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Mieke Maaike
avatar 26/03/2010 @ 16:07:59
Il faut lutter contre le capitalisme, qui enferme les gens dans un mode de vie purement orienté vers l'économie marchande, le productivisme et le consumérisme. Mais pour sortir du capitalisme, il faut d'abord changer les gens. Et pour changer les gens, il faut d'abord se changer soi-même.

L'individualisme n'est pas une tarre en soi, ce qui est une tarre c'est l'individualisme qui monte les gens les uns contre les autres : la compétition, le chacun pour soi, la liberté d'écraser l'autre.

Ben non, l'individualisme ne monte pas les gens les uns contre les autres. Que du contraire, même, puis que le principe de base de l'individualisme est de ne pas se soumettre au groupe, et de respecter la liberté des autres. Je n'y vois aucune forme d'affrontement.

De même, il n'y a aucun lien entre l'individualisme et le capitalisme (si ce n'est la notion de liberté d'entreprendre), puisque parmi les gens qui n'ont ni télé, ni voiture, ni derniers gadgets à la mode pour frimer aux yeux du groupe, ont retrouve essentiellement des individualistes.

Pour moi, une réponse au consumérisme, c'est précisément l'individualisme.

Pendragon
avatar 26/03/2010 @ 16:16:00
Tout à fait !

En tant que grand individualiste, je peux te dire que je fous une paix royale à tout mon entourage, que je ne suis pas influencé par les masse-médias et que le consumérisme ne me touche même pas !

Saule

avatar 26/03/2010 @ 19:08:37
Je suppose que c'est une question de juste milieux. Entre le communisme totalitariste qui niait l'individu avec les conséquences désastreuses qu'on sait et l'individualisme frénétique américain ou il arrive que des très riches vivent à deux rues de gens qui crèvent de faim en les ignorant.

Une vie réussie implique le plus souvent une dimension individuelle ("On vit et on meurt seul") et une dimension communautaire : on vit en société, il faut vivre en harmonie avec les autres.

Bon, ceci dit, je me rends compte que j'ai tendance à tout rapporter à la critique du capitalisme et que ça doit devenir énervant :-) Et c'est vrai que individualisme ne veut pas toujours dire égoïsme. J'ai quand même tendance à croire que le capitalisme est, par définition, une apologie de l'égoïsme (même si le but final est le bien commun).

Saint Jean-Baptiste 26/03/2010 @ 19:21:20
Jusqu’ici, pour moi, c’est l’utopie de Pendragon qui est la meilleure.
Peut-être pas la plus réaliste, mais nous sommes dans l’utopie et, personnellement, je ploussoie : l’égalité – sociale - est enfin réalisée et chacun est responsable de sa vie.
- Parce que, Saule, c’est bien d’égalité « sociale » qu’il s’agit.

Je dois relire l’utopie de Mallollo et y répondre, mais je la croit mure pour rejoindre Saule dans la tyrannie du comportement sociale, des dépenses et des loisirs…

Et pour Mieke, je prépare La Chute de Camus pour la prochaine rencontre CL.
Il y explique ce qu’est le sentiment de culpabilité et si c’est Camus qui l’explique...
;-))

Saint Jean-Baptiste 26/03/2010 @ 22:59:35
Dans le point 2 de ton utopie, Mallollo tu rejoins Saule dans sa tendance à vouloir conditionner la vie des gens selon sa volonté : tendance tyrannique et liberticide…

Lui et toi vous voulez absolument que tout le monde vive selon vos vues, adopte votre style de vie et que tout le monde s’aligne sur vos valeurs.
Ce sont sans aucun doute de très bonnes valeurs, mais chacun à droit à vivre comme il l’entend, selon ses priorités et en suivant ses propres valeurs. Dans les limites de leur liberté, qui s’arrête où commence celle des autres, bien entendu.

Mais si les gens ont envie de consommer, de faire du shopping, de s’affaler devant la TV, de rentrer à 19.30 h pour manger à 20 h. et manger du préparé, s’ils préfèrent acheter des cadeaux de Noël plutôt que de les fabriquer eux-mêmes, c’est leur liberté élémentaire. Et c'est leur vie privée.
C’est un comble, je trouve, de vouloir dire aux gens : voila comment vous devez vivre !

Les points 3 et 4 de ton utopie sont évidemment excellents et le 1, qui concerne le travail à mi-temps, n’est réalisable que dans les travaux sans qualification.
De plus, ça supposerait 2 fois plus de déplacements sur la journée pour aller travailler : à discuter avec les écolos…

Saint Jean-Baptiste 26/03/2010 @ 23:26:14

Serais-je donc totalement anormale, alors, en n'ayant jamais ce sentiment de culpabilité ?

Non, pour moi, la culpabilité reste un fondement de la culture judéo-chrétienne, à laquelle est liée le pardon. Le pardon n'existe pas dans toutes les cultures d'ailleurs.

Mieke, tu ne t’es jamais sentie coupable parce que tu es innocente comme l’enfant qui vient de naître. Donc, tu n’a rien d’anormal, rassure-toi ! ;-))

Non, je crois que ta notion de la culpabilité n’est pas la bonne.
Ou alors, nous ne parlons pas de la même chose.

Je suis sûr que celui qui renverse un passant sur la route et qui fiche le camp, ou l’alpiniste qui abandonne son copain pour s’assurer de redescendre plus facilement, se sentira coupable et aura des remords toute sa vie.
La culture judeo-chrétienne est cause de presque tous nos malheurs, certes, et tu le sais ;-))
Mais cette culture n’a rien à voir avec la culpabilité. Et il n’existe pas de lien entre la culpabilité et le pardon.

Mallollo

avatar 27/03/2010 @ 01:07:59
Dans le point 2 de ton utopie, Mallollo tu rejoins Saule dans sa tendance à vouloir conditionner la vie des gens selon sa volonté : tendance tyrannique et liberticide…

Lui et toi vous voulez absolument que tout le monde vive selon vos vues, adopte votre style de vie et que tout le monde s’aligne sur vos valeurs.
Ce sont sans aucun doute de très bonnes valeurs, mais chacun à droit à vivre comme il l’entend, selon ses priorités et en suivant ses propres valeurs. Dans les limites de leur liberté, qui s’arrête où commence celle des autres, bien entendu.

Mais si les gens ont envie de consommer, de faire du shopping, de s’affaler devant la TV, de rentrer à 19.30 h pour manger à 20 h. et manger du préparé, s’ils préfèrent acheter des cadeaux de Noël plutôt que de les fabriquer eux-mêmes, c’est leur liberté élémentaire. Et c'est leur vie privée.
C’est un comble, je trouve, de vouloir dire aux gens : voila comment vous devez vivre !

Les points 3 et 4 de ton utopie sont évidemment excellents et le 1, qui concerne le travail à mi-temps, n’est réalisable que dans les travaux sans qualification.
De plus, ça supposerait 2 fois plus de déplacements sur la journée pour aller travailler : à discuter avec les écolos…


@ SJB: My god, comme tu y vas... je te rappelle que le sujet c'est l'utopie. Je ne veux pas forcer les gens à vivre comme JE l'entends, mais je trouve que tout irait tellement mieux s'ils trouvaient naturel et mieux de vivre de manière plus "simple". C'est très mal me connaitre que de me taxer de liberticide ou tyrannique, et ça m'étonne de ta part, à moins que tu n'aies eu juste envie de m'ignerver.

Et puis, même si j'ai essayé de faire un message très soft (j'aurais pu dire que la liberté de l'homme d'aujourd'hui devrait s'arrêter là où commencent les emmerdes de l'homme de demain, ce que je ne suis pas loin du tout de penser), je ne vois pas, après tout, pourquoi je ne pourrais pas conditionner les gens à vivre selon mes valeurs (dont tu avoues toi-même qu'elles sont sans doutes très bonnes) alors que la société qui nous entoure, elle, nous conditionne chaque jour à sa sauce, avec ta bénédiction visiblement. Tu dis "C’est un comble, je trouve, de vouloir dire aux gens : voila comment vous devez vivre !", mais moi ce discours, je l'entends, je le vois et je le subis tous les jours, que je l'accepte ou non. Deux poids deux mesures, SJB?

Aussi, techniquement il faudra m'expliquer pourquoi le mi-temps n'est réalisable que pour les travaux sans qualification, c'est un grand mystère pour moi....

@ Pendragon: intéressante ton utopie, mais il va falloir que tu expliques mieux le fonctionnement, parce que là, c'est très obscur. D'où sort cette manne mirifique à la naissance? Comment circule l'argent?

Bon, je vais vivre mon point 2 hors de la ville ce weekend, mais SJB, dès que je rentre dimanche, tu ne perds rien pour attendre!

Saint Jean-Baptiste 27/03/2010 @ 11:54:09




@ SJB: My god, comme tu y vas... à moins que tu n'aies eu juste envie de m'ignerver.

mais SJB, dès que je rentre dimanche, tu ne perds rien pour attendre!

Saperlipopette, mes bottes et mes culottes ! Mallollo, aurais-je réussi à te faire sortir de tes gongs ? ;-))

Mais non, on échange des points de vue, tu comprends, pas des jugements.
Et puis j’oubliais : nous sommes en pleine utopie. C’est même la grandissime utopie de Saule et toi qui m’amuse, en fait, vous voulez que le monde devienne réfléchi, raisonnable, intelligent...

Vous devriez inventer le vaccin contre la connerie universelle et en faire la distribution gratuite… aux autres, bien sûr.
;-))

Saule

avatar 27/03/2010 @ 13:00:17
SJB, je prends un exemple pour te faire comprendre ce qu'on veut dire. Tu penses, comme beaucoup sur ce site, que les gens feraient mieux de lire Camus plutôt que de lire Musso ou Lévy.

Bien sur, tu sais que leur interdire de lire Musso pour leur imposer Camus n'est pas possible et ne marchera pas. Donc, tu vas te contenter de toi-même lire Camus, et aussi d'en parler, faire des critiques sur CL,...

Et bien Mallollo et moi-même c'est la même chose : on sait que c'est impossible de forcer les gens à changer, et on ne propose pas des camps de conditionnement du style de Mao lors de la révolution culturelle. Je te rassure à nouveau, nous ne sommes pas en train de préparer des actes terroristes ou une révolution sanguinaire.

Mais même si les gens sont libres de lire Musso, de regarder la Star Ac', d'acheter tout les gadgets inutiles, de s'abrutir au travail,..n'avons-nous pas une responsabilité d'oeuvrer pour une société qui pousse les gens vers le haut plutôt que de les abrutir ?


Cependant : Il y a aussi notre liberté de vivre dans un environnement sain, de préserver les ressources de la planète, de vivre des relations de travail harmonieuses,... ces libertés sont en péril à cause des autres qui veulent vivre égoïstement. Et en plus, ce que je soutiens depuis le début (et ce qui soulève des critiques et une incompréhension), c'est qu'en réalité les gens ne sont pas libres. Donc je ne les priverai d'aucune liberté en changeant leur mode de vie.

Je te fais une proposition concrète. Es-tu d'accord pour mettre ceci dans notre utopie ?

- La publicité est interdite ;
- Des cours de philosophie ou de spiritualité sont institué durant toute la vie des gens ;
- Les programmes TV débiles (Star Ac', émission people, ..) sont interdit ou très limité, la chaine de TV Arte et les arts sont subsidiés très généreusement ;
- Les gens seront encouragés à travailler moins, dans le but de générer des effets positifs sur la société (cfr Mallollo), même si les gens restent libres de travailler 8 huit heures par jours (pour un salaire limité par la règle 1 à 3).

Pendragon
avatar 27/03/2010 @ 13:05:51
@ Pendragon: intéressante ton utopie, mais il va falloir que tu expliques mieux le fonctionnement, parce que là, c'est très obscur. D'où sort cette manne mirifique à la naissance? Comment circule l'argent?

Ben c'est simple : l'état continue de prélever des charges patronales, des taxes et tout ce qu'il nous bouffe allègrement, sauf qu'au lieu de le distribuer au compte goutte aux chomeurs ou aux pensionnés, il le donne d'un coup, hop, à la naissance. En fait, il n'y a pas grand chose qui change si ce n'est que l'argent est donné d'un coup ! Et je ne suis même pas sûr que ce soit moins intéressant pour l'état !

Saule

avatar 27/03/2010 @ 16:22:27
C'est un peu la même idée que le revenu universel, sauf que tout est donné d'un coup. Je trouve ça pas mal, et je suis persuadé qu'en changeant l'organisation de nos sociétés c'est possible d'un point de vue financier.

Saint Jean-Baptiste 27/03/2010 @ 22:39:35


Et bien Mallollo et moi-même nous ne sommes pas en train de préparer des actes terroristes ou une révolution sanguinaire.
.

Ouf !

Saint Jean-Baptiste 27/03/2010 @ 22:54:07
Le reste de ton post « m’interpelle » – comme on dit.
Je vais y répondre après réflexion.

Mais déjà maintenant : je n’oserais pas dire à quelqu’un qui lit du Musso, lis plutôt Camus.
Quand j’étais au collège, j’avais un copain qui lisait Sartre et qui disait : pffff SJB ne connaît même pas Sartre… quel abruti !
(J’en avais lu un, pour avoir l’air malin, et ça m’avait barbé, je n’avais rien compris.)
Je ne voudrais pas faire la même chose aujourd’hui vis-à-vis de ceux qui lisent Musso.

Pour le reste, je réponds demain.

Saint Jean-Baptiste 28/03/2010 @ 12:54:23
Je te fais une proposition concrète. Es-tu d'accord pour mettre ceci dans notre utopie ?

- La publicité est interdite ;
- Des cours de philosophie ou de spiritualité sont institué durant toute la vie des gens ;
- Les programmes TV débiles (Star Ac', émission people, ..) sont interdit ou très limité, la chaine de TV Arte et les arts sont subsidiés très généreusement ;
- Les gens seront encouragés à travailler moins, dans le but de générer des effets positifs sur la société (cfr Mallollo), même si les gens restent libres de travailler 8 huit heures par jours (pour un salaire limité par la règle 1 à 3).
(Dixit Saule)

Je vais répondre :

Publicité interdite ? d’accord : c’est une forme de manipulation, donc une entrave à la liberté.
Mais égoïstement, autrefois j’aurais dit non : la publicité faisait la moitié du chiffre d’affaire de notre imprimerie. ;-))

Cours de spiritualité ? Oui, absolument, c’est de première importance. Mais seulement durant l’enseignement, jusqu’à 18 ans. Après, ceux qui veulent, continuent librement.

Les programmes TV débiles ? Les interdire, non ! Je crois que ce serait un abus du Pouvoir.
La TV doit rester une distraction populaire, donc il faut accepter un certain nivellement, tant que ça reste convenable.
Mais il devrait y avoir des « groupes de pression », des lobbys populaires, pour exiger d’interdire les émissions abrutissantes, systématiquement malsaines et perverses.
Pour moi, un des pires mots du XXème siècle c’est le patron de TF1 qui a dit :
- mon but est d’abrutir les gens pour qu’ils reçoivent mieux la pub Coca-Cola.

Encourager à travailler moins ? Non, absolument pas ! Je pense même que c’est un devoir de travailler le plus qu’on peut, et le plus longtemps possible. Le travail n’est ni un loisir ni une promotion. C’est une contrainte.
Idéalement, le travail devrait se répartir selon les possibilités de chacun ; et les fruits du travail devraient se répartir équitablement dans la société, et dans le monde entier.

Bien entendu, il faudrait inventer la baguette magique qui donnerait du travail pour tous et adapté à tous… Cherchons ! ;-))

Mais il faut éviter l’amalgame : travail = pollution.
Il faut renoncer à croire qu’on pourrait faire marche arrière dans notre civilisation technologique pour polluer moins.
Il faut faire des recherches scientifiques pour enrayer la pollution et se mettre au travail.
C’est ça le défi du XXIème siècle.

Antinea
avatar 28/03/2010 @ 23:18:57
Vu: ce soir sur Arte un reportage sur un artiste Belge dont l'oeuvre maîtresse du joli nom évocateur de Cloaca serait une oeuvre "utopique". Pour info, c'est la fameuse machine qui fait du caca. C'est de l'art... mais le propre artiste dit que son oeuvre d'art (utopique, rappelez-vous) fait qu'on ne le prend pas au sérieux... pensez, elle fait de la...


Rien compris... Pas vu le lien avec l'utopie... et en plus ils lui ont gavé l'entonoir de pralines belges au lieu de les manger...

Si vous voulez comprendre, tentez le site... http://www.wimdelvoye.be/

Sinon, pour l'utopie... je verrais quelque chose plus comme SJB (sauf le côté spiritualité que je trouve personnel et pas à être "enseigné"), même si je comprends certaines revendications d'autres, notamment sur le travail... Mais on ne peut vouloir le bonheur des gens malgré eux... alors un monde parfait... c'est utopique... ou alors c'est du caca... à voir avec la fameuse oeuvre... ;)

Débézed

avatar 29/03/2010 @ 12:13:14
Je vous suis d'un oeil parce que l'utopie c'est notre affaire, nous les Bisontins qui comptons parmi les nôtres : Charles Fourrier, celui des phalanstères, et Pierre-Joseph Proudhon et qui avions pour voisin, de Salins-les-Bains, Victor Considérant, tous utopistes de profession et de foi.

Bolcho
avatar 29/03/2010 @ 19:13:47
Je vous suis d'un oeil parce que l'utopie c'est notre affaire, nous les Bisontins qui comptons parmi les nôtres : Charles Fourrier, celui des phalanstères, et Pierre-Joseph Proudhon et qui avions pour voisin, de Salins-les-Bains, Victor Considérant, tous utopistes de profession et de foi.


Et pas bien loin, à Dijon, il y a Etienne Cabet. Décidément, c'est une usine à utopistes le coin !

Bolcho
avatar 29/03/2010 @ 19:30:34
Je vous remercie vachement. Parce que tout ça est très passionnant. Si je ne suis pas intervenu (et que j'ai laissé beaucoup de boulot à Saule au passage : pardon « camarade chrétien »...), c'est que j'étais un peu occupé ces derniers temps et aussi que je ne voulais pas aller mettre mon grain de (gros) sel là où vous mettiez de si bonnes épices.
Sans blague, je vais m'imprimer tout ça et l'étudier de plus près pour affiner mon approche. Je répète que j'étais très loin de faire une proposition de nature politique mais il me semble que nos représentations du monde (elles nous viennent de nos histoires personnelles mais aussi des sollicitations de l'actualité et de la pression médiatique) sont pour beaucoup dans les choix politiques que nous faisons. Et ça m'intéresse finalement plus de jouer sur ces représentations que sur l'ici et maintenant.
Encore merci.
Si j'arrive à quelque chose qui tient debout un peu, je le poste ici.

Saule

avatar 29/03/2010 @ 21:00:20
Merci à toi d'avoir lancer le débat, et je suis très curieux de voir comment tu vas le conclure :-).

Ce n'est pas la première fois que ça me frappe dans ce genre de débat, mais je trouve que quand on est soi-même persuadé de quelque chose, on a du mal à comprendre que quelqu'un pense autrement. Et du coup, on a tendance à radicaliser son point de vue, mais finalement on le regrette. Heureusement, comme on se connait, et qu'on a souvent discuté de vive voix, le débat ne dérape pas. Et puis on sait quand même qu'on gros on a les même idéaux.

De toute façon, c'est clair qu'une utopie doit toujours être partagée et faire l'objet d'un consensus (majorité contre minorité ne va jamais marcher, pas plus qu'une utopie imposée de force), on doit forcément composer avec les différentes priorités des gens, et donc ce genre de débat est toujours intéressant.

Saule

avatar 15/09/2010 @ 22:27:42
Hypothèse : tout le monde a le même revenu. Discutez.

Sur base d'un éditorial dans le Newsweek, par Rana Foroohar. Suffing their pockets. For CEO's, a lucrative recession.

La palme de l'inconscience et de la bêtise revient au cofondateur de Blackstone : il a comparé la tentative du gouvernement d'augmenter les taxes sur les financiers tel qui lui-même à l'annexion de la Pologne par l'Allemagne nazie ! La médaille d'argent revient à tout les dirigeants qui se sont outrés à propos d'une prochaine loi qui obligerait les firmes à dévoiler la différence salariale entre le PDG d'une boite et son employé le moins bien payé. Ce sera un "cauchemar logistique" prétendent avec aplomb ces dirigeants. Comme si comparer quelques fiches de paies étaient un boulot si difficile ?

Ce qui sera réellement un cauchemar, c'est quand les gens se rendront compte des différences monumentales entre les salaires. Selon une étude, un PDG prend en moyenne 263 fois le salaire de l'ouvrier le moins bien payé dans sa société. En outre, alors que le revenu réel des employés à diminué depuis 1970, celui des "top dirigeants" n'a pas cessé d'augmenter. La question-impossible-à-ne-pas-poser, et impossible-à-répondre est : est-ce que les dirigeants méritent les ponts d'or qu'ils se payent chaque mois ? Est-ce que diriger une société est devenu tellement plus difficile, ou est-ce que ces dirigeants y parviennent tellement mieux, qu'on peut justifier l'augmentation constante de ces fiches salariales déjà boursouflées ?

En fait, on voit que les dirigeants qui gagnent le plus sont ceux qui ont le plus licencié de personnel. Virer des gens est bénéfique à court terme, ça fait monter le cours en bourse. Mais sur le long terme on voit que les boites qui virent le plus de personnel sont celles qui déclinent et disparaissent. N'empêche, la bourse aime ça, et donc le directeur qui vire son personnel (détruisant la valeur future de sa société) ramasse des gros paquets de fric.

Les énormes différences salariales ont également des effets pervers, en terme de motivation : difficile de faire croire au personnel que tout le monde est dans le même bateau lorsque les big boss se prémunissent de tout coup dur à coup de salaires faramineux.

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