De Lisa Azuelos, vous connaissez très probablement sa comédie à succès de 2006 Comme t’y es belle avec Michèle Laroque, dont elle fut la scénariste et la réalisatrice. Cette année, et pour son premier roman, Lisa Azuelos débarque chez Plon avec un livre en partie fictif, en partie réel.

C’est le soir de Noël qu’elle se fait larguer, et que sa vie bascule. Garde alternée, les enfants à la maison une semaine sur deux, célibat, remise en question, dépression. Pour oublier, pour changer d’air et pour s’amuser, elle part en Corse avec ses amies. C’est en boîte qu’elle rencontre Antoine, et que pour lui, elle décide de se laisser aller. Une relation sans attaches et sans promesses, faite de silence et de liberté. Le silence, succès d’une histoire heureuse ?

Livre de filles, assurément, Eloge du silence pendant l’amour est un roman hybride entre l’écriture de blog (oralisée) et la volonté manifeste de faire de la philosophie de la vie à tout va. Un blog sur papier, mais en moins bien. L’histoire est des plus banales, mais ce n’est pas un problème en soi. Cette mère célibataire qui s’attache malgré elle, qui se pose des questions, qui en a parfois marre, qui est un peu hystérique, on l’aime bien.

Par contre, les considérations métaphysiques qui fleurissent une phrase sur deux, non. La lecture devient lourde, embuée par un nuage de citations potentielles, leçons de vie à la Paulo Coelho. Pas naturel, pas adapté, souvent pénible. On est tenté d’apprécier, de se sentir proche, d’avoir un peu de compassion pour cette femme qu’on pourrait connaître. Et puis non, on est juste fatigué, on a envie qu’elle arrête tout ce bruit qui entoure son récit. On tourne alors les dernières pages avec plaisir, presque un soulagement…