Oser (re)donner du sens à sa vie

Le narrateur a un esprit très analytique et naïf qui fait à la fois penser à Candide (car il faut lui expliquer de qui est une évidence pour un natif) et à un autiste (car il code tout). Il se promène avec un enregistreur automatique qui se déclenche à la voix et le livre est le journal qu’il tient avec les idiomatiques en fin de chaque chapitre pour améliorer son anglais et mieux s’intégrer. Le tout est très attachant. Certains personnages n’hésitent pas à quitter des situations professionnelles enviables mais qu’ils trouvent vides de sens pour réaliser leurs rêves d’être utiles au monde. Il suffit d’oser et de de s’écarter du « mainstream » !

Karim, un qatari pauvre dont le père est épicier, a un poste dans la finance. Il est appelé aux États-Unis au siège de la société pour laquelle il travaille et dont il admire le patron, M. Schrub. Il essaie de se faire des amis avec ses collègues masculins qui l’emmènent dans des fêtes. Il sort aussi avec Rebecca, le dernier membre de l’équipe, séduite par sa naïveté. Elle souhaite quitter la finance et rêve de devenir institutrice pour faire quelque chose d’utile. Karim lui permettra de retrouver la confiance en soi nécessaire pour reprendre ses études.
Sur son temps de loisir, il concocte un programme informatique qui analyse les cours de bourse en fonction des événements mondiaux et le fait passer à M. Schrub qui l’invite chez lui et lui propose un contrat. Il est un peu étonné de son empressement et fait expertiser le document par la femme asiatique du chauffeur de taxi noir qui a été son premier contact sur le sol américain et qui est avocate. C’est avec eux d’ailleurs qu’il se sentira le plus à l’aise en participant à une fête de famille. Elle lui annonce qu’il cède la propriété intellectuelle de son programme. Or, il a commencé à créer un autre programme à partir du noyau de celui-ci pour étudier la propagation des virus et des épidémies. Son objectif est de creuser le sujet et de publier des articles pour faire avancer la science. Bien que son employeur ait augmenté le montant de son offre, il décline.
Lorsqu’il apprend que sa sœur Zahira est atteinte de la même tumeur qui a fait mourir leur mère. Il se rappelle sa douceur et le fait que, si elle portait la burqa, elle écoutait les Beatles et était très cultivée. Il rentre à la fin de son contrat. Il quitte Rebecca qu’il aime mais il sait que leur relation, malgré leurs promesses respectives, s’étiolera au fil du temps, faute de rencontres. Il travaillera dans la boutique de son père en attendant la rentrée universitaire car il a l’intention de reprendre ses études pour mener à bien son projet avec l’argent qu’il vient de gagner.

IF-0111-3788

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  Kapitoil [Texte imprimé] Teddy Wayne traduit de l'anglais (États-Unis) par Adélaïde Pralon

  de Wayne, Teddy Pralon, Adélaïde (Traducteur)
  Liana Levi
  ISBN : 9782867465529 ; 20,00 € ; 02/09/2010 ; 362 p. ; Broché

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  Kapitoil [Texte imprimé] Teddy Wayne traduit de l'anglais par Adélaïde Pralon

  de Wayne, Teddy Pralon, Adélaïde (Traducteur)
  Liana Levi / Piccolo
  ISBN : 9782867467271 ; 4,79 € ; 05/05/2014 ; 368 p. ; Poche

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