Antinea
avatar 28/02/2008 @ 13:20:10
Bernard2 et sa critique d'un livre de ce genre me donne l'idée de ce fil. Il existe des éditions spécialisée dans le roman de terroir, ces romans qui ont le bon goût d'autrefois...

Alors, on se lance ?

Pour ma part, j'ai lu dans ce genre :

"le soleil de Monédière", d'Antonin Malroux http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/15012


Un auteur de ma région, dont je n'ai pas encore lu les oeuvres mais qui est un auteur du genre : Jean-Marc Soyez

(la tuile aux loups, ...)

Allez, allez !

Saint Jean-Baptiste 28/02/2008 @ 15:05:01
Je trouve que tu fais une bonne critique du livre et qu'elle pourrait s'appliquer à la plupart des livres de terroir.
Ils mettent en valeur une région, ici le Cantal, et l'histoire est le plus souvent une succession d'histoires sans fil conducteur.
C'est la caractéristique de ce genre de livres. Je trouve qu'ils sont indispensables si on va passer un séjour dans la région. Mais je pense que leur intérêt se limite le plus souvent à ça.

En Belgique je pense que les plus célèbres sont : De Witte, dans la région flamande. Toine Culot, dans les Ardennes belges ou dans le Hainaut, je ne sais plus.
Ce sont des livres qui montrent, pas l'âme d'un pays, mais plutôt les coutumes et la manière de vivre.

Dans le genre, mon préféré c'est : Les Ceux de chez Nous.
C'est une succession de petites anecdotes racontées par un gamin de 12 ans qui est en pension chez son parrain à la campagne dans la région liégeoise. Ça se passe avant la guerre, quand les gens parlaient encore le wallon, le patois locale.
C'est très amusant. (Les textes en wallon sont traduits en français.)
Mais je crois que ça ne peut intéresser que les gens de la région.

Jo

avatar 28/02/2008 @ 20:36:26
Dans le genre, mon préféré c'est : Les Ceux de chez Nous.
C'est une succession de petites anecdotes racontées par un gamin de 12 ans qui est en pension chez son parrain à la campagne dans la région liégeoise. Ça se passe avant la guerre, quand les gens parlaient encore le wallon, le patois locale.
C'est très amusant. (Les textes en wallon sont traduits en français.)
Mais je crois que ça ne peut intéresser que les gens de la région.


Bonjour
Pourquoi? Pourquoi cela ne pourrait-il intéresser que les Liégeois purs souches? Nous lisons bien des ouvrages d'autres régions, traduits d'autres langues et nous apprennons sur ces régions, alors pourquoi un Toine Culot n'intéresserait-il que de vieux wallons ( je caricature, je sais ...) Mais j'aimerais savoir pourquoi tu as dis ca....
Jo

Saint Jean-Baptiste 28/02/2008 @ 22:42:59
Je sens que tu es prête à taper, Jo. Je mets mes mains sur mes oreilles et ma tête sur mon banc...
;-))
Sincèrement, ces histoires des Ceux de chez Nous, je les trouve désopilantes.
C'est en wallon comme on le parlait à Liège il y a 50 ans. C'est truculent.
Mais si c'était du wallon borain, je n'y comprendrais rien et ce serait déjà beaucoup moins drôle. Il m'est arrivé d'acheter des contes du terroir arabe à la place du vieux marché de Bruxelles, et alors là, c'est carrément pelant...
Je l'avais acheté parce que le brave gars m'avait dit :
- Pour toi, mon frère, ce sera 20 francs.
C'était un gars avec un turban et une grande cape, il ne lui manquait que son chameau...

C'est bon comme explication, M'dame, je peux aller jouer...
;-))

Saule

avatar 28/02/2008 @ 23:43:54
Les lettres de mon moulin de Daudet, les histoires de Marcel Pagnol,.. ce sont des classiques malgré tout.

Nance
avatar 29/02/2008 @ 03:06:07
Les romans de terroir du Québec se ressemblent. J’exagère mais ça ressemble souvent à ça : Une femme tombe amoureuse d'un bel homme (un étranger ou un homme de bois ou un nomade, en tout cas un homme pas comme il faut), c'est un amour impossible, il arrive quelques péripéties, soit le père de la fille - de préférence jouer au cinéma par Rémy Girard - ou les gens du village vont désapprouvés et ils ne finissent pas ensemble. Je blague. (~_^) En tout cas, la religion a une place importante.

Au Québec, on a eu énormément de livres, télé-séries et de films du terroir qu'il serait impossible de tous les énumérés. :P Je les aime la plupart. Voici quelques récentes adaptions cinématographiques:

Le survenant (il faudrait que je lis le livre un jour):
http://www.youtube.com/watch?v=uKbXGQG0l3g

Aurore (basé sur une vraie histoire):
http://www.youtube.com/watch?v=Jj3pY6bo1ks
http://www.youtube.com/watch?v=wTNsF1zdBx8
http://www.youtube.com/watch?v=vp_ThfMY60o
http://www.youtube.com/watch?v=Dn2sbtuMwI

Un homme et son péché (un autre film à kleenex):
http://www.youtube.com/watch?v=M600Lo0gD68

J'ai beaucoup VU, mais très peu LU dans le genre terroir. De mémoire, je dirais Marie Calumet de Rodolphe Girard, mais je m'en rappelle peu, j'avais aimé.

Jean Meurtrier

avatar 29/02/2008 @ 09:40:43
[quoteBonjour
Pourquoi? Pourquoi cela ne pourrait-il intéresser que les Liégeois purs souches? Nous lisons bien des ouvrages d'autres régions, traduits d'autres langues et nous apprennons sur ces régions, alors pourquoi un Toine Culot n'intéresserait-il que de vieux wallons ( je caricature, je sais ...) Mais j'aimerais savoir pourquoi tu as dis ca....
Jo


Bonjour Jo,

Je crois qu'en général les romans du terroir ne peuvent intéresser que les gens qui y vivent sauf s'il s'agit d'une destination de vacance, qui invite à l'évasion. Je pense en premier lieu à la Provence.
Personnellement j'aime lire des romans qui traitent du patrimoine liégeois et ardennais (voir le conseiller du roi d'Armel Job), d'abord parce que c'est ma région et ensuite parce que je pense qu'on y trouve encore une culture et une identité assez marquées.
Cependant je n'imagine pas que ce genre d'ouvrage puisse vraiment intéresser quelqu'un en dehors de nos frontières.

Saint Jean-Baptiste 29/02/2008 @ 12:04:41
Les lettres de mon moulin de Daudet, les histoires de Marcel Pagnol,.. ce sont des classiques malgré tout.
Pagnol, c'est comme Giono. Il a crée des personnages universels qu'il a fait vivre dans un cadre particulier.
À ce compte là, Mauriac est aussi du terroir.
Pour Alphonse Daudet, c'est un peu différent, me semble-t-il. C'est bien un écrivain du terroir mais il écrit tellement bien, avec tant de poésie et de perfection, que c'est un "classique" de la littérature française. Et puis la région dont il parle est connue et aimée par tout le monde.

Mais enfin, l'écrivain des Lettres de mon Moulin, est bel et bien du terroir... Comme quoi, il y a toujours des exeptions.

Antinea
avatar 29/02/2008 @ 12:07:57
Nance, je me permes de rajouter :

Maria Chapdelaine, de Louis Hémon
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/5835

Nance
avatar 29/02/2008 @ 17:46:58
Nance, je me permes de rajouter :

Maria Chapdelaine, de Louis Hémon
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/5835

Oui, c'est un de nos classiques, souvent lecture obligatoire à l'école. Je ne l'ai pas encore lu, mais ça va venir...

Provis

avatar 29/02/2008 @ 18:31:50
Je crois qu'en général les romans du terroir ne peuvent intéresser que les gens qui y vivent sauf s'il s'agit d'une destination de vacance, qui invite à l'évasion. Je pense en premier lieu à la Provence.
Je ne partage pas cet avis.. Le fait de sentir le terroir n’enlève rien à la qualité d’une œuvre, a priori (l'universalité de la nature humaine passe au-dessus des frontières).
Pagnol, Giono, Daudet, Mauriac en sont de bons exemples..

D’ailleurs, à Giono, on peut préférer Bosco, qui est du même genre et de la même région. Les deux n’ont pas la même attitude vis-à-vis de ce coté « régional » : on a un peu l’impression que Giono a cédé à la facilité du « filon provençal », précisément, alors que Bosco est resté plus authentique..

Provis

avatar 29/02/2008 @ 18:35:00
Qui donc va nous faire une critique de "Le mas Théotime", d'Henri Bosco ?? .. :o)

Jo

avatar 29/02/2008 @ 18:37:21
Bonjour à tous
J'entends bien vos explications...Il est vrai qu'un roman du terroir risque d'intéresser moins, les gens d'ailleurs.. mais pourquoi pas.. ;o)

Jean Meurtrier

avatar 29/02/2008 @ 20:45:11
[quoteJe ne partage pas cet avis.. Le fait de sentir le terroir n’enlève rien à la qualité d’une œuvre, a priori (l'universalité de la nature humaine passe au-dessus des frontières).


Je ne dis pas ça non plus. Mais il est certain qu'un roman qui explore le Mont Saint Michel ou le Mont Ventoux attirera de prime abord plus de monde qu'un roman qui met en valeur Mont-Saint-Guibert. Je parle du choix du public avant d'entamer l'oeuvre en elle-même.

Jean Meurtrier

avatar 29/02/2008 @ 20:52:30
Bonjour à tous
J'entends bien vos explications...Il est vrai qu'un roman du terroir risque d'intéresser moins, les gens d'ailleurs.. mais pourquoi pas.. ;o)


En effet pourquoi pas! Les bonnes surprises viennent souvent des livres dont on n'attend rien de spécifique. C'est comme les soirées improvisées! ;-)

Jean Meurtrier

avatar 29/02/2008 @ 20:57:18
Qui donc va nous faire une critique de "Le mas Théotime", d'Henri Bosco ?? .. :o)


Il est déjà dans ma bibliothèque. Je le lis au début de l'été! ;-)

Provis

avatar 29/02/2008 @ 21:04:19
Je ne partage pas cet avis.. Le fait de sentir le terroir n’enlève rien à la qualité d’une œuvre, a priori (l'universalité de la nature humaine passe au-dessus des frontières).
Je ne dis pas ça non plus. Mais il est certain qu'un roman qui explore le Mont Saint Michel ou le Mont Ventoux attirera de prime abord plus de monde qu'un roman qui met en valeur Mont-Saint-Guibert. Je parle du choix du public avant d'entamer l'oeuvre en elle-même.
Peut-être, mais alors il faudrait savoir de quoi on parle..
Est-il bien raisonnable de classer dans les régionalistes les Giono, Bosco, Mauriac, Daudet, et tant d'autres, lorsque avant de parler de leur village ou de leur région, il parlent de la nature humaine ??

Provis

avatar 29/02/2008 @ 21:05:14
Qui donc va nous faire une critique de "Le mas Théotime", d'Henri Bosco ?? .. :o)


Il est déjà dans ma bibliothèque. Je le lis au début de l'été! ;-)
On compte sur toi pour la critique.. :-)

Jean Meurtrier

avatar 29/02/2008 @ 21:19:40

Peut-être, mais alors il faudrait savoir de quoi on parle..
Est-il bien raisonnable de classer dans les régionalistes les Giono, Bosco, Mauriac, Daudet, et tant d'autres, lorsque avant de parler de leur village ou de leur région, il parlent de la nature humaine ??


Je crois que ça dépend aussi du lecteur, de l'importance qu'il accorde à l'atmosphère...

Saint Jean-Baptiste 29/02/2008 @ 21:22:56
Mais justement, Provis, c'est toi qui veut classer les Giono, Pagnol, Mauriac et autres Bosco dans les régionalistes.
Tout le monde s'était mis d'accord pour dire qu'ils ont crée des personnage universels. Ce ne sont pas des écrivains du terroir.

Page 1 de 2 Suivante Fin
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier