Le basalte bleu de John Knittel

Le basalte bleu de John Knittel
(Nile Gold)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Antinea, le 21 juillet 2011 (anefera@laposte.net, Inscrite le 27 août 2005, 45 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (50 013ème position).
Visites : 2 928 

La vengeance de l'archéologue

Walter Beam est un jeune archéologue fraîchement débarqué en Egypte. Il doit prendre la suite d’un ingénieur des eaux, Preston Gable, qui dirige, au titre de remplaçant, le chantier d’Alexandre Mayer, à Thèbes. Mayer est un mécène légèrement détestable, et sa religion – le judaïsme – n’est sans doute pas étrangère à sa mauvaise réputation en cette période 1920-1930’s scandaleusement antisémite…

C’est un rêve qui se concrétise pour Beam, égyptologue passionné, amoureux de l’histoire de cette terre et surtout de la mythique Nitocris, femme mystérieuse dont la beauté légendaire hante les sables du désert depuis la fin de la VIième dynastie, il y a plus de 4000 ans… Il trouve un chantier plus ou moins organisé et motivé par, comme beaucoup des « fouilles » de cette époque, la découverte de richesse plutôt que par la science et l’Histoire. Les momies sont très prisées car rares : on rêve de tombeau inviolé comme celui de Toutankhamon, d’amulettes, de colliers et de pierreries sous les bandelettes… mais les momies qu’on retrouve ont été déplacées par d’antique pillards pour être ensuite dépecées à la va-vite par d’actuels « scientifiques ».

Walter rêve de découverte, mais pas de richesse : il veut retrouver le sarcophage de basalte bleu, celui qui renferme le corps de Nitocris. Et d’étranges signes de la nature l’aident dans sa tâche que son obstination va rendre fructueuse… Mais avec le sarcophage de sa bien-aimée et son corps desséché qu’il mettra à nu, il va découvrir tout autre chose, un monde antique, des réminiscences d’une vie antérieure et la belle Nitocris, bien vivante…

C’est un livre étonnant, qui vire à la science-fiction avec la renaissance de la reine dans les bras du jeune Walter. Mais j’avoue ne pas avoir été passionnée par l’histoire dont je n’ai pas vraiment saisi le sens. On se laisse tout de même subjuguer par les beaux paysages, les nuits sur les chantiers endormis, les rêves de découvertes, la course après le mystère des vies passées…

Un seul leitmotiv tout au long du roman : le dégoût profond des archéologues, auteur et protagoniste, face au traitement irrespectueux réservé aux momies par ceux qui devraient les protéger : eux-mêmes.

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Pas le meilleur Knittel

6 étoiles

Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 26 novembre 2014

Au début de l'autre siècle, Walter Beam, jeune archéologue britannique frais émoulu de l'Université, arrive au Caire où il est accueilli par son collègue et compatriote Preston Cable qui a participé à la précédente campagne de fouilles dans la vallée des Rois puis par M.Mayer, le mécène juif qui va financer les travaux. A peine installé sur les lieux, Walter s'introduit nuitamment à l'intérieur de la troisième pyramide, celle que les autochtones redoutent le plus car une légende prétend qu'elle serait la dernière demeure d'une certaine Nitocris, une très ancienne souveraine aussi belle que redoutable. Et au moment où l'archéologue croit se retrouver face à face avec la réincarnation de celle-ci, il fait une grave chute et perd conscience. A-t-il vraiment rencontré Nitocris ou n'est-ce qu'une hallucination ? Comment cette reine de l'antiquité a-t-elle pu venir jusqu'à lui après tant de millénaires passés dans son sarcophage ?
« Le basalte bleu » se présente comme un roman d'aventures doublé d'une belle histoire d'amour fleur bleue à souhait. John Knittel, romancier suisse, a visiblement été inspiré par le maître Conan Doyle pour le volet paranormal. L'ennui c'est qu'il tente une incursion dans l'étrange et le fantastique sans vraiment aller beaucoup plus loin que l'illusion et la poésie et que le lecteur reste un peu sur sa faim. Ce texte publié en 1929 et adapté en français en 1953 a malheureusement subi l'outrage des ans. La plume est encore belle mais chargée d'une certaine lourdeur descriptive qui ralentit le rythme de la narration et rend la lecture un peu laborieuse. Si on y ajoute des situations et des péripéties un peu trop gentillettes et convenues, on se retrouve face à un ouvrage honnête sans doute mais un peu ennuyeux et désuet. Donc pas le meilleur de Knittel.

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