Nomade 09/11/2006 @ 16:08:15
Bonjour à tous

Un petit mot pour les amoureux des phylactères. Samedi 11 et dimanche 12 novembre, se tient le 19e salon de la bande-dessinée à Lys-lez-Lannoy, près de Roubaix. Je n'ai pas encore eu l'occasion de m'y rendre mais je n'ai entendu que du bien. Il semblerait que ce soit le plus important au nord de Paris. Une cinquantaine d'auteurs seront présents. Sans compter des expos. Et en plus, l'entrée est gratuite.
Malheureusement, je ne vais pas pouvoir m'y rendre....

Bon week-end à vous tous.

Shelton
avatar 09/11/2006 @ 18:02:46
Belle affiche et bons auteurs. Je mettrai en avant Stéphane Duval illstrateur travaillant avec Pascal Bertho sur le Chevalier Malheur et Aëla...
Voici un extrait de l'interview de Pascal Bertho où il parle de son travail avec Stéphane Duval :

"Pascal Bertho, revenons donc à cette bande dessinée, et en premier à cette série Chevalier Malheur dont le troisième tome, Tel père tel fils vient de sortir aux éditions Delcourt. Comment est né ce projet avec le dessinateur Stéphane Duval ?

C’est toujours difficile de savoir d’où viennent les idées… Je me rappelle avoir discuté de ça avec Stéphane Duval que je connaissais bien avant de travailler avec lui. On cherchait un héros qui ne soit pas vraiment un héros, ou qui, plus exactement, se pose des questions sur sa condition de héros. Le Chevalier Malheur, le chevalier Groëne, à la fin de sa vie est considéré comme un grand héros, il est admiré par tous, mais il ne comprend pas pourquoi. Il se demande qui il est, pourquoi on l’admire alors qu’il considère que sa vie n’a pas été si belle que ça…

Dès le premier tome, on est assailli par les combats et une certaine forme de violence, mais très rapidement, on constate que ce n’est pas une aventure banale parsemée de combats et pièges divers… En fait, Chevalier Malheur, c’est une histoire sur l’histoire et les mots sont d’une importance extrême…

C’est venu, en fait, tout doucement… J’ai découvert, avec cette série, que je m’intéressais plus aux personnages qu’à l’histoire ce qui n’avait pas été le cas de la première série bédé que j’avais faite avec Marc-Antoine Boidin, Kérioth, aux éditions Vents d’Ouest. Et du coup, je suis beaucoup plus attentif aux personnages, aux rapports entre eux, ce qui fait et défait l’histoire de page en page… On les voit donc se poser des questions, parler entre eux, s’interroger sur la vie en général… Maintenant, je considère qu’écrire une histoire, c’est présenter des personnages, les montrer en train de vivre…

Pour nous offrir cette vie du Chevalier Malheur, pour nous faire plonger dans sa réalité, vous utilisez beaucoup de retours en arrière et je pense que cela n’a pas été facile à dessiner pour Stéphane et, reconnaissez-le, ce n’est pas non plus facile pour le lecteur, au moins au départ…

Effectivement, certaines personnes nous reprochent d’avoir des changements d’époques trop abrupts, trop secs, pas annoncés, surtout dans le tome 1, quand le lecteur n’a pas encore l’habitude de ce genre de récit. On les a quand même beaucoup travaillés, mais il reste aussi un effort à faire au lecteur… Mais en bande dessinée, contrairement au cinéma et au dessin animé, on a l’objet dans les mains, on va à la vitesse que l’on veut, on peut revenir en arrière… Le lecteur doit faire des efforts… et je vous avoue que je ne suis pas contre cette idée du lecteur qui est obligé de donner un peu de lui pour arriver à l’histoire…

Chevalier Malheur, c’est une grosse manipulation du chevalier Groëne mais aussi du lecteur. Aimez-vous ces histoires à multiples tiroirs, à grosse machinerie et manipulations diverses ?

Je n’aime pas trop donner, j’aime que le lecteur puisse se faire une partie de l’histoire. Dans cette histoire, au-delà de l’aspect complexe du scénario, que je ne renie pas, il y a des détails qui ne sont pas expliqués, explicités… Aux lecteurs de combler le scénario, chacun aura son histoire, ce n’est pas plus mal… L’ensemble reste le même, il y a un pot commun, mais chacun est propriétaire de petits pans de l’histoire. Oui, décidément, le lecteur doit faire des efforts !

Autre aspect de ce Chevalier Malheur, la citadelle finale. Dans sa quête de vérité, le chevalier Groëne se retrouve avec ses compagnons dans une tour et chaque étage cache quelques mystères avec, à chaque fois, un univers différent… Il faut arriver tout en haut…

En discutant avec Stéphane Duval, on a imaginé la tour et ses différents étages comme une séquence de jeu vidéo où on doit franchir des épreuves pour accéder au niveau supérieur. On n’a pas eu assez de temps et d’espace pour développer ce concept complètement, mais c’était vraiment un clin d’œil aux jeux vidéo et à leurs ambiances…

Alors, maintenant que ce cycle est clos… Avez-vous l’envie de reprendre le crayon pour nous raconter un autre monde, nous faire vivre en compagnie d’autres personnages ?

C’est la suite logique dans la vie d’un scénariste. J’ai envie de créer des univers plus complexes. C’est d’ailleurs déjà le cas, puisque avec Stéphane Duval nous travaillons pour une nouvelle série qui paraît aux éditions Dupuis, Aëla. C’est une grande saga sur une reine viking. Ce sera, normalement, une série plus importante…

Et c’est aussi l’occasion de continuer à travailler avec Stéphane Duval. C’était un ami avant Chevalier Malheur, il le reste et je vous ai bien dit que, pour moi, raconter des histoires en bande dessinée c’était une affaire d’équipe…"

Je ne peux donc que vous conseiller d'aller à la rencontre de cet auteur que j'aime beaucoup...

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