Je suis allé voir l'exposition Ferraris. Il m'a fallu beaucoup de persévérance. On m'avait dit que c'était à la bibliothèque Royale. Et bien non ! À la bibliothèque Royale c'était une exposition sur Joseph II – surnommé dans nos manuels d'Histoire : le Despote éclairé.
C'était, comme chacun sait, l'aîné des 16 enfants de L'Impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, la femme l'Empereur François Ier. Mais dans le ménage, comme dans l'Empire, c'était elle qui portait les culottes.
À la mort de François Ier, en 1765, Joseph II devint l'Empereur mais sa mère l'envoya gouverner les Pays Bas méridionaux, donc, la Belgique.
Les Belges ont retenu de lui son côté despotique plutôt que son côté éclairé. Ils ne l'aimaient pas : il faut dire qu'il avait interdit les kerksmers, c'est à dire les fêtes au village avec le petit bal du samedi soir : l'art de vivre – et de bien vivre - des Belges...
Je crois me rappeler que pour ça, nous avons fait la révolution.
Je me demande pourquoi les organisateurs ont fait le silence complet sur cette exposition. J'étais seul ; et en sortant la brave fille qui était à l'entrée m'a dit que j'étais le quatrième visiteur de la journée. Et pourtant c'est gratuit et on reçoit une petite brochure bilingue en prime.
Ça doit être pour des querelles communautaires entre Flamands, Bruxellois et Wallons...
L'exposition Ferraris, qu'on se le dise, c'est dans le palais du duc de Lorraine. Dans l'aile rénovée de son palais.
C'est un palais magnifique, de style néo-classique. (Un peu kitch, dirait une CLienne, historienne de l'art, qui trouve déjà que la Grand'Place est kitch).
On entre par une petite porte qu'il faut bien chercher : c'est au pied de la statue magnifique du duc de Lorraine qui fut en son temps, lui aussi, gouverneur des Pays-Bas méridionaux donc de la Belgique.
Il était sympathique ce duc de Lorraine. Il aurait voulu être Empereur alors sa belle sœur, Marie-Thérèse, lui disait : "soyez déjà bien heureux d'être le coq dans votre petit village". Le petit village en question c'était la Belgique.
On se demande pourquoi, à Bruxelles, on cache les belles statues dans des coins où personne ne les voit, alors qu'on met en évidence des horreurs comme les décorations de Strebelle qui auraient plutôt leur place au Disney Land... mais enfin : ça doit être pour des raisons linguistiques...
Dans cette exposition Ferraris, j'étais seul aussi ! Du moins au début. Après il est venu deux jeunes collégiens qui se tenaient par la main. Ils se sont assis devant la fenêtre et ils ont regardé la place du Palais. Et le spectacle valait le coup : il y avait un beau soleil bien chaud et les jeunes élégantes avaient sorti leurs beaux atours du printemps.
On dirait que la mode est de plus en plus extravagante ; de plus en plus simple aussi : on ne s'embarrasse plus de tissus inutiles, ça doit être un effet de la crise... la crise n'a pas que du mauvais !
L'exposition Ferraris est du plus grand intérêt – évidemment !
Mais le livre fac-similé, imprimé en Chine, est décevant : les Chinois ont fait leur possible mais je crois que le côté sacramentel de l'objet leur a échappé. Les couleurs sont ternes et le papier est celui des magasines de modes et tricots comme on en voit chez ma belle-mère...
Du temps où l'institut cartographique était militaire et installé à l'abbaye du Bois de la Cambre, les reproductions des cartes Ferraris étaient imprimées dans l'imprimerie où j'ai travaillé pendant quarante ans et, que mes très honorés lecteurs me pardonnent mais, sans me vanter, elles étaient belles à se pâmer...
C'était, comme chacun sait, l'aîné des 16 enfants de L'Impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, la femme l'Empereur François Ier. Mais dans le ménage, comme dans l'Empire, c'était elle qui portait les culottes.
À la mort de François Ier, en 1765, Joseph II devint l'Empereur mais sa mère l'envoya gouverner les Pays Bas méridionaux, donc, la Belgique.
Les Belges ont retenu de lui son côté despotique plutôt que son côté éclairé. Ils ne l'aimaient pas : il faut dire qu'il avait interdit les kerksmers, c'est à dire les fêtes au village avec le petit bal du samedi soir : l'art de vivre – et de bien vivre - des Belges...
Je crois me rappeler que pour ça, nous avons fait la révolution.
Je me demande pourquoi les organisateurs ont fait le silence complet sur cette exposition. J'étais seul ; et en sortant la brave fille qui était à l'entrée m'a dit que j'étais le quatrième visiteur de la journée. Et pourtant c'est gratuit et on reçoit une petite brochure bilingue en prime.
Ça doit être pour des querelles communautaires entre Flamands, Bruxellois et Wallons...
L'exposition Ferraris, qu'on se le dise, c'est dans le palais du duc de Lorraine. Dans l'aile rénovée de son palais.
C'est un palais magnifique, de style néo-classique. (Un peu kitch, dirait une CLienne, historienne de l'art, qui trouve déjà que la Grand'Place est kitch).
On entre par une petite porte qu'il faut bien chercher : c'est au pied de la statue magnifique du duc de Lorraine qui fut en son temps, lui aussi, gouverneur des Pays-Bas méridionaux donc de la Belgique.
Il était sympathique ce duc de Lorraine. Il aurait voulu être Empereur alors sa belle sœur, Marie-Thérèse, lui disait : "soyez déjà bien heureux d'être le coq dans votre petit village". Le petit village en question c'était la Belgique.
On se demande pourquoi, à Bruxelles, on cache les belles statues dans des coins où personne ne les voit, alors qu'on met en évidence des horreurs comme les décorations de Strebelle qui auraient plutôt leur place au Disney Land... mais enfin : ça doit être pour des raisons linguistiques...
Dans cette exposition Ferraris, j'étais seul aussi ! Du moins au début. Après il est venu deux jeunes collégiens qui se tenaient par la main. Ils se sont assis devant la fenêtre et ils ont regardé la place du Palais. Et le spectacle valait le coup : il y avait un beau soleil bien chaud et les jeunes élégantes avaient sorti leurs beaux atours du printemps.
On dirait que la mode est de plus en plus extravagante ; de plus en plus simple aussi : on ne s'embarrasse plus de tissus inutiles, ça doit être un effet de la crise... la crise n'a pas que du mauvais !
L'exposition Ferraris est du plus grand intérêt – évidemment !
Mais le livre fac-similé, imprimé en Chine, est décevant : les Chinois ont fait leur possible mais je crois que le côté sacramentel de l'objet leur a échappé. Les couleurs sont ternes et le papier est celui des magasines de modes et tricots comme on en voit chez ma belle-mère...
Du temps où l'institut cartographique était militaire et installé à l'abbaye du Bois de la Cambre, les reproductions des cartes Ferraris étaient imprimées dans l'imprimerie où j'ai travaillé pendant quarante ans et, que mes très honorés lecteurs me pardonnent mais, sans me vanter, elles étaient belles à se pâmer...
On en est tout ému !
Un jour on fera un concours de belle-mère car je suis bien placé avec la mienne qui est dans sa centième année bien qu'elle me supporte depuis près de 40 ans !
Un jour on fera un concours de belle-mère car je suis bien placé avec la mienne qui est dans sa centième année bien qu'elle me supporte depuis près de 40 ans !
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