Colchique 08/07/2004 @ 11:08:51
voila un nouveau sujet :
le but consiste à copier le texte d'une chanson que vous préférez,
(quelque soit la langue, avec traduction en français peut être, à vous de voir)
alors laissez vous guidez par vos belles chansons au texte poétique.

Tophiv
08/07/2004 @ 13:57:12
Colchique dans les prés, fleurissent, fleurissent,
Colchique dans les prés, c'est la fin de l'été,
La feuille d'automne empportée par le vent
En ronde monotone, tombe en tourbillonnant ....
:-)

Yali 08/07/2004 @ 14:22:01
La mémoire et la mer


La marée je l'ai dans le cœur
Qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite sœur
De mon enfant et de mon cygne
Un bateau ça dépend comment
On l'arrime au port de justesse
Il pleure de mon firmament
Des années-lumière et j'en laisse
Je suis le fantôme Jersey
Celui qui vient les soirs de frime
Te lancer la brume en baisers
Et te ramasser dans ses rimes
Comme le trémail de juillet
Où luisait le loup solitaire
Celui que je voyais briller
Aux doigts du sable de la terre

Rappelle-toi ce chien de mer
Que nous libérions sur parole
Et qui gueule dans le désert
Des goémons de nécropole
Je suis sûr que la vie est là
Avec ses poumons de flanelle
Quand il pleure de ces temps-là
Le froid tout gris qui nous appelle
Je me souviens des soirs là-bas
Et des sprints gagnés sur l'écume
Cette bave des chevaux ras
Au ras des rocs qui se consument
Ô l'ange des plaisirs perdus
Ô rumeurs d'une autre habitude
Mes désirs dès lors ne sont plus
Qu'un chagrin de ma solitude

Et le diable des soirs conquis
Avec ses pâleurs de rescousse
Et le squale des paradis
Dans le milieu mouillé de mousse
Reviens fille verte des fjords
Reviens violon des violonades
Dans le port fanfarent les cors
Pour le retour des camarades
Ô parfum rare des salants
Dans le poivre feu des gerçures
Quand j'allais géométrisant
Mon âme au creux de ta blessure
Dans le désordre de ton cul
Poissé dans les draps d'aube fine
Je voyais un vitrail de plus
Et toi fille verte mon spleen

Les coquillages figurants
Sous les sunlights cassés liquides
Jouent de la castagnette tant
Qu'on dirait l'Espagne livide
Dieu des granits ayez pitié
De leur vocation de parure
Quand le couteau vient s'immiscer
Dans leur castagnette figure
Et je voyais ce qu'on pressent
Quand on pressent l'entrevoyure
Entre les persiennes du sang
Et que les globules figurent
Une mathématique bleue
Dans cette mer jamais étale
D'où nous remonte peu à peu
Cette mémoire des étoiles

Cette rumeur qui vient de là
Sous l'arc copain où je m'aveugle
Ces mains qui me font du flafla
Ces mains ruminantes qui meuglent
Cette rumeur me suit longtemps
Comme un mendiant sous l'anathème
Comme l'ombre qui perd son temps
À dessiner mon théorème
Et sur mon maquillage roux
S'en vient battre comme une porte
Cette rumeur qui va debout
Dans la rue aux musiques mortes
C'est fini la mer c'est fini
Sur la plage le sable bêle
Comme des moutons d'infini
Quand la mer bergère m'appelle

(Léo Ferré)

Monique 08/07/2004 @ 16:16:48
Yali, tu radotes
Voir plutôt :
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…

Tophiv
08/07/2004 @ 16:32:37
Avec le temps ...
(Léo Férré / Medail) - 1968


Avec le temps ...
Avec le temps va tout s'en va
On oublie le visage et l'on oublie la voix
Le coeur quand ça bat plus s'est pas la peine d'aller
Chercher plus loin faut laisser faire et c'est très bien

Avec le temps ...
Avec le temps va tout s'en va
L'autre qu'on adorait qu'on cherchait sous la pluie
L'autre qu'on devinait au détour d'un regard
Entre les mots entre les lignes et sous le fard
D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
Avec le temps tout s'évanouit

Avec le temps ...
Avec le temps va tout s'en va
Même les plus chouett's souv'nirs ça t'as une de ces gueules
A la Galerie Farfouille dans les rayons d'la mort
Le samedi soir quand la tendresse s'en va tout' seule

Avec le temps ...
Avec le temps va tout s'en va
L'autre à qui l'on croyait pour un rhum' pour un rien
L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi l'on s'traînait comme traînent les chiens
Avec le temps va tout va bien

Avec le temps ...
Avec le temps va tout s'en va
On oublie les passions et l'on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard surtout ne prends pas froid

Avec le temps ...
Avec le temps va tout s'en va
Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l'on se sent floué par les années perdues

Alors vraiment
Avec le temps on n'aime plus ...

Kim 08/07/2004 @ 17:31:56
il y en a plein mais celle là , vraiment...

IL N'Y A PAS D’AMOURS HEUREUX

Rien n'est jamais acquis à l'homme, ni sa force
Ni sa faiblesse, ni son coeur, et quand il croit
Ouvrir ses bras, son ombre est celle d'une croix.
Et quand il veut serrer son bonheur, il le broie,
Sa vie est un étrange et douloureux divorce.
Il n'y a pas d'amour heureux.

Sa vie, elle ressemble à ces soldats sans armes,
Qu'on avait habillés pour un autre destin.
A quoi peut leur servir de se lever matin ?
Eux, qu'on retrouve au soir, désarmés, incertains
Dites ces mots, ma vie, et retenez vos larmes.
Il n'y a pas d'amour heureux.

Mon bel amour, mon cher amour, ma déchirure,
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé.
Et ceux-là sans savoir, nous regardent passer,
Répétant après moi, ces mots que j'ai tressés.
Et qui pour tes grands yeux, tout aussitôt, moururent.
Il n'y a pas d'amour heureux.

Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard.
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson.
Ce qu'il faut de regrets, pour payer un frisson,
Ce qu'il faut de malheur, pour la moindre chanson,
Ce qu'il faut de sanglots, pour un air de guitare...
Il n'y a pas d'amour heureux.

Kim 08/07/2004 @ 17:36:18
Mourir pour des idées .

Georges Brassens .

Mourir pour des idées.

Mourir pour des idées, l'idée est excellente.
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu.
Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante,
En hurlant à la mort me sont tombés dessus.
Ils ont su me convaincre et ma muse insolente,
Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi
Avec un soupçon de réserve toutefois :
Mourrons pour des idées d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente.

Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure,
Allons vers l'autre monde en flânant en chemin
Car, à forcer l'allure, il arrive qu'on meure
Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain.
Or, s'il est une chose amère, désolante,
En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater
Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée,
Mourrons pour des idées d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente.

Les Saint-Jean bouche d'or qui prêchent le martyre,
Le plus souvent, d'ailleurs, s'attardent ici-bas.
Mourir pour des idées, c'est le cas de le dire,
C'est leur raison de vivre, ils ne s'en privent pas.
Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem dans la longévité.
J'en conclus qu'ils doivent se dire, en aparté :
"Mourrons pour des idées d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente."

Des idées réclamant le fameux sacrifice,
Les sectes de tout poil en offrent des séquelles,
Et la question se pose aux victimes novices :
Mourir pour des idées, c'est bien beau mais lesquelles ?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes,
Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau,
Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau.
Mourrons pour des idées d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente.

Encore s'il suffisait de quelques hécatombes
Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât !
Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent,
Au paradis sur terre on y serait déjà.
Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes,
Les dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez,
Et c'est la mort, la mort toujours recommencée …
Mourrons pour des idées d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente.

Ô vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres,
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas.
Mais de grâce, morbleu ! laissez vivre les autres !
La vie est à peu près leur seul luxe ici bas ;
Car, enfin, la Camarde est assez vigilante,
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux.
Plus de danse macabre autour des échafauds !
Mourrons pour des idées d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente.

Fee carabine 08/07/2004 @ 19:06:46
Elegy


O Rose, thou art sick!
The invisible worm
That flies in the night,
In the howling storm

Has found out thy bed
Of crimson joy:
And his dark secret love
Does thy life destroy



O Rose,tu es malade.
Le ver invisible
Qui vole la nuit,
Dans la furieuse tempête

A trouvé ton lit
D'incarnate allégresse
Et son amour, noir et secret
Détruit ta vie.



C'est un poème de William Blake, mis en musique par Benjamin Britten dans sa sérénade pour ténor, cor et cordes op. 31, chantée par Peter Pears, c'est une musique menaçante et inquiétante...qui me donne des frissons dans le dos chaque fois que je l'écoute.

Benoit
avatar 08/07/2004 @ 19:25:30
Stairway to Heaven, by Led Zeppelin

There's a lady who's sure all that glitters is gold
And she's buying a stairway to heaven.
When she gets there she knows, if the stores are all closed
With a word she can get what she came for.
Ooh, ooh, and she's buying a stairway to heaven.

There's a sign on the wall but she wants to be sure
'Cause you know sometimes words have two meanings.
In a tree by the brook, there's a songbird who sings,
Sometimes all of our thoughts are misgiven.
Ooh, it makes me wonder,
Ooh, it makes me wonder.

There's a feeling I get when I look to the west,
And my spirit is crying for leaving.
In my thoughts I have seen rings of smoke through the trees,
And the voices of those who stand looking.
Ooh, it makes me wonder,
Ooh, it really makes me wonder.

And it's whispered that soon if we all call the tune
Then the piper will lead us to reason.
And a new day will dawn for those who stand long
And the forests will echo with laughter.

If there's a bustle in your hedgerow, don't be alarmed now,
It's just a spring clean for the May queen.
Yes, there are two paths you can go by, but in the long run
There's still time to change the road you're on.
And it makes me wonder.

Your head is humming and it won't go, in case you don't know,
The piper's calling you to join him,
Dear lady, can you hear the wind blow, and did you know
Your stairway lies on the whispering wind.

And as we wind on down the road
Our shadows taller than our soul.
There walks a lady we all know
Who shines white light and wants to show
How everything still turns to gold.
And if you listen very hard
The tune will come to you at last.
When all are one and one is all
To be a rock and not to roll.

And she's buying a stairway to heaven.


C'est peut-être pas poétique mais j'adore ces paroles. Bien sûr, si vous rajoutez la musique derrière, ça a plus de gueule. Mais j'aime bien ces paroles.

Monique 08/07/2004 @ 21:36:34
LA VIE EST BELLE

la vie est belle quand on a le temps
d'être avec elle comme un débutant
la vie est douce à la première passe
elle file en douce si on la menace

la vie est belle à tout bout de champ
quand elle se mêle pas de sentiment
la vie est bonne avec les méchants
elle est pas conne mais elle fait semblant

la vie est belle en femme légère
tout son rimmel nous fait des mystères
la vie se casse comme une fille facile
elle fait face pour nous tomber pile

la vie se taille sur la Riviera
guêpe à la taille des plus belles nanas
la vie se donne sans se donner de mal
à qui déconne à la martingale

la vie est drôle quand elle monte sur scène
elle a le beau rôle quand on la ramène
la vie est belle comme Marylin
elle est comme elle plus ou moins divine

la vie se tape de ce qu'on en fait
c'est pas le pape qui va la baiser
la vie se danse en house de night
elle a de la chance qu'on soit pas all right

Poupi 25/12/2005 @ 22:45:32
Ouaouw!! Plus d'un an apres le dernier message de ce fuseau "musique et poésie" je reviens et je remue les cendres!
A moi de mettre un texte d'une chanson que j'aime beaucoup : une chanson de Nancy Sinatra, que j'ai decouverte comme beaucoup sur la bande son de Kill Bill :

I was five and he was six
We rode on horses made of sticks
He wore black and I wore white
He would always win the fight

Bang bang, he shot me down
Bang bang, I hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, my baby shot me down

Seasons came and changed the time
When I grew up, I called him mine
He would always laugh and say
"Remember when we used to play?"

"Bang bang, I shot you down"
"Bang bang, you hit the ground"
"Bang bang, that awful sound"
"Bang bang, I used to shoot you down"

Music played and people sang
Just for me the church bells rang

Now he's gone, I don't know why
And till this day, sometimes I cry
He didn't even say "goodbye"
He didn't take the time to lie

Bang bang, he shot me down
Bang bang, I hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, my baby shot me down

Snif!! Superbe, et ca colle si bien avec l'histoire du film!

Sorcius
avatar 26/12/2005 @ 23:10:21
Bang Bang... Ha, quelle belle chanson!
Moi, j'ai la version de Cher. Plus rapide, mais toutes les deux sont chouettes.

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