Le Convoi de l'eau de Akira Yoshimura

Le Convoi de l'eau de Akira Yoshimura
(Mizu no soretsu)

Catégorie(s) : Littérature => Asiatique

Critiqué par Tistou, le 6 mars 2011 (Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 16 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (985ème position).
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Crépusculaire et glacé

Crépusculaire et glacé, ce sont les impressions que me laisse ce magnifique roman japonais sa lecture achevée et digérée. L’action n’est pas tant « de nuit » ou en hiver, mais … glacé et crépusculaire. Oui.
Il y a quand même une spécificité de romans asiatiques. Je ne puis m’empêcher de comparer « le convoi de l’eau » à deux autres romans asiatiques :
« La femme des sables », de Abe Kobo, japonais lui aussi,
Et « Retour à la jungle » de Tuan Nhat, vietnamien.
Même inspirations étranges, limite onirique mais pas vraiment, puissantes originalités, et cette délicatesse de traitement malgré l’étrangeté, qu’on imagine bien comme étant l’apanage des Japonais.
Un homme dont on sait peu de choses, sinon qu’il a tué sa femme (crime passionnel) et qu’il vient de purger sa peine de prison, est incorporé dans une équipe d’ouvriers qui part en « terra incognita », au milieu des montagnes japonaises, pour effectuer les travaux qui vont conduire à l’édification d’un barrage. Ce barrage va bien entendu noyer vallées et flancs de montagne mais voilà que, contre toute attente, est posé là, ignoré du monde, un petit village habité par des Japonais manifestement peu soucieux d’établir des contacts. Il va donc y avoir cohabitation entre l’équipe du chantier, industrieuse et logée dans des conditions précaires, et le petit monde de ce village, qu’on ne fera qu’effleurer, qui veut conserver son quant-à-soi, sa part superbe d’isolement. Un drame va naître de cette cohabitation ; une jeune femme du village est violée par un des ouvriers.
La suite est étrange et l’atmosphère du roman est comme « cotonneuse ». J’en ressors comme d’un voyage dans l’obscurité et le froid. Même si cette lecture est très plaisante.
Le roman est très court mais l’impression laissée est forte.

« J’ai trouvé la tour de guet au milieu des taillis.
J’ai gravi les échelons en respirant avec difficulté. Arrivé au sommet, je me suis appuyé à la rambarde pour retrouver mon souffle. J’étais si fatigué que je voyais flou.
J’ai levé la tête, étiré mon regard en direction du pied de la montagne. La perspective était bien dégagée, je voyais les crêtes dénudées se chevaucher à l’infini.
J’ai concentré mon regard. Mais dans mon champ visuel, il n’y avait pas trace de la coulée blanche. Se trouvait-elle derrière une crête ? avançait-elle dans la forêt ?
Désorienté, j’ai regardé un peu partout, à la recherche de quelque chose de blanc. Mais nulle part je n’ai trouvé quoi que ce soit qui y ressemble.
Soudain, je ne sais pourquoi, je me suis retourné.
Instantanément, mon corps s’est durci.
Je distinguais nettement le flot blanc. La procession ne se dirigeait pas vers le monde civilisé, elle s’enfonçait davantage dans les profondeurs de la montagne. Sur les sommets, la neige arrivait jusqu’à elle, étincelant tout autour. Et elle s’y enfonçait, comme aspirée par sa blancheur. »

Message de la modération : Prix CL 2012 catégorie Roman Étranger

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Les éditions

  • Le convoi de l'eau [Texte imprimé], récit Akira Yoshimura traduit du japonais par Yutaka Makino
    de Yoshimura, Akira Makino, Yutaka (Traducteur)
    Actes Sud / Lettres japonaises (Arles)
    ISBN : 9782742771509 ; 2,98 € ; 19/01/2009 ; 173 p. ; Broché
  • Le convoi de l'eau [Texte imprimé], récit Akira Yoshimura traduit du japonais par Yutaka Makino
    de Yoshimura, Akira Makino, Yutaka (Traducteur)
    Actes Sud / Babel (Arles)
    ISBN : 9782742797776 ; 6,60 € ; 04/05/2011 ; 176 p. ; Poche
  • Le convoi de l'eau [Texte imprimé] Akira Yoshimura traduit du japonais par Yutaka Makino
    de Yoshimura, Akira Makino, Yutaka (Traducteur)
    À vue d'oeil / 18-19
    ISBN : 9782846664950 ; 3,37 € ; 25/05/2009 ; 1 vol. (294 p.) p. ; Broché
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Les livres liés

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le monde oublié

10 étoiles

Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 75 ans) - 11 mars 2023

Un monde caché, tapi au cœur de la montagne, dans une vallée reculée où débarque un convoi d’ouvriers chargés de préparer les travaux de construction d’un barrage. Dans ce convoi, le narrateur, venu oublier ses années de prison après l’assassinat de son épouse. Dès les premières pages, l’ambiance n’est pas à la comédie dans ce drame mettant en jeu le choc entre deux cultures, l’une vouée à la modernité galopante, l’autre au respect mystique de traditions millénaires. Deux mondes qui s’ignorent et resteront à jamais séparés dans leurs convictions inébranlables. Un roman "écologique", flirtant avec le fantastique, mais aussi une fine analyse des rapports complexes se tissant entre les humains, dans leur diversité.

Beau, triste...

8 étoiles

Critique de Joanna80 (Amiens, Inscrite le 19 décembre 2011, 67 ans) - 27 mai 2014

Un livre qui se lit presque comme une fable, un conte. Beau, bien écrit, mais triste aussi, en tout cas c'est mon impression. Une fois le livre fini je me demande encore s'il finit bien ou mal.... Au lecteur de choisir.

L'eau, et encore l'eau....

8 étoiles

Critique de Sissi (Besançon, Inscrite le 29 novembre 2010, 53 ans) - 17 septembre 2012

Ce qui m'a plu, ce sont les descriptions, et l'omniprésence de l'eau.
Ce livre, comme le soulignent quasiment tous ceux qui l'ont lu est tout en sensations, les faits se déroulent sans paroles, d'ailleurs le thème de l'incommunicabilité est sans doute le thème majeur du livre: les habitants de la vallées et les ouvriers ne se parlent jamais, ils communiquent par les actes, parfois violents.
Plane une atmosphère oppressante, l'imprévisible est sans cesse là, l'incertitude et l'angoisse aussi, des zones d'ombre entourent le passé du narrateur, du coup l'ambiance est vaporeuse et pleine d'étrangeté.
Un beau livre.

Bilan : Oui mais ...non ...

5 étoiles

Critique de Mandarine (, Inscrite le 2 juillet 2010, 52 ans) - 30 juin 2012

Pas facile de donner un avis sur cette lecture qui me laisse un peu dubitative ! Je n'ai jamais lu de littérature japonaise (ni asiatique d'ailleurs en générale) avant celle-ci, et j'avoue qu'avant d'avoir commencé le livre, je n'ai déjà pas été attiré par cette culture (il en faut pour tous les goûts !).
Mais comme je participe au Prix CL 2012, ce livre faisant partie de la sélection, c'était l'occasion de prendre contact avec cette culture complètement inconnue pour moi.
Le livre est facile à lire, je dois dire. Il y a une certaine poésie aussi (qui peut être à la longue ne me satisferait peut-être pas).
L'histoire est bien choisie, j'avoue, les personnage intéressants, beaucoup de non-dits (ce n'est rien de le dire !!!). Mais voilà, je ne suis pas convaincue, peut-être pas assez disposée et ouverte pour ce type de littérature : je ne sais pas. Je n'ai pas eu la petite étincelle qu'apparemment certaines personnes ont pour la littérature japonaise et plus généralement asiatique.
Attention, je ne dis pas que la littérature asiatique n'est pas intéressante ou qu'elle ne vaut pas le détour mais juste que cela ne me correspond pas. En revanche, et je finirai par cela, ce livre reste un premier contact idéal, court, pas prise de tête et dire que je n'ai pas accroché du tout serait mentir.
A vous de vous faire votre propre idée !

La confrontation

8 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans) - 10 juin 2012

Un beau récit qui revêt des allures de fable sur le choc entre deux cultures, l’une isolée, l’autre supposément civilisée et moderne. Cette confrontation donne lieu à la violence alors que l’inévitable démonstration de la supériorité de l’une sur l’autre est mise de l’avant. Mais qui a raison ?

Un beau roman mais très froid. Pour cette raison, je ne peux pas dire que j’ai été touché, un peu comme si cette analyse du conflit était clinique au lieu d’être humaine. Toutefois, le message sous-jacent est si fort que l’on ne peut y rester indifférent.

Les traditions face à la modernité !

9 étoiles

Critique de Oops (Bordeaux, Inscrite le 30 juillet 2011, 57 ans) - 9 avril 2012

Le narrateur fait partie d’une équipe d’ouvriers qui se rend dans une vallée perdue du Japon pour participer à la construction d’un barrage. On les avait prévenu que dans cette vallée il y avait un hameau au bord d’un torrent. Mais quand l’équipe arrive dans la vallée, non seulement il y a de grandes habitations dressées en cercle sur trois ou quatre niveaux, recouvertes d’un toit pentu tout en mousse, mais il y a aussi une construction ressemblant à un temple entourée d’un regroupement de pierres tombales occupant un tiers de la vallée. Fait étonnant quand on sait combien les terrains plats sont recherchés pour les cultures dans cette région ! Le chef de chantier demande aux ouvriers de ne pas se mêler à cette communauté qui va être expropriée prochainement afin d’éviter tous problèmes. L’équipe s’installe donc face aux habitations observant avec une certain mépris les habitudes de vie digne d’un autre temps de ces habitants. L’atmosphère calme et humide de l’endroit ressuscite dans le cœur du narrateur la vie de ces quatre dernières années passées en cellule. L’adultère de sa femme l’a conduit à un acte de violence irrémédiable dont il a seulement gardé cinq petits morceaux d’os de pieds pour le plaisir de profaner son corps. Sensible à tout ce qui se passe dans cette communauté qui vit en marge de la société, leur obsession de reconstruire ce qui a été détruit et le suicide d’une jeune fille du village l’incite à expier ses faute pour se reconstruire lui-même. Un roman troublant par son atmosphère mystérieuse voire mystique qui va crescendo. On avance dans une ambiance brumeuse, humide, l’angoisse d’un sentiment de révolte sous jacent emprisonne le lecteur. L’auteur décrit une nature fascinante entretenue par une communauté respectueuse de son environnement qui préfère dignement transporter ses traditions ailleurs, sans heurts, laissant là le modernisme s’accomplir, l’âme de leurs morts comptant plus que tout. Une fable écologique qui donne à réfléchir sur le sens de la vie et de la mort, sur les conséquences de nos actes, sur nos relations avec la nature et l’humanité, à lire et à méditer…

"Puissiez-vous vivre des jours paisibles ... "

8 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 58 ans) - 23 février 2012

Sélection CL 2012 - Catégorie Roman étranger :

Difficile de rédiger une critique après celle de Tistou !
Tout y est dit , ou presque ...

Pour tenter d'apaiser les blessures du passé , un homme ( le narrateur ) s'enrôle dans une équipe d'ouvriers et d'ingénieurs en charge du chantier du barrage K4. Ils rejoignent l'endroit le plus isolé de l'archipel au coeur des montagnes près d'un hameau qui - on le comprend vite - sera enseveli sous l'eau , ses habitants dédommagés et expulsés.
Au fil des pages , se dévoilent des bribes du passé que cet homme tente de fuir . Un monde de violence et de trahison qu'il pense enfouir lui revient en boomerang en observant le quotidien des habitants du hameau condamné.
Il est question de trahison , d'humiliation , de solitude, de fatalité.
Une oeuvre faite de " sensations " ( la Nature, l'eau, le bruit, le silence,la lumière, les couleurs...). On oscille entre la réalité et le mystique.
Les hommes perdent leur individualité. Ils ne sont plus que " colonnes en mouvement " , " procession qui s'enfonce dans la forêt " .

J'ai éprouvé d'étranges ( mais plutôt bonnes ) sensations à la lecture de ce court roman.
De la violence enrobée de poésie , de délicatesse.
Une oeuvre à part mais terriblement prenante .
Très bon choix de la sélection CL .

Solitude et incommunicabilité

10 étoiles

Critique de Marimori (Gif-sur-Yvette, Inscrite le 18 juillet 2011, 72 ans) - 17 février 2012

Tistou a parfaitement exprimé ce que j'ai moi aussi ressenti à la lecture du "Convoi de l'eau".
Je suis rentrée dans ce roman avec avidité.
Ayant découvert AKira Yoshimura dans "La guerre des jours lointains" je savais que ce livre aussi m'étonnerait.
Etonnant en effet, étrange, et même pour moi incompréhensible, et c'est exactement cela qui me donne cet immense plaisir de lecture.
Où l'auteur trouve -t-il cette inspiration : dans la vie quotidienne des japonais d'autrefois? dans leur culture? dans sa vie personnelle?

Je trouve que ce qui en ressort c'est la solitude, celle du narrateur, des ouvriers, des habitants du village, de la jeune femme. Les échanges entre les personnages sont quasi inexistants. C'est l'incompréhension totale. Est-ce pour cette raison que le hameau s'est coupé du monde?
Je ne comprends pas le geste du narrateur vis à vis de la jeune femme, je ne sais pas non plus ce qu'a voulu dire l'auteur. Mais quel merveilleux livre!!

Réflexions sur la « trahison » conjugale

6 étoiles

Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 11 février 2012

Le livre donne l’impression d’une longue introspection un peu étonnée. La montagne et ses paysages, le froid et l’humidité sont décrits longuement. Les rapports humains sont quasi-inexistants et on sent la présence d’invisibles barrières qui empêchent la communication.

Un homme, pour retrouver la paix, s’engage comme ouvrier sur un chantier de construction d’un barrage dans un endroit isolé en montagne où se situe un village qui vit en autarcie et qui doit être exproprié. L’histoire se déroule à partir de l’arrivée des ouvriers jusqu’au départ des habitants.

IF-0212-3840

Un moment qui passe vite

5 étoiles

Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 21 janvier 2012

Je suis rarement déçue par les écrivains asiatiques. Je m'étais pourtant promis de ne plus lire A Yoshimura suite à l'horrible lecture (je pèse mes mots) de La jeune fille suppliciée sur une étagère. Mais voilà ce roman soumis pour le prix CL de la catégorie étranger.

Ouf, il ne fait que 170 pages chez Actes Sud. Ah, bonne surprise, cela se passe dans un paysage montagnard, j'aime bien ça. Tiens, ça m'a l'air bizarre, on évoque dès les premières pages un immense et insolite cimetière. Allez, ça va vite, me voilà déjà bien avancée. Il ne s'est pourtant rien passé, mais l'histoire a le mérite d'être originale, et l'ambiance instaurée par le narrateur est un peu glauque mais intrigante. Voilà, j'ai tourné la dernière page, ce n'était pas un si mauvais moment que ça. Mais cela ne me réconcilie pas pour autant avec cet écrivain.

Un petit village coupé du monde

9 étoiles

Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 68 ans) - 20 janvier 2012

Les habitants d'un petit hameau perdu au fond d'une vallée japonaise et vivant presque complètement coupés du monde extérieur voient leur vie bouleversée lorsqu'une équipe d'ouvriers s'installe non loin du village et leur apprend que leur vallée sera bientôt inondée suite à la construction d'un barrage servant à retenir les eaux. Les deux groupes humains vivent tout près les uns des autres mais sans établir beaucoup de contacts. En attendant l'échéance, les habitants du village continuent leur vie paisible mais un drame lourd de conséquences pour le petit hameau survient mettant en cause un des travailleurs.

Sans être parfait, ce roman m'a charmée. Les descriptions de paysages et du village ont frappé mon imagination et m'ont laissé un sentiment d'étrangeté, presque de surréalisme. Le petit village apparait tellement vulnérable devant l’avancée du progrès. Leur monde protégé s'effondre et ils doivent sauver ce qu'ils ont de plus précieux : les ossements de leur morts. C'est d'un pathétique et d'une tristesse infinie. La patience et la ténacité des villageois forcent l'admiration et je n'ai pu m’empêcher d'être émue devant tant de courage et de résignation.

Un très beau récit traitant d'un thème toujours déchirant : l'expropriation.

Puissant

8 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 65 ans) - 18 janvier 2012

Un homme décide d'aller travailler sur le chantier d'un barrage dans un hameau isolé et inconnu du monde.

Quel superbe parallèle entre la vie de cet homme et celle de ce hameau!
Chacun dans sa solitude, ignoré de tous, le drame du narrateur, la vie secrète des villageois, mais aussi le courage et la force de chacun devant l'épreuve; celle du narrateur face à une coutume ancestrale et celle des villageois devant l'abandon de leurs racines.
Et le même attachement à leurs disparus dont ils tiennent à garder une trace.
Curieux comportements quand on ne les connait pas, et ô combien pathétiques et compréhensifs quand on les regarde (les villageois) ou quand on l'écoute (le narrateur).
Une très belle et émouvante histoire où les montagnes tiennent un rôle primordial dans l'isolement et le dépassement de soi qu'elles imposent.
Je ne suis pas une grande adepte de littérature étrangère mais j'ai été impressionnée par la force de ce roman.

La confrontation de deux mondes

6 étoiles

Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 11 janvier 2012

Le narrateur de ce court roman est un criminel qui a tué, armé d'une bûche, son épouse adultérine. Il s'est engagé dans un dur labeur pour lequel il travaille en équipe afin d'ériger un barrage. Cette construction entraîne inévitablement la destruction du petit hameau blotti dans la vallée.

Je dois reconnaître que la première moitié du roman m'a profondément ennuyé avec les détails sur le travail de ces équipes, mais ces éléments sont utiles pour planter le décor et pour créer une atmosphère mystérieuse. La seconde moitié est plus intéressante lorsque l'on prend connaissance de la psychologie des individus, du quotidien qui oppose les habitants du hameau et les travailleurs et surtout de l'évolution du narrateur.

Certaines scènes apocalytiques sont marquantes ( avec les chauves-souris par exemple ou les passages en lien avec les os, je reste flou sur les détails pour ne révéler trop d'éléments au lecteur qui n'a pas encore lu le roman ... ). Il est intéressant aussi de voir le combat entre la tradition ( petit hameau tranquille, mousse sur les toits ... ) et la modernité ( dynamite et barrage ). Les éléments naturels que sont l'eau et le feu prennent une symbolique très claire dans ce texte. C'est cette sans doute l'atmosphère si particulière de ce roman qui attise la curiosité du lecteur.

Excellent

8 étoiles

Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 58 ans) - 3 janvier 2012

Un très bon livre auquel on fera le reproche d'être trop court (il se lit en deux heures). Un ouvrier, un homme dur et insensible qui a tué sa femme, trouve une sorte de rédemption au contact d'un village perdu dans la montagne qui va être inondé pour la construction d'un barrage.

Dès le début du récit, l'auteur plante habilement une ambiance mystérieuse et un peu inquiétante, ce qui fait qu'on ne sait pas lâcher le roman avant la fin.

Loin de tout

9 étoiles

Critique de Koudoux (SART, Inscrite le 3 septembre 2009, 59 ans) - 3 janvier 2012

Le narrateur s'engage au sein d'une équipe chargée de la construction de barrages.
Notre narrateur est un homme étrange, qui a tué sa femme.
Va t'il trouver là bas dans une vallée perdue, le remède à sa blessure?
Ambiance bien décrite.
Un bon moment de lecture.

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