Clop 08/09/2005 @ 09:36:05
J'aime pas du tout, je dirais même plus...je déteste. Je ne suis pas une adepte du rap mais je reconnais que certains sont très bons et leurs paroles significatives. Mais Diam's....pff.....n'importe quoi. Son genre de "la cité", sa façon de chanter (hum elle chante?) me donne des boutons. Je croirais entendre les jeunes de maintenant qui ne savent plus faire une phrase correctement, qui parlent très fort, qui sont vulgaires et se prennent pour des "caïds". Ses textes sont pourris et bla bal bla .... je pourrais continuer pendant des heures...
Et dire que ses disques se vendent.....

RzaRectAh 09/09/2005 @ 09:51:26
Moi non plus je n' aime pas Diam' s même si j' adore le rap. Ce que je n' aime pas c' est qu' on mette tous les rappeurs dans le même sac, d' autant plus que ceux qui font ça ne connaissent absolument rien au rap.
Par exemple je trouve que ce texte est un petit bijoux :

Une passion lézardée. L'érosion des années. Mes parents désarmés se séparent. La maison désormais résonne de leurs paroles désolées. Une part d'ombre est scellée. Pour ne pas rompre, esseulée, chaque jour ma mère se bat. Elle a le monde à soulever et sur ses joues tant de peines me navre. Goût amer. Je pars quand la foudre en elle parle. Pardon de me sauver. J'ai mal de voir ce qui m'attend. Grand besoin de souffler. Pas le cran de la retrouver la tête dans les mains, en quête d'éléments, de raisons de garder les rangs. Je suis de ceux qui traînent tard, à squatter les bancs tels le fer et l'aimant. Ma vie se fait de ces moments où on est mieux loin de chez soi. Moments d'éternité. L'éternité est un moment mais on l'oublie l'un de ces soirs où, en mal de trophée, on refait le monde loin des bras de Morphée, le cœur empreint de cette âme qu'ont les chœurs en plein stade... Mais peu importe, le décor s'ancre, on s'installe entre stages et intérims. En soi, rien de terrible, on stagne là où des petites filles déjà petites femmes charment des hommes encore mômes fans de Jackie Chan, pendant que des femmes encore petites filles élèvent des mômes déjà durs comme des hommes. J'espère en l'espoir perdu, sur les cendres de nos sorts, que leurs voix innocentes ne se joignent pas à l'ensemble des perdants que nous sommes. D'autres, se voyant sans songes, s'en vont, se noyant dans leur sang. L'eau passe sous les ponts. Il me semble qu'hier encore, ma mère m'embrassait sur le front.

Refrain
J'ai pas choisi de réduire mon monde à ce banc comme Escobar à Medellin. C'est parce qu'erre le spleen, c'est parce qu'être mine. C'est le récit de mes nuits blanches dans la cohue déjà, communément, connu des gens du genre comme une légende, des gens collés aux bancs du genre comme un aimant.

Assis, une lettre à la main, où les miens se laissent être - ce coin de terre maigre où les chiens aiment faire. Je profite de l'instant là où les chemins viennent se perdre. Serein devant cette lettre dont je sais rien, c'est peut être tout et n'importe quoi mais ne rien savoir laisse une touche d'espoir rare à notre endroit. Entre autres, en bas, j'en ai marre de perdre. Cette lettre, une part de rêve dans ce pâle réel. Un poumon quand, pour mort, mon esprit manque d'air, que trop de marques de peine se lisent sur ma face. La peur qu'y ait rien me harcèle, las d'errer en ville jusqu'au matin. De nouveau, vivre m'enivre. L'entrain rince mon cœur vide d'envie puis s'étalant sur mes lèvres, leurs coins se surélèvent. Le déçu se relève droit dans l'arène comme un roi devant sa reine et les fauves morts. Putain, je sens resurgir d'affreux remords de leur formol. Innocence, je rêve. Cette lettre, ma charge de revanche quand tout s'acharne sur les gens comme le hasard sur mes chances pour que notre passage prenne un sens. J'ai pas la hargne de naissance. Je rêve de puiser dans ma jeunesse à grandes mains, que je puisse prendre les bons chemins et ne me brise pas, trimant comme tous triment, pour des miettes en guise de part, mais le rêve est mon vice. La vie se marre quand ses fils marnent, lisant la lettre, je réalise. Sa justice vaut autant que celle des hommes, aux dépends de ceux de ma zone. On se débat tous dans ce monde mais on est tous seuls, en somme, je te jure. Je resterai qu'un arracheur de sacs aux yeux de ceux dont la vie n'est autre que la vie des autres. Je baisse pas assez la tête. Peu d'idéaux mais les idées hautes. Radieux, le ciel rend cet enfer confortable. En fin de compte, quand on regarde, combien montent ? combien toment ? Inutile de le dire aux gosses…

Bananamooon 10/09/2005 @ 17:15:04
En effet, joli texte. Tu as raison de dire qu'il ne faut pas mettre tous les rappeurs dans le même sac, la plupart ont vraiment des choses à dire (et nous à écouter). Je pense que Diams est une bonne rappeuse, comparée à d'autres.
Et ce texte alors, il est de qui?

Frenchman 12/09/2005 @ 00:27:16
J'aime pas.


Oui...et, euh...pourquoi?


Je sais pas, c'est ses textes qui m'énervent, son attitude aussi, ce côté un peu frimeuse comme ça qui se la pète...

Et peut-être aussi parce que son tube est fait à partir d'une musique déjà existante...

RzaRectAh 13/09/2005 @ 09:42:52
Le texte que j' ai posé est de "Chiens de paille", groupe marseillais, peu connu puisque qu' il ne passe pas à la radio, certainement pas assez commercial pour cela.

Dark42 03/12/2005 @ 14:16:26
Je deteste le rap!!qu'il soit francais ou US je le déteste!!Pour moi rien ne vaut la beauté du rock des groupes mythiques comme Nirvana!!!

Don_Quichotte
avatar 03/12/2005 @ 16:25:27
D'ailleurs Smell like a teen spirit a été repris par Paul Anka...
wouhou ça swing !

Sufull 04/12/2005 @ 08:21:47
Je ne suis pas trop rap mais il faut dire que certain textes sont pas mal :

Amnésie internationale

Arko

Le manque est mis en cause de chacune de mes névroses
C'est sous son aile que je m'indispose
Suppose que je ne vaille rien et que tu vailles tout
On en revient aux aériens et est-ce un atout ?
D'ici à Dakar, des kilomètres d'infractions
De dignité dérobée avec effraction
Tes actions c'est comme prier l'orage
Ca ne ramène pas un gosse pris en otage
Dans les villages l'amnésie circule comme l'ébola
Venant d'Occident avec accord des consulats
Rougis, mets une bougie à ta fenêtre
Et ta culpabilité viendra à disparaître
Comme l'être disparaît en Afrique, disparaît en Asie
Disparaît en Russie et même ici
Dernièrement quant l'inertie s'installe
C'est l'amnésie in-ter-na-tio-nale

{au Refrain}

C'est l'amnésie internationale
L'anesthésie quasi générale
Quand l'hérésie peu à peu s'installe
Cette fois ca risque de faire mal !

Balo

On n'oublie rien, on ne s'habitue pas non plus
même quand la mémoire sélective influe
qui compatit s'accomode, qui se tait s'y accorde
et le globe se dérobe dans la discorde
tant qu'on résorbe les conflits et les carences
en éliminant le moins influent de la balance
la colombe de la paix évite les zones de turbulences
tant la course au progrès la met de connivence
mais qui est coupables de crimes contre l'humanité ?
qui ne cesse de raviver le bûcher des vanités ?
homicide volontaire dont nous sommes tributaires
où seul le désordre nous est salutaire
pour déceler que les vrais assassins bossent chez Nestlé
tiennent le monde sous scellés muselés
même si je porte leurs sigles sur mon tee-shirt Made in Corée
je pisse sur leur vision du monde édulcorée
qui fait qu'un génocie vaut plus qu'un autre
comme détruire l'histoire d'un pays sans en payer la note

{au Refrain}

C'est l'amnésie internationale
L'anesthésie quasi générale
Quand l'hérésie peu à peu s'installe
Cette fois ça risque de faire mal !

Seg

Toi t'y penses et moi j'oublie pas, chaque offense, chaque faux-pas
Chaque scène de violence sur une enfant vouée à trépas
Plus qu'ouvrir les débats, désarmons les combats
Pour que la raison de l'homme l'emporte sur des raisons d'état
Je suis là, pour rafraîchir la mémoire collective
Je suis là, pour contrer la pensée sélective
Tu sais, le grain de sable dans les rouages bien huilés
Politiquement incorrect pour son entourage humilié
Qui peut pas oublier, plutôt mourir que de plier
Qui prétend pas changer le monde et qui vient pas le supplier
50 bougies, siècle d'amnésie, l'âme nazie n'est pas morte,
faut croire, l'histoire se répète à nos portes...

Balo

Ils se rachètent ue conduite, justice factices
amnésie à sens unique pour les services
commis par leurs missions salvatrices
ils ont omis les retombées ainsi que les préjudices
causée à l'édifice quand le désordre s'installe...

Au refrain

Rachel 06/12/2005 @ 08:59:50
je rejoins une majorité ici : je n'aime pas le rap...Je n'aime de ce fait pas ce que fait Diam's; je dois toutefois reconnaître que le personnage n'est pas dénué d'interêt. D'abord parce que c'est (si je ne me trompe pas) une des très rares femmes à s'être imposée dans ce domaine musical et à être reconnue par son milieu et les machistes qui le composent ; ensuite parce que c'est un des rares rappeurs que j'entends prononcer des choses sensées au sujet des cités, de la vie des femmes dans ces dernières, du rôle politique (très très) limité du rappeur...

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