Une passion indienne : La véritable histoire de la princesse de Kapurthala de Javier Moro

Une passion indienne : La véritable histoire de la princesse de Kapurthala de Javier Moro
( Pasión india)

Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Campanule, le 14 février 2009 (Orp-Le-Grand, Inscrite le 10 octobre 2007, 62 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 365ème position).
Visites : 4 407 

Splendide

4ème de couverture
1908 : la superbe danseuse andalouse Anita Delgado épouse le maharajah de Kapurthala. 1925 : la "cinquième épouse" se sépare de son mari et quitte l'Inde. Entre ces deux dates, Anita aura vécu une passion tumultueuse à l'origine d'un des plus grands scandales de l'Empire britannique. Une plongée étourdissante dans les fastes d'un monde emporté par l'Histoire, entre conte de fées moderne et roman vrai d'une femme libre.


Ce livre est une pure merveille pour les amoureux de l'Inde du début du 20ème siècle. La vie des maharajahs est magnifique mais pour Anita,c'est une prison dorée où elle n'a jamais été reconnue comme princesse à cause de ses origines espagnoles. Ce livre raconte son épopée en Inde, sa vie de femme ayant épousé un homme important et sa chute tout autant spectaculaire.S eul vaincra l'Amour ...mais pas avec celui qu'on croit.

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Les éditions

  • Une passion indienne [Texte imprimé], la véritable histoire de la princesse de Kapurthala Javier Moro traduit de l'espagnol par Bernadette Andréota
    de Moro, Javier Andréota, Bernadette (Traducteur)
    R. Laffont
    ISBN : 9782221106808 ; 20,50 € ; 13/04/2006 ; 394 p. ; Broché
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East is East and West is West

6 étoiles

Critique de Guermantes (Bruxelles, Inscrit le 18 mars 2005, 76 ans) - 17 mai 2010

"Oh, East is East, and West is West, and never the twain shall meet". Ce vers fameux de Kipling a souvent -à tort: voir la suite du poème, mais c'est bien le sens retenu par Moro- été entendu comme signifiant qu'un gouffre infranchissable séparait l'Occident de l'Orient Le récit de Javier Moro constitue à la fois une réfutation et une illustration de cette fameuse phrase.
Réfutation: la rencontre improbable d'une jeune danseuse espagnole, Anita Delgado, et d'un richissime maharadjah débouche non pas sur une aventure sans lendemain mais bien sur une véritable histoire d'amour où chacun s'efforce d'accepter l'univers de l'autre: le maharadjah en laissant son épouse espagnole mener une vie de femme occidentale loin des pesanteurs du "zenana" où sont recluses ses épouses indiennes, Anita en s'efforçant de s'intégrer dans la société indienne en apprenant les langues locales et en adoptant de nombreuses coutumes indiennes.
Réfutation: Anita, en dépit de ses efforts ne sera vraiment jamais acceptée par l'entourage du maharadjah (ni d'ailleurs par les autorités anglaises) qui considèrent d'un mauvais oeil cette intrusion d'un corps étranger dans une société où est érigé en dogme le fait que chacun doit demeurer à la place qui lui a été assignée.
Le Maharadjah, pour sa part, est partagé entre ses tendances "progressistes" qui le conduisent à placer son petit Etat à la pointe du progrès économique et social (allant jusqu'à ouvrir des écoles mixtes, véritable scandale pour l'époque) et ses penchants absolutistes qui lui font considérer l'Etat comme son bien personnel et l'autorisent à puiser sans vergogne dans les caisses de celui-ci pour satisfaire ses caprices de despote éclairé.
Javier Moro excelle à faire revivre ce monde aujourd'hui disparu à travers une description très colorée du microcosme que constituait l'Etat de Kapurthala. Il me paraît en revanche moins à l'aise dans la peinture de ses personnages, souvent trop proche du chromo exotique, alors que le drame vécu par ceux-ci aurait justifié des analyses plus subtiles. Certaines pages semblent par ailleurs toutes droit sortie du "Guide bleu" et motivées essentiellement par le souci d'instruire le lecteur ignare (par exemple l'histoire de la construction du Taj Mahal). Il arrive aussi à Moro de verser dans l'anachronisme à force de vouloir trop en faire. Etait-il bien utile, pour illustrer le côté très occidentalisé du maharadjah, de faire déjeuner celui-ci avec Marcel Proust, Paul Bourget et Emile Zola en 1908...alors que Zola est mort en 1902?
Bref un livre intéressant, d'une lecture agréable mais manquant quelque peu de profondeur.

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