Tophiv
24/06/2004 @ 15:27:51
Bon, c'en est trop ! J'en ai ras le bol de Guillaume Durand et surtout de son émission !

Présenté comme le magazine de l'écrit, Campus n'a rien à voir avec un magazine littéraire. C'est un talk show sur des sujets d'actus : ce soir, le sujet, c'est fou de foot avec pour invité Jacques Weber - acteur, Sylvie Voet - femme d'un soigneur dopeur, roselyne Bachelot, pierre louis basse - journaliste sportif.... et aussi tout de même daniel Pennac.

Quelques semaines avant, on avait des émissions sur l'Irak avec kouchner, cohn bendit, nicolas hulot , la sécu avec lucchini et luc ferry ..

Bref, on se fout de notre gueule. Non seulement, la littérature n'a quasiment plus de place sur le service public français mais en plus on nous présente campus comme une émission littéraire.

Alors ça ne changera sûrement rien mais je vous invite à faire à envoyer un petit mail à france 2 pour demander :

1. qu'on arrête d'appeler campus, le magazine de l'écrit
2. qu'à la rentrée, une vraie émission littéraire soit diffusé, régulièrement, en deuxième partie de soirée

Voilà, ça fait du bien ....;-)

Monique 24/06/2004 @ 15:31:53
Bravo ! Mais d'une façon générale, maintenant c'est l'animateur qui est important, peu importe de quoi on parle et qui est invité. Et quand les invités en ont assez d'être invités pour se faire houspiller, les animateurs s'invitent entre eux.
Désolée, je suis sans doute hors sujet, mais ça m'a fait du bien aussi !

Sahkti
avatar 24/06/2004 @ 16:03:25
D'accord avec toi Tophiv, cette émission est plutôt nulle.
Notamment parce qu'on y retrouve des chroniqueurs loin d'être objectifs ou indépendants, comme Josyane Savigneau et son boyfriend Rozynès. Quand on connaît les remous du monde de l'édition, qu'on sait que Savigneau fait la pluie et le beau temps dans Le Monde des Livres (la meilleure amie de Christine Angot et de Philippe Sollers, bof bof), que Rozynès a été expédié d'un peu partout et en nourrit une certaine rancoeur, quand on a lu les pamphlets (criticables certes, mais instructifs) de Naulleau et Jourde..., on se rend compte que cette émission n'est rien d'autre qu'une vitrine commerciale pour faire plaisir aux copains.
Et Durand est pédant, il s'écoute causer, il se trouve intelligent alors qu'il blablate et c'est d'un ennui!

Yali 24/06/2004 @ 16:05:34
Lisez "La société du spectacle" de Guy Debord.
Vous réaliserez que nous n'en sommes, malheureusement, qu'au début.
Tiens, y'a pas de critique dessus ?!

Sibylline 29/06/2004 @ 20:05:22
Lisez "La société du spectacle" de Guy Debord.
Vous réaliserez que nous n'en sommes, malheureusement, qu'au début.
Tiens, y'a pas de critique dessus ?!



CHICHE!

Yali 29/06/2004 @ 20:17:33
Ben c'est gentil Sybilline de te proposer, j'y ajouterai une critique éclair. À ce propos, je voulais en rajouter une derrière ta critique "Brautigan, un rêveur à Babylone", mais après une intense réflexion, je n'ai pas trouvé mieux que "Pas mieux". Je me suis donc abstenu.

Sibylline 29/06/2004 @ 21:09:29
Ben c'est gentil Sybilline de te proposer, j'y ajouterai une critique éclair. À ce propos, je voulais en rajouter une derrière ta critique "Brautigan, un rêveur à Babylone", mais après une intense réflexion, je n'ai pas trouvé mieux que "Pas mieux". Je me suis donc abstenu.



Ce n'est donc pas toi qui te proposais?
J'avais cru...
Mais sans en croire mes yeux admiratifs.

Yali 29/06/2004 @ 21:54:58
Je me disais bien que t'allais pas te faire avoir si facilement. Bon, heu… pour la rentrée alors, parce que faudrait que je le relise… c'est vieux tout ça, il ne m'en reste que le sens général. Et puis après, j'attaque Ezra Pound, c'est dit. Ben tiens… :)

Merlin 30/06/2004 @ 10:43:36
Salut Tophiv ! Ton coup de gueule m'en rappelle un autre, qui a d'ailleurs valu des tas d'ennuis à son auteur, l'ami Patman. Il en paye encore aujourd'hui les conséquences, et on viendra après ça me bassiner avec des conneries du genre "liberté d'expression" ou "démocratie" ! Pourquoi pas des lendemains qui chantent tant qu'on y est !... Mais je m'égare. Bien d'accord avec toi, donc, pour ce qui est de l'émission "Campus"... Durand a beau prendre des poses à la Pivot, il lui manque un truc essentiel : il n'EST PAS Pivot ! Ces derniers temps effectivement, l'émission devient n'importe quoi... ça avait pourtant bien commencé, mais très vite on est tombé dans l'air du temps, moins de culture, plus de "social" (en fait de "société")... Fini la TV de papa, vive la télé-réalité (Mais est-ce ça le réel ?)... Allez, je ne résiste pas, je vous livre le coup de guele de Patman, il n'est pas loin de ton idée Tophiv...j'espère qu'il ne m'en voudra pas !


"La presse et les écrivains belges."

Qu’il est difficile par les temps qui courent d’intéresser nos journalistes au travail des auteurs belges…Il avait bien raison Léopold, deuxième du nom, quand il s’exclamait dépité « Petit pays, petit esprit ! ». Notre littérature, aux yeux des plumitifs ou des divas du petit écran, se résume à la très parisienne Amélie ou à feu le franco-suisse Simenon.
Des exemples ? Entendu récemment au JT de la RTBF « …Un bon petit roman, BIEN QUE ce soit belge. » … ; ou encore cette déclaration venue de la rédaction culturelle d’un grand quotidien national « Une expo sur des écrivains belges, qui voulez-vous que ça intéresse ? ». Et ce ne sont là que deux exemples parmi beaucoup d’autres.
Les pages de nos journaux sont envahies par les critiques de bouquins venus des quatre coins du monde, et c’est presque par hasard si l’on découvre de temps à autres un entrefilet qui nous parle d’un livre de chez nous. Nos écrivains sont-ils si mauvais ? Nos éditeurs sans imagination ? Faut-il, pour être digne d’intérêt, s’exiler à Paris ? Aller faire le pitre chez Ruquier ou Drucker pour être reconnu ? Comment le public belge peut-il être informé de ce qui se passe à sa porte ? L’herbe est-elle vraiment plus verte dans la prairie d’à côté ? J’en doute quand je vois l’indigence de ce que la littérature française nous a donné ces dernières années. Pour réussir à faire parler de soi aujourd’hui, il faut inviter un auteur japonais ou lapon, plus le nom est imprononçable, mieux c’est. Snobisme et vanité ! …
Les émissions culturelles disparaissent une à une, remplacées par des stupidités du genre « Smoking & Baskets » où se mélangent allègrement l’actualité des boîtes de nuit à celle de l’Opéra. Certes, il nous reste « Si j’ose écrire » et la délicieuse Dolorès Oscari, mais pour combien de temps encore ?
Mes journaux m’apprennent ce matin dans leurs pages cultureuses que Michel Tournier est à Moscou en visite dans des écoles. J’en suis fort content pour lui. Que Nolwenn de la Star Ac’ a fait pipi au lit jusqu’à l’âge de neuf ans, qu’un écrivain américain dont je n’ai jamais entendu parler est mort à L.A., qu’il y a une expo très intéressante à Bonn (qui ira la voir ?)… Cet espace d’encre n’aurait-il pas été aussi bien utilisé pour nous parler d’un roman belge ? Ou d’un événement ayant trait à NOS auteurs ?
Cela fait maintenant plusieurs années que je tente par mes faibles moyens de défendre les écrivains belges. J’avoue que je me sens souvent tel un Don Quichotte face aux moulins de l’indifférence médiatique. Je suis tenté de me tourner vers d’autres voies pour intéresser la presse. J’hésite encore entre la fabrication du plus grand boudin blanc du monde (sûr, je fais les JT de toutes les chaînes…voire même Euronews !) ou l’organisation d’un colloque sur les habitudes sexuelles des méduses en Mer de Chine (Sexe et exotisme, succès garanti ! En espérant que les méduses sont homosexuelles, ce qui ajouterait à l’intérêt !)
Ou bien alors ? Oui ! Je sais maintenant ce qu’il me reste à faire ! Je suis certains qu’ils seront plus intéressés par une présentation de « Derrière la colline parfumée de cerisiers » de Xavibi Hanotaka, « Le cri de la fraise sauvage » de Nadejda Mayafilova ou « La grande nuit polaire » de Ari-Markus Adamekoïnen … ! C’est si simple, chers amis auteurs, changez de nom ! Trouvez-vous des racines lointaines ! Votre talent sera enfin reconnu … !
Pauvre B… ! Oh ! Baudelaire… ! Qui aurait crû qu’un jour je lui donnerais raison !

P********* – 2 octobre 2003 "

Certains d'entre vous connaissaient-ils ce textes ? Patman est au chômage aujourd'hui à cause de ces quelques lignes pourtant si vraies !!!!!

Merlin 30/06/2004 @ 10:44:21
Salut Tophiv ! Ton coup de gueule m\'en rappelle un autre, qui a d\'ailleurs valu des tas d\'ennuis à son auteur, l\'ami Patman. Il en paye encore aujourd\'hui les conséquences, et on viendra après ça me bassiner avec des conneries du genre \"liberté d\'expression\" ou \"démocratie\" ! Pourquoi pas des lendemains qui chantent tant qu\'on y est !... Mais je m\'égare. Bien d\'accord avec toi, donc, pour ce qui est de l\'émission \"Campus\"... Durand a beau prendre des poses à la Pivot, il lui manque un truc essentiel : il n\'EST PAS Pivot ! Ces derniers temps effectivement, l\'émission devient n\'importe quoi... ça avait pourtant bien commencé, mais très vite on est tombé dans l\'air du temps, moins de culture, plus de \"social\" (en fait de \"société\")... Fini la TV de papa, vive la télé-réalité (Mais est-ce ça le réel ?)... Allez, je ne résiste pas, je vous livre le coup de guele de Patman, il n\'est pas loin de ton idée Tophiv...j\'espère qu\'il ne m\'en voudra pas !


\"La presse et les écrivains belges.\"

Qu’il est difficile par les temps qui courent d’intéresser nos journalistes au travail des auteurs belges…Il avait bien raison Léopold, deuxième du nom, quand il s’exclamait dépité « Petit pays, petit esprit ! ». Notre littérature, aux yeux des plumitifs ou des divas du petit écran, se résume à la très parisienne Amélie ou à feu le franco-suisse Simenon.
Des exemples ? Entendu récemment au JT de la RTBF « …Un bon petit roman, BIEN QUE ce soit belge. » … ; ou encore cette déclaration venue de la rédaction culturelle d’un grand quotidien national « Une expo sur des écrivains belges, qui voulez-vous que ça intéresse ? ». Et ce ne sont là que deux exemples parmi beaucoup d’autres.
Les pages de nos journaux sont envahies par les critiques de bouquins venus des quatre coins du monde, et c’est presque par hasard si l’on découvre de temps à autres un entrefilet qui nous parle d’un livre de chez nous. Nos écrivains sont-ils si mauvais ? Nos éditeurs sans imagination ? Faut-il, pour être digne d’intérêt, s’exiler à Paris ? Aller faire le pitre chez Ruquier ou Drucker pour être reconnu ? Comment le public belge peut-il être informé de ce qui se passe à sa porte ? L’herbe est-elle vraiment plus verte dans la prairie d’à côté ? J’en doute quand je vois l’indigence de ce que la littérature française nous a donné ces dernières années. Pour réussir à faire parler de soi aujourd’hui, il faut inviter un auteur japonais ou lapon, plus le nom est imprononçable, mieux c’est. Snobisme et vanité ! …
Les émissions culturelles disparaissent une à une, remplacées par des stupidités du genre « Smoking & Baskets » où se mélangent allègrement l’actualité des boîtes de nuit à celle de l’Opéra. Certes, il nous reste « Si j’ose écrire » et la délicieuse Dolorès Oscari, mais pour combien de temps encore ?
Mes journaux m’apprennent ce matin dans leurs pages cultureuses que Michel Tournier est à Moscou en visite dans des écoles. J’en suis fort content pour lui. Que Nolwenn de la Star Ac’ a fait pipi au lit jusqu’à l’âge de neuf ans, qu’un écrivain américain dont je n’ai jamais entendu parler est mort à L.A., qu’il y a une expo très intéressante à Bonn (qui ira la voir ?)… Cet espace d’encre n’aurait-il pas été aussi bien utilisé pour nous parler d’un roman belge ? Ou d’un événement ayant trait à NOS auteurs ?
Cela fait maintenant plusieurs années que je tente par mes faibles moyens de défendre les écrivains belges. J’avoue que je me sens souvent tel un Don Quichotte face aux moulins de l’indifférence médiatique. Je suis tenté de me tourner vers d’autres voies pour intéresser la presse. J’hésite encore entre la fabrication du plus grand boudin blanc du monde (sûr, je fais les JT de toutes les chaînes…voire même Euronews !) ou l’organisation d’un colloque sur les habitudes sexuelles des méduses en Mer de Chine (Sexe et exotisme, succès garanti ! En espérant que les méduses sont homosexuelles, ce qui ajouterait à l’intérêt !)
Ou bien alors ? Oui ! Je sais maintenant ce qu’il me reste à faire ! Je suis certains qu’ils seront plus intéressés par une présentation de « Derrière la colline parfumée de cerisiers » de Xavibi Hanotaka, « Le cri de la fraise sauvage » de Nadejda Mayafilova ou « La grande nuit polaire » de Ari-Markus Adamekoïnen … ! C’est si simple, chers amis auteurs, changez de nom ! Trouvez-vous des racines lointaines ! Votre talent sera enfin reconnu … !
Pauvre B… ! Oh ! Baudelaire… ! Qui aurait crû qu’un jour je lui donnerais raison !

P********* – 2 octobre 2003 \"

Certains d\'entre vous connaissaient-ils ce textes ? Patman est au chômage aujourd\'hui à cause de ces quelques lignes pourtant si vraies !!!!!

Tophiv
30/06/2004 @ 11:48:17
Pour ma part, j'étais au courant d'un coup de gueule ayant coûté sa place à Patman mais je n'en connaissait pas la teneur.

Etant peu au courant de ce que sont les médias belges aujourd'hui, je découvre donc cette situation. Je fais peu à peu "connaissance" avec les auteurs belges que Lucien, Patman, Miller et d'autres nous ont conseillé depuis quelques années (déjà lu : Millon, Ancion, Martin Page - en attente : JL Wart, X.Deutsch, Ringelheim, D.Charneux). La qualité des ces auteurs est indéniable et la situation que nous décrit Patman est bien regrettable.

En tous cas, je soutiens l'ami Patman. Que pourrait on faire pour l'aider ?

Sahkti
avatar 30/06/2004 @ 12:45:35
En réaction au message de Patman.

Pour lire beaucoup d'auteurs belges (même si je n'en parle pas trop ici, je les fais connaître ailleurs), on doit reconnaître que la littérature belge n'a rien à envier à la littérature française. Pour avoir dit ça ailleurs en d'autres temps, je me suis fait taper sur les doigts mais rien de plus et certainement pas ce qui est arrivé à Patman.

C'est bien volontiers que je reconnais la faiblesse du paysage médiatique culturel belge. Même en Suisse on fait mieux que ça et pas un peu. Pourtant là aussi, petit pays petit esprit.
Prenez "Le Soir" et son supplément littéraire du vendredi. Creux, vide, faiblard, complètement à côté de la plaque. Jamais de vrais débats, de temps en temps un thème intéressant mais traité n'importe comment et des critiqueurs(euses) de qualité (je pense à Pascale Haubruge) qui ne disposent pas de la place pour s'exprimer correctement ou ne peuvent pas le faire pour des raisons éditoriales qui m'échappent. Le niveau du Soir ne va pas en s'améliorant, c'est ce qui me semble après des années de lecture.
La télé, je n'en parle même pas. Ou ça passe au milieu de la nuit ou ça ne passe pas du tout.

Mais là, j'ai envie de pousser un autre coup de gueule. Ce nivellement par le bas, c'est un peu la faute à qui? A nous. Qui n'ouvrons jamais assez notre grande gu... à bon escient, qui ne réclamons pas ouvertement et publiquement plus de culture et de critiques littéraires de qualités dans les médias. Au lieu de ça, des navets comme La Ferme explosent les scores (z'ont fait mieux que la Star'Ac, faut pas demander) et on remplace documentaires et émissions dites intellos par de la télé-réalité ou des talk-shows minables style Fogiel et Ardisson.
Ce qui manque cruellement, c'est une vraie mobilisation, une campagne de masse qui crierait haut et fort qu'on en a marre de cette diminution constante de qualité dans nos journaux et à la télé. Et puis un peu de chauvinisme, réclamons à nos journaux de parler des auteurs de nos pays.
Mais bon... tout cela ressemble à de l'utopie. Mobilisation de masse, quand comment et par qui? C'est là que le bât blesse et je sais que deux courriers n'y changeront rien, à moins d'être dans les petits souliers des conseils d'administration des canards, ceux qui ont tout à dire.

Yali 30/06/2004 @ 13:44:24
En réction au meessage de Sahkti

Bien d’accord : à Nous la faute ! Mais sans oublier que s’il est un Nous, il est un Eux, donc. Et que ce Eux est infiniment plus nombreux. Si la ferme fonctionne ce n’est pas grâce à Nous, mais bien grâce ou à cause d’Eux. Si les émissions littéraires ne fonctionnent pas, c’est que Nous, ne représentons rien comme clientèle, et ce rien est probablement la plus mauvaise clientèle du PAF, à priori instruite, de la à dire réfléchie… et donc : contestataire.
Quel journal, télé, ou n’importe quel fond de commerce mettrait en péril son activité pour privilégier le plus petit nombre, qui plus est lorsque ce petit nombre à un taux d’exigence au dessus de la moyenne ?
Réunir quelle masse, quand la masse est en face ?
On entend dire ci est là que la qualité littéraire baisse, moi j’ai plutôt l’impression qu’elle s’adapte au lectorat.
Je serais bien venu manifester avec toi Sahkti, mais je vois le plan d’ici, on sera finalement une cinquantaine, et sûrement pas bien gueulard parce que c’est pas notre truc, et l’impact sera quasi nul.
À moins… à moins que Guillaume Durand accepte de conduire le cortège… :)
Foutu qu'on est !

Zébulon 30/06/2004 @ 14:03:47
Oui... la manipulation des masses ... vaste sujet...

Mais ne nous laissons pas abattre: tournons les pages et prêtons nos livres!

Grga 30/06/2004 @ 16:19:08
D'accord pour dire que c'est à nous tous qu'il faut attribuer la responsabilité du manque d'émissions littéraires intelligentes. Mais il faut se rappeler, du moins c'est ce que je crois, que l'humain est fondamentalement paresseux et que l'effort intellectuel ne lui vient pas facilement. Surtout après une dure journée au bureau. En fait, je crois que c'est le travail qui est en train de tuer la culture.

C'est peut-être aussi la faute à l'école, qui mise trop sur les aptitudes de travail plutôt que la culture générale, mais je m'aventure ici dans un sujet bien vaste...

Monique 30/06/2004 @ 16:45:56
Si tou(te)s les instites qui ont quelque chose à dire devaient le crier dans la rue à chaque bonne occasion ça ne manque pas...), nos petits seraient plus souvent en récré.

Merlin 01/07/2004 @ 10:47:06
Prenez "Le Soir" et son supplément littéraire du vendredi. Creux, vide, faiblard, complètement à côté de la plaque. Jamais de vrais débats, de temps en temps un thème intéressant mais traité n'importe comment et des critiqueurs(euses) de qualité (je pense à Pascale Haubruge) qui ne disposent pas de la place pour s'exprimer correctement ou ne peuvent pas le faire pour des raisons éditoriales qui m'échappent. Le niveau du Soir ne va pas en s'améliorant, c'est ce qui me semble après des années de lecture.
La télé, je n'en parle même pas. Ou ça passe au milieu de la nuit ou ça ne passe pas du tout.

Mais là, j'ai envie de pousser un autre coup de gueule. Ce nivellement par le bas, c'est un peu la faute à qui? A nous. Qui n'ouvrons jamais assez notre grande gu... à bon escient, qui ne réclamons pas ouvertement et publiquement plus de culture et de critiques littéraires de qualités dans les médias. Au lieu de ça, des navets comme La Ferme explosent les scores (z'ont fait mieux que la Star'Ac, faut pas demander) et on remplace documentaires et émissions dites intellos par de la télé-réalité ou des talk-shows minables style Fogiel et Ardisson.
Ce qui manque cruellement, c'est une vraie mobilisation, une campagne de masse qui crierait haut et fort qu'on en a marre de cette diminution constante de qualité dans nos journaux et à la télé. Et puis un peu de chauvinisme, réclamons à nos journaux de parler des auteurs de nos pays.
Mais bon... tout cela ressemble à de l'utopie. Mobilisation de masse, quand comment et par qui? C'est là que le bât blesse et je sais que deux courriers n'y changeront rien, à moins d'être dans les petits souliers des conseils d'administration des canards, ceux qui ont tout à dire.


Tout à fait d'accord avec toi Sakhti, "Le Soir" ETAIT un bon journal...Aujourd'hui, il se contente de rester le plus concensuel possible : plus aucune prise de position ! on se contente de "relater"...et encore, à demis mots... En Belgique, la "bonne" presse n'existe pour ainsi dire plus !
Patman a gueulé...il a été muselé et aujourd'hui il n'est plus qu'un paria oublié et rejeté de tous. Certains essayent bien de temps à autres de dénoncer les choses, mais ils sont vite réduits au silence... Il faut savoir qu'en Belgique, le "culturel" est complètement noyauté par le "politique"... Tous les Conseils d'Administration de théâtres, Centres Culturels, etc... sont aux mains du politique (et même du Parti Socialiste pour être précis !)... Impossible dans ces conditions d'avoir une réelle indépendance d'esprit et de mouvement...

Duncan
avatar 01/07/2004 @ 11:01:48
Qu'est-ce qui n'est pas noyauté par le politique en Belgique ??

Je cherche, je cherche... mais je ne trouve pas.

Sahkti
avatar 01/07/2004 @ 11:08:03
C'est malheureusement le cas aussi en Suisse, avec le jeu des villes, des cantons et du fédéral. C'est la pagaille. Surtout depuis l'arrivée de Blocher (UDC = extrême-droite) au gouvernement qui rabote les subventions culturelles autant qu'il peut.

Monique 01/07/2004 @ 11:08:33
..."Le Soir" ETAIT un bon journal... Aujourd'hui, il se contente de rester le plus concensuel possible : plus aucune prise de position ! on se contente de "relater"...et encore, à demis mots...

Excusez-moi d'intervenir ici, je n'y ai sans doute aucune autorité, n'étant ni en Belgique ni Belge ! De surcroît je ne connais pas du tout ce journal "Le Soir", alors...
Ma réaction est juste sur la phrase ci-dessus : pour ma part, il me semble qu'un bon journal, justement, est de se contenter de relater des faits avérés, point ! Ne pas commenter si possible, le lecteur a à se faire sa propre opinion à partir de seuls faits sans qu'on on ait à lui suggérer quoi que ce soit... Mais mon avis ne va pas plus loin, je ne connais pas le contexte politico-culturel belge !

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