L'ennemi du bien de Stéphane Denis

L'ennemi du bien de Stéphane Denis

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Pascale Ew., le 17 février 2011 (Inscrite le 8 septembre 2006, 56 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 232ème position).
Visites : 1 252 

Le bien triomphera-t-il ?

Nous retrouvons Paul Jarvis dans sa prison, en passe d’être pendu haut et court. L’auteur résume lui-même son histoire : « après avoir commis un meurtre tout à fait légitime, j’ai fini par être condamné pour un autre, le mien, que je n’avais évidemment pas pu commettre et dont je suis donc nécessairement innocent. (…) tout ça parce qu’un soir, chez des amis, on m’a fait prendre des cachets, des psychotropes. (…) Ils m’ont privé de ma mémoire. » Mais un rebondissement intervient en la personne de Georges Billie qui organise l’évasion de son ancien ami.
C’est ici qu’on dirait que Marc Levy prend le relais. En effet, pour que Paul Jarvis devienne méconnaissable et puisse changer d’identité, il passe entre les mains d’un chirurgien esthétique qui lui injecte en prime l’ARN d’un éminent professeur letton, l’auteur même de ce procédé de transfert de l’ARN. Cet ARN va petit à petit transformer la personnalité de l’écrivain, qui finit par se poser des questions quant à la véritable identité de ce Pr Siodmak. Jarvis oscille ainsi entre Dr Jekyll et Mr Hyde, pour finir tout à fait empoisonné par celui qui prend le contrôle de sa personnalité. L’auteur résume son histoire en disant : « Au début de mon histoire, j’avais interprété des rôles de salauds, puis, à mon procès, j’avais passé pour un parfait salaud ; aujourd’hui j’étais le pire des salauds. (…) Le mal avait prospéré en moi comme un cancer ».
J’ai trouvé ce deuxième tome plus intéressant que le premier, plutôt banal et au style assez plat. Même si l’histoire est invraisemblable, ce roman est agréable à lire.

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Le nostalgique du bien

5 étoiles

Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 23 mai 2011

J’aime garder une trace de mes lectures. C’est pourquoi je consigne ici quelques fugitives impressions. Le style d’abord : inexistant, du style télévisuel et égocentrique: bof !

Ce qui devient intéressant, une fois le livre bien entamé, c’est quand les effets SF de l’expérience ARN se manifestent, mais on se perd un peu dans les différentes personnalités enchevêtrées, comme si l’auteur se demandait où il allait.

La mémoire de l’homme est donc gravée dans ses cellules ? La personnalité ? Ce qui est particulier c’est que c’est le dernier état d’esprit du donneur qui a été enregistré lors de l’expérience… un état d’ébriété et des sentiments violents. Ainsi les sentiments se gravent aussi dans les cellules ? Cette expérience nous permet aussi de plonger dans la psychologie « d’un homme coupable de crimes imprescriptibles ».Fascination du mal absolu, de l’absence de culpabilité, le propos intéresse (toujours) et l’on peut réfléchir sur la poursuite des crimes contre l’humanité... Fond de commerce un peu facile??

Nous voici donc devant un nouveau Docteur Jekyll et Mr. Hyde du 21e siècle, en chair et en os, sans doute le propos graphique de ce roman qui met un certain temps à se développer. Hélas l’analyse psychologique est un peu fade. Ajouter quelques gouttes d’histoire d’amour pour une rédemption possible et le rêve impossible de la connaissance des langues par les gènes…. L’œuvre originale est bien plus fine et mieux construite.

Le mieux est l’ennemi du bien ! Cela se termine comme à la télé. Bof !

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