Un grand

Tous les grands classiques du conteur sont réunis ici. Huit contes en prose, suivis de trois en vers. Charles Perrault s’inspire des contes populaires de l’époque (1697), précédant ainsi les frères Grimm (1812) et Hans Christian Andersen (1835).

La Belle au bois dormant : Beaucoup moins kitsch que la version des frères Grimm et celle de Disney. Ça va aussi quelquefois dans le morbide (la belle-mère ogresse)...

Le Petit Chaperon rouge : Un classique intemporel, mais eww ! Je suis encore surprise que la version de Perrault soit plus macabre que celle des frères Grimm, version édulcorée qui est plus connue.

La Barbe bleue : Encore morbide un peu. C’est classique, mais l’histoire n’est pas vraiment mon genre.

Le Maître chat ou le Chat botté : Le chat est génial, mais pour ce qui est du fils du meunier... Je n’ai pas détesté, mais je trouve le message de l’histoire douteux (dans la vie, il y a des gens qui ne font rien et l’ont facile ? la tricherie peut passer pour de l’audace ? il faut parfois mentir dans la vie pour réaliser ses rêves ?), je blague un peu, mais il faut quand même avouer que le fils ne fait pas grand-chose à part d’obéir aveuglément à son chat.

Les Fées : Pas mal, mais on nage dans le kitsch.

Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre : Cette version et celle des frères Grimm ont chacune leurs plus et leurs moins. Je préfère le côté macabre de celle des frères Grimm, mais celle-ci a un côté féerique très charmant (la pantoufle de verre, la citrouille...), je me vois plus la raconter à des enfants. Il y a une chose que je demande cependant, c’est pourquoi la pantoufle de verre ne s’est pas changée à minuit aussi, mais bon, c’est peut-être juste moi qui réfléchis trop.

Riquet à la Houppe : Ça aurait pu être kitsch, mais ce n’est pas si pire, en particulier parce que l’auteur insiste que c’est l’amour qui fait que la princesse voit le prince différemment et non à cause de la magie. En passant, ce conte a la seule moralité que j’aime de tout le recueil.

Le Petit Poucet : Macabre encore, mais dans le genre, je préfère Hansel et Gretel des frères Grimm (oui, je les mentionne souvent, c’est parce que les frères ont repris presque tous ces contes !).

Grisélidis : Nouvelle en rimes et vers, je dois dire que j’ai trouvé ça long. C’est moins mon genre, je ne trouve pas ça assez féerique, puis, cette fille est vraiment trop bien pour ce connard ! Réveille !

Peau d’Âne : Squick ! Je l’ai trouvé mieux que Peau-de-Mille-Bêtes des frères Grimm, mais ce n’est pas vraiment mon genre d’histoire quand même. Un roi qui veut épouser sa fille ? Eww !

Les Souhaits ridicules : Comique, mais très court. Pas dans ses meilleurs.

Perrault ajoute des morales à la fin de la plupart de ses contes et je les ai souvent trouvé superflues et douteuses (pour un public contemporain du moins). Bien que je comprends qu’on veuille inculquer les bonnes valeurs, je trouve que les contes se suffisent à eux-mêmes pour ça, expliquer enlève un peu de magie. Les illustrations de Gustave Doré donnaient beaucoup de cachet à mon édition (Folio junior, 443) et je ne sais pas si c’est parce que mon édition était pour jeunes, mais il y avait beaucoup de notes et c’était parfois irritant.

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  Contes de ma mère l'Oye [Texte imprimé] Charles Perrault ill. de Gustave Doré [suppl. réalisé par Christian Biet, Jean-Paul Brighelli et Jean-Luc Rispail] [ill. de Serge Bihannic]

  de Perrault, Charles Rispail, Jean-Luc (Editeur scientifique) Biet, Christian (Editeur scientifique) Brighelli, Jean-Paul (Editeur scientifique) Doré, Gustave (Illustrateur) Bihannic, Serge (Illustrateur)
  Gallimard / Collection Folio junior.
  ISBN : 9782070514168 ; 3,58 € ; 10/06/1999 ; 223 p. ; Broché

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