G6.jc 26/06/2005 @ 23:24:58
19h30 : Les lumières s'éteignent, 2 zikos entrent sur scène, une pianiste-chanteuse et un batteur-guitariste : The Dresden Dolls. 40mn de show, 5 ou 6 titres pas plus, mais quelle qualité! A eux 2 ils feront autant de bruit que les 5 gars qui suivront, le public connaît, le public adhère. Une reprise du "port d'amsterdam" de Brel : guitare + voix, à en pleurer tellement l'émotion est intense, finit de charmer le public conquis par le duo. Le dernier morceau utilisant une poupée humaine traduisant les paroles de la chanson en langage des signes pousse à l'admiration. originaux! C'est plus que de la zik!
The Dresden Dolls méritent plus qu'une première partie, l'émotion est trop forte, le temps trop court. C'est un univers à part entière servi par un couple charmant de zikos qui étaient dans le hall du Zénith à la fin de la soirée pour se livrer à une humble séance de dédicace.Ils méritent bien plus qu'une première partie et aurait pu (dû?) partager l'affiche avec NIN de façon plus équitable. Mais c'est la loi des premières parties... C'est parfois si court une première partie...
20h30 : NIN ouvre le show avec son haituel "pinion" suivi des terribles "wish" et "sin". Et ça balance des micros dans tous les sens et après 4 titres Reznor abandonne le splendide "something I can never have" après un vers du couplet et un vers du refrain. Il pretextera un problème technique, qui lui fera jeter le micro 2 fois et demandera 1 mn au public avant de revenir sur scène. A-t-il voulu éviter un bad trip dû à une mauvaise drogue et à la force du désespoir de ce titre ou est-ce un réel problème technique? Il n'y a que lui qui le sache!
Et il revient avec encore plus de rage!
Son objectif? Cracher sa rage sur le public et recevoir celle du public en échange. Une véritable intéraction?
2h de show non stop, avec plus de 20 titres dont certains rares en live tel que "burn" de la B.O. de "natural born killer" produite par Reznor il ya un peu moins de 10ans et aussi la magnifique reprise des Joy Division "Deads souls" de la B.O. de "The Crow".
2 morceaux tendres dans ce monde de brutes : "the frail" et "hurt" à son paroxisme de la beauté musicale et émotionnelle : piano + voix. Sublime. Et presque à la hauteur de la reprise faite de ce même morceau par le magnifique feu Johnny Cash! Les zikos de Reznor le rejoignent à la fin du morceau pour intensifier le côté émotionnel de ce titre dépressif.
Reznor est beaucoup plus présent qu'en 99 (stratégie commerciale?), malgré le peu de mots glissés entre les titres. Il fait chanter le public et lance régulièrement des bouteilles d'eau dans le public jusqu'à plus de 20m!!!!
Le set se clot sur "head like a hole" sur lequel le guitariste massacre sa gratte, pas de rappel, mais n'oublions pas que le show a déjà duré plus de 2h!! Rien qu'avec les 40mn de The Dresden Dolls j'avais été satisfaite, là c'est l'extase. une énergie a revendre. L'objectif est atteint! Le public est ravi, même si cet avis n'est pas unanime. Non seulement cathartique en vidant de l'énergie agressive, le show rempli d'une énergie positive qui donne "envie de". juste "envie de"... de ce que veut chacun. Une énergie qui motive et qui fait avancer parce qu'elle permet de développer la volonté de se bouger. A chacun sa forme...
Chapeau M. Reznor, vous avez rempli le Zénith à vous tout seul! (NIN is Trent Reznor, ne l'oublions pas!!) et vous décuplez vos fans à vue d'oeil en 5 ans! Il faudra se lever tôt pour avoir une place lors de votre prochain passage en France... Dans 5ans?!!?! Vous devriez décupler vos dates, vous vous faites trop mutique dans nos contrées... Et une énergie comme celle-ci est rare!
Pour moi, c'était la meilleure composition de NIN, pour d'autre la "grande folle" (robin finck) manque, même si le nouveau gratteux saute partout! Fans trop puristes? les choeurs sont pour moi parfaits et donnent un caractère encore plus puissant aux titres!
J'ai trop profité du show pour donner une set-list complète et dans l'ordre (je n'ai pas pris de notes!), ajouté aux titres précédemment cités on a eu droit a : The hands thats feeds, March of the pigs, starfuckers inc., Reptile (:-D), closer, the wretched, the day the whole world went away, suck, gave up, the lines begins to blur, the hands that feeds, home, piggy, terrible lie, love is not enough, you know what you are...
En ai-je oublié? Probablement, mais dans ce cas, comme le dirait Baudelaire "c'est qu'ils étaient médiocres et donc pas dignes d'être retenus!"
Seuls regrets :
Seulement 5 titres du dernier album, ce qui laisse difficilement imaginer la réelle puissance de ces titres en live.
Les lights trop artificielles à mon goût, pas aussi chaleureuses que d'habitude, là on a droit à une majorité de lights froides, qui tapissent le fond de la scène et qui font penser à un écran pixélisé et donne un visuel trop industriel à la zik de Reznor qui se suffit à elle-même pour cela.
Et l'absence des deux titres à la fin du show de NIN qui devaient être réalisés conjointement avec The Dresden Dolls, enfin c'est ce que j'avais compris de ce qu'avaient dit les poupées... :(

P.S. : Difficile de faire synthétique avec deux groupes qui mériteraient 10 pages de commentaires chacun...

personne n'est parfait...

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