plus en plus ouvertement à son grand-père lorsque celui-ci prend la défense de l'esclavage.
Arrive enfin Sherman, jeune homme noir aux yeux étrangement bleus, orphelin, incontestablement le personnage le plus trouble du livre.
Il est engagé par le juge en tant que « amanuensis », sorte de secrétaire particulier.

Mettez tout ça dans un shaker, secouez et vous obtenez un cocktail dramatique.
L'atmosphère se fait étouffante, vous pressentez la catastrophe et vous ne pouvez rien y faire.
Le style de Carson Mc Cullers est simple, ce qui n'enlève rien à la profondeur du(des) sujet(s) traité(s) : le crescendo est amené de façon subtile, sans appesantissement.
L'auteur nous mène là où elle le veut avec dextérité, maintient le suspens, ses personnages n'étant pas toujours là où on les attend…
Un drame, donc, qui méritait la sobriété de l’écriture pour être mis en valeur.

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profondeur et noirceur

10 étoiles

Critique de Vivien (, Inscrit le 22 août 2007, 42 ans) - 17 mars 2009

Evidemment, McCullers nous a habitués dès le commencement à ses personnages paumés, troubles, marginaux, en un mot attachants. Depuis le coeur est un chasseur solitaire, elle semble brosser le même tableau d'une Amérique en recherche de repères. Mais là où elle commence dans la profondeur de l'humain, elle finit avec ce livre dans ce qu'il a de plus sombre, la lâcheté. Face aux autres, à ses proches, à la mort.

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