Corpus Christine de Max Monnehay

Corpus Christine de Max Monnehay

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Luna-tyk, le 13 septembre 2006 (Bordeaux, Inscrite le 3 avril 2006, 41 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (42 277ème position).
Visites : 3 264  (depuis Novembre 2007)

journal d'un sadomasochiste

Condamné à ramper pour se déplacer, à la suite d'une chute énigmatique, un homme se retrouve séquestré, torturé et affamé par sa femme dans son propre appartement.
Sous la forme d'un "journal", le narrateur nous conte sa haine profonde pour sa geôlière, mais aussi l'amour profond qu'il éprouve pour ce tyran qu'il a aimé et aime...

Un court résumé pour un roman qui mêle machiavélisme mais aussi humour: entre haine et amour, désir sexuel et désir de sang... bref un mélange détonnant.

Le narrateur interpelle à diverses reprises le lecteur ce qui n'a pas été pour me déplaire donnant ainsi d'autant plus de volume aux propos...

Entre sadomasochisme et manipulation un roman qui propose à l'extrême l'une des facettes de l'amour au sein du couple!!!

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Amour et Haine

7 étoiles

Critique de Spirit (Ploudaniel/BRETAGNE, Inscrit le 1 février 2005, 63 ans) - 6 avril 2010

Difficile de donner un avis objectif sur le fond de l'histoire tant il est malsain et cruel.... comme les rapports entre humains trop souvent. Par contre le style est très agréable, me rappelant parfois Nicolas Rey et ses pérégrinations dans les méandres des motivations plus ou moins avouées et avouables de l'homo-sapiens.
Max Monnehay a un sens certain de la construction des phrases et des expressions qui font mouche, elle en use peut être trop, parfois l'on voudrait lire une phrase simple, histoire de se reposer un peu de tant de virtuosités.
J'attends avec impatience le prochain roman, d'autant qu'après la lecture de sa nouvelle dans le magazine "play Boy", Max Monnehay nous prouve qu'elle ne manque ni de style, ni d'imagination.....

inhabituel

10 étoiles

Critique de Madame Charlotte (Argelès sur mer, Inscrite le 30 octobre 2008, 48 ans) - 30 octobre 2008

Une femme obèse séquestre et affame son mari. Celui-ci qui ne peut se déplacer qu’en rampant, profite de ses absences pour se nourrir des restes tant bien que mal. Cet homme est le narrateur, il raconte sa condition d’homme séquestré, d’homme amoureux et moribond. Car sa tortionnaire, il l’a aimée, et l’aime peut-être encore. À coups de flash-back il nous raconte sa vie commune avec celle qu’il considère comme la femme idéale. On découvre ses doutes, ses soupçons, on se demande longtemps à quel accident il doit le fait de devoir ramper, pourquoi sa femme le traite de cette façon et ce qui les a poussés l’un et l’autre dans cette invraisemblable et terrible situation. Le style est incisif, plein d’humour, plutôt viril et percutant. On est scié quand on comprend comment le narrateur est devenu invalide. On est encore plus scié quand on lit le dénouement, pas spectaculaire, aussi simple qu’inattendu, mais qui nous fait réfléchir sur soi et sur pas mal de choses. Le paradoxe amour-haine porté à son paroxysme, illustré d’une manière habile, tout en finesse. Troublant, jouissif, une merveille, un auteur que je ne manquerai pas de suivre, la chose est dite !

Moi qui espérait aussi bien que misery...

1 étoiles

Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 44 ans) - 13 décembre 2007

Mon avis : pfffffffffffffffffffffffffffffffffffffff.

Comme j'en ai lu que ça faisait penser à Misery de S. King, ça m'a donné envie évidemment. Mais j'ai trouvé ça navrant... Il ne se passe rien d'intéressant. Les travers psychologiques du gars m'ont ennuyé après 4 pages. Les flash-back n'apportent rien. Le héros-narrateur s'adresse parfois au lecteur mais de manière agressive (ce qui est on ne peut plus sympa). Et le final ne ressemble à rien.

Donc pfffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff.

Ca va...

4 étoiles

Critique de TiTi FRuTi (Strasbourg, Inscrite le 15 septembre 2006, 35 ans) - 26 juin 2007

J'ai acheté le livre parce que je pensais que la torture que subit l'homme de la part de sa femme allait être bien juteuse...

Malheureusement, j'ai été déçue. Même si on sent qu'il souffre, je trouve que ce n'est pas écrit assez cruellement... (je suis peut-être trop sadique)

Je l'ai lu jusqu'au bout quand même, juste pour savoir si le héros allait s'en sortir.

ambigu

5 étoiles

Critique de Laure256 (, Inscrite le 23 mai 2004, 51 ans) - 28 novembre 2006

L’auteur, sous pseudo masculin, est une toute jeune et jolie femme de 25 ans, et il s’agit là de son premier roman. (qui a d'ailleurs obtenu depuis le Prix du Premier Roman)
Le narrateur est un homme, marié, qui se trouve séquestré par sa femme, et vit allongé par terre, et il ne peut se déplacer qu’en rampant. Quelle haine peut bien habiter sa femme pour qu’elle le laisse croupir ainsi sans le nourrir ? Car plus elle devient obèse, plus elle affame son mari. Pourquoi ? J’avoue que le premier tiers du roman est excellent, j’ai beaucoup aimé cette histoire intrigante et dérangeante, hors du commun, espérant trouver au fil des pages des réponses à toutes les questions soulevées. Puis vers le milieu du livre, on s’enlise dans un récit ennuyeux et répétitif. Qui n’apporte pas grand-chose à l’histoire. Long et répétitif. La fin à nouveau est très bonne, et j’attends d’en discuter avec d’autres lecteurs, pour voir si j’ai bien compris la même chose qu’eux… Bref, sans ces 70 pages du milieu, on aurait eu un roman original et dérangeant, un coup de poing dans le paysage littéraire, mais au final on a un roman qui me laisse perplexe, inégal et déséquilibré. On a pu lire ici ou là que l’écriture de Max Monnehay tenait de Stephen King et d’Amélie Nothomb : je ne sais pas pour Stephen King (jamais lu !), ça y ressemble pour Amélie Nothomb si l’on retient les situations complètement tordues et le rapport au corps. Dans le dernier et tout neuf magazine des Livres, dans une interview, Max Monnehay se reconnaît un maître en littérature : Chuck Palahniuk. On y croit sans peine.

L’enfer conjugal

6 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans) - 21 octobre 2006

Un roman surprenant de la part d’une nouvelle et jolie auteure que l’on compare à Amélie Nothomb pour son exploration du malsain et le style adopté. Un premier ouvrage racontant la soumission d’un mari aux mains de sa femme obèse. Ce narrateur, au bout des ses forces, est réduit à ramper et vivre dans la peur des prochaines punitions physiques et psychologiques.

La plume mordante de Monnehay évoque admirablement les états d’âmes de cet homme brisé. La prose alterne entre l’abstrait, le dégoûtant et la poésie morbide, « Ses seins sont deux nœuds de vipères. »

Il plane tout au long de ce huis-clos une impression de théâtre du grotesque. Mais, hormis la cruauté, au centre des rapports entre ces deux personnages, le récit ne va pas plus loin. Au milieu du livre, un lien est fait avec « Misery » de King, dans lequel une femme séquestrait un écrivain pour le forcer à ressusciter son héros favori de ses romans. Ici, les motivations ne sont pas claires.

Ce qui l’est, c’est cette rencontre avec un talent certain.

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