Maboul à zéro de Jean-Paul Nozière
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un livre émouvant
Aïcha est une adolescente surdouée d'origine algérienne qui vit, avec sa famille, en France, près de Dijon. Son frère Mouloud semble être «maboul», ses troubles sont difficiles à supporter: il se prend presque toujours pour un footballeur célèbre ou il s'occupe des catalogues montrant des femmes en culotte et soutien-gorge. Il se rase la tête, d'où le nom du livre. La mère d'Aïcha, Zohra, est concierge au Collège de Sponge, un petit village. Son père travaille à l'usine, la nuit. L'histoire se passe à la veille des élections présidentielles de 2002 et la famille doit constater, de plus en plus, que les voisins ne sont pas si honnêtes que ça: Aïcha lit, en cachette, des lettres adressées à Mme de la Huretière, la principale du collège et y trouve des remarques plus ou moins xénophobes. Dans les journaux, à la télé, cette attitude se montre aussi. Le père d'Aïcha est en colère, la mère ne veut pas croire que la France ne soit pas «le paradis». Au cours de l'histoire, le lecteur apprend le destin très touchant de Zohra, raconté à sa fille pendant plusieurs nuits. Aïcha veut enregistrer le récit de sa mère qui a passé le bac en Algérie, mais qui n'avait pas le droit de faire des études à la fac pour devenir prof', car ses parents craignaient la réaction des «barbus», des intégristes qui essayaient de contrôler le village algérien. Sa fuite avec ses enfants après un attentat expliquant le traumatisme et l'état mental de Mouloud est, pour elle, la raison pour laquelle Zohra est venue en France, son «paradis».
Le livre est facile à comprendre et c'est la conception de deux histoires parallèles - celle de la fille surdouée et celle de sa mère - qui le rend intéressant et touchant en même temps. La tension monte face aux révélations de Zohra qui expliquent, de plus en plus, la situation de la famille et la maladie mentale de Mouloud. De l'autre, on attend aussi, avec un peu d'impatience, le dénouement de l'histoire d'Aïcha et sa famille située autour du premier tour des élections présidentielles en France. Et finalement, on est soulagé face aux résultats de la protagoniste au bac: elle est une des trois «jeunes surdoués de moins de quinze ans» qui sont les plus jeunes bacheliers de France.
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Les éditions
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Maboul à zéro [Texte imprimé] Jean-Paul Nozière
de Nozière, Jean-Paul
Gallimard / Scripto (Paris)
ISBN : 9782070553594 ; 12,00 € ; 06/03/2003 ; 157 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (4)
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Une histoire authentique
Critique de E. E. (, Inscrite le 9 février 2011, 31 ans) - 9 février 2011
Aïcha Djemaï passe son bac à l'âge de quatorze ans mais surtout elle s'occupe de son frère Mouloud qui est et qui fait beaucoup de bêtises. A la veille des élections présidentielles la famille se voit face à une vague de xénophobie. C'est un choc. Le père Karim est en colère, la mère Zohra est désespérée. Aïcha persuade sa mère de raconter leur passé en Algérie.
On prend plaisir à lire ce livre car elle raconte leur jour ordinaire d'une façon sérieuse et drôle en même temps et Aïcha découvrit la duplicité des gens qui l'entourent. Mais de l'autre, elle n'est pas capable de se lier d'amitié avec un autre enfant. Comme elle ne va pas à l'école, elle a une relation profonde avec Mouloud. Je trouve bien que l'auteur raconte le fond de la famille d'Aïcha et la raison pour laquelle Mouloud est mentalement malade. Il est captivant que les raisons pour les événements soient toujours expliquées dans un autre chapitre. C'est un bon exemple pour les situations réelles et donne une avertissement.
Un roman réussi!
Critique de La rosière (, Inscrite le 9 février 2011, 31 ans) - 9 février 2011
Aïcha est souvent énervée à cause de Mouloud, mais elle l’aime quand même. Puis on apprend qu’elle avait eu des crises d’épilepsie mais elle cache qu’elle est déjà guérie. Pendant qu’ Aïcha prépare son bac, Zohra lui raconte son histoire, sa fuite d’Algérie et ses problèmes familiaux et religieux. En même temps, il y a des élections en France. Le candidat Le Pen, qui ne cache pas son attitude raciste, inquiète Karim et ses amis. Par contre, Zohra n’a pas peur. Pour elle, la France est le paradis.
« Maboul à zéro » est une bonne histoire qui raconte la vie de la famille avec des racines algériennes – écrit d’une façon très réaliste. D’un côté, le livre montre la situation des Djemaϊ comme immigrés en France et leurs problèmes sociaux. De l’autre, il y a le destin de Zohra. Alors, ce livre est parfait pour apprendre beaucoup concernant la situation des immigrés en France et les conflits en Algérie.
Un roman réussi !
Qui est "maboul à zéro"?
Critique de VanKnö (, Inscrite le 9 février 2011, 31 ans) - 9 février 2011
En lisant, on n’est pas déçu parce qu’il y a beaucoup de scènes dans lesquelles on doit ricaner : c’est Mouloud, le frère d’Aïcha, une fille qui fait son bac à 14 ans, qui est responsable de cela. Il a 17 ans mais il se comporte comme un petit enfant. C’est pourquoi Aïcha l’appelle « maboul à zéro ».
Bon, le secret du titre du livre semble découvert. Mais il y a toujours l’histoire derrière :
Karim, le père d’Aïcha, ne se sent pas souhaité en France, surtout quand l’élection montre que beaucoup de Français votent pour le Front National, un parti raciste.
Tout de même, sa femme Zohra voit la France comme le paradis et elle veut que sa fille passe son bac pour avoir une meilleure vie qu’elle-même.
Cela évoque beaucoup de disputes dans la famille et il semble que Mouloud n’est pas le seul «maboul à zéro ».
Mais ça n’empêche pas Aïcha d’interroger sa mère sur sa vie en Algérie. Et finalement, ce sont les récits de Zohra qui nous laissent voir le sérieux de la situation de la famille Djemaï et qui nous aident à comprendre les habitudes différentes de ses membres.
A mon avis, c’est un livre réussi sur les problèmes des immigrés qui est très sérieux et aussi drôle et ironique en même temps.
Sérieux et drôle
Critique de La fée123 (, Inscrite le 9 février 2011, 32 ans) - 9 février 2011
L’histoire se passe pendant les élections présidentielles de 2002 quand Jean-Marie Le Pen gagne beaucoup de votes pour l’extrême droite au premier tour et donc Aïcha se voit face à une vague de xénophobie en France.
Le livre, c’est bien fait : on apprend peu à peu l’histoire d’Aïcha et sa famille, surtout de sa mère et concernant la raison pour laquelle son frère est mentalement malade, et les allusions rendent curieuses.
Le livre fait réfléchir, il n’y a pas de dénouement qui explique comment la vie d’Aïcha continue après son bac et donc on est activé de se pencher sur le problème de la xénophobie et de ses conséquences pour la vie quotidienne des immigrés.
Bien que le livre traite d’un sujet plutôt sérieux, il y a aussi des moments drôles et c’est agréable à lire.
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