Dirlandaise

avatar 31/01/2012 @ 15:50:57
J'ai réservé cette bd à la biblio. Je verrai bien ce qu'elle a dans le ventre mais la critique de Bedeland me semble bien refléter son contenu : le gars qui se promène dans un pays étranger et raconte les petites anecdotes de son voyage sans tenir compte du point de vue des autochtones. S'est-il seulement donné la peine de parler avec les gens, de connaître les préoccupations de la population ou bien s'est-il contenté de s'occuper de sa petite personne et de son petit confort ? À voir...

Shelton
avatar 31/01/2012 @ 18:40:27
Tous les goûts sont dans la nature, c'est une certitude et je l'admets bien volontiers.

Je reste persuadé, malgré tout, que l'on ne peut pas poser comme postulat absolu que tout auteur devrait connaitre parfaitement et totalement tout le sujet dont il va parler, surtout quand il s'agit de notes de voyages...

Flaubert traversant la Bretagne écrit ce qu'il pense et ressent au gré de ses étapes. Il ne rencontre pas tous les habitants, ne leur demande pas à chacun un avis... non, il vit avec lui même dans un autre milieu que le sien. Chaque lecteur entre en contact avec lui et en retient ce qu'il veut bien pour sa propre vie...

Quand Guy Delisle est en Birmanie, en Corée, en Chine, en Israël ou en Palestine, il est avant tout un papa au foyer, un mari et même parfois un enseignant en dessin ou animation. Contrairement à certaines critiques écrites je précise qu'il a quelques contacts avec des "locaux" mais pas de façon systématique ni exhaustive. c'est un point de vue partial, limité, incomplet et c'est justement ce que revendique Guy Delisle.

D'ailleurs il n'écrit pas une histoire de la Birmanie, ni une critique de la politique de la Birmanie, seulement une "chronique"...

Après, libre à chacun d'aimer le genre de la chronique, moi j'adore, mais je suis très peu objectif dans mon regard car je un chroniqueur depuis plus de trente ans dans de nombreux médias...

Dirlandaise

avatar 01/02/2012 @ 04:17:25

Je reste persuadé, malgré tout, que l'on ne peut pas poser comme postulat absolu que tout auteur devrait connaitre parfaitement et totalement tout le sujet dont il va parler, surtout quand il s'agit de notes de voyages...



Je ne dis pas que l'auteur doit absolument connaître le pays en profondeur mais il doit faire un effort en ce sens. Un pays, ce n'est pas un parc d'amusement pour touristes en mal de dépaysement à mon avis. Si c'est ce que monsieur Delisle a fait, se contenter de jouer les touristes sans même un effort d'approfondissement, je dis que cela ne vaut pas la peine de le lire mais je vais voir ce qu'il en est.

D'ailleurs, je déteste le tourisme superficiel et j'espère seulement que ce n'est pas cela que je vais trouver dans cette bd.

Bedeland la reunion 15/02/2012 @ 13:14:55
je n ai certes pas le monopole du bon gout et heureusement !! en ce qui concerne cet ouvrage je n y ai pas vue le brulot politique que certain ont cru deceler , j ai ete tres peu interesse par les "aventures" de ce jeune pere en asie mon plaisir de lecture a ete quasiment nul et j en suis navré car j aurai adoré passer un bon moment j ai fini l ouvrage par respect pour le travail de l auteur apres je concois tout a fait que l on puisse aimer

Shelton
avatar 15/02/2012 @ 17:37:51
Heureusement, on a le droit d'avoir des avis différents, d'aimer des choses en fonction de nos goûts et cela ne se discute pas !

Autour de Guy Delisle je retrouve le même genre de remarques qu'avec Annie Ernaux. Certains la trouvent lumineuse d'autres d'une banalité affligeante. A chacun de se faire son idée après lecture...

J'aime la chronique de la vie quotidienne mais je n'oblige pas les autres à lire et aimer...

DomPerro 15/02/2012 @ 19:54:05
Effectivement, ce qui est superficiel, c'est moche... que ce soit un voyage ou une opinion qui n'est pas encore fondée sur une expérience, comme critiquer un livre sans l'avoir lu.

Dirlandaise

avatar 15/02/2012 @ 22:03:41
Je n'ai jamais pour ma part critiqué un livre sans l'avoir lu. Je m'interroge par contre sur son contenu et j'estime en avoir le droit. J'attends de lire cette bd avant d'en parler davantage. Huit personnes sont sur la liste d'attente du réseau avant moi donc ce sera pour bientôt.

Dirlandaise

avatar 07/03/2012 @ 03:42:28
J'ai lu les trois quarts du livre et je ne suis pas déçue car je savais à quoi m'attendre : dessin horrible, insignifiance du propos la plupart du temps et nombrilisme éhonté de la part de l'auteur. ;-(

Shelton
avatar 07/03/2012 @ 21:15:25
J'ai lu la critique de Dirlandaise et cela confirme au moins que les avis sont partagés sur cette bande dessinée...

Dirlandaise

avatar 08/03/2012 @ 14:06:56
Shelton, ce que j'apprécie chez toi, c'est que jamais tu ne te vexes. ;-)

En fait, je n'aurais jamais dû ouvrir cette bd car lorsque l'auteur m'agace et m'est profondément antipathique comme dans ce cas-ci, je suis impitoyable...

Dirlandaise

avatar 08/03/2012 @ 14:22:17
Je vais te donner un exemple de ce qui m'agace chez monsieur Delisle : vers la fin du livre il part pour trois jours de méditation dans un temple bouddhiste. Il est accueilli par une moine américaine habitant l'endroit depuis douze ans. Crois-tu qu'il nous renseigne un peu sur sa vie et ses motivations pour avoir choisi cette voie ? Eh bien non, je retranscris l'insignifiance de ses propos :

"Elle est vraiment très maigre et son crâne est parfaitement rasé. (Comme si on ne le voyait pas...) Mais je remarque qu'elle a du poil au menton. Je me dis que tant qu'à raser la tête, elle pourrait faire le reste... Enfin bon, ça doit être le cadet des soucis d'une moine américaine qui vit en Birmanie depuis 12 ans pour étudier le Pali."

Voilà, c'est tout ce qu'il trouve d'intelligent à écrire sur elle. Et c'est presque comme cela tout le temps sauf à de rares exceptions.

J'ai souffert...

Dirlandaise

avatar 08/03/2012 @ 14:28:32
Au début, notre "héros"... se promène dans son nouveau quartier avec son bébé dans la poussette. Remarquez le mépris contenu dans cette petite phrase :

"Le long des rues on trouve des cruches et des gobelets mis à la disposition des passants assoiffés. J'ai beau crever de soif, il faudrait me payer cher pour que j'y goûte."

Quel idiot...

Dirlandaise

avatar 08/03/2012 @ 14:34:40
Et pendant tout son voyage, il emploie ce petit ton moqueur et sarcastique envers le pays et ses habitants. Le type parfait du touriste qui regarde de haut son environnement en espérant ne pas trop avoir besoin d'y toucher de peur de se salir les mains. Pitoyable...

Ah j'arrête, il m'énerve trop !

Nymphette

avatar 08/03/2012 @ 15:07:16
Je suis loin de considérer les BD de G DELISLE comme des brulots politiques. Cependant, j'apprécie la fraicheur du personnage qui suit sa compagne dans ses campagnes MSF. Le principe même de ses voyages est assez ethno-centré et partisan.

Je comprends que l'on puisse trouver cela artificiel, mais je ne crois pas qu'il a prétendu à un propos plus profond, il se vend pour ce qu'il est... un dessinateur du quotidien et de ses ressentis d'expatrié...

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