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Dirlandaise

avatar 08/03/2009 @ 13:01:46
Film que j'ai visionné hier soir à Télé-Québec et dont le titre français est "Je n'ai pas peur", titre que je n'aime pas mais enfin...

Ce film est côté 4 mais il mérite beaucoup plus à mon avis. Ses forces : les prises de vue et l'histoire ! Rarement je n'ai pu voir de si belles images de la campagne du sud de l'Italie ! C'était si beau... à rêver ! Ces champs de blé à perte de vue et caressés par le vent.

Pour l'histoire, je ne raconterai pas tout mais on fait la connaissance d'un jeune garçon de dix ans vivant dans une famille plutôt pauvre. Il a une soeur plus jeune et ses parents l'adorent. Il est si beau cet enfant, si beau... On l'accompagne dans sa vie quotidienne, ses jeux avec son groupe d'amis, ses soucis, ses angoisses. Un jour, jouant seul, il découvre une sorte de fosse et constate qu'un enfant y est attaché. Le petit a le même âge que lui et semble mal en point autant physiquement que psychologiquement. Qui est cet enfant ? Pourquoi le tient-on prisonnier dans ce trou ? Michele décide de lui venir en aide en le visitant tous les jours et en lui apportant à manger. Une étrange amitié se développe entre les deux enfants mais Michele découvre peu à peu que sa famille est impliquée dans cette histoire.

Un film admirable que j'ai plus qu'aimé ! Je ne connaissais pas ce Salvatores mais il est excellent. Les dialogues et les belles phrases ne sont pas le point fort mais voici les beaux moments :

Michele qui joue à faire l'avion dans un champ de blé agité par le vent. Ahhhh ! Sublime !

Un gros plan du visage de Michele quand il découvre toute l'étendue de la sordidité du monde des adultes.

Des gouttes de pluie qui tombent sur des fourmis affolées.

Deux enfants étendus dans un champ et qui rient à gorge déployée malgré le tragique de la situation.

Une mère qui gifle son fils mais qui aussitôt après, lui caresse le visage avec un amour et une tendresse infinis.

Un truand qui danse au son d'une chanson de Dalida et qui se met à faire de pompes comme s'il était en transes.

Une mère enragée qui attaque un mec quand elle vient de réaliser qu'il vient de frapper son fils.

La complicité entre deux enfants que tout sépare.

Et les paysages, à couper le souffle !

Non, il faut voir ce film absolument tellement c'est une belle expérience cinématographique et humaine. Je ne suis pas prête d'oublier ce petit Michele...

Je l'ai vu en italien mais sous-titré en français. Ne passez pas à côté.

http://telequebec.tv/cinema/film.aspx/…

Revedunjour
08/03/2009 @ 13:30:32
Film que j'ai visionné hier soir à Télé-Québec et dont le titre français est "Je n'ai pas peur", titre que je n'aime pas mais enfin...

Ce film est côté 4 mais il mérite beaucoup plus à mon avis. Ses forces : les prises de vue et l'histoire ! Rarement je n'ai pu voir de si belles images de la campagne du sud de l'Italie ! C'était si beau... à rêver ! Ces champs de blé à perte de vue et caressés par le vent.

Pour l'histoire, je ne raconterai pas tout mais on fait la connaissance d'un jeune garçon de dix ans vivant dans une famille plutôt pauvre. Il a une soeur plus jeune et ses parents l'adorent. Il est si beau cet enfant, si beau... On l'accompagne dans sa vie quotidienne, ses jeux avec son groupe d'amis, ses soucis, ses angoisses. Un jour, jouant seul, il découvre une sorte de fosse et constate qu'un enfant y est attaché. Le petit a le même âge que lui et semble mal en point autant physiquement que psychologiquement. Qui est cet enfant ? Pourquoi le tient-on prisonnier dans ce trou ? Michele décide de lui venir en aide en le visitant tous les jours et en lui apportant à manger. Une étrange amitié se développe entre les deux enfants mais Michele découvre peu à peu que sa famille est impliquée dans cette histoire.

Un film admirable que j'ai plus qu'aimé ! Je ne connaissais pas ce Salvatores mais il est excellent. Les dialogues et les belles phrases ne sont pas le point fort mais voici les beaux moments :

Michele qui joue à faire l'avion dans un champ de blé agité par le vent. Ahhhh ! Sublime !

Un gros plan du visage de Michele quand il découvre toute l'étendue de la sordidité du monde des adultes.

Des gouttes de pluie qui tombent sur des fourmis affolées.

Deux enfants étendus dans un champ et qui rient à gorge déployée malgré le tragique de la situation.

Une mère qui gifle son fils mais qui aussitôt après, lui caresse le visage avec un amour et une tendresse infinis.

Un truand qui danse au son d'une chanson de Dalida et qui se met à faire de pompes comme s'il était en transes.

Une mère enragée qui attaque un mec quand elle vient de réaliser qu'il vient de frapper son fils.

La complicité entre deux enfants que tout sépare.

Et les paysages, à couper le souffle !

Non, il faut voir ce film absolument tellement c'est une belle expérience cinématographique et humaine. Je ne suis pas prête d'oublier ce petit Michele...

Je l'ai vu en italien mais sous-titré en français. Ne passez pas à côté.

http://telequebec.tv/cinema/film.aspx/…


J'avoue que tu m'en donnes très,très envie.

Dirlandaise

avatar 08/03/2009 @ 13:36:08
Si jamais tu le vois Revedunjour, j'aimerais beaucoup lire tes impressions. ;-)

Revedunjour
08/03/2009 @ 14:04:22
Je vais essayer de le trouver sur le net et dès que je l'ai visonné,j'en reparle.
Tout ce qui a trait à l'enfance me touche beaucoup pour des raisons personnelles.

Maria-rosa 10/03/2009 @ 11:26:39
Ce film est inspiré du livre de Niccolò Ammaniti, Io non ho paura, qui est une petite merveille. J'ignore ce que vaut la traduction car je l'ai lu en italien.

Dirlandaise

avatar 10/03/2009 @ 13:58:41
Ce film est inspiré du livre de Niccolò Ammaniti, Io non ho paura, qui est une petite merveille. J'ignore ce que vaut la traduction car je l'ai lu en italien.


Tiens, c'est intéressant comme information ! Merci !

http://decitre.fr/livres/Je-n-ai-pas-peur.aspx/…

Maria-rosa 20/03/2009 @ 11:22:40
Dirlandaise, j'ai vu le film hier soir sur Arte et j'ai été plus que déçue.
Peut-être était-ce la doublure en français qui ne sonnait pas juste, je ne sais pas, mais c'est loin, très loin de valoir le livre qui est de toute beauté.

Stavroguine 20/03/2009 @ 12:48:19
Dirlandaise, j'ai vu le film hier soir sur Arte et j'ai été plus que déçue.
Peut-être était-ce la doublure en français qui ne sonnait pas juste, je ne sais pas, mais c'est loin, très loin de valoir le livre qui est de toute beauté.


Il est dans ma pile depuis un ou deux mois, je comptais justement le lire. Je finis les Fictions de Borges et je m'y mets (mais en français : ora, il mio italiano non è ancora suffisamente buon per leggerlo).

Maria-rosa 20/03/2009 @ 14:57:10
Coucou Stavroguine ! Ce livre n'est pas très difficile à lire en italien. Les phrases sont courtes et le vocabulaire pas compliqué du tout. Si tu connais un peu cette langue, ça devrait aller sans problème. Mais il est vrai que si tu dois déchiffrer et en même temps te plonger dans l'histoire, ce n'est pas des plus agréables. Bonne lecture.

Dirlandaise

avatar 20/03/2009 @ 15:35:47
Dirlandaise, j'ai vu le film hier soir sur Arte et j'ai été plus que déçue.
Peut-être était-ce la doublure en français qui ne sonnait pas juste, je ne sais pas, mais c'est loin, très loin de valoir le livre qui est de toute beauté.


C'est vrai Maria, tu as été déçue par le film ?

Pourtant les images sont si belles... Je lirai le livre bientôt et je t'en reparle.

Tu n'as pas aimé les magnifiques prises de vue des champs de blé ? Et le petit garçon si beau ?

Merci pour ton avis. ;-)

Stavroguine 20/03/2009 @ 16:19:14
C'est gentil, mais j'ai juste deux mois de méthode Assimil d'expérience en italien (mais je suis sérieux, j'écoute le CD et fais les exercices tous les jours et je parle dès que j'en ai l'occasion), donc ça risque d'être un peu juste. Une ami m'a déjà passé un livre ("Olga", livre jeunesse en plus...) et je comprends pas mal, mais il faut sans cesse tout traduire, c'est pas naturel et du coup ça enlève une grosse part du plaisir de lecture. Donc, je pense que je vais me plonger dans "Je n'ai pas peur" sans plus attendre (d'autant que je l'ai déjà acheté en français, et c'est la crise !), mais par contre, je lirai en italien comme je lis en anglais dès que je maîtriserai un peu mieux la langue.
Merci beaucoup pour les infos en tout cas !

Maria-rosa 23/03/2009 @ 10:31:37
Pour Dirlandaise
Je trouve les images très belles, oui. Je l'aurais davantage apprécié, je crois, si je n'avais pas lu le livre avant. Mais hélas et cela serait le sujet d'un débat qui a probablement déjà était abordé, je suis souvent déçue par les adaptations cinématographiques de livres que j'ai particulièrement aimés. Une exception cependant pour "Le patient anglais" ou Anthony Minghella parvient à me faire ressentir tout ce qui était entre les lignes du livre... Mais c'est fort subjectif tout ça...

Dirlandaise

avatar 24/03/2009 @ 02:01:17
Pour Dirlandaise
Je trouve les images très belles, oui. Je l'aurais davantage apprécié, je crois, si je n'avais pas lu le livre avant. Mais hélas et cela serait le sujet d'un débat qui a probablement déjà était abordé, je suis souvent déçue par les adaptations cinématographiques de livres que j'ai particulièrement aimés. Une exception cependant pour "Le patient anglais" ou Anthony Minghella parvient à me faire ressentir tout ce qui était entre les lignes du livre... Mais c'est fort subjectif tout ça...


C'est vrai que je n'ai pas encore lu le livre alors j'avais une vision toute neuve de l'histoire... et, la beauté de certaines prises de vue est tout simplement renversante. Et ce petit garçon si beau, si gentil, si sensible et d'une candeur si attendrissante...

Maria-rosa 24/03/2009 @ 14:06:11
Ce que j'ai aimé tout particulièrement dans le portrait qu'Ammaniti fait de Michele, c'est l'éveil d'une conscience. Au début de l'histoire, Michele est un petit garçon insouciant, sans histoires, plein de joie de vivre.
Ses parents sont des parents aimant, et par ailleurs, sont des gens frustes, rustres, sans instruction, à peine le stade au-dessus de l'animal. Au passage, ils me font penser à tous ces êtres immondes et pourtant humains, si humains, que Roberto Saviano décrit dans son livre "Gomorra".
Son père essaie tant bien que mal, plutôt mal que bien, de subvenir aux besoins de la famille, c'est un homme ignorant, sa mère aime ses enfants comme une louve aime ses petits, surtout son fils. Elle a peur mais ferme les yeux sur tous les sales petits "boulots" de son mari. Pour elle, seul compte le bien-être de sa famille. C'est défendable, pas suffisant pour faire de ses enfants un homme, une femme au sens où moi je l'entends. Car quand on est devenue mère, on se sent un peu responsable de tous les autres enfants aussi. Or, ici, manifestement, pour elle, l'enfant kidnappé, malmené, soustrait à sa famille n'a pas grande importance. Elle est juste tenaillée par la peur, pas de compassion, rien. Il y aurait beaucoup à dire sur cet amour que la mère porte à son fils. C'est une femme qui ne me plaît guère. Elle a une fille aussi, une femme comme elle, donc pas très intéressante. Son amour, c'est son fils parce qu'il est encore à un âge où il la vénère.
Tout en finesse, avec des phrases courtes et au plus près des battements du cœur de Michele, Ammaniti nous emmène au sein même de la peur. Il nous rappelle cet autre nous-même qui un jour a été petit, sans grand pouvoir, mais prêt à se battre pour des causes qui le dépassent parce que quelque chose au fond d'eux-mêmes leur dit que c'est comme ça que ça doit se passer et non pas comme ses parents lui ont appris. L'accession à l'âge adulte, c'est cela aussi, une prise de position qui vient du fond de soi et qui peut se démarquer de la norme apprise.
On sent que Michele a tout en lui pour devenir un homme "bien", il est sensible, intelligent, réfléchit vite et bien et parce qu'un jour il a découvert la dualité chez les personnes qu'il aime le plus. Il ne reviendra plus en arrière. Il s'est construit.
J'ai écrit tout cela un peu vite, c'est sûrement décousu, Dirlandaise, et il y aurait encore beaucoup à dire, je n'ai pas beaucoup de temps. Ciao.

Débézed

avatar 24/03/2009 @ 16:25:19
Ce film est inspiré du livre de Niccolò Ammaniti, Io non ho paura, qui est une petite merveille. J'ignore ce que vaut la traduction car je l'ai lu en italien.


C'est bien ce livre intitulé en français "Je n'ai pas peur" que j'ai lu il y a quelques années, en 2002 je crois ? C'était, si c'est du même livre dont je parle, en effet un beau roman plein de sensibilité et d'émotion. La littérature italienne, en général, propose plein de très bons bouquins.

Dirlandaise

avatar 24/03/2009 @ 17:01:40
Tu es incroyable DBZ ! Y-a-t-il quelque chose que tu n'aies pas encore lu ? ;-)

Dirlandaise

avatar 24/03/2009 @ 17:06:46
Belle analyse Maria !

Ce passage me touche énormément par sa justesse et sa brillante démonstration de ce que c'est que l'enfance face au monde imparfait et souvent corrompu des adultes :


"Il nous rappelle cet autre nous-même qui un jour a été petit, sans grand pouvoir, mais prêt à se battre pour des causes qui le dépassent parce que quelque chose au fond d'eux-mêmes leur dit que c'est comme ça que ça doit se passer et non pas comme ses parents lui ont appris. L'accession à l'âge adulte, c'est cela aussi, une prise de position qui vient du fond de soi et qui peut se démarquer de la norme apprise."

Vraiment très beau passage... ;-)

Débézed

avatar 24/03/2009 @ 20:59:59
Tu es incroyable DBZ ! Y-a-t-il quelque chose que tu n'aies pas encore lu ? ;-)


Deux ou trois par ci par là ! Non je déconne, je crois surtout que j'ai eu la chance d'avoir suffisamment d'informations littéraires pour ne pas trop m'égarer dans mes choix bien que j'ai quand même avalé quelques ouvrages fort peu digestes !

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