Bolcho
avatar 02/05/2008 @ 12:48:49
C'est quoi ce truc ? Pourquoi une double citation ?
Tant pis, c'est comme ça.

Bolcho
avatar 02/05/2008 @ 12:55:29
Ah Bolcho !
Pourquoi faut-il que nous ayons cette ligne de fracture ?


Pas grave. Pour moi, ça fait partie des sujets anodins à propos desquels je prends plaisir à me chamailler avec les autres sans que cela porte à conséquences. Cela m'offre la possibilité de peaufiner mon image de vieux grincheux. Mais qu'on n'espère pas me faire baisser la garde ! Je vais même aller chercher un article écrit en 1972 (ça devait s'appeler "Le sport-spectacle est-il de droite ?") qui m'avait valu à l'époque d'être boudé par le reste de la rédaction. Comme quoi ceux qui prétendraient que je suis un peu rigide n'ont pas forcément tort...

Bolcho
avatar 02/05/2008 @ 13:49:18
J'ai retrouvé ! A 36 ans de distance ! Et on me dit que je manque d'ordre...
Cet article a été écrit en 1972 dans une revue belge de consommateurs : "M’ Le magazine de la consommation". Il suffirait de changer quelques noms pour qu’il soit publiable aujourd’hui. Voici.

« L’essentiel n’est pas de vaincre mais de participer » (Pierre de Coubertin)

Il a dû dire ça pour rire. Ou pour consoler un participant très mauvais. Ou alors l’esprit des Jeux Olympiques a beaucoup changé.
D’ailleurs, cette foire aux beaux muscles est le prétexte d’une curieuse débauche de sentiments divers et contradictoires. On prône le désintéressement, la gratuité de l’effort, mais chaque pays fourbit ses bêtes à courir, sauter ou nager de façon à ce qu’elles gagnent le plus possible de breloques et que la gloire rejaillisse sur toute la nation.
Alleluia !!!
Bien sûr, les mauvais, ceux qui ne courent pas assez vite, ils ont tout de même leur petite part de succès, à la fin du film rétrospectif. Pour faire plaisir à Pierre de Coubertin. Pour faire pleurer les foules. Pour attendrir les mères de famille et les humanistes gâteux. « Quel courage vous dis-je », « quelle grandeur madame » « et quelle volonté savez-vous monsieur » ?
Il n’est qu’à voir le film des Jeux de Mexico : des médailles et des grandes performances pendant 90 minutes à peu près puis cinq minutes du calvaire d’un marathonien blessé. A vous arracher des larmes d’émotion. Le type sur la piste y croyait peut-être vraiment mais la foule, mais les journalistes, mais les organisateurs, eux, ils devaient se frotter les mains de joie. C’était vraiment trop beau : la fameuse « dimension humaine » du grand spectacle hollywoodien. Oubliés les milliards dépensés pour les Jeux, oubliée la ferveur chauvine, oubliée la puérilité sotte galopant au rythme du chrono, on regardait courir l’homme-éternel-et-tout-simple-avec-deux-jambes-et-deux-bras-comme-vous-et-moi, et chacun de verser sa larme, histoire de baigner un peu dans les bons sentiments.
Faut pas croire surtout. J’aime le sport. Beaucoup même.
[…]
Mais ce grand machin des Jeux, c’est assez révoltant ; ça fait de plus en plus penser au Tour de France : on remue le cœur des foules, on les fait pleurer de joie ou de tristesse, on les fait parler des mérites respectifs d’Ocana et de Merckx, de Puttemans et de Bedford. C’est toujours ça de gagné sur le temps qu’ils ont pour réfléchir et remettre en question.

Le sport-spectacle est-il de droite ?
On est de plus en plus tenté de répondre oui.
Parce qu’il est pur divertissement émotionnel, parce qu’il rapproche artificiellement les pauvres et les riches, les noirs et les blancs, les méchants socialistes et les bons libéraux (ou inversement), parce qu’il fait vibrer la corde patriotique et qu’il s’appuie sur une montagne de fric.
Et peut-être surtout parce qu’un certain Pierre de Coubertin a dit que l’essentiel était de participer, non de vaincre.
C’est faux pour le sport. C’est faux également d’un point de vue social et politique : fondée sur le profit et ne vivant que pour lui, notre société encourage le « gagneur », admire le « fonceur » et récompense le « gagnant ». Quant à celui qui veut participer vraiment, c’est-à-dire donner son avis, remettre en question, on préfère l’exclure. Il ne joue pas le jeu. Il refuse de gagner docilement suivant les bonnes vieilles règles. Qu’on ne s’étonne donc pas s’il ne tient plus à participer.

Tistou 02/05/2008 @ 15:19:00
Du Bolcho dans le texte. Je dirais même du Bolcho soft !
Plutôt plus radical maintenant le gars ! (et c'est comme ça qu'on l'aime !)

Saule

avatar 02/05/2008 @ 17:27:00
Ou on voit que à l'âge de 24 ans, Bolcho (qui ne s'appellait pas encore comme ça) était déjà aussi doué !

Débézed

avatar 02/05/2008 @ 17:50:26
Bolcho, pourquoi toujours prendre le problème par le petit bout de la lorgnette ? Pour un champion qui dispute une médaille, il y a des millions de pratiquants assidus qui n'ont qu'un objectif : repousser leurs limites ! Et pour participer depuis plus de 20 ans à la vie de petits clubs, je peux te dire qu'il y a de grosses satisfactions chez les enfants quand ils arrivent à franchir un palier ! Je l'ai vécu avec mes enfants !

Saint Jean-Baptiste 02/05/2008 @ 23:54:02
Non, Bolcho, tu ne manques pas d'ordre... Ni de suite dans les idées, ni de jeunesse non plus : le temps ne t'a pas encore assagi... ;-)-))

Bolcho
avatar 03/05/2008 @ 12:16:09
Bolcho, pourquoi toujours prendre le problème par le petit bout de la lorgnette ? Pour un champion qui dispute une médaille, il y a des millions de pratiquants assidus qui n'ont qu'un objectif : repousser leurs limites ! Et pour participer depuis plus de 20 ans à la vie de petits clubs, je peux te dire qu'il y a de grosses satisfactions chez les enfants quand ils arrivent à franchir un palier ! Je l'ai vécu avec mes enfants !


Mais je suis parfaitement d’accord avec toi !

Ma critique ne porte pas sur la pratique du sport. J’en ai fait beaucoup moi-même – y compris en compétition - et cela fait partie de mes souvenirs les plus agréables.
Je critique le sport en tant que spectacle ayant généré des dérives, commerciales et chauvines notamment.
A l’époque où je faisais de l’athlétisme, les seuls spectateurs dans les stades étaient des connaisseurs, des pratiquants, capables d’apprécier effectivement le geste, la technique et de reconnaître plus l’effort que le résultat. A la télé, il n’y avait que de courts reportages sur les rencontres d’athlétisme (nous avons le même âge et avons sans doute regardé les mêmes émissions sur les deux chaînes nationales – « Les coulisses de l’exploit » de Raymond Marcillac par exemple…). L’athlétisme n’était pas un spectacle : presque personne n’était prêt à payer pour assister à une réunion.
Et d’ailleurs, si l’on n’y connaissait rien, c’était un spectacle ennuyeux.
Il a fallu - pour attirer les foules et l’argent - qu’on y mette :
- des sentiments (le chauvinisme, la starisation des concurrents) ;
- du bruit (au « meeting » de Bruxelles, la moindre course de demi-fond est rythmée par une troupe de tambours africains, et partout, on a droit à un reportage-micro qui anime la foule) ;
- des enjeux autres que le classement (on vous annonce avant le « meeting » combien de records pourraient être battus et on paie des « lièvres » pour tirer la vedette jusqu’à l’arrivée, ce qui aboutit paradoxalement à des courses profondément barbantes d’où toute considération tactique est bannie) ;
- du glamour : les filles qui courent et qui sautent sont habillées maintenant comme dans « Alerte à Malibu » avec mise en valeur d’attributs autres que strictement musculaires… J'ai appris que les chaînes de télévision avaient imposé à certaines fédérations sportives (le volley ball féminin ?) le port du maillot de bain plutôt que du short.

C’est ainsi que l’athlétisme est devenu un sport populaire. Mais populaire en tant que spectacle ! Avec des professionnels grassement payés.

Alors oui, disons tout le bien qu’il y a à dire des petits clubs s’occupant des jeunes et leur donnant d’immenses satisfactions : je l’ai vécu, mes moutards aussi.
Mais à l’époque lointaine dont je parlais, où l’athlétisme n’était pas un spectacle de music hall, ces petits clubs existaient déjà et donnaient les mêmes satisfactions à nos gamins et gamines.
Ce que le sport-spectacle a apporté, ce n’est que du fric et de la bêtise.

Sans doute faudrait-il étendre le constat à d’autres domaines où les citoyens sont devenus de simples spectateurs à qui l’on donne l’illusion de participer : au hasard, je dirais la vie politique…

Tistou 03/05/2008 @ 15:35:56
Présenté ainsi il est difficile de n'être pas d'accord avec toi, Bolcho. N'empêche que je vois dans certains de tes arguments, tels la pratique honteuse du lièvre dans les courses, que tu ne rejettes pas réellement l'aspect compétition puisque si intérêt tactique il y a, c'sest bien pour gagner la course, non ?

Tistou 03/05/2008 @ 16:33:33
Oh les fautes ! Je corrige :
Présenté ainsi il est difficile de n'être pas d'accord avec toi, Bolcho. N'empêche que je vois dans certains de tes arguments, telle la pratique honteuse du lièvre dans les courses, que tu ne rejettes pas réellement l'aspect compétition puisque si intérêt tactique il y a, c'est bien pour gagner la course, non ?

Débézed

avatar 03/05/2008 @ 20:57:31
OK Bolcho on est d'accord sur à peu près tout mais surtout sur l'essentiel ! Ce n'est pas le sport qui est tmauvais c'est ceux qui l'ont dévoyé ! Et j'ai une pensée nostalgique pour toutes ces compétitions d'athlétisme que je suivais dans ... le quotidien local !

Saint Jean-Baptiste 04/05/2008 @ 23:24:05
Je suis d'accord avec Bolcho !
Enfin, pas sur tout. Seulement un peu. Et même, réflexions faites, sur presque rien !
;-))

Je suis d'accord que le vrai sport se pratique entre amateurs et avec des bénévoles qui se dévouent à l'organiser.
Je suis d'accord que cette nouvelle coutume de payer des lièvres pour tenter de battre un record est ennuyeuse et fausse complètement le spectacle.

Sinon, le sport professionnel est devenu un spectacle. Et si le spectacle plait au public, où est le mal ?
Moi, j'aime le spectacle donné par l'athlétisme :

- C'est grave docteur ?
- Non, mon ami, c'est idiot, mais c'est sans danger !
- C'est grave mon Père ?
- Non, mon fils, c'est stupide, mais il n'y a rien de mal à ça !

Ben, alors, où est le problème ?

Certains passent tout leur dimanche le cul dans l'herbe mouillée pour pêcher un poisson...
D'autres se défoncent et se tirent les jambes hors du derrière à courir des heures dans les flaques d'eau.
D'autres se tapent quatre heures de sur-place sur l'autoroute pour se refroidir deux heures dans le vent et la pluie sur une plage.
Et d'autres passent des nuits entières à boire des bières debout jusqu'à en être malade...
Et d'autres encore claquent des milliers de francs pour se retrouver tout au fond d'une salle surchauffée, qui pue, où les gens hurlent et vous piétinent, pour voir leur idole en tout petit qui se trémousse sur la scène...
D'autres disent à leur petite famille qu'ils vont faire une randonnée en vélo et ils s'arrêtent 200 mètres plus loin pour taper la carte dans un café.
D'autres passent leur dimanche à flemmer dans un canapé en subissant leur belle-mère et sa fille qui papotent...

Chacun ses goûts ! Tant que ce n'est ni dangereux ni mal, où est le problème ?

Pour animer le spectacle du sport, on met de la musique, jouée par des grands Zoulous déguisés en pitres. C'est plutôt marrant ! Ça amuse le public et les Zoulous...
Comme dans tous les spectacles, les acteurs sont habillés le mieux possible. Et si le public trouve que les filles sont plus belles en maillots qu'en British-short jusqu'aux genoux...
Les stars sont mises en valeur, on rappelle leur palmarès et leurs exploits, ils font des tours d'honneur et le public les applaudit... Et alors ?

Tout ça n'est-il pas bien normal ?
Tant qu'à faire un spectacle, autant le faire comme il faut ! Le public en aura pour son argent, et il trouvera ce qu'il est venu chercher.

Certes, il en sortira un peu plus idiot. Certes, il y aurait de quoi philosopher...
Mais si on commence à philosopher sur tous les petits plaisirs de la vie et à nous supprimer tout ce qui est idiot...
Qu'allons-nous devenir ? – comme disait ma grand-mère...

Débézed

avatar 05/05/2008 @ 00:34:55
Et si nous n'avions pas eu le sport comme centre d'intérêt sur nos plateaux jurassiens dans les années 60, on n'aurait connu que les Yéyés et question culture c'est pas épais non plus !

Avec le sport on apprend au moins la géographie, encore aujourd'hui je peux situer de nombreuses villes par leurs clubs sportifs ou leurs champions !

Débézed

avatar 13/05/2008 @ 23:20:45
Shelton as tu visité l'esposition présentée dans le cadre des 6° Jeux de Saône-et-Loire à Paray-le-Monial et intitulée "Sport et littérature" ou le sport vu par de grands écrivains ? Source : La Renaissance du 9 mai 2008

Saule

avatar 26/09/2008 @ 23:25:57
Aaaaaah voila un week-end qui commence bien, grâce à ce but dans les arrêt de jeux de Jovanovic, on a battu l'adversaire héréditaire de la capitale :-) Voila de quoi nous rendre heureux !!

Et alors Débézed, Sochaux, ça marche ?

Débézed

avatar 27/09/2008 @ 00:12:41
Aaaaaah voila un week-end qui commence bien, grâce à ce but dans les arrêt de jeux de Jovanovic, on a battu l'adversaire héréditaire de la capitale :-) Voila de quoi nous rendre heureux !!

Et alors Débézed, Sochaux, ça marche ?


C'est très mal parti ! 4 défaites, 2 nuls, dernier pour le moment ! Mais on a sorti Marseille de la Coupe de la Ligue mercredi 1-0 (but de Erding, un Turc né à Montbéliard et formé au club qui sera un très grand joueur dans un 2 ou 3 ans, note le bien).

C'est toujours un petit plaisir de sortir Marseille et tout le cinéma qu'ils font (désolé pour le Liégeois Gerrets qui les entraïne !)

Micharlemagne

avatar 27/09/2008 @ 09:23:42
Aaaaaah voila un week-end qui commence bien, grâce à ce but dans les arrêt de jeux de Jovanovic, on a battu l'adversaire héréditaire de la capitale :-) Voila de quoi nous rendre heureux !!


C'est qui ça, l'ennemi héréditaire de la capitale ?... Je n'ai pas encore lu la Gazette aujourd'hui !

Saule

avatar 27/09/2008 @ 09:31:34
L'ennemi héréditaire, c'est Anderlecht. Ca faisait longtemps que le standard n'avait pas été plus fort que Anderlecht, mais là on vient de les battre trois ou quatre fois de suite.

Gerets est limbourgeois, mais il a joué très longtemps au standard.

Le standard a quelques jeunes joueurs de classe mondiale, on verra combien de temps on pourra les garder.

Jo

avatar 27/09/2008 @ 12:35:24
Aaaaaah voila un week-end qui commence bien, grâce à ce but dans les arrêt de jeux de Jovanovic, on a battu l'adversaire héréditaire de la capitale :-) Voila de quoi nous rendre heureux !!



Yes! ;o)

Débézed

avatar 28/09/2008 @ 23:38:02
Des relents nauséabonds flottent à nouveau sur le Tour de France, on parle de dopés parmi le premiers et le Luxembourg pourrait être concerné ! Ouille !

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