Oui, c'est une bien triste nouvelle que Merlin Pascal s'en soit allé. Je crois que nous en garderons un souvenir reconnaissant et des meilleurs pour la qualité de ses interventions. Et je n'oublierai pas non plus qu'il a été parmi les premiers à m'accueillir sur le site quand je venais d'y rentrer pour la première fois. Comme le père de Marie Trintignant à l'enterrement de sa fille et à l'instar de St Augustin, j'ai envie de dire : " Seigneur, je ne te demande pas pourquoi tu nous l'as repris, je te remercie de nous l'avoir donné."
Toutes mes condoléances aux proches et aux amis (virtuels ou non) de Merlin.
Allez savoir pourquoi : même moi qui n'avais jamais dialogué, échangé quelque opinion avec lui ou tout simplement été habitué à ses critiques, ai été dérangé par la nouvelle de sa mort.
Peut-être est-ce de sentir Patman, un libre-critiqueur qui m'est plus familier, si tristement affecté ?
Allez savoir pourquoi : même moi qui n'avais jamais dialogué, échangé quelque opinion avec lui ou tout simplement été habitué à ses critiques, ai été dérangé par la nouvelle de sa mort.
Peut-être est-ce de sentir Patman, un libre-critiqueur qui m'est plus familier, si tristement affecté ?
Je joins ma voix à celles des autres membres de la famille CL pour évoquer brièvement la disparition d'un lecteur. Même si la mort est notre seul destin parafaitement prévisible, l'annonce du décès d'un proche, d'un pair nous frappe à chaque fois d'une étrange incompréhension, comme si c'était notre propre effacement que nous pressentions. Comme si l'angoisse de la page blanche nous poursuivait jusqu'en ces confins que nous abordons si mal préparés. "Philosopher, c'est apprendre à mourir" écrivait Montaigne. C'est peut-être cet apprentissage que nous recherchons aussi en lisant.
La disparition d'un lecteur me fait aussi penser à la fin de "Fahrenheit 451", quand les résistants au régime, pour sauver certains livres de l'oubli, les apprennent par coeur. A l'inverse, la mort d'un lecteur élimine à tout jamais une expérience unique, doublement unique : la réunion originale d'une bibliothèque personnelle forcément sans pareille et la perception inédite, le regard différent qu'un être humain porte sur cette bibliothèque mentale.
L'existence d'un site comme celui-ci nous permettra peut-être de laisser de nous, dans les méandres de la toile d'araignée mondiale, quelques traces infimes qui nous permettront de rester un peu vivants dans l'esprit de ceux et celles qui nous liront.
Merlin disparu, mais dont nous relisons les remarques sur "Madame Bovary" ou évoquons avec émotion la mémoire, n'est-il pas d'un certain point de vue plus vivant que, par exemple, ces vieillards solitaires murés dans une chambre et qui attendent sans illusion la fin du chemin?
La disparition d'un lecteur me fait aussi penser à la fin de "Fahrenheit 451", quand les résistants au régime, pour sauver certains livres de l'oubli, les apprennent par coeur. A l'inverse, la mort d'un lecteur élimine à tout jamais une expérience unique, doublement unique : la réunion originale d'une bibliothèque personnelle forcément sans pareille et la perception inédite, le regard différent qu'un être humain porte sur cette bibliothèque mentale.
L'existence d'un site comme celui-ci nous permettra peut-être de laisser de nous, dans les méandres de la toile d'araignée mondiale, quelques traces infimes qui nous permettront de rester un peu vivants dans l'esprit de ceux et celles qui nous liront.
Merlin disparu, mais dont nous relisons les remarques sur "Madame Bovary" ou évoquons avec émotion la mémoire, n'est-il pas d'un certain point de vue plus vivant que, par exemple, ces vieillards solitaires murés dans une chambre et qui attendent sans illusion la fin du chemin?
Merlin sera toujours vivant pour moi... Je lui dois enormément et ne l'oublierai jamais, même si moi je suis oublié aujourd'hui !
Personne ne t'oubliera jamais, Patman, tu fais partie des anciens, que diable!
Je suis vraiment désolée pour Merlin, mais peut-être son âme est-elle emprisonnée dans notre site, à jamais, comme son éponyme vit toujours quelque part dans une clairière en Bretagne...
Je suis vraiment désolée pour Merlin, mais peut-être son âme est-elle emprisonnée dans notre site, à jamais, comme son éponyme vit toujours quelque part dans une clairière en Bretagne...
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