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Micharlemagne

avatar 16/12/2009 @ 12:14:30
Beaucoup aimé la critique de SJB sur le Napoléon III de Castelot. C'est vrai que N III est un bien étrange personnage. Sans doute, la psychologie de l'homme a-t-elle été fort influencée par le fait qu'il n'a finalement jamais très bien su s'il était réellement le neveu de l'Autre. Le pauvre roi Louis était intimement persuadé du contraire...
Mais le règne de N III est une démonstration éclatante de ce qu'un habile pamphlétaire peut faire. Rien à faire : il nous reste dans un coin de l'esprit les méchancetés gratuites qu'a déversées sur lui ce brave Victor. A la lecture des études modernes sur le second Empire, on se rend compte que Napoléon III n'avait rien de petit. Et que Victor Hugo adorait jouer les persécutés, alors que l'empereur lui a proposé à dix reprises de revenir en France occuper son fauteuil à l'Académie.

P.S. Je ne veux pas être désagréable (mais je vais l'être quand même). SJB, de quelle Elisabeth d'Angleterre parles-tu ? Si c'est de la première, il y a un petit problème. Et si c'est de la deuxième, ce n'est franchement pas gentil pour elle. Peut-être, éventuellement, as-tu voulu parler de Victoria ?

Saint Jean-Baptiste 16/12/2009 @ 12:49:15
C’est évidemment Victoria, la digne épouse du Prince Albert.
J’en ai rêvé la nuit ! Pas de Victoria, mais de mon erreur.
Dans mon rêve, je voyais Mich qui faisait marrer le jurys de l’examen d’Histoire en se foutant de ma poire…

Quand à « l’habile pamphlétaire », Victor Hugo, ne crois-tu pas qu’il se trouvait mieux à Bruxelles, dans sa belle maison sur la Grand’place, et à se promener à Waterloo-la-Morne-Plaine ?

Provis

avatar 16/12/2009 @ 13:06:08
Beaucoup aimé la critique de SJB sur le Napoléon III de Castelot. C'est vrai que N III est un bien étrange personnage. Sans doute, la psychologie de l'homme a-t-elle été fort influencée par le fait qu'il n'a finalement jamais très bien su s'il était réellement le neveu de l'Autre. Le pauvre roi Louis était intimement persuadé du contraire...
Mais le règne de N III est une démonstration éclatante de ce qu'un habile pamphlétaire peut faire. Rien à faire : il nous reste dans un coin de l'esprit les méchancetés gratuites qu'a déversées sur lui ce brave Victor. A la lecture des études modernes sur le second Empire, on se rend compte que Napoléon III n'avait rien de petit. Et que Victor Hugo adorait jouer les persécutés, alors que l'empereur lui a proposé à dix reprises de revenir en France occuper son fauteuil à l'Académie.
Etudes modernes sans doute, mais je me souviens de mes cours d'histoire, et déjà aux yeux du prof N III ne passait pas du tout pour une biesse..

Bon, évidemment ce n'est pas si vieux ! :o)


Et Victor à Bruxelles ? Vraiment à demeure, ou juste pour boire une petite bière ?
Mon prof parlait de son exil chez les Englishes, et de sa maison dans les îles angles anglo-normandes..

Provis

avatar 16/12/2009 @ 13:09:21
Ouais, j'ai lu la critique, un plaisir à lire comme d'habitude, et ça donne envie.. Apparemment un bon équilibre entre histoire et petites histoires.. :o)

Micharlemagne

avatar 16/12/2009 @ 19:42:46
Le grand Victor a fait plusieurs séjours à Bruxelles et en Belgique. La première fois, en 1837, il y abritait ses tumultueuses amours avec le demoiselle Drouet. En 1851, c'était plus sérieux. Député, il s'exilait lui-même craignant d'être arrêté par la police du Prince-président. A noter qu'aucune liste de proscription ne porte le nom d'Hugo... Bref, il débarque à Bruxelles en décembre et commence par s'installer dans un petit hôtel de la rue de la Violette. Mais il se sent un peu à l'étroit et accepte l'hospitalité d'un ami dans la Galerie des Princes. Mais il sent qu'il gêne... Il déménage donc à la Grand-Place, d'abord au 16, où il est dans une petite chambre un peu sordide qui ne lui plaît pas. Il s'en va donc au 27 de la même Grand-Place. C'est là qu'il écrit le plus clair de son "Napoléon le Petit" et des "Châtiments". A noter qu'il a, à cette époque, farouchement refusé d'aller visiter le champ de bataille de Waterloo. Il estimait que ce site représentait trop de douleurs et d'humiliation pour un Français. C'est donc sans jamais avoir vu le champ de bataille qu'il compose le célèbre "Waterloo, Waterloo, Waterloo, morne plaine..." A cette époque, il reste sept mois en Belgique avant de gagner les îles anglo-normandes.
Deuxième séjour en Belgique en 1861 ; il visite Namur, Dinant, etc. mais ne fait que passer à Bruxelles. Du 15 mai eu 14 juillet, il s'installe à l'Hôtel des Colonnes à Mont-Saint-Jean, enfin décidé à visiter ce champ de bataille qu'il détestait tant. C'est à ce moment qu'il écrit les pages immortelles du livre premier de la deuxième partie des Misérables (Cosette) que nous avons tous en mémoire.
Son fils s'installe place des Barricades à Bruxelles en 1866 (Adèle Foucher y mourra en 1868) et Victor vient l'y rejoindre du 27 juillet au 9 octobre 1869.
Avant-dernier et bref séjour place des Barricades du 17 août au 5 septembre 1870. Rentré en France, il est triomphalement accueilli et élu au Sénat. Puis, déçu, il démissionne de toutes ses dignités et revient à Bruxelles où il prend la défense des Communards, faisant ainsi comme tous ces idéalistes qui défendent la bonne cause avec un peu de courageux éloignement... Il pétrole tant et tant que le gouvernement belge finit par s'inquiéter et l'expulse au mois de mai 1871.

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