La Perrita de Isabelle Condou
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
Moyenne des notes : (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : (25 368ème position).
Visites : 1 767
Entre espoirs et désespoirs
Décembre 1977 en Argentine. Ernestina et Fernando préparent la fête de Noël en famille chez Ricardo, le père d'Ernestina, avec ses frères, belles-soeurs et neveux. Ils ne manquent plus que Juan, leur fils unique et sa jeune femme qui attend un bébé Elena. Mais ils n'arriveront jamais, emmenés par les militaires au pouvoir.
Commence alors une descente aux enfers pour ce couple, entrecoupée par de nombreux flashbacks de bonheur qui permettront à Ernestina d'attendre 18 ans pour retrouver Malvina, la fille de son fils.
Cette petite fille a été élevée dans une autre famille d'origine bourgeoise, Violetta et Gustavo.
Violetta se désespérait de ne pas pouvoir avoir d'enfant. Gustavo est militaire et sa femme qui ne veut pas savoir ce qu'il fait au Campo de Mayo, va profiter de la situation de son mari pour "adopter" un bébé. La fonction de Gustavo va même lui permettre de choisir parmi les femmes torturées sur le point d'accoucher celle dont elle prendra le bébé.
On suit 18 années de la vie de ces deux femmes dont les destins se sont croisés, ainsi que ceux de personnages très attachants qui les entourent.
Isabelle Condou nous fait partager avec une grande sensibilité les espoirs et les désespoirs inversés de ces deux femmes. On ressent en même temps qu'Ernestina l'angoisse, la tension de l'attente, les regrets aussi de cette maman confrontée à l'impensable."Si seulement son fils avait pu mourir dans ce lit d'une quelconque maladie, de ces maux qui, parce qu'ils portent un nom, parce qu'ils prennent le temps, nous apprivoisent et nous laissent une chance d'accepter quand survient le pire." pensera Ernestina arrivée à la cinquantaine.
Tous ces morceaux de vie, ces peines ces petits bonheurs, les premiers pas, les premiers sourires, les premiers mots d'un enfant, les premier amours sont décrits avec une grande justesse de ton et une grande densité.
La perrita signifie "la petite chienne bien-aimée » mais je laisse aux futurs lecteurs le soin de découvrir qui est la Perrita.
Jusqu'à la fin du livre , on reste passionné et une suite serait tout à fait envisageable.
Ce roman , que j'ai lu parce qu'il est un « coup de coeur » de la bibliothécaire et parce que l'auteur va venir le présenter dans ma ville, a été pour moi un bouleversant et très fort moment de lecture.
Les éditions
-
La Perrita [Texte imprimé], roman Isabelle Condou
de Condou, Isabelle
Plon
ISBN : 9782259207652 ; 2,96 € ; 13/08/2009 ; 293 p. ; Broché
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (1)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Bémol
Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 9 mars 2012
Mais je serai beaucoup plus nuancé quant à l'enthousiasme suscité par ce roman. Le style d'écriture m'a gêné, et j'ai eu du mal à ressentir de l'émotion, les « flashbacks » cassant un rythme déjà lent. Ne nous y trompons pas, La Perrita est un bon livre, et le contexte historique poignant. Mais des détails de peu d'importance conduisent parfois l'attention à s'échapper un peu...
Forums: La Perrita
Il n'y a pas encore de discussion autour de "La Perrita".