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Textes. Musiques. Reste l’interprétation, l’homme sur scène nous livrant sa chair vive.
Jean Louis Murat a mis du temps à venir sur scène, enfin plutôt à prendre et donner du plaisir sur scène. Personnalité entière, il a peut être eu du mal à se livrer et s’épanouir. C’est certainement maintenant le cas. Il est capable de s’amuser avec le public et à le tenir sous le charme avec des chansons, pour la plupart nouvelles, quelquefois cultes. Comme Neil Young, il peut en interpréter certaines seul au piano, sinon guitare et harmonica. Comme Neil Young je vous disais ! Et l’unité qu’il a avec ses deux musiciens est tout à fait évidente. Comme Jean Louis Murat ne souffre pas les demi-mesures, son public l’adore et il peut en faire, s’il le désire, ce qu’il veut.
Dominique A sur scène, c’est une révélation. L’homme est plutôt petit, rablé, le crane chauve, et c’est une boule d’énergie ramassée autour de sa guitare. Sa voix est vraiment à la hauteur de ses enregistrements. Au niveau guitare, beaucoup de variations d’effets et l’habitude curieuse d’en délaisser le manche parfois, pour rythmer ses paroles de mouvements aérien, comme un chef d’orchestre !
Ce qui est étonnant, c’est que ses textes si désespérants à l’écoute sur CD prennent une autre dimension, plus humaine, en live ! L’homme est là et il nous communique son enthousiasme. Ses accompagnateurs, on l’a déja dit, sont d’un très haut niveau.
Miossec étonne lors de son arrivée sur scène. Moi, il m’a étonné. A la voix, on imagine un gaillard costaud, à la Bruce Springsteen, à la Thiéfaine, et on voit un bonhomme plutôt fragile, mais de ce genre de fragilité dont on pressent qu’elle est capable d’aller jusqu’au bout. Curieux mélange de fragilité, de provocation et de volonté d’aimer les autres. Autant le dire, Miossec sur scène, ça n’est pas commun. Imprévisible, ça se sent, et répondant aux provocations du public comme s’il n’attendait que cela.
Sa manie à lui, puisqu’il n’a pas d’instrument, c’est de tripoter en permanence le pied du micro. Celui-ci est est lesté au pied si bien qu’il s’en sert comme d’un culbuto (après avoir pris le micro en main, bien entendu !).
Du charisme à en revendre et de bons musiciens, même si l’on ne sent pas forcément l’unité du groupe.
Et les promesses dans tout cela ? Il n’est pas anodin que les deux que je vais citer soient en liaison avec Jean-Louis Murat et Dominique A.
Françoiz Breut, tout d’abord. En fait Françoiz Breut n’est pas songwriter. Elle n’écrit pas ses chansons. Mais il y a un ton, une ambiance, une sophistication, qui évoquent irrésistiblement Dominique A. En fait Françoiz Breut fut la compagne de Dominique A ! Sur son dernier CD (Une saison volée), il lui a d’ailleurs donné une chanson, la belle « Km 83 », mais Françoiz Breut réussit quand même le tour de force de faire sonner des chansons de divers compositeurs de manière unitaire. Il y a un son Françoiz Breut indéniablement.
« Le ravin » (compositeur : Deziel)
Nous voila mon amour/Arrivés au bord du ravin
Et je sais mon amour/Que tu n'y comprends plus rien
Que tu songes aux beaux jours/Mais aujourd'hui c'est la fin
Aujourd'hui c'est ton tour/Il faut lâcher ma main.
Mon amour/Je t'abandonne au bord du ravin
Mon amour/Qu'il est loin le premier matin.
J'ai déja par amour/Sauté au fond du ravin
Et je sais mon amour que ça n'y change rien/Tu veux sauter-Mon amour
Je vais prendre un autre chemin/Et chercher un détour
Il faut lâcher ma main.
Mon amour/Rendez-vous au fond du ravin
Mon amour qu'il est loin/Le premier matin.
Et Camille enfin. Camille qu’on croyait simple choriste de Jean-Louis Murat et qui a sorti récemment « Le fil », un magnifique CD composé par ses soins. Songwriteuse donc. Camille, c’est d’abord la voix. Et c’est une façon particulière de l’utiliser également. Prête à toutes les audaces et nous surprenant à chaque détour. Plutôt inclassable, la Camille ! Malheureusement pas vue sur scène.
« Pour que l’amour me quitte » (dans Le fil)
Endormie/Cheveux mouillés/Bras repliés/Retrouvée fenêtre ouverte/L’air/Par la fenêtre
Pour que l’Amour me quitte
En dormant j’ai rêvé/Des mille lianes/Pagayé/Pagayé
Pour que l’Amour me quitte
Réveillée/La lumière pâle/Des murs de l’hôpital/Trop aimer c’est pas normal/Un coeur si mal/Accroché/Décroché
Pour que l’Amour me quitte
Amour
Il faut l’entendre !
Jean Louis Murat a mis du temps à venir sur scène, enfin plutôt à prendre et donner du plaisir sur scène. Personnalité entière, il a peut être eu du mal à se livrer et s’épanouir. C’est certainement maintenant le cas. Il est capable de s’amuser avec le public et à le tenir sous le charme avec des chansons, pour la plupart nouvelles, quelquefois cultes. Comme Neil Young, il peut en interpréter certaines seul au piano, sinon guitare et harmonica. Comme Neil Young je vous disais ! Et l’unité qu’il a avec ses deux musiciens est tout à fait évidente. Comme Jean Louis Murat ne souffre pas les demi-mesures, son public l’adore et il peut en faire, s’il le désire, ce qu’il veut.
Dominique A sur scène, c’est une révélation. L’homme est plutôt petit, rablé, le crane chauve, et c’est une boule d’énergie ramassée autour de sa guitare. Sa voix est vraiment à la hauteur de ses enregistrements. Au niveau guitare, beaucoup de variations d’effets et l’habitude curieuse d’en délaisser le manche parfois, pour rythmer ses paroles de mouvements aérien, comme un chef d’orchestre !
Ce qui est étonnant, c’est que ses textes si désespérants à l’écoute sur CD prennent une autre dimension, plus humaine, en live ! L’homme est là et il nous communique son enthousiasme. Ses accompagnateurs, on l’a déja dit, sont d’un très haut niveau.
Miossec étonne lors de son arrivée sur scène. Moi, il m’a étonné. A la voix, on imagine un gaillard costaud, à la Bruce Springsteen, à la Thiéfaine, et on voit un bonhomme plutôt fragile, mais de ce genre de fragilité dont on pressent qu’elle est capable d’aller jusqu’au bout. Curieux mélange de fragilité, de provocation et de volonté d’aimer les autres. Autant le dire, Miossec sur scène, ça n’est pas commun. Imprévisible, ça se sent, et répondant aux provocations du public comme s’il n’attendait que cela.
Sa manie à lui, puisqu’il n’a pas d’instrument, c’est de tripoter en permanence le pied du micro. Celui-ci est est lesté au pied si bien qu’il s’en sert comme d’un culbuto (après avoir pris le micro en main, bien entendu !).
Du charisme à en revendre et de bons musiciens, même si l’on ne sent pas forcément l’unité du groupe.
Et les promesses dans tout cela ? Il n’est pas anodin que les deux que je vais citer soient en liaison avec Jean-Louis Murat et Dominique A.
Françoiz Breut, tout d’abord. En fait Françoiz Breut n’est pas songwriter. Elle n’écrit pas ses chansons. Mais il y a un ton, une ambiance, une sophistication, qui évoquent irrésistiblement Dominique A. En fait Françoiz Breut fut la compagne de Dominique A ! Sur son dernier CD (Une saison volée), il lui a d’ailleurs donné une chanson, la belle « Km 83 », mais Françoiz Breut réussit quand même le tour de force de faire sonner des chansons de divers compositeurs de manière unitaire. Il y a un son Françoiz Breut indéniablement.
« Le ravin » (compositeur : Deziel)
Nous voila mon amour/Arrivés au bord du ravin
Et je sais mon amour/Que tu n'y comprends plus rien
Que tu songes aux beaux jours/Mais aujourd'hui c'est la fin
Aujourd'hui c'est ton tour/Il faut lâcher ma main.
Mon amour/Je t'abandonne au bord du ravin
Mon amour/Qu'il est loin le premier matin.
J'ai déja par amour/Sauté au fond du ravin
Et je sais mon amour que ça n'y change rien/Tu veux sauter-Mon amour
Je vais prendre un autre chemin/Et chercher un détour
Il faut lâcher ma main.
Mon amour/Rendez-vous au fond du ravin
Mon amour qu'il est loin/Le premier matin.
Et Camille enfin. Camille qu’on croyait simple choriste de Jean-Louis Murat et qui a sorti récemment « Le fil », un magnifique CD composé par ses soins. Songwriteuse donc. Camille, c’est d’abord la voix. Et c’est une façon particulière de l’utiliser également. Prête à toutes les audaces et nous surprenant à chaque détour. Plutôt inclassable, la Camille ! Malheureusement pas vue sur scène.
« Pour que l’amour me quitte » (dans Le fil)
Endormie/Cheveux mouillés/Bras repliés/Retrouvée fenêtre ouverte/L’air/Par la fenêtre
Pour que l’Amour me quitte
En dormant j’ai rêvé/Des mille lianes/Pagayé/Pagayé
Pour que l’Amour me quitte
Réveillée/La lumière pâle/Des murs de l’hôpital/Trop aimer c’est pas normal/Un coeur si mal/Accroché/Décroché
Pour que l’Amour me quitte
Amour
Il faut l’entendre !
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