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Vous voulez encore du Coen, en voici : Burn After Reading.
Le pitch : un agent de la CIA (Malkovich) se fait un peu remonter les bretelles et se voit contraint de changer de poste, de dépit il remet sa démission et entreprend dans la lancée d’écrire ses mémoires. Sa femme se dit alors que c’est le moment de préparer son divorce. Ayant copié des données sur le pc de son mari pour le coincer, le cd contenant le texte des mémoires tombe entre les mains de Chad (Pitt), un physical coach pas très futé du club de gym du coin. Lui et sa copine Linda (McDormand), obsédée par la chirurgie plastique qu’elle croit avoir besoin, se préparent à un bon vieux chantage… et puis, ça dérape !
Les intrigues parallèles : en gros, tout le monde trompe tout le monde et les amants et maîtresses sont plus nombreux que les légitimes. L’un d’eux, Harry (Clooney) sert de lien entre tous ces personnages puisqu’il travaille pour la CIA , qu’il est l’amant de l’une et de l’autre (j’essaie de ne pas trop dévoiler) et… spoiler. Il y a comme de juste un amoureux transi, il y a l’avocat véreux, il y a la kyrielle de chef de la CIA extrêmement bien campés et il y a même les russes qui s’en mêlent… bref, un bel imbroglio.
Le jeu des acteurs : tout simplement EXCEPTIONNEL et je pèse mes mots ! Pitt est d’une connerie époustouflante (mais en même temps toujours aussi beau) et le jeu de ses expressions est à mourir, Clooney joue le rôle d’un vieux beau qui se croit quelqu’un mais qui a tendance à se laisser envahir par ses deux « tares » : la paranoïa et l’obsession (sexuelle of course) et je dois dire qu’il le campe très bien. McDormand (que l’on avait pu voir dans Fargo) est une actrice de second plan qui aurait pourtant sa place plus que méritée au premier ! Elle est naturellement drôle, mais en même temps tellement sérieuse, tellement incarnée dans son rôle qu’on a vraiment l’impression que, de tous les personnages, c’est elle qui est la « moins jouée » et donc la plus réelle. Malkovich est évidemment excellent aussi et ses débordements de violence (verbale et physique) sont un bijou d’exagération. Ah oui, on notera au passage la présence de David Rasche en ponte de la CIA et pour les gens de ma génération, on se souviendra qu’il a joué le rôle de l’agent Sledge Hammer dans la série du même nom dans les années ’80… série presque culte tant la connerie du personnage était abyssale… je l’ai retrouvé avec grand plaisir l’ami Rasche !
Le film dans son ensemble : que dire ? D’abord, c’est une farce bien plus qu’autre chose. Une farce douce amère où tous les rôles et toutes les situations sont poussées à l’extrême : il n’y a pas un amant ou une maîtresse, il n’y a que ça, il n’y a pas un gars un peu niais, il y a un imbécile profond, il n’y a pas un gentil dragueur, il y a un Don Juan de première catégorie, il n’y a pas un colérique, il y a un malade mental, etc, etc, … c’est assez impressionnant d’ailleurs comme on peut ainsi exacerber à ce point une histoire somme toute banale, voire ridicule… De leçon à tirer, il n’y en a guère, de chemin, pas vraiment non plus, de rectitude carrée… ben pas vraiment. En fait, on pourrait dire de ce film qu’il est aux antipodes de No Country, il faut le voir, l’avaler, rire au moment précis ou Pitt fait sa « Pittrerie » et passer à la scène suivante sans réfléchir, c’est une succession de saynètes qui sont liées entre elles certes, qui forment une histoire certes, mais c’est plus une allégorie, une bouffonnerie qu’autre chose.
Mon avis enfin : j’ai horreur des bouffonneries, je ne supporte pas, mais alors pas du tout un Tim Burton par exemple car il tombe trop souvent dans le ridicule et bon, faut pas pousser quand même ! Mais ici, heureusement, c’est loin d’être le cas, car on a vraiment l’impression que cette bouffonnerie est parfaitement orchestrée, que c’est de l’improvisation longuement préparée, pensée, analysée et que chaque scène et chaque jeu d’acteur est donc le seul qui convient… on frise la perfection, on frise ! Bref, une maîtrise exceptionnelle des frères Coen, une brochette d’acteurs qui savent diablement bien ce qu’ils font… alors, on oublie l’histoire, le fond, et on se laisse porter par la forme !
P.
Le pitch : un agent de la CIA (Malkovich) se fait un peu remonter les bretelles et se voit contraint de changer de poste, de dépit il remet sa démission et entreprend dans la lancée d’écrire ses mémoires. Sa femme se dit alors que c’est le moment de préparer son divorce. Ayant copié des données sur le pc de son mari pour le coincer, le cd contenant le texte des mémoires tombe entre les mains de Chad (Pitt), un physical coach pas très futé du club de gym du coin. Lui et sa copine Linda (McDormand), obsédée par la chirurgie plastique qu’elle croit avoir besoin, se préparent à un bon vieux chantage… et puis, ça dérape !
Les intrigues parallèles : en gros, tout le monde trompe tout le monde et les amants et maîtresses sont plus nombreux que les légitimes. L’un d’eux, Harry (Clooney) sert de lien entre tous ces personnages puisqu’il travaille pour la CIA , qu’il est l’amant de l’une et de l’autre (j’essaie de ne pas trop dévoiler) et… spoiler. Il y a comme de juste un amoureux transi, il y a l’avocat véreux, il y a la kyrielle de chef de la CIA extrêmement bien campés et il y a même les russes qui s’en mêlent… bref, un bel imbroglio.
Le jeu des acteurs : tout simplement EXCEPTIONNEL et je pèse mes mots ! Pitt est d’une connerie époustouflante (mais en même temps toujours aussi beau) et le jeu de ses expressions est à mourir, Clooney joue le rôle d’un vieux beau qui se croit quelqu’un mais qui a tendance à se laisser envahir par ses deux « tares » : la paranoïa et l’obsession (sexuelle of course) et je dois dire qu’il le campe très bien. McDormand (que l’on avait pu voir dans Fargo) est une actrice de second plan qui aurait pourtant sa place plus que méritée au premier ! Elle est naturellement drôle, mais en même temps tellement sérieuse, tellement incarnée dans son rôle qu’on a vraiment l’impression que, de tous les personnages, c’est elle qui est la « moins jouée » et donc la plus réelle. Malkovich est évidemment excellent aussi et ses débordements de violence (verbale et physique) sont un bijou d’exagération. Ah oui, on notera au passage la présence de David Rasche en ponte de la CIA et pour les gens de ma génération, on se souviendra qu’il a joué le rôle de l’agent Sledge Hammer dans la série du même nom dans les années ’80… série presque culte tant la connerie du personnage était abyssale… je l’ai retrouvé avec grand plaisir l’ami Rasche !
Le film dans son ensemble : que dire ? D’abord, c’est une farce bien plus qu’autre chose. Une farce douce amère où tous les rôles et toutes les situations sont poussées à l’extrême : il n’y a pas un amant ou une maîtresse, il n’y a que ça, il n’y a pas un gars un peu niais, il y a un imbécile profond, il n’y a pas un gentil dragueur, il y a un Don Juan de première catégorie, il n’y a pas un colérique, il y a un malade mental, etc, etc, … c’est assez impressionnant d’ailleurs comme on peut ainsi exacerber à ce point une histoire somme toute banale, voire ridicule… De leçon à tirer, il n’y en a guère, de chemin, pas vraiment non plus, de rectitude carrée… ben pas vraiment. En fait, on pourrait dire de ce film qu’il est aux antipodes de No Country, il faut le voir, l’avaler, rire au moment précis ou Pitt fait sa « Pittrerie » et passer à la scène suivante sans réfléchir, c’est une succession de saynètes qui sont liées entre elles certes, qui forment une histoire certes, mais c’est plus une allégorie, une bouffonnerie qu’autre chose.
Mon avis enfin : j’ai horreur des bouffonneries, je ne supporte pas, mais alors pas du tout un Tim Burton par exemple car il tombe trop souvent dans le ridicule et bon, faut pas pousser quand même ! Mais ici, heureusement, c’est loin d’être le cas, car on a vraiment l’impression que cette bouffonnerie est parfaitement orchestrée, que c’est de l’improvisation longuement préparée, pensée, analysée et que chaque scène et chaque jeu d’acteur est donc le seul qui convient… on frise la perfection, on frise ! Bref, une maîtrise exceptionnelle des frères Coen, une brochette d’acteurs qui savent diablement bien ce qu’ils font… alors, on oublie l’histoire, le fond, et on se laisse porter par la forme !
P.
Voilà un avis que je partage à 100 % !!
J'ai tout simplement adoré ce film !
J'ai tout simplement adoré ce film !
J'adhère!
On était une bande de 5 à aller le voir au ciné, et sur les 5, on était 3 morts de rire, et les 2 autres se sont ennuyés à mourir. Moi j'en ai pleuré, et j'avais mal aux abdos pour la soirée...
Et sans rire, je vais faire ma groupie là, mais Brad Pitt, ce n'est quand même pas qu'une belle gueule, quand on voit les différents rôle qu'il est foutu d'endosser...
Bon, par contre, qq'un peut m'éclairer sur ces histoires de frères Coen et de frères Cohen? C'est des fautes de frappe, des doubles jumeaux du ciné? Je comprends rien, là...
On était une bande de 5 à aller le voir au ciné, et sur les 5, on était 3 morts de rire, et les 2 autres se sont ennuyés à mourir. Moi j'en ai pleuré, et j'avais mal aux abdos pour la soirée...
Et sans rire, je vais faire ma groupie là, mais Brad Pitt, ce n'est quand même pas qu'une belle gueule, quand on voit les différents rôle qu'il est foutu d'endosser...
Bon, par contre, qq'un peut m'éclairer sur ces histoires de frères Coen et de frères Cohen? C'est des fautes de frappe, des doubles jumeaux du ciné? Je comprends rien, là...
Oui ! les frères Koen, ça ma fait trop marrer, je pense à mon copain d'école flamand qui s'appelait comme ça :-)
COEN !!!
pas Cohen ou Koen, ni même Couenne pour les plus cochons d'entre vous ! ^^
COEN !!!
pas Cohen ou Koen, ni même Couenne pour les plus cochons d'entre vous ! ^^
COEN !!!
Mon message ne va pas apporter grand chose, si ce n'est être la énième à être d'accord avec toi Pendragon, les frères sus-nommés friseraient parfois le génie. Une histoire absurde, une farce menée avec talent et des acteurs magnifiques dans des rôles qui auraient pu être caricaturaux.
COEN !!!
pas Cohen ou Koen, ni même Couenne pour les plus cochons d'entre vous ! ^^
COEN !!!
Tu vois bien que tu abuses des points d'exclamation. ;-)
Allez, je ne vais pas nier que tu sais te montrer convaincant, limite dictatorial dans le partage de ton enthousiasme.
Un autre Cauwen bientôt? ;-)
Pour ce soir, "The science of sleep".
Je suis impatient de voir ce film grâce à vos impressions et commentaires! Cela prouve sans doute que même dans des oeuvres "mineures" ou" rapidement exécutées", il y a toujours des éléments intéressants à sauver.
A bientôt!
A bientôt!
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