Le thé au harem d'Archi Ahmed de Mehdi Charef
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un roman social assez dépassé
Dans la cité des Fleurs, du côté de Nanterre, Pat le gaulois et Madjid le beur zonent ferme. Ils n'ont pas de boulot, ils ont quitté le collège sans avoir appris grand chose car ils ont fini dans une classe de rattrapage avec un professeur aux méthodes musclées et ont fini par se faire virer à force de faire des sottises. Pour jeter leur gourme, ils abusent d'une fille un peu simplette qui se laisse faire dans les caves, volent des bouteilles de vin et s'embrouillent avec les habitants de la cité. L'un d'eux leur balance une bouteille depuis son étage parce qu'ils font trop de bruit sous ses fenêtres. Ils se vengent en lui brûlant sa voiture. La vie si chaleureuse des banlieues...
Publié en 1983, ce livre en forme de document social a plutôt mal vieilli car aujourd'hui ces zones de non droit n'ont plus grand chose à voir avec ce que décrit l'auteur. A l'époque, les prolos gaulois y étaient encore nombreux. Charef, ô l'invraisemblance, les fait même s'organiser en milices perpétrant des ratonnades à coup de nerf de boeuf et de manche de pioche et se faisant d'ailleurs ridiculiser par les djeuns. La drogue est déjà présente, mais de manière assez marginale. Un seul pote est atteint et encore sniffe-t-il surtout de la colle ! Quant aux Noirs, ils n'ont encore qu'un seul représentant, Bengston, l'Antillais. Livre à lire ne serait-ce que pour mesurer à quel point la situation a pu se dégrader en une trentaine d'années.
Les éditions
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Le Thé au harem d'Archi Ahmed [Texte imprimé], roman Mehdi Charef
de Charef, Mehdi
Mercure de France
ISBN : 9782715201101 ; 3,37 € ; 02/05/1985 ; 182 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (1)
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Qu'il est blême mon HLM
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 8 novembre 2021
Avec les deux protagonistes que sont Madjid et Pat, il y a d’autres jeunes qui vivent un quotidien où tout le monde glande à fond. On décrit toutes sortes de scènes qui respirent le désespoir, l'ennui, le gris, voire le sordide.
Entre les tours, c'est le règne de la drogue de substitution, de la prostitution, des tournantes, de la petite délinquance, des démêlés avec les gros cons racistes et l’absence déjà remarquée de la police.
Si l'écriture, est assez simple, le ton du livre a, comme souligné dans la critique précédente, bien vieilli. Le langage argotique de l’époque a évolué, en pire sans doute, comme d’ailleurs la situation des cités où la drogue est beaucoup plus présente et où la violence a explosé de façon exponentielle. On ne parlait pas encore non plus de la radicalisation qui a plus que jamais encore changé la donne.
Nous sommes aujourd'hui loin de l'ambiance presque " bisounours" du Thé au harem d'Archi Ahmed qui reste malgré tout un témoignage crédible, mais qui vaut presque uniquement pour son caractère historique, et qui montre que c’était moins grave avant.
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