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C’est le 22 mai 1907 que naquit, à Bruxelles, un certain Georges Remi. Ce petit garçon, dont les parents disaient qu’il n’était tranquille qu’un crayon à la main, allait devenir un des plus grands raconteurs d’histoires en images dessinées, un des inventeurs de la bande dessinée comme on la connaît aujourd’hui, le père du fameux Tintin plus connu sous le pseudonyme de Hergé !
On ne mesure pas l’impact réel des aventures de Tintin sur les lecteurs contemporains… C’est hallucinant ! Cette semaine, j’ai visité l’exposition du centenaire de la naissance de Hergé, à Beaubourg. On aurait pu imaginer un lieu de promenade pour des vieillards se remémorant leur jeunesse lointaine, marmonnant difficilement à propos de leurs lectures d’autrefois, bref, une séquence nostalgie à faire pleurer dans les chaumières…
Et pendant une heure, je n’ai croisé que des classes, des groupes de jeunes lecteurs qui donnaient l’impression de connaître aussi bien Tintin que les personnes, d’un âge plus canonique, qui étaient là, aussi, heureuses de voir que ce qui les avait emballées dans leur jeunesse était encore d’actualité !
Tout ce petit monde semblait heureux d’être à nouveau immergé dans un univers bien connu. Pourtant, l’exposition n’est pas facile. Elle est composée de nombreuses planches montrant le travail de Hergé et de ses collaborateurs à différents stades : repérages, crayonnés, encrages, planches terminées… De nombreux documents nécessitent attention, lecture, comparaison… sans oublier l’ensemble des planches de tintin et le Lotus bleu qui relèvent presque de la tintinologie…
Oui, la magie des aventures de Tintin est bien là ! Qu’est-ce qui fait que ces albums, pourtant anciens, continuent de se vendre et de réjouir les jeunes lecteurs ? Pourquoi, la série de dessins animés qui retracent avec un certain talent toute l’épopée des aventures de Tintin est encore, très régulièrement, diffusée sur les grandes chaînes ? Pourquoi, lorsque les éditions Casterman, maison d’éditions de ces dites aventures, propose une version en petit format, le public achète encore, alors qu’aucune nouveauté n’est arrivée en liberté, et pour cause, puisque son auteur est mort depuis le 3 mars 1983 et qu’il avait demandé, expressément, que la série se termine avec lui ?
De plus, si on scrute chaque album, force est de constater que la violence et le sexe, deux éléments que l’on dit vendeurs, sont presque totalement absents de ces albums… Imaginez même que dans Tintin au Tibet et les Bijoux de la Castafiore, il n’y a carrément pas de méchants ! Oui, avec les critères habituels, il est bien délicat de comprendre le succès de ce Tintin…
Mais, en prenant le temps de se promener à travers cette exposition, on finit par se dire que si Hergé a rencontré autant d’adhésion pour son personnage, c’est qu’il nous a proposé notre image. Oui, Tintin, Haddock, Tournesol, les Dupondt et tous les autres Séraphin Lampion ou Igor Wagner, Nestor ou la Castafiore, sont des caricatures de nous-mêmes. Hergé a puisé très largement dans sa vie, à commencer dans le bestiaire familial, pour remplir ses albums. C’est parce que chacun d’entre nous aurait souhaité avoir une vie d’aventures comme celle de Tintin, posséder un caractère solide comme celui de Haddock, avoir le génie créatif de Tournesol, la voix de la Castafiore [enfin, là, peut-être pas quand même…]… que nous avons tous, à un moment ou un autre, apprécié la lecture des aventures de Tintin…
Alors, bien sûr, à quelques jours de l’ouverture du 34ème festival international de la bande dessinée d’Angoulême, je ne pouvais pas ne pas rappeler que c’est Hergé qui est l’un des pères de la bédé européenne, franco-belge diraient certains, belge tout simplement affirmeraient d’autres profitant de cette occasion pour rappeler que la Belgique est un petit pays qui a donné naissance aux plus grands maîtres du neuvième art : Hergé, Jacobs, Franquin, Peyo… et une chronique ne suffirait pas à tous les nommer…
L’exposition de Beaubourg me semble trop petite pour clore l’hommage au créateur de Tintin et je souhaite que d’autres manifestations puissent venir montrer à tous l’étendue du génie de cet homme. Nous lui laisserons la parole en vous souhaitant une bonne lecture de votre album préféré, car c’est le moment de le ressortir…
« Tintin m’a rendu heureux. J’ai fait de mon mieux ce que j’ai fait et ça n’a pas toujours été facile. Mais je me suis beaucoup amusé. »
Nous aussi, alors que cela continue !
On ne mesure pas l’impact réel des aventures de Tintin sur les lecteurs contemporains… C’est hallucinant ! Cette semaine, j’ai visité l’exposition du centenaire de la naissance de Hergé, à Beaubourg. On aurait pu imaginer un lieu de promenade pour des vieillards se remémorant leur jeunesse lointaine, marmonnant difficilement à propos de leurs lectures d’autrefois, bref, une séquence nostalgie à faire pleurer dans les chaumières…
Et pendant une heure, je n’ai croisé que des classes, des groupes de jeunes lecteurs qui donnaient l’impression de connaître aussi bien Tintin que les personnes, d’un âge plus canonique, qui étaient là, aussi, heureuses de voir que ce qui les avait emballées dans leur jeunesse était encore d’actualité !
Tout ce petit monde semblait heureux d’être à nouveau immergé dans un univers bien connu. Pourtant, l’exposition n’est pas facile. Elle est composée de nombreuses planches montrant le travail de Hergé et de ses collaborateurs à différents stades : repérages, crayonnés, encrages, planches terminées… De nombreux documents nécessitent attention, lecture, comparaison… sans oublier l’ensemble des planches de tintin et le Lotus bleu qui relèvent presque de la tintinologie…
Oui, la magie des aventures de Tintin est bien là ! Qu’est-ce qui fait que ces albums, pourtant anciens, continuent de se vendre et de réjouir les jeunes lecteurs ? Pourquoi, la série de dessins animés qui retracent avec un certain talent toute l’épopée des aventures de Tintin est encore, très régulièrement, diffusée sur les grandes chaînes ? Pourquoi, lorsque les éditions Casterman, maison d’éditions de ces dites aventures, propose une version en petit format, le public achète encore, alors qu’aucune nouveauté n’est arrivée en liberté, et pour cause, puisque son auteur est mort depuis le 3 mars 1983 et qu’il avait demandé, expressément, que la série se termine avec lui ?
De plus, si on scrute chaque album, force est de constater que la violence et le sexe, deux éléments que l’on dit vendeurs, sont presque totalement absents de ces albums… Imaginez même que dans Tintin au Tibet et les Bijoux de la Castafiore, il n’y a carrément pas de méchants ! Oui, avec les critères habituels, il est bien délicat de comprendre le succès de ce Tintin…
Mais, en prenant le temps de se promener à travers cette exposition, on finit par se dire que si Hergé a rencontré autant d’adhésion pour son personnage, c’est qu’il nous a proposé notre image. Oui, Tintin, Haddock, Tournesol, les Dupondt et tous les autres Séraphin Lampion ou Igor Wagner, Nestor ou la Castafiore, sont des caricatures de nous-mêmes. Hergé a puisé très largement dans sa vie, à commencer dans le bestiaire familial, pour remplir ses albums. C’est parce que chacun d’entre nous aurait souhaité avoir une vie d’aventures comme celle de Tintin, posséder un caractère solide comme celui de Haddock, avoir le génie créatif de Tournesol, la voix de la Castafiore [enfin, là, peut-être pas quand même…]… que nous avons tous, à un moment ou un autre, apprécié la lecture des aventures de Tintin…
Alors, bien sûr, à quelques jours de l’ouverture du 34ème festival international de la bande dessinée d’Angoulême, je ne pouvais pas ne pas rappeler que c’est Hergé qui est l’un des pères de la bédé européenne, franco-belge diraient certains, belge tout simplement affirmeraient d’autres profitant de cette occasion pour rappeler que la Belgique est un petit pays qui a donné naissance aux plus grands maîtres du neuvième art : Hergé, Jacobs, Franquin, Peyo… et une chronique ne suffirait pas à tous les nommer…
L’exposition de Beaubourg me semble trop petite pour clore l’hommage au créateur de Tintin et je souhaite que d’autres manifestations puissent venir montrer à tous l’étendue du génie de cet homme. Nous lui laisserons la parole en vous souhaitant une bonne lecture de votre album préféré, car c’est le moment de le ressortir…
« Tintin m’a rendu heureux. J’ai fait de mon mieux ce que j’ai fait et ça n’a pas toujours été facile. Mais je me suis beaucoup amusé. »
Nous aussi, alors que cela continue !
Je commence à mettre à jour mes rendez-vous avec auteurs pour le festival d'Angoulême... Voici les premiers noms de ceux que je vais interviewer :
Brigitte Luciani, Colonel Moutarde, Pascal Bertho, Marc-Antoine Boidin, Johannes Roussel, Roger Seiter, Max, Marc Véber, Jean-Claude et Agnès Bartoll, Eric Corbeyran, Calvez, Jean-François et Maryse Charles, Defali, Vincent Wagner, Warnauts et Raives, Ayroles, Appollo, Martin Vidberg, Le Saëc, Renier, Jarry, Reno, Gabella, Revel, Séjourné, Bailly, Lapière, Neuray, Dodier, Wurm, Duvivier...
Oui, la liste est longue mais je reste quatre jours sur place et je fais entre 30 et 40 entretiens pour la radio...
Brigitte Luciani, Colonel Moutarde, Pascal Bertho, Marc-Antoine Boidin, Johannes Roussel, Roger Seiter, Max, Marc Véber, Jean-Claude et Agnès Bartoll, Eric Corbeyran, Calvez, Jean-François et Maryse Charles, Defali, Vincent Wagner, Warnauts et Raives, Ayroles, Appollo, Martin Vidberg, Le Saëc, Renier, Jarry, Reno, Gabella, Revel, Séjourné, Bailly, Lapière, Neuray, Dodier, Wurm, Duvivier...
Oui, la liste est longue mais je reste quatre jours sur place et je fais entre 30 et 40 entretiens pour la radio...
Shelton, c'est toujours un bonheur de te lire ! ;-)
Shelton, c'est toujours un bonheur de te lire ! ;-)
On peut même l'entendre maintenant :).
Sufull à bien raison...
www.odysea.eu/data/Shelton/20_janvier_2007.mp3
www.odysea.eu/data/Shelton/20_janvier_2007.mp3
C'est super de t'entendre Shelton ! Je t'ai écouté avec attention et trouve que ta voix est très mélodieuse. ;-)
Merci ;)
Je suis rentré d'Angoulême ce soir et je suis très heureux de toutes mes rencontres et de l'attribution du grand prix à un auteur que j'aime beaucoup, l'argentin Munoz !
Mais nous allons prendre le temps de parler de tout cela dans les jours qui viennent...
Mais nous allons prendre le temps de parler de tout cela dans les jours qui viennent...
Vous pouvez lire la critique de Feint sur une de ses bédés :
www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/?l=11854
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