Mallollo

avatar 01/03/2008 @ 12:20:36
Un sujet qui m'intéresse particulièrement - et j'ai vu qu'il intéressait aussi Aria et Nance, bien évidemment, puisqu'elle a fait la critique du livre ... et je ne doute pas qu'il intéressera aussi d'autres CLiens (j'ai une idée sur quelques noms ;-)

Chez moi, tout est parti d'une évolution d'idées. J'ai commencé à m'impliquer il y a quelques années chez Oxfam-Magasins du Monde... commerce équitable, donc. En parallèle est venu l'intérêt du bio, du local, de la proximité. Et une certaine prise de conscience que la consommation n'est pas un acte anodin, qu'on n'est pas obligé d'avoir tout ce qu'on nous montre, d'avoir la "standard way of life".

Dans la simplicité volontaire, j'aime le "volontaire", l'idée de se reposer les vraies questions... et étonnamment, j'aime le paradoxe qui en découle: aujourd'hui, il est parfois tellement difficile de vivre simplement!

Antinea
avatar 01/03/2008 @ 12:31:45
La larzac !

En compagnie des moutons, c'est simple, ça ! ;)

Saint Jean-Baptiste 01/03/2008 @ 14:04:46
«La» Larzac, maintenant ! Mais qu'est-ce donc ?
;-))

Aria
avatar 01/03/2008 @ 14:17:45
SJB, il s'agit du Plateau du Larzac, en France.
Un symbole, le Larzac !

Vers 1960 et des broutilles, certains Français fatigués de la société de consommation, ont voulu s'y installer pour élever des chèvres.
Mais une énorme surface du Larzac est occupée par un grand terrain de l'armée française...dont il ne faut pas trop s'approcher, je crois.

Et le grand rassemblement, c'est celui des alter-mondialistes en 2003, mené par José Bové, si je ne me trompe...demande à Lincoln, il y était !

C'est pourquoi, certains d'entre nous rêvent à un départ pour le Larzac, où ils seraient bien éloignés de la société des hommes et des malversations et gesticulations de nos politiques politicards.

Aria
avatar 01/03/2008 @ 14:19:44
J'ai dit des chèvres, c'est plutôt des moutons maintenant !
Mais les soixante-huitards avaient un gros faible pour les chèvres. L'un n'exclut pas l'autre !

Saint Jean-Baptiste 01/03/2008 @ 22:13:43
Ah ! mais maintenant je me souviens, le Larzac, je voulais m'y installer en 1960, comme un anachorète avec mes moutons.
Mais si c'était pour y rencontrer 43 ans plus tard José Bové, je n'ai plus de regret, j'ai bien fait de ne pas y aller...
;-))
Mais maintenant, si Antinea m'invite dans sa roulotte, j'irai.. ;-))

Antinea
avatar 01/03/2008 @ 22:19:37
D'abord je mets José Bové dehors !
Ok, SJB, je vais me dégoter une roulotte XXL pour mettre tous les dégoûtés de ce monde cruel !
On dansera au coin du feu en grattant comme des fous sur nos guitares ! Olé ! et vive le fromage de chèvres (mais bon, un petit camembert ou un petit murol sont les bienvenus aussi !).
;)

Mallollo

avatar 01/03/2008 @ 23:07:01
Blague à part, c'est vrai que quand on parle de simplicité volontaire avec quelqu'un, c'est généralement les commentaires qu'on a en retour... comme si c'était un "trip" d'une autre époque, et que certains n'en étaient jamais redescendus ;-)

Cela dit, on n'est pas obligé d'élever des chèvres (ou des moutons), d'avoir les cheveux jusqu'aux genoux lavés à l'eau de source et une haleine de cheval pour vivre simplement. Mais il y a des tas de choses auxquelles on ne pense pas forcément qui peuvent être une nouvelle façon d'envisager les choses (il y a déjà eu pas mal d'échanges dans le fil sur le "Petit Traité de la décroissance", par exemple - http://critiqueslibres.com/i.php/forum/… - et j'ai lancé un sujet sur la lecture partagée - http://critiqueslibres.com/i.php/forum/… )...

"Charité bien ordonnée commence par soi-même", hein... C'est beau les grands idéaux, mais si on n'est pas capable d'avoir un minimum de prise sur sa propre façon de vivre... ;-)

(Un peu hors sujet, quoique... j'ai été abordée ce midi par un groupe d'Oxfamiens à Madrid. Une action pour faire savoir qu'on en a "ras-le-pôle" ("Hasta los polos", en V.O.) de ce qui se passe sur cette planète - des problèmes climatiques aux politiques d'immigrations inacceptables - , et que les élections approchant à grand pas, il est temps d'agir... et bien ce soir, je continue de penser, plus que jamais, que l'utopisme n'est pas incompatible avec l'action ;-)

Saule

avatar 21/05/2010 @ 19:32:20
Il y a aussi un autre livre, critiqué par Elya, sur la simplicité volontaire.

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/22785

J'ai bien envie de lire un des deux.

Anecdote amusante, mais que je ne suis pas fichu de raconter car j'oublie toujours le chiffre exacte (d'ou le "?", mais vous aurez compris le principe) : à l'époque de nos arrière-grand-parents, dans une maison, il y avait en moyenne 300 (?) objets. Et maintenant, il y en a 3000 (?).

Saint Jean-Baptiste 22/05/2010 @ 11:59:31
Ça me fait bien marrer tous ces livres de morale à la sauce ecolo : Vivons simplement. La simplicité volontaire, Le petit manuel de la décroissance, Je vis mieux et je jette tout, Je partage tout et je suis heureux, Je vis mieux et je sauve la planète… etc… tec…

C’est la nouvelle veine porteuse et vous allez voir, ce n’est qu’un début.

Du reste, réjouissez-vous, ô partisans des restrictions consenties, la crise est là ! Elle vous prend par la main, vos restrictions ne seront plus seulement consenties, elles vous seront bientôt imposées.
(Ah… ça a déjà moins de charme, n’est-il pas ?)

Ce qui me fait marrer, c’est que ce type de livres de morale à bon marché était, jusqu’il y a peu, l’apanage des éducateurs ecclésiastiques, du temps où on ne savait pas encore que Dieu était mort.
Les titres ont changé, le contenu est resté le même.
Avant c’était : Comment vivre ma vie d’homme, Comment se comporter honnêtement dans la vie. Comment faire bon usage de mon argent, Comment vivre sainement.

Toutes les religions ont toujours préconisé la tempérance, l’ascétisme, la modération, le partage. Mais rien n’a changé sous le soleil : si la morale religieuse est aujourd’hui vouée aux gémonies, les préceptes sont restés les mêmes parce que, au fond, c’était les bons. Ils sont repris, pratiquement mots pour mots, par la nouvelle morale naturaliste de la nouvelle religion ecolo.

Il faut dire, néanmoins que les buts ont changé : avant on croyait que l’ascétisme menait à la maîtrise de soi, facilitait la méditation, la recherche d’un sens à la vie. On croyait que la simplicité était une vertu évangélique, on croyait bêtement que le partage était un commandement de Dieu.
Aujourd’hui on nous dit que c’est bon pour la ligne, et que ça rend plus performant.
Avant on nous bourrait le crâne avec le bien et le mal, le paradis et la damnation éternelle…
Aujourd’hui on nous parle de choses bien plus incompréhensibles et invérifiables, mais qui font bien plus peur : la couche d’ozone, le CO2, l’effet de serre, la montée des eaux…
Avant on parlait de la fin du monde, aujourd’hui on nous parle de la mort de notre planète…

Alors, faut-il encourager tout ça ? Faut-il embrayer, rentrer dans les rangs de la nouvelle tendance ?
Réflexion faite, certainement oui ! Je crois que nous assistons à l’apparition de « l’Homme nouveau », c’est le premier pas d’un monde meilleur. Ce serait vraiment dommage de rater ça !

Et puis, n’oublions pas ! Nous, CLiens, CLiennes, nous avons une mission dans la vie : nous devons sauver le Larzac !

Palorel

avatar 22/05/2010 @ 12:33:51
Il n'y a pas que le Larzac, il y a aussi Tignes pour l'élevage de chèvres.

Saule

avatar 22/05/2010 @ 12:34:53
Ne dit-on pas : "Il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre..."

SJB, quand tu dis (je cite) "Aujourd’hui on nous dit que c’est bon pour la ligne, et que ça rend plus performant. ", tu montres que tu n'as pas lu le livre ni essayé de comprendre la philosophie de la SV. Il ne s'agit absolument pas d'être plus performant (au contraire). Il s'agit d'une attitude par rapport à la vie, qui est précisément celle préconisée par le Christianisme (comme tu le dis toi-même), ou par le Bouddhisme : pourquoi ne pas te réjouir que les gens veuillent revenir à l'essentiel ? Bien sur que les buts sont les mêmes : mieux vivre, partager, respecter la planète et les autres,...

Quand tu dis "Du reste, réjouissez-vous, ô partisans des restrictions consenties, la crise est là ! Elle vous prend par la main, vos restrictions ne seront plus seulement consenties, elles vous seront bientôt imposées. (Ah… ça a déjà moins de charme, n’est-il pas ?)", tu as l'air de penser que les décroissants ou que les partisans de la simplicité volontaire sont responsables de la crise. C'est très bizarre comme réflexion. Si il y a une crise maintenant et qu'on ne parvient pas à en sortir, n'est pas une indication des limites du modèle actuel basé sur la croissance ?

Alors, faut-il encourager tout ça ? Faut-il embrayer, rentrer dans les rangs de la nouvelle tendance ?
Réflexion faite, certainement oui ! Je crois que nous assistons à l’apparition de « l’Homme nouveau », c’est le premier pas d’un monde meilleur. Ce serait vraiment dommage de rater ça !

Et puis, n’oublions pas ! Nous, CLiens, CLiennes, nous avons une mission dans la vie : nous devons sauver le Larzac !

Relis, et répète la même chose mais sans la pointe d'ironie : tu verras que tu te sentiras mieux !

Bolcho
avatar 22/05/2010 @ 12:44:26
SJB, c’est excellent. Tu nous fais là un article taquin et plein d’humour et ton rapprochement religion-écolo n’est pas sot du tout.
Reste à voir quels enseignements en tirer.

Je tique sur un détail évidemment :
Avant on nous bourrait le crâne avec le bien et le mal, le paradis et la damnation éternelle…
Aujourd’hui on nous parle de choses bien plus incompréhensibles et invérifiables, mais qui font bien plus peur : la couche d’ozone, le CO2, l’effet de serre, la montée des eaux…

Peut-être « plus incompréhensible » mais pas « plus invérifiable » tout de même… Je n’ai jamais vu de chiffres concernant la probabilité d’existence du paradis (avec marge d’erreur…) ni de statistiques précises concernant le nombre de gens éternellement damnés. Les services administratifs de Dieu sont peu diserts sur la question, et c’est bien dommage.

N’empêche, la responsabilité écologique individuelle comme nouvelle religion, je trouve que ce n’est pas faux. Cela procède effectivement du même biais que l’approche religieuse : faire retomber sur l’individu la responsabilité des errances du monde.

Un constat qui ne remet pas en cause l’intérêt de vivre plus simplement.

Saule

avatar 22/05/2010 @ 14:03:08
A propos de la crise, on nous dit que la seule manière d'en sortir c'est de relancer la croissance. Et dans notre système actuel, c'est vrai. Dans ce sens, les décroissants sont culpabilisés, car ils ne participent pas à la relance...Mais d'un autre côté, on ne peut pas continuer à acheter des voitures et des gadgets inutiles, juste pour faire tourner des usines : c'est absurde.

Par ailleurs, je crois que l'écologie est une chose, vivre simplement et frugalement en est une autre.

Débézed

avatar 22/05/2010 @ 14:16:23
Bien d'accord avec toi Jean Baptiste, les marchands du temple, de la mosquée, de la synagogue, de la maison du peuple, de la corbeille, du cercle sacré et de tout autre horizon, se sont emparés avec prestesse du sujet pour nous vendre une soupe pas toujours très appétissante mais toujours au risque de déforester un peu plus notre planète.

Il faudrait dire aussi à tous ces manifestants qui crient leur colère, avec raison, qu'il n'est pas nécessaire de brûler des montagnes de pneus, ou autres combustibles tout aussi polluants, après avoir voté , avec raison aussi sans doute, écologiste aux dernières élections.

Si on pouvait mettre nos actes en adéquation avec nos beaux discours...

Oburoni
avatar 22/05/2010 @ 14:18:49
Tiens, je lis Jared Diamond en ce moment et cela fait échos a vos propos...

Vivant sur une planete surpeuplée, polluée, du haut de notre capitalisme d'a peine 200 ans on ferait bien de tirer des lecons du passé : des civilisations vieilles de plusieurs milliers d'années se sont effonfré tragiquement, en partie par qu'elles n'ont pas su exploiter leurs environements proprement...

"Effondrement -comment les sociétés décident de leur survie ou de leur déclin" : un autre livre passionnant du grand Diamond ( qui reste optimiste, toutefois ).

Antinea
avatar 22/05/2010 @ 22:11:03
Vivre plus simplement, on pourrait. Mon voisin dans le tgv aujourd'hui a eu recours à son ordinateur portable, sa DS et son ipod pour tuer le temp (trajet: 2h). Moi j'avais un bouquin d'occas...

Elya
avatar 22/05/2010 @ 22:57:05
Bonjour,

Dans ces derniers messages, j'ai l'impression qu'il y a une confusion (volontaire sans doute) entre différentes notions : décroissance, simplicité volontaire et écologie. Certes elles se recoupent mais ne peuvent je pense pas être mise dans le même sac.
Même si je m'intéresse à ces 3 termes, je pense pouvoir répondre seulement en tant que partisane d'une vie plus simple.


Les titres ont changé, le contenu est resté le même.


Je ne sais pas de quels types d'ouvrages tu parles précisément, et je suis parfaitement de ton avis lorsque tu dis que beaucoup de bouquins reprennent les grandes lignes des plus vieilles religions.
En revanche, je pense que l'on ne peut pas considérer que le contenu est resté le même.
Dans les livres actuels portant sur la simplicité volontaire, (la "sobriété heureuse" pour Pierre Rhabi), il s'agit aussi de trouver des astuces pour s'adapter à notre époque tout en restant dans une forme de simplicité, et ainsi ne pas tomber dans l'extrémisme ; c'est notamment le cas du "célèbre" blog de Raffa.
Il ne s'agit pas de transformer le citoyen en ermite barbu s'éclairant aux chandelles mais de proposer des solutions pour vivre respectueusement même en ville : idées rangements, moyens de transport, associations d'échanges de biens et services, emploi ...

D'autre part, les partisans de la SV ne se revendiquent pas comme précurseurs ; ils sont biens conscients que le mode de vie vers lequel ils tendent et les concepts qu'ils défendent existent depuis des millénaires ; ce qui prouve d'ailleurs leur intérêt.
On peut souvent trouver cité des personnalités comme Thoreau, Epicure, Ghandi comme fondateurs du mouvement.

Alors, faut-il encourager tout ça ? Faut-il embrayer, rentrer dans les rangs de la nouvelle tendance ?


Nouvelle ou archaïque alors, il faut savoir ?!

Dans tous les cas, je ne vois pas pourquoi il ne faudrait pas suivre cette tendance. Contrairement a beaucoup de tendances, elle ne conduit pas à une consommation et une production plus importante. Je ne dis pas que tout le monde devrait la suivre et qu'elle pourrait convenir à tous bien sur, seulement je ne vois pas ou serait le mal puisque la SV est bien une démarche absolument individuelle (sans être égoïste pour autant il me semble).

De toute façon, je suis sceptique quand au fait qu'une grande partie de la population puisse être attirée par ce mode de vie quand on voit toute les tentations qui gravitent autour de nous.
Le but des SV n'est pas d'imposer cette conception ; il est en effet difficile de pronostiquer sur ce que serait le monde où la France si tout le monde adoptait ses principes.

Il faudrait dire aussi à tous ces manifestants qui crient leur colère, avec raison, qu'il n'est pas nécessaire de brûler des montagnes de pneus, ou autres combustibles tout aussi polluants, après avoir voté , avec raison aussi sans doute, écologiste aux dernières élections.


SV ne rime pas avec altermondialisme, loin de là.
Les partisans de la SV ne verraient je pense aucun intérêt à pratiquer ce genre d'actions (pour la majorité j'entends bien) puisqu'il ne s'agit pas d'une forme de rébellion envers l'état et les politiques actuelles. Il ne s'agit pas en premier lieu de critiquer et de se rebeller contre l'organisation collective mais bien de proposer des solutions individuelles.

Tiens, je lis Jared Diamond en ce moment et cela fait échos a vos propos...


Justement, je suis aussi en train d'achever Effondrement.
En effet, ce livre pourrait parfaitement enrichir le débat.
Notamment lorsque Diamond explique comment les sociétés assurent leur pérennité : "par le haut" (organisations gouvernementales, communales...) ou "par le bas" (associations, dans notre cas partisans de la simplicité volontaire...). Dans nos pays industrialisés, ces 2 modes de gestions co-existent.

Il démontre comment des pays comme La Nouvelle Guinée ou Tikiopa ont pu vivre pendant des siècles et aujourd'hui encore en auto-suffisance malgré les déforestations et les problèmes d'érosion grâce à une gestion des problèmes "par le bas".
Les méthodes auxquelles il ont eu recours sont souvent drastiques ; en cas de croissance démographique trop importante, ils pratiquaient l'infanticide et le suicide.

Son but bien sur n'est pas de prétendre qu'un mode de gestion "par le haut" est facultatif pour assurer la survie d'une population. Mais il souligne l'intérêt des actions individuelles. Afin que les plus perplexes aient tendance à moins rétorquer "oui mais très peu de gens le font, alors bons, à quoi bon...".

Pour résumer, la simplicité volontaire est avant tout un mode de vie où l'on se concentre sur les valeurs essentielles de l'humanité. Les problèmes environnementaux et démographiques actuels bonifient l'intérêt que portent ses partisans mais n'en constituent pas le fondement.

Débézed

avatar 23/05/2010 @ 00:22:07
Tiens, je lis Jared Diamond en ce moment et cela fait échos a vos propos...

Vivant sur une planete surpeuplée, polluée, du haut de notre capitalisme d'a peine 200 ans on ferait bien de tirer des lecons du passé : des civilisations vieilles de plusieurs milliers d'années se sont effonfré tragiquement, en partie par qu'elles n'ont pas su exploiter leurs environements proprement...


Tout à fait, je viens de finir un bouquin publié en 1919 qui raconte que les indiens du lac Titicaca souffraient de famine parce que ce lac avait été exploité sans modération (Race de Bronze d'Alcides Arguedas)

Saule

avatar 23/05/2010 @ 16:54:22
Ton avatar est très beau Elya, il a un effet reposant.

Je pense aussi que la confusion faite par les participants est volontaire : tout ceux qui remettent le modèle dominant sont mis dans un même panier, celui des utopistes. Pour une raison bizarre on les assimile maintenant aux écologistes !

A te lire, je comprends que les partisans de la SV n'ont pas de vocation contestatrice, au contraire des alter-mondialistes. N'empêche, refuser la (sur-)consommation est quelque part subversif, puisque comme je le disais plus haut, consommer est devenu un acte civique. Il s'agit pour tous de favoriser la croissance, de faire notre petit boulot de capitaliste, qui consiste à concurrencer les autres, à accumuler les biens matériels, .. bref à exercer notre pseudo-liberté.

C'est très intéressant cette notion de changement "par le haut" ou "par le bas". Je pense que toute contestation du capitalisme ne peut venir que par le bas : on n'imagine plus une seconde un parti politique qui voudrait refuser les règles fixées par le capitalisme. D'ailleurs j'ai entendu le président du PS dire qu'il ne remettait pas en cause la logique du marché. Autre exemple, les écologistes : depuis qu'ils sont devenu une formation politique, ils ont renoncé à leur âme. Imagine-t-on des écologistes au pouvoir qui vont interdire la production de voiture, ou les avions, ou même taxer une compagnie pétrolière au risque de la voir partir vers d'autres pays ? L'écologie aurait mieux fait de rester une mouvante du bas, plutôt que de devenir une force politique.

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