Balle sous plume 30/05/2005 @ 18:02:14
Le tonton flingueur

(L'Hamlet au mort cille)




* * * ACTE 1 * * *

Ma bagnole étant à la révision, je rentrai au burlingue à pied. Il crachinait salement. Une planque de trois plombes concernant une affaire d'adultère : Une certaine Emma B., une petite bourgeoise idiote qui trompait son médecin de mari. Classique. La pluie avait transpercé mon imperméable et mon feutre dégoulinait. Le coup à me mettre franchement de mauvaise humeur.

J'arrivai enfin rue de Tolbiac. Visiblement, on m'attendait : il y avait une silhouette sombre derrière la vitre fumée du cabinet de détective "Fiat Lux". En entrant, je découvris un grand type, genre bellâtre, qui comptait fleurette à mon assistante; les yeux rivés sur ses bas nylons. C'était sans doutes plus son genre que moi à Hélène : je ne suis qu’un vieux détective sur le retour, un peu dégarni, un peu décati. A mon âge, on se console de ses rides en s'imaginant qu'elles vous donnent du charme. Hélène me fit un sourire appuyé, me signifiant que le zigue était sévèrement en train de lui pomper l'air. Je me présentai :

- Burma. Je suppose que vous n'êtes pas venu ici uniquement pour draguer ma secrétaire ?

Nous passâmes au bureau. Il prétendait s'appeler Hamlet - drôle de patronyme, je me suis dit - et il se présentait comme le prince du Danemark. Mazette ! Pour que "Son Altesse" passe me voir, il devait être sacrément dans le pétrin. Il refusa le whisky que je lui proposai. Je m'en servis un et commençai à le siroter pendant qu'il m'expliquait son problème. Sale affaire visiblement. Il y avait deux mois, son père était mort. Son oncle, fissa, en avait profité pour épouser sa mère et monter sur le trône; celui du roi des salauds, visiblement. Je comprenais qu'il devait l'avoir mauvaise. Il disait aussi avoir rencontré un type louche, un soir, sur les remparts.

- Un spectre monsieur Burma, et qui ressemblait à mon père comme je me ressemble à moi-même ! m’assura-t-il.

Je levai le sourcil. Un spectre ? Fallait pas trop qu'il me prenne pour un abruti, tout de même ! Quoi qu'il en soit, l'indic en question avait suggéré que le papa s'était fait assassiner.

- Mon oncle, ce scélérat, monstrueux fratricide, félon incestueux ! Dois-je supporter les lenteurs de la loi, l'insolence du pouvoir, subir la fronde de la fortune outrageante ? Mais mon coeur ne sait se résoudre tout à fait à le savoir coupable ! Ce spectre, était-il un prédicateur salutaire ou un esprit malin ? Mon oncle me sourit sous l'apparence de l'affection lors des festivités qu'il donne sur le cadavre encore tiède de son frère. Ah, mourir, dormir, rêver peut-être. Etre ou ne pas être ...

Je l'arrêtai. Il commençait à me saouler plus que mon Jack Daniel's avec son interminable monologue.

- Bon, en somme, "son altesse" voudrait savoir si elle a un tonton flingueur ?

- Telle est la question ...

J'allais m'en occuper, de son affaire. Mais c'était sûr : il y avait quelque chose de pourri au royaume du Danemark !




* * * ACTE 2 * * *

Quelques jours plus tard, je débarquai à Copenhague. Drôle de pays. Aussi froid au niveau du climat que de l'accueil des autochtones. J’aurais préféré Rio de Janeiro, mais après tout j’étais pas là pour faire du tourisme. Au palais royal, je rencontrai le Premier ministre, un certain Polonius. Un vieux type bizarre. Les politicards, ça ne m’avait jamais inspiré. J'allais essayer de l'amadouer.

- Fait frisquet dans votre pays !
- Oui, il fait un peu froid en effet Monseigneur Burma
- Enfin, au château il fait plutôt bon.
- Vous avez raison, l'air est doux entre ces murs.
- Je supporterais quand même bien une petite laine ...
- En effet, regardez-moi, je grelotte !

Y avait pas à dire : un vrai politicien, toujours d’accord avec tout et son contraire.

- Ca fait longtemps que vous êtes ministre ?
- Ministre du roi ? Oui, depuis plus de quarante ans Seigneur Burma !
- Donc vous étiez aussi le ministre du père de Hamlet ? demandai-je
- Le père d'Hamlet ... Oui, bien sur ! Son ministre ...
- Et vous voyez quelqu'un qui lui en aurait voulu au point de le buter ?

Ma question l’avait surpris, sans aucun doute. Il me regarda avec de grands yeux et un air ébahi. Il bégaya enfin sa réponse :

- Le ... buter ? Le ... tuer voulez-vous dire ? Non, vraiment, je ... je ne vois pas à quoi vous faîtes allusion Monseigneur Burma.

Pas convaincant le vieux. Et puis Monseigneur Burma ! S'il continuait, c'est lui que j'allais saigner. Tout était embrouillé dans mon esprit. Il fallait que ce "cher" Polonius éclaire ma lanterne.

- Faîtes pas le malin, j’en ai eu des plus coriaces que vous ! Vous n’avez rien remarqué d'étrange ces derniers temps ?
- Des choses étranges ? Non ...
- Et Hamlet ?
- Hamlet ? Oh mon Dieu ... Oui, il est, comment pourrais-je dire ça ? Excusez-moi, mais il est devenu fou, voilà ! Depuis quelques temps notre cher Hamlet tient des propos incohérents; il a une conduite si étrange. Le roi et sa mère se font beaucoup de soucis pour lui, vous savez!
- Vous inquiétez pas, il doit avoir le béguin, c'est de son age !
- A vrai dire mon cher, j'ai une fille tout à fait adorable prénommée Ophélia, et qui a l'âge d'Hamlet. Et je crois que ... Mais j'ai interdit à ma petite Ophélia de répondre à ses avances! Et de tomber amoureuse ! Me dit-il d’un ton sévère.

Si le radoteur sénile en comprenait autant sur les intrigues de cour que sur les choses de l'amour, j’allais pas en tirer grand chose. Je décidai quand même de rencontrer cette Ophélia.

Je trouvai la midinette, des fleurs dans les cheveux, en train de se maquiller en chantonnant une romance. Une longue chevelure de princesse et une peau très pâle, plutôt mignonne, la poupée. Je tentai de lui faire un brin de charme, en reprenant son air de ma voix de crooner. Dans la vie d'artiste, faut s'attendre à des désillusions : elle me répondit, insensible :

- Sur l’onde calme et grave où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand Lys
Excusez-moi Burma, je dois mettre les voiles
Je vais à la piscine me faire dorer les cuisses.


Je laissai donc là cette petite sirène poétesse, en espérant qu'elle n'abuse pas de la lampe à U.V.




* * * ACTE 3 * * *

En rentrant dans ma chambre, je jetai mon chapeau sur une armure à moitié rouillée. Les vieilles pierres, ça garde sacrément l'humidité. En guise de motel, je me retrouvais à me cailler en haut d'un donjon. J'avais l'impression à chaque instant qu'un prince charmant allait débarquer pour me délivrer.
Il y avait une lettre pour moi sur la table. La commissaire Niel m'envoyait ses meilleurs voeux depuis le XIIIème arrondissement. Pour s'étonner que je ne lui aie pas encore envoyé une carte postale. Surtout pour se féliciter que je lui foute enfin un peu la paix !

Heureusement, j'avais emporté quelques bouteilles de bon whisky pour me réchauffer les tripes. Et puis je venais d'avoir une idée de génie : j'allais procéder à une reconstitution. C'était des sacrés coriaces dans le pays, et je ne voyais pas d'autres façons de les faire craquer. Dès le lendemain matin, j'avisai donc une troupe de comédiens qui créchait aux alentours du château. Des mimes. Parce que la déclamation et les tirades de théâtre, je dis pas, mais dans un rapport de police judiciaire, ça dépasse rapidement l'entendement du préposé moyen.

Ils étaient tous venus, le tonton, sa femme, Hamlet, Ophélia, Polonius. Un acteur s'était allongé sur un banc, à l'endroit exact où on avait retrouvé le corps. Je commençai par fouiller les buissons aux alentours, à la recherche d'un éventuel calibre, jetant discrètement un coup d'oeil à l'assemblée. Le couple royal prenait son air dégagé. Hamlet passait son temps à baratiner la petite Ophélia, assis dans l'herbe et la tête sur ses genoux.

- Bon, passez moi le rapport d'autopsie.

Ils tiraient tous une sacrée trombine, l'air de pas comprendre ce que je disais.

- Vous n'allez pas me dire qu'il a pas fait un tour à l'institut médico-légal ?

- Mon père s'est fait empoisonner ! s'exclama Hamlet
- Il est de la liberté des gens que d'extravaguer rétorqua l'oncle. Notre pauvre Hamlet est encore affecté, la mort de son père ronge son entendement. Le roi dormait, comment aurait-il pu boire un poison ?
- Bon, bon reprenons ...

À ce moment précis, les comédiens décidèrent d'une pause syndicale. Un gars s'approcha de celui qui jouait le rôle du cadavre pour lui apporter un demi de Carlsberg. Il trébucha sur un caillou et renversa sa bière, pile dans l'oreille de son collègue.

- L'oreille ! Bon sang, mais c'est bien sûr !




* * * ACTE IV

De retour à mon donjon, je téléphonais à une relation de la police scientifique. Il me confirma que le roi avait tout à fait pu se faire empoisonner par l'oreille. Alors que je raccrochai, un barouf pas possible se fit entendre dans l'escalier. On frappa à ma porte.

- Monseigneur, venez vite. Hamlet a tué notre bon Polonius !

La reine me confirma que sous ses yeux, Hamlet avait poinçonné le vieux Polonius, comme un rat. On les cherchait tous les deux, le cadavre lui aussi avait disparu. On s'activa toute la nuit en vain. Rien dans les placards, ni derrière les rideaux. Au petit matin, avant de décider de faire sonder les douves, j'allais faire un tour au cimetière, quoi de plus naturel finalement pour y trouver un macchabée.
J'entrepris la conversation avec deux fossoyeurs qui venaient d'embaucher.

- Vous n'auriez pas vu passer un homme récemment ?
- Nous ne nous occupons jamais d'hommes, Monseigneur.
- Comment ça, vous n'enterrez que des femmes ?
- Non, Monseigneur. Que des cadavres.
- Le cadavre d'un individu qui était un homme. Cette nuit. Ca vous dit rien ?
- Cette nuit ? Non Monseigneur. Ne vous inquiétez pas, tous finissent toujours pas nous arriver un jour ou l'autre. Question de patience.
- J'suis pas pressé !

Je quittais la compagnie de ces deux clowns. Je venais d'entrevoir une scène pour le moins singulière! Hamlet était là. Il avait pris en main une tête de mort qu'il devait avoir déterré quelque part, et il lui parlait. J'avoue que cette façon de jouer aux marionnettes avec un crâne m'inquiétait passablement. Il devait avoir abusé de la lecture de Kierkegaard, ou quelque chose comme ça; en tout cas, on ne pouvait pas nier qu'il avait un problème existentiel.

De retour au château, j'appris qu'on avait fini par trouver Polonius, planqué dans une tourelle ou je ne sais où. Mauvaise nouvelle : le frère d'Ophélia venait de se ramener, avec ses idées de vengeance. Je retournai au donjon. Il me fallait un plan et rapidement, sinon je sentais que mes deux croque-morts allaient devoir faire des heures sup., et moi, j'ai toujours été contre les cadences infernales ...




* * * ACTE V * * *

Du donjon, j’observais Hamlet et Laertes, épée en main, sur le point de se battre. Je comprenais que ce dernier pète les plombs : l’assassin de son père drague sa sœur. Il y avait de quoi être en rage !

J'avais décidé, la mort dans l'âme d’appeler la commissaire Niel. Ca commençait à vraiment mal tourner et je ne pouvais plus gérer la situation tout seul. Contrairement à la cavalerie, la commissaire débarqua juste à temps, avec son mandat d'Interpol. Niel et ses hommes eurent vite fais d’arrêter tout le monde : le roi pour meurtre et la reine pour complicité. Laertes pour provocation en duel. Je vous dis pas la tête des gens de la cour quand Niel a passé les menottes au monarque !

- Alors Burma ? Que se passe-t-il ? Vous ne pouvez plus vous passer de moi ? me fit-elle avec un grand sourire dans le genre moqueur
- Rigolez, rigolez ! Pour une fois que je vous emmène en vacances, vous n’allez pas me le reprocher !

Niel avait aussi embarqué Hamlet. Mais là j’étais intervenu :

- Ecoutez Niel, vous savez que je ne suis pas du genre à mettre mon nez dans vos affaires.
- Bien sûr, Burma répondit-elle ironique
- J'ai pas dans l'habitude non plus de faire arrêter mes clients, mais pour Hamlet, ça devrait plutôt être direction Villejuif, pavillon 38, chez les fous dangereux !

Après que Niel soit partie avec tout ce beau monde, je décidai de rejoindre Ophélia. Elle me plaisait vraiment cette gamine. La pauvre était la dernière encore en liberté. Quand j’arrivai, elle était dans son bain. Il y avait des fleurs dans l’eau. Mon charme ne lui fit pas plus d’effet qu’à notre première rencontre ... Je devais vraiment me faire vieux. Ou bien elle était encore trop jeune pour apprécier les bonnes choses. Je repartai donc à Paris sans avoir plu à cette petite Ophélia.

Il fait quand même un meilleur temps à Paname qu'au Danemark ! Et puis les gens y sont moins fous. A moins que je ne sois aussi fou que tous ces Parisiens. J'étais pas mécontent de retrouver mon agence et cette chère Hélène!

- Ah! Burma! Alors, le Danemark ? C'est comment ? Content de rentrer?
- Voici l'hiver de notre déplaisir changé en glorieux été !
- Je ne vous savais pas poète, Burma! Tenez, il y a quelqu'un pour vous, un certain monsieur K. J'ai pas bien compris, des problèmes judiciaires, un procès ...
- Il y vraiment pas un instant de répit dans ce boulot ! Travailler, travailler ... Comme un chien !

Saint Sibybapt 30/05/2005 @ 18:44:02
Quel humour!! Un régal!
Un style très enlevé: aisance et maîtrise. J'ai retrouvé Léo Mallet dès les premières lignes. Le pastiche est très très réussi, mais peut-être plus inspiré de la série télé que des bouquins. "Un vieux détective sur le retour, un peu dégarni, un peu décati. " Ca, c'est Guy Marchand, pas Nestor Burma
Et puis, chez Mallet, il n'y a pas de commissaire femme.
Mais le clou de départ, (et il y en a d'autres ensuite)c'est " Il prétendait s'appeler Hamlet (...)et il se présentait comme le prince du Danemark"!!! Là, j'ai franchement ri
Le ton est impayable. En plein dans le mille, je crois, pour ce genre d'histoire Avec de ces ruptures de ton! A tomber de sa chaise. Mais qu'est-ce que les tontons flingueurs allaient donc faire dans cette galère?
Et très savoureux final aussi .
Vous avez dû vous régaler à rédiger ça, tous les deux.

Sibylline 30/05/2005 @ 19:17:19
Oups!!! Fausse manoeuvre de ma part. J'ai oublié de me déconnecter de St Sibybapt et j'ai indument parlé au nom de SJB. Je m'en excuse vivement auprès de lui. Le commentaire ci-dessus est de moi. Je n'ai pas eu le temps de contacter SJB pour commenter avec lui.

Mentor 30/05/2005 @ 19:49:38
Superbe ce texte et savoureux. Le personnage est bien croqué (oui, moi aussi je vois plutôt Guy Marchand...). Le vocabulaire convient parfaitement à cet inculte qui ne sait pas apprécier les belles phrases grandiloquentes. Du terre à terre, du concret qu'il lui faut!
Ce mélange de Burma et de Hamlet est très réussi.
La naration est vive et sans accroc. A se demander vraiment si vous étiez 2 à écrire ça!! Chapeau.
Bien aimé donc. Merci.

Sahkti
avatar 30/05/2005 @ 21:58:52
Voilà que ça me donne envie de relire Hamlet tiens! Pas pu m'empêcher de sourire d'aise en lisant "il y avait quelque chose de pourri au royaume du Danemark", formule galvaudée qui retrouve ici toute sa saveur.
Et puis, je ne pourrais dire pourquoi, mais j'avais la voix de Gabin dans la tête au début de ma lecture, je l'imaginais parler à la place de Burma, j'entendais sa voix sombre et explosive... un régal!
C'est un très bon texte, rempli d'humour et de références, vous jonglez avec tout cela de manière très harmonieuse et vos plumes se confondent. Merci Loup et Selma!

Lucien
avatar 30/05/2005 @ 22:18:28
J'ai vraiment beaucoup aimé cette tragédie revue et corrigée dans l'esprit de Léo Malet. Entrer par Bovary, développer Hamlet et finir par Joseph K., fallait le faire. Super, les clins d'oeil!
Et cet humour omniprésent :

"- Vous n'auriez pas vu passer un homme récemment ?
- Nous ne nous occupons jamais d'hommes, Monseigneur.
- Comment ça, vous n'enterrez que des femmes ?
- Non, Monseigneur. Que des cadavres. "

Sans oublier que vous avez posté le texte à 18 h 02 précises... de la belle ouvrage, vraiment!

Loupbleu 30/05/2005 @ 22:33:57
Et cet humour omniprésent :
"- Vous n'auriez pas vu passer un homme récemment ?
- Nous ne nous occupons jamais d'hommes, Monseigneur.
- Comment ça, vous n'enterrez que des femmes ?
- Non, Monseigneur. Que des cadavres. "
Un petit mot pour préciser que ce bon mot est du Maître Shakespeare lui même :-) - Et je confirme que ça vaut le coup d'être lu et relu ! - On a juste remanié un peu le texte. On a emprunté dans la pièce deux trois trucs, un peu chez Léo Mallet. Un peu à Guy Marchant pour le personnage aussi !

Saint Jean-Baptiste 30/05/2005 @ 22:51:54
Je n'aurais pas pu mieux dire, que toi, Sib, ce récit a une saveur extraordinaire ! Plein de drôlerie et d'imagination avec des dialogues excellents.
J'ai retrouvé avec plaisir Léo Malet (l'auteur préféré de notre Amélie Nothomb) ça se lit avec facilité et cette histoire est à la fois passionnante et marante.

Tistou 31/05/2005 @ 00:45:17
Oui, oui, impressionné aussi. Un ton qui convient, des références qui se croisent. Ca tient sérieusement la route.
Moi aussi j'ai vu Guy Marchant. Hallucinant.
Et mélanger toutes ces époques et ces références ... très original. Tiens, il n'y a personne de C.L. ici.

Killgrieg 31/05/2005 @ 07:48:27
je n'ai encore lu que le premier acte.
Je préfère m'arrêter là. dans cinq minutes je pars acompagner mes filles à l'école et ne suis qu'à demi-réveillé... Et ce texte mes ptits gars... Y d'mande de l'attention, du coeur... déjà j'jubile... savourons... à tout à l'heure.

Killgrieg 31/05/2005 @ 09:31:48
acte 2
ophélia chante et je suis enchanté :)

Killgrieg 31/05/2005 @ 09:37:11
acte 3;
petit bémol
j'aurais bien lu:
"J'avais l'impression à chaque instant qu'un prince gay porté sur la gaudriole allait débarquer pour m'embrasser."
:))

Killgrieg 31/05/2005 @ 09:44:50
que dire... je me lève et j'applaudis, la banane aux lèvres...
comment faire entrer les vers du poete dans la verve de malet???... avec votre talent simplement.
Et je veux "le procès" :)

Krystelle 31/05/2005 @ 11:07:00
Bravo à tous les deux! les références littéraires sont bien identifiables et parfaitement employées.
Ce texte est plein de charme et d'humour, je l'ai lu avec beaucoup de plaisir.

Sahkti
avatar 31/05/2005 @ 20:43:37
Je relis et je savoure davantage encore toutes ces références et les mots bien placés. C'est vraiment très subtil!

Bluewitch
avatar 01/06/2005 @ 17:26:44
Vraiment, je suis épatée, quelle verve et quel humour! Des références à n'en plus finir et un ton qui fait sourire d'entrée de jeu. Je joins ma voix aux autres pour féliciter la subtilité de ce texte!

Fee carabine 02/06/2005 @ 02:13:07
Nestor Burma, d'Emma B. à Joseph K., en passant par un type qui prétendait s'appeler Hamlet :-))). Vous avez fait très fort, là! Et c'est un vrai régal, un texte bourré de clins d'oeil, de changements de ton et qui pourtant se tient d'un bout à l'autre. Vraiment je viens de me régaler :-).

Nothingman

avatar 02/06/2005 @ 17:16:15
J'ai passé un agréable moment en lisant les aventures de l'inspecteur Burma au royaume du Danemark. Un texte plein de trouvailles, de drôlerie (ah ces deux croquemorts, ils m'ont bien fait rire). On sent évidemment le plaisir que vous avez pris à jongler avec toutes ces références. Et ça aussi, fait qu'on prend du plaisir.....

Balle sous plume 02/06/2005 @ 22:46:47
Merci beaucoup de toutes vos critiques bienveillantes !

J'en profite pour citer nos sources : Nous avons emprunté évidemment à Shakespeare, personnages et scénario d'Hamlet; qu'il nous pardonne pour cette version :-) Nous lui avons "piqué" quelques répliques célèbres, ça et là quelques expressions. La présence des fossoyeurs et leur dialogue est dans le texte (!).

"Ma bagnole étant à la révision" est le début de "Brouillard au pont de Tolbiac" de Léo Malet; dont nous avons repris quelques bribes au premier paragraphes; même si par la suite nous avons plutôt pris Guy Marchand pour exemple :-)

- Sur l’onde calme et grave où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand Lys

Est le début du poême "Ophélie" de Rimbaud.

"Comme un chien" est tout à la fin du Procès de Kafka

Et la Carlsberg est évidemment une bière danoise :-)

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