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L'escapade de Mariska Forrest, Veronika Mabardi

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Bolcho, le 2 janvier 2010 (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 75 ans)
La note : 7 étoiles
Visites : 1 797 

Roman-photo

Normalement, pour faire la critique d’un ouvrage, on ne s’intéresse pas particulièrement aux circonstances pratiques de sa fabrication. Molière écrivait-il avec un stylo à bille ou une plume d’oie ? Shakespeare était-il dans sa chambre ou au café ? Mais, j’ai trouvé un roman-photo qui mêle si intimement contenu et genèse qu’il est impossible de les dissocier.

Un roman-photo ! Le genre a fait la fortune d’un magazine comme « Nous Deux » qui publiait des photoromans sentimentaux à destination d’un public féminin (et ça continue, je suis allé vérifier). Mais on a aussi eu Hara-Kiri dont la cible était très différente…

Dans sa forme, « L’escapade » est proche du roman-photo le plus classique.
Cela commence « un beau matin de mai, dans le haut de Saint-Gilles » (St Gilles est une des communes bruxelloises et un des « personnages » principaux du récit). Monsieur de Banan, à la terrasse d’un café, lit sa propre nécrologie dans le journal local (ne pas oublier de lire les autres, délicieuses), ce qui l’entraînera à rencontrer des habitants de la commune un peu particuliers, les habitués du Resto du Cœur avec qui il fera notamment une escapade à l’estacade (non, laissez tomber, il faut être Belge pour s’en amuser : il s’agit de l’estacade d’Ostende). Parmi les personnages, épinglons la charmante petite fille, qui transporte sa grâce et sa bonne humeur tout au long des pages, et Charlotte qui participe à l’atmosphère parfois onirique de l’ensemble.
Ah oui ! Le comment du pourquoi de la naissance du projet.
On a, au début, un atelier d’écriture (l’asbl « Ateliers de la Banane », soutenu par le Centre Public d’Action Sociale de la commune déjà citée) qui se donne pour objectif de faire un roman-photo. Les grandes lignes de l’histoire se mettent en place, contact est pris avec le Resto du Cœur local qui fournira les acteurs avec lesquels on approfondira l’histoire. Consigne : optimisme. Et tout le monde s’y met.
Le rôle de Monsieur de Banan échoue à Monsieur Pierre qui se propose spontanément. Il apprendra en cours de « tournage » qu’il est atteint d’une méchante maladie et sa fausse mort fictive deviendra un vrai décès dans la vie réelle. Le roman-photo lui est dédié.
Et on en retire quoi de tout ça ?
L’impression qu’avec de vraies personnes on fait de la vie, qu’avec de bons sentiments on peut parfois faire des miracles et qu’avec des bouts de ficelle on fait des cordes à sauter…encore plus loin.
Si vous voulez lire ce roman-photo et tenir en vos mains ces 48 pages de pure Belgique bruxelloise (n’ayez crainte, on vous explique en fin d’ouvrage les « Awwel », « Dikke zot », et vous apprendrez qu’à Saint-Gilles, un « peï » complètement « zievereer » peut « faire de son stouff » sur un « vismet » ou ailleurs), si vous voulez donc lire la chose, il vous faudra vous rendre à la Bibliothèque communale de St Gilles, rue de Rome 24 – 28, le mardi de 12h00 à 17h, le mercredi de 14h à 19h, le jeudi et le vendredi de 14h à 17h, le samedi de 9h à 13h.
Il vous en coûtera la fabuleuse somme de 3 €.
Vous pouvez également le commander, pour le même prix, au « Ateliers de la Banane » asbl, Centre d’Expression et de Créativité, bananeatelier@swing.be.

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