Virginia 12/10/2005 @ 18:23:11
bonjour, c'est l'étudiante désespérée qui cherchait un sujet pour son mémoire!
Après moult reflexions, j'ai très envie de travailler sur "Mrs Dalloway" de Virginia Woolf. Le hic, c'est que ma prof ne m'a pas parue très emballée, et m'a conseillé de choisir(et elle a raison) une question spécifique, car je ne peux évidemment pas tout dire sur ce roman. Elle m'a parlé de subjectivité, ms alors moi la philo! et en fait je ne saisis pas tout à fait ce qu'elle a voulu dire, par rapport à ce roman précisément (j'ai une vague idée, mais...) Par ailleurs, elle m'a aussi conseillé de trouver un écrivain français, qui, comme Woolf, aurait adopté une écriture subjective (pour faire de la littérature comparée). Par hasard pourriez vous m'apporter vos lumières?Avez vous en tête un écrivain?
Mais en même temps, moi ca me dit rien la subjectivité! je vais pas bêtement faire ça parce que ma prof m'en a parlé!
j'ai d'autres idées en tête, comme la question de la représentation de la femme (je pourrais lier avec "Une chambre à soi", ou celle de Londres... Ms tout ça, ce sont des "thèmes" et c'est justement ce que ne veut pas ma prof! Bref, si jamais vous avez quelques remarques ou idées, elles sont les bienvenues.
Merci

Ghislaine 14/10/2005 @ 19:46:36
Veuille trouver quelques précisions sur le sujet prisé par ton Professeur :

http://cartage.org.lb/fr/themes/…

Ghislaine 14/10/2005 @ 20:03:00
Vu également sur le Net :

" Bien sûr, un texte dans lequel l'embrayeur de troisième personne changerait de référence de E en E serait pratiquement impossible à interpréter . Si les embrayeurs, en principe, n'ont pas la même référence dans des E distincts, la possibilité qu'ils ont d'entrer dans une relation de coréférence avec un groupe nominal (description ou nom propre) est importante. Dans tous les romans mettant en jeu plusieurs points de vue (ceux de Flaubert, Zola, Woolf ou Joyce par exemple), les embrayeurs de troisième personne sont reliés à des descriptions ou à des noms propres. Une étude plus approfondie de la nomination dans le roman permettrait de fonder une définition linguistique du personnage de roman, appréhendé comme une construction (au sens de Russell) qui regroupe des paquets de pronoms éparpillés sur la base de leur coréférence avec des noms propres et des descriptions. Cette construction, Virginia Woolf la pressent quand elle envisage un personnage comme le relation entre une description, "un homme avec une moustache rouge", un désignateur rigide, "le titre, James Spalding", et "son propre passé [...] un livre qu'il est le seul à connaître", une subjectivité connue de lui seul, à l'image d'une subjectivité cartésienne, désigné par l'embrayeur de troisième personne. (Woolf, Jacob's Room, p. 65). Les "sujets sans qualités" de troisième personne fournissent le fond pour développer les personnages romanesques par accumulation de qualités. C'est ainsi qu'ils peuvent être construits en un object qui représente plus qu'un sujet-une personne conçue comme un ensemble de prédicats. Mais puisqu'il n'y a aucune garantie qu'un embrayeur d'expression maintienne la coréférence, à la différence de je, la menace de la disjonction référentielle fait de l'embrayeur de troisième personne l'instrument de "la scission opérée par un entendement narrateur" (Milner, 1990a : 7). "Qu'un jour [car un changement de point de vue s'accompagne toujours d'une discontinuité entre deux maintenant], pour tel sujet qui se saisissait conjoint à tel autre [...] la conjonction cesse et l'on est passé d'un Univers à un autre, aussi distincts l'un de l'autre que si les lois de la Nature y avaient d'un coup changé" (ibid. : 8). Les sujets qui étaient unis peuvent être, ou cesser d'être, attachés au même nom rigide, comme le montre Proust : Madame Verdurin peut changer de nom et Albertine disparaître."

Ghislaine 14/10/2005 @ 20:04:32
Tu as de la chance, Internet traite à plusieurs reprises du sujet annoncé plus haut :

http://publications.univ-montp3.fr/la-culture-de-l…

Ghislaine 14/10/2005 @ 20:10:01
«Je ne veux pas être "célèbre" ni "grande". Je veux aller de l'avant, changer, ouvrir mon esprit et mes yeux, refuser d'être étiquetée et stéréotypée. Ce qui compte c'est se libérer soi-même, découvrir ses propres dimensions, refuser les entraves.»

Virginia Woolf

Aria
avatar 14/10/2005 @ 22:10:47
Ghislaine, c'est merveilleux, je veux reprendre mes études rien que pour travailler sur "l'embrayeur de 3ème personne" . Sky !
Pauvre Virginia W. , si elle avait vu ça, c'est pas des cailloux qu'elle aurait mis dans ses poches, c'est des parpaings.......
;-))) malgré le tragique de la fin de cette chère V.W.

Palorel

avatar 17/03/2011 @ 11:33:47
Joli Kartam ! Déterrer un sujet vieux de 6 ans pour faire l'autopsie d'un mémoire, il fallait y penser.

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