Je m'appelle Asher Lev de Chaïm Potok

Je m'appelle Asher Lev de Chaïm Potok
( My name is Asher Lev)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Pascale Ew., le 29 mai 2008 (Inscrite le 8 septembre 2006, 56 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 366ème position).
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et je voudrais dessiner le monde beau, mais il ne l'est pas

Dans ce roman, Asher raconte son enfance et sa vie de juif jusqu’à l’âge adulte. Son père est un juif très important pour sa communauté ladovérienne, qui accomplit des missions de création de yeshivas à travers le monde. Sa mère fait une grave dépression lorsqu’Asher est encore tout jeune, suite à la mort de son frère. Ensuite, elle se met à faire des études universitaires poussées et passe son temps à attendre les retours de son mari.
Asher a un don : il dessine ce qu’il voit et ce qu’il ressent, et il dessine très bien. Mais ce don ne correspond pas aux attentes que son père à pour son fils unique, qui considère qu’il perd son temps en futilités et que ce don vient du sitra ashra (: le mal).
Pendant toute sa jeunesse, Asher va tenter de concilier les attentes de ses parents envers lui (en essayant de se concentrer sur ses études) et son besoin irrépressible de peindre. Sans jamais parvenir à trouver grâce aux yeux de son père, qui décidément ne le comprend pas et souffre de « cécité artistique ». Il est sans cesse tiraillé entre son art et sa peur de faire mal à ses parents. « Asher Lev est un grand peintre mais il blesse les gens qu’il aime… Alors sois un très grand peintre, Asher Lev. C’est la seule façon de justifier tout le mal que tu vas faire. »
Asher paraît à certains moments être un personnage très égoïste : il refuse, par exemple, de quitter New York pour suivre ses parents lorsque son père est appelé à vivre à Vienne. Et finalement, sa maman, tiraillée entre ses devoirs de mère et d’épouse, reste avec lui. Mais c’est peut-être là une des caractéristiques des grands artistes ?
Ce livre traduit bien les angoisses du peintre, les frictions avec son entourage, les fractures que le peintre doit surmonter par rapport à son éducation et plus particulièrement la tradition juive, mais le style n'en est pas pesant pour autant.

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Les éditions

  • Je m'appelle Asher Lev [Texte imprimé] Chaïm Potok traduit de l'américain par Catherine Gary et Fabrice Hélion
    de Potok, Chaïm Gary, Catherine (Traducteur) Hélion, Fabrice (Traducteur)
    10-18 / 10-18. Série Domaine étranger
    ISBN : 9782264043955 ; 8,80 € ; 15/11/2007 ; 400 p. ; Poche
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Habité par la peinture

9 étoiles

Critique de Ludmilla (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 68 ans) - 28 juillet 2010

Ou l’histoire d’Asher Lev, juif observant, hassidique, tellement habité par son art qu’il le fera passer avant tout le reste, y compris sa famille.
Le roman couvre sa vie de ses premières années (4 ans !) à la trentaine où il est devenu un artiste reconnu.

« Vous pouvez faire ce que vous voulez pourvu que vous le désiriez profondément ; c’est cela qui est rare, le désir; un désir si grand qu’il rend aveugle à tout le reste »

Je l’ai lu presque d’une traite, une lecture qui restera et qui m’a presque rendue jalouse de ce désir.

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