Sahkti
avatar 28/01/2008 @ 16:15:06
Les 3e RENCONTRES EUROPEENNES DE LITTERATURE A STRASBOURG auront lieu le vendredi 29 février au Palais Universitaire de Strasbourg et le lendemain samedi 1er mars 2008 à la Librairie internationale Kléber. Le point fort en sera la remise du PRIX EUROPEEN DE LITTERATURE 2008, placé sous le Haut Patronage du Secrétaire Général du CONSEIL DE L'EUROPE et parrainé par la Ville et la Communauté Urbaine de STRASBOURG.

Les RENCONTRES EUROPEENNES DE LITTERATURE sont organisées par l'Association Capitale Européennne des Littératures (ACEL), avec le soutien de l’Université Marc Bloch et de la DRAC Alsace, en collaboration avec la Ville et la Communauté Urbaine de Strasbourg,le Conseil Régional d’Alsace et l’Office pour la Langue et la Culture d’Alsace (OLCA), la Librairie Kléber et les Éditions Arfuyen, la revue littéraire Europe, le magazine La Vie, la Librairie Internationale Kléber et les Éditions Arfuyen.

Les RENCONTRES 2008 seront ouvertes vendredi 29 février à 14 h au Palais Universitaire par un hommage à JEAN BOLLACK, AMI ET LECTEUR DE PAUL CELAN. Jean Bollack est né à Strasbourg en 1923 : « J’ai été élevé dans une famille juive alsacienne, mais où le judaïsme avait encore une certaine vie. Mon père avait été nommé à Bâle par la maison de commerce en grains où il travaillait, grâce à cette circonstance j’ai survécu au nazisme et j’ai fait là mes études, dans un lycée protestant où l’on faisait beaucoup de latin et beaucoup de grec. » (Le Monde, 2.02.07). Depuis plus de quarante ans, son travail a largement modifié la compréhension des textes de l’antiquité grecque. Ami et lecteur de Paul Celan, il a également renouvelé en profondeur l’approche de cette œuvre si souvent incomprise voire dénaturée par ses commentateurs. Pour ouvrir ces 3e Rencontres, il était juste que soit rendu hommage à Jean Bollack et que lui soit demandé de prononcer la conférence inaugurale de ces Rencontres sur le grand écrivain juif de langue allemande mort à Paris en 1970.

Vendredi 29 février, de 16 h 45 à 18 h 15, au Palais universitaire : AUTOUR DE GEILER DE KAYSERSBERG Près de cinq siècles après sa mort, l’œuvre de Geiler, si souvent citée, reste presque totalement inédite en français. Comment le comprendre alors que sa voix est l’une des plus fortes de son époque ? Serait-ce qu’aujourd’hui encore sa personnalité hors normes fait peur ? Ou que cette langue riche et archaïque, comme celle de Rabelais, est trop difficile à traduire ? Nombreux sont les visiteurs de la cathédrale de Strasbourg qui s’arrêtent devant son admirable chaire de 1485. Savent-ils qu’elle a été sculptée tout exprès pour honorer Geiler ? Présentations par Christiane Koch, traductrice de Geiler de Kaysersberg, par le Pr Francis Rapp, membre de l’Institut, par Bernard Eckert, archiprêtre de la Cathédrale de Strasbourg, et par Rémy Vallejo.

Vendredi 29 février, de 20 h 30 à 21 h 45, dans la Crypte de la Cathédrale : JEAN LORRAIN LIT JEAN GEILER. « Si on préparait un lièvre en civet sans le dépiauter, on aurait un repas détestable ; les poils colleraient sans arrêt aux dents. Il est donc indispensable de le dépiauter. C’est ce qu’il faut aussi faire pour le lièvre qu’est l’être spirituel : il faut lui tirer la peau par-dessus les oreilles, le larder et le rôtir, bien l’assaisonner pour pouvoir le manger ; il faut préparer la marinade. » Ce qui fait la force des textes de Geiler, c’est la verdeur et la richesse de leur langue. Pour la première fois depuis cinq siècles retentissent à nouveau dans la Cathédrale de Strasbourg ces textes tout spécialement conçus pour elle et qui viennent seulement d’être traduits en français.

Samedi 1er mars 2008, de 10 h à 12 h, à la Librairie Internationale Kléber : AUTOUR DE BERNARD VARGAFTIG. Avec Bernard Vargaftig, Cécile Vargaftig, Valérie Minetto, Jean-Baptiste Para et Pascal Maillard. Il reste quelques écrivains qui détestent les estrades et la publicité. Ce ne sont pas les moins importants. Pudique à l’extrême, Bernard Vargaftig est de ceux-là. Né à Nancy en 1934, il cherche refuge avec sa famille en 1940 à Limoges. Au début de 1944, il est caché au collège de Saint-Junien d’où sa mère, après le débarquement, le fait revenir. C’était le 9 juin. Le 10, une colonne de SS met le feu à Oradour-sur-Glane. Publié dans Les Lettres Françaises, il est en 1965 l’un des six poètes qu’Aragon choisit de présenter fin au Théâtre Récamier : « Moi, j’aime ça, ce langage haché comme la douleur ». Bernard Vargaftig a publié un grand nombre de livres de poèmes et plusieurs recueils de traductions du hongrois, de l’italien et de l’allemand. Il est l’auteur de deux anthologies : La Poésie des romantiques et Poésie de Résistance. La séance sera suivie de la projection de Dans les jardins de mon père, film documentaire de 57 mn écrit par Cécile Vargaftig et réalisé par Valérie Minetto (au cinéma L’Odyssée, à côté de la Librairie Kléber, 3 rue des Francs-Bourgeois).

Samedi 1er mars 2008, de 13 h à 14 h , à l’Hôtel de Ville, place Broglie, REMISE SOLENNELLE du PRIX EUROPEEN DE LITTERATURE 2008 et des PRIX LITERAIRES NATHAN KATZ 2008.

Samedi 1er mars 2008, de 15 h à 17 h 30, à la Librairie Internationale Kléber : AUTOUR DE TADEUSZ ROZEWICZ (Pologne). Avec Tadeusz Rozewicz, Christophe Jezewski, Claude-Henry du Bord, Alain Van Crugten et Vladimir Fisera. Poète, dramaturge, scénariste, romancier, Rozewicz appartient à la première génération née et éduquée après que la Pologne ait retrouvé son indépendance en 1918. Cette génération à laquelle semblait s’ouvrir un avenir de liberté a eu 20 ans dans un pays occupé par les nazis et vécu sa maturité sous une dictature communiste. Plus qu’aucune autre, l’œuvre de Rozewicz, dans sa noirceur comme dans son espérance, porte les stigmates de cette terrible période de l’histoire européenne. Tout comme son frère Janusz, également poète, Rozewicz s’est battu durant la 2e Guerre mondiale, dans la résistance polonaise, l’A. K. Janusz a été exécuté par la Gestapo en 1944 et ce souvenir hante toute son œuvre. Le Discours de réception du Prix Européen de Littérature 2008 par Tadeusz Rozewicz sera suivi des interventions des traducteurs de sa poésie et de son théâtre ainsi que de lectures de ses textes en polonais et en français.

POUR TOUS RENSEIGNEMENTS : Association Capitale Européenne des Littératures (ACEL), 7, rue du Château, 67310 Scharrachbergheim. Tél. 03 88 50 60 34 / 06 74 08 39 39 asso.acel@wanadoo.fr

Page 1 de 1
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier