Luc Kint 28/05/2005 @ 16:37:56
Avertissement

On ne trouvera pas ici l’univers d’un roman célèbre mais peut-être l’évocation d’un chanteur de romances. Nous dédions ce récit à nos amours de jeunesse, avec nos excuses…


Comme un parfum de chair grillée.


Il ne s’est rien passé le 21 mai 2005 à 17 h 30. Juste deux véhicules qui se croisent sur une route de campagne. Deux amas de métal qui s’approchent, sont un bref instant parallèles, s’éloignent déjà. Les conducteurs ont échangé un regard, se sont reconnus. L’un, en tout cas, a reconnu l’autre sans savoir si c’était partagé. Il ne s’est rien passé.
Il la voit s’approcher de loin. Trois cents mètres ? Deux cents ? C’est comme une petite vallée, une cuvette. Ils descendent l’un vers l’autre. Une brève distraction de l’un ou de l’autre, un écart imperceptible, quelques degrés plus à gauche dans l’axe du volant et c’est la collision frontale. Il a reconnu la forme de la voiture, il a retrouvé la couleur. Bientôt, il pourra distinguer les signes gravés sur la plaque. Il les distingue en effet, redresse aussitôt la tête. Il a le temps de capter un regard dans le reflet glacé du pare-brise. Elle l’a vu. Elle l’a vu la voyant. La voiture est passée. Il ne s’est rien passé.

Vingt ans, une paille, comme on dit. Une paille à aspirer la poussière du passé. Sa première souffrance, oui, c’est elle qui la lui avait procurée. Aujourd’hui il ne souffrait plus, il n’était pas heureux non plus, il avait perdu l’aptitude à éprouver les sensations les plus communes. C’est comme s’il s’était réfugié au creux de lui-même, dans une vallée interdite aux autres. Une cuvette de fausse sérénité, une coquille tranquille de bernard-l’ermite.
Non, il ne souffrait plus, bien à l’abri au creux de lui-même. Les escargots ne souffrent pas.
Avant de l’apercevoir là, il se l’était imaginée changée, ayant peu à peu pris les traits de sa mère. Un court instant, oui, il avait pensé à l’inéluctable, à l’arrêt soudain de leurs existences dans un même temps ramassé par la vertu de cette rencontre fortuite. Personne, le lendemain, n’aurait fait le rapprochement. C’eût été un accident ordinaire arrachant deux existences ordinaires. Souvent, en voiture, il pensait à dévier de sa route, il se demandait même ce qui le faisait rouler droit, toujours. Dans la vie comme sur la chaussée. Mais non, pour la presse locale, pour le commun des mortels, pour vous comme pour moi, il ne s’était rien passé ce 21 mai 2005 à 17h 30, vingt ans après…

Ils étaient étudiants, elle avait une voiture, pas lui. S’y retrouvaient, siège arrière, vêtements éparpillés, sueur sur les peaux, buée sur les vitres, et son regard qui chavirait. Puis « c’est ici que nos chemins se séparent » lui avait-elle annoncé tout simplement. Quand il s’était écrasé une cigarette dans la paume de la main, elle l’avait regardé avec un rien de pitié, un peu de peur, peut-être. Il n’avait pas encore compris qu’elles n’aiment pas les hommes qui s’accrochent. Trois jours plus tard, elle avait raccroché le téléphone après avoir prononcé les mots vraiment méchants pour qu’il comprenne bien, les mots définitifs où revenait plusieurs fois le mot « petit ». C’est vrai qu’elle était trop grande pour lui. Elle l’avait exécuté d’un coup de fil, c’est plus facile de tuer sans croiser le regard de sa victime. D’ailleurs, elle refusait toujours de se laisser regarder au fond des yeux. Peur, peut-être, qu’il voie dans son âme.
Il avait vécu avec ce grain de sable au creux des chairs et ça n’avait pas donné de perle.
Avait appris qu’elle s’était installée à Anvers avec un styliste du nord genre viking barbu qui lui avait fait deux garçons.
Puis, quelques semaines plus tôt, avait retrouvé le numéro de plaque, et quelque chose dans sa poitrine avait fait un bruit d’escargots écrasés : DEV 999. « Devil », avait-il songé une fois de plus, et le chiffre de la bête simplement retourné, pour donner le change. Il croyait sentir encore l’odeur cornée de sa peau qui grésillait sous le dard de la cigarette comme un avant-goût de l’enfer. La voiture rouge, féminine et bourgeoise, dormait sur une place publique, non loin de la maison où elle vivait autrefois chez ses parents, dans sa chambre d’enfant. Et il avait compris qu’elle était revenue.
Il avait poussé le bouton de la radio : « Classic 21 ». Gainsbourg et Bardot chantaient : « Qu'est-c'qu'on a pas écrit / Sur elle et moi / On prétend que nous tuons / De sang-froid... »

Quand ils étaient encore ensemble, un week-end, ils avaient filé à la Mer du Nord car Mathilde en avait assez de faire l’amour dans la voiture. « Dans un grand lit, c’est bien mieux, tu verras ! » Il ne demandait qu’à la croire, lui qui, encore puceau quelques mois plus tôt, n’avait connu que les joies du siège arrière. A part l’amour, ils avaient fait en deux jours tout ce qu’il est possible de faire à la mer : des pâtés de sable, des parties de freesbee, des balades en cuistax... Puis ils étaient rentrés. Comme, la veille au soir, ils avaient vu sur le téléviseur de leur chambre Bonnie & Clyde d’Arthur Penn, sorti l’année de leur naissance, ils s’étaient imaginés tout au long du trajet de retour en couple diabolique (elle au volant, lui l’arme au poing) commettant avant de quitter le pays par le Sud une série de hold-up spectaculaires dans les restoroutes. S’enfuir d’une aire de repos dans un déluge de feu après avoir fait sauter la station essence avait été le summum de leur délire. Chez les parents de Mathilde, deux cadres en management qui parlaient beaucoup « plan de carrière », ils avaient mangé en silence un gratin d’aubergines légèrement cramé qui donnait aux légumes l’aspect d’une peau calcinée.

A Anvers, il ne s’y était rendu qu’une seule fois, l’année où Mathilde lui avait signifié son congé. Sans connaître son adresse, il avait sillonné pendant des heures le centre ville avec la certitude que le hasard le ferait la rencontrer. Puis, en désespoir de cause, à la nuit tombante, il s’était dirigé vers le quartier chaud où son choix s’était finalement porté sur une grande brune un peu voûtée qui fumait en vitrine, celle bien sûr qui l’avait le plus fait penser à Mathilde (il l’appelait, aux jours complices, « la longue dame brune »). Ensuite, la jeune femme qui ne parlait pas le français avait tenu à lui montrer une photo de sa fille et il s’était mis à sangloter comme un gosse à l’idée qu’il n’aurait jamais d’enfant de Mathilde.

Depuis qu’il avait retrouvé la plaque sur cette belle voiture rouge, il l’avait à nouveau perdue de vue, comme si elle n’était revenue qu’en visite, ou pour le narguer, qu’elle était déjà retournée en Flandre où elle avait sa vie, ses garçons. Et puis, cette rencontre fortuite, la voiture rouge à l’horizon, la plaque. Il ne s’était rien passé, non, pas alors. Mais il avait fait demi-tour au premier rond-point, il avait dépassé un peu la vitesse autorisée, avait un peu dévié de la trajectoire prudente, l’avait retrouvée devant lui, l’avait suivie jusqu’à cette vieille maison en bordure de bois, cette vieille maison sans garage devant laquelle elle avait rangé sa voiture. Il s’était arrêté un peu plus loin, était revenu à pied, avait observé, attendu jusqu’au soir, malgré la faim, jusqu’au moment où elle avait allumé, où il l’avait regardée se déplaçant dans le living, prenant un livre dans la bibliothèque, disparaissant à sa vue.

Pendant quinze jours, il l’avait épiée à distance à l’heure du soleil couchant, s’était habitué à ce rendez-vous de 21 heures. Renseignements pris (il avait gardé le contact avec l’une ou l’autre connaissance commune), la direction générale de la multinationale qui employait Mathilde l’avait chargée de l’implantation d’une filière locale. Tout cela allait, pensait-il, dans le sens d’une résolution de leur histoire, d’un retour à la case départ. D’autant que des rumeurs couraient selon lesquelles elle avait laissé son viking de mari au port.
Un jour, tout en l’observant, il avait eu l’idée d’appeler la mère de Mathilde, veuve depuis un an, pour obtenir le numéro du portable de sa fille. Il avait prétendu organiser des retrouvailles d’anciens de leur école.
Il avait composé le numéro. Trois sonneries, puis sa voix, et le passé comme un diable jailli d’une boîte.
– Tu as gardé la même voix... Tu sembles loin, tu es où ?
– Heu... À la mer ! Et toi ?
– Chez moi... à Anvers.
Il lui parlait tout en l’observant avec des jumelles comme s’il l’eût regardée dans leur living pendant qu’elle répondait à quelqu’un d’autre. Tandis qu’elle se levait pour aller se servir à boire, d’une seule main, elle lui avait appris que ses garçons avaient l’âge d’entrer à l’université. Elle se rappelait quelques éléments de leur courte liaison mais beaucoup faisaient défaut à sa mémoire.
– Toi, pour sûr que tu as archivé le moindre fait de notre amourette, lui dit-elle, sur un ton faussement rieur. Et ce mot : « amourette » qui rimait avec « allumette »... Toujours pas converti à la vie de couple ? Il serait temps que tu penses à une descendance.
– Je comptais sur toi...
Elle n’aimait pas le ton que prenait la conversation. Ça lui rappelait trop ce garçon ténébreux, un peu ridicule, un peu inquiétant et tellement « pot de colle » qui s’était infligé une brûlure à l’annonce qu’elle le larguait.
– On pourrait se voir quand tu viens visiter ta mère ?
– Tu sais, j’ai un boulot tuant. Sans compter la vie de famille. Mais bon, j’ai été contente de t’entendre...
– Moi aussi, avait-il dit en raccrochant aussi sec.
La tonalité avait fait écho à celle, abyssale, qui n’avait cessé de résonner depuis vingt ans dans le désert de sa vie affective. Cette fois, elle scellait, semblait-il, définitivement leur rupture. Il avait regardé Mathilde, comme dans un rêve, vider le contenu de son verre, laisser tomber le GSM sur le canapé puis déposer sur la table basse un ordinateur portable dans la contemplation duquel elle s’était perdue. Il s’était dit qu’aujourd’hui tout devenait transportable, rien des choses matérielles et immatérielles ne nous échappait plus et qu’il fallait, pour rompre définitivement les liens, les réduire en miettes, en poudre, en particules de néant. Mais il se sentait soulagé, comme allégé d’un fardeau d’années.

Quand il était arrivé devant chez elle ce matin-là, c’était le premier jour de l’été. Une brise un peu fraîche nettoyait l’air des lambeaux roses de l’aube. Il était resté un moment près de sa voiture puis avait rejoint l’orée du bois voisin, à une vingtaine de mètres. L’heure approchait, très matinale, où elle sortait de chez elle, démarrait, s’engageait dans une nouvelle journée de femme moderne, résolue, dynamique, efficace.
Elle était apparue, s’était approchée de la voiture rouge, féminine et bourgeoise. Il était sorti du bois, avait appelé : « Mathilde ! »
Elle s’était retournée, surprise, avait regardé dans sa direction, avait hésité un peu avant de le reconnaître, il en était sûr à ce moment, il se souviendrait toujours de ce regard où se mêlaient un peu de pitié, un peu de peur.
Dans le matin dilaté de silence, c’est à peine s’il avait dû élever la voix malgré la distance :
« Mathilde ! laisse-moi te parler, laisse-moi t’approcher. Tout n’est pas perdu, tu sais. Il faut oublier, tout peut s’oublier, oublier le temps des malentendus et le temps perdu… »
Elle avait souri, avait eu un léger mouvement de tête comme un va-et-vient de gauche à droite, comme une hésitation, peut-être, et il avait fait un pas en avant. Alors, elle avait ouvert la portière, elle s’était préparée à entrer. Il avait crié : « Mathilde ! attends ! » Elle avait tourné la clef dans le démarreur.
La belle voiture rouge était devenue boule de feu tandis que la brise du matin lui apportait des volutes de fumée noire et une discrète odeur de chair grillée.

« Pratiques, ces kits voiture piégée à saisir sur Internet », avait-il songé avant de s’éloigner, sur la route de campagne bien dégagée, en fredonnant « Burn Baby Burn »…

MOPP 28/05/2005 @ 17:58:47
"Avec le temps... "(Ferré) ; un beau texte, reflet d'un vécu possible.

Bluewitch
avatar 28/05/2005 @ 19:03:56
Vous sentez pas une petite odeur de brûlé, vous??
Un texte grinçant, sans accroc, pas de combats de styles et le ton est très bien rendu. Un peu retors aussi... ;o)
Peut-être un peu du mal à raccrocher la voiture piégée au reste du texte mais à notre époque, après tout...
En tout cas, un duo parfait.

Sahkti
avatar 28/05/2005 @ 19:19:38
Quel beau texte! L'écriture est souple et élégante, sans maladresse et puis ce ton, cette fluidité qui se dégage des mots. De la nostalgie, de l'amertume, une certaine forme de cruauté, tout est là, à travers une scène somme toute assez ordinaire, quelque chose qui doit arriver tout le temps à plein de gens et là, tout se démarque et prend forme. J'ai eu pitié de ce type tout en le détestant car il me rappelle un peu trop mon côté "rupture impossible" :)
On ne distingue qu'une seule écriture, bravo pour ce duo réussi!

Lyra will 28/05/2005 @ 20:39:38
Un texte très bien écrit, interessant et très plaisant.
J'ai vraiment beaucoup aimé l'histoire du pauvre gars nostalgique, la fille qui a refait sa vie, et puis les flash back très bien racontés et plein d'images.

Voilà, la toute fin me gène un peu, je trouve que kit commandé sur internet rompt un peu avec l'esprit du texte, mais le burn baby burn, ça fait assez sadique, ça m'a plutôt plu ]:0J
(ah toi aussi Sahkti, je suis sure :0)

Donc voilà, peut-être juste la fin qui dénote, mais j'ai beaucoup aimé l'ensemble.

Killgrieg 28/05/2005 @ 21:12:43
superbement structuré, superbement écrit.
les phrases roulent, les belles phrases entraînent.
On chemine dans l'esprit d'un psychopathe, entraîné par l'histoire tortueuse, le rythme lent mais soutenu...
grand bravo

Killgrieg 28/05/2005 @ 21:14:21
j'en ai oublié que vous étiez deux :)

Sahkti
avatar 28/05/2005 @ 21:30:37
J'ai pas trouvé que la fin dénotait trop, tiens... Je l'ai plutôt vue comme une pirouette finale, la boucle étant bouclée, le type tellement dingo d'amour qu'il préfère la voir morte que pas avec lui. Classique et bien vu!

Mentor 28/05/2005 @ 22:14:14
Superbe(s) écriture(s) ! Pas de "s" tellement c'est uni. Beau texte, prenant, nostalgique, triste, acide parfois. On s'attache au narrateur et le final est totalement surprenant! Enfin pour moi, je ne m'y attendais pas. Il ne s'est rien passé mais là si! Aucun ennui à la lecture, du beau travail.

Isak Yiil 28/05/2005 @ 23:12:09
C’est un beau texte soutenu par une écriture fluide, subtile et imagée.
Le premier paragraphe introduit une atmosphère « en creux » très intéressante :
«Il ne s’est rien passé… »
et aussi plus loin : « Elle l’a vu. Elle l’a vu la voyant. La voiture est passée. Il ne s’est rien passé. »
Quelques très belles phrases méritent d’être épinglées comme : « Il avait vécu avec ce grain de sable au creux des chairs et ça n’avait pas donné de perle. » et : « Dans le matin dilaté de silence, c’est à peine s’il avait dû élever la voix malgré la distance »
Il y a une façon subtile de faire voir le personnage principal décrit avec juste ce qu’il faut de banalité et de sourde rancœur.
Bien amenée aussi les anecdotes qui ponctuent et servent le récit : l’histoire de la cigarette écrasée, de la plaque d’immatriculation DEV 999 et la peau calcinée du gratin d’aubergine, …
On se perd un peu, mais un peu seulement, dans les tribulations de lieux et d’époques.

Moins aimé la chute, cette fin explosive et par trop cinématographique , j’aurais préféré qu’il ne se passe aucun drame et que le chagrin de cet homme se dilue doucement dans son morne quotidien…

MOPP 29/05/2005 @ 09:56:51
Mais non, ce gars là n'a pas de chagrin, c'est un enfant qui joue ou c'est un doux . En fait, d'ailleurs je devine qui a choisi cette fin, c'est un spécialiste avec des "penchants retors", on en reparlera. Ce gaillard a déjà écrit ailleurs qu'il souhaitait que sa femme devienne invisible "la femme invisible", et même insonore, intouchable quoi. Je suis certain que "sa présence l'habite"

MOPP 29/05/2005 @ 09:58:20
Lire "c'est un doux dingue"

MOPP 29/05/2005 @ 11:30:09
: « Elle l’a vu. Elle l’a vu la voyant. La voiture est passée. Il ne s’est rien passé. »

« Dans le matin dilaté de silence, c’est à peine s’il avait dû élever la voix malgré la distance »


Un feu rouge -
elle se maquille
dans le rétroviseur

Deux regards
se croisent -
ici et maintenant

Lucien
avatar 29/05/2005 @ 12:52:26
Mais non, ce gars là n'a pas de chagrin, c'est un enfant qui joue ou c'est un doux . En fait, d'ailleurs je devine qui a choisi cette fin, c'est un spécialiste avec des "penchants retors", on en reparlera. Ce gaillard a déjà écrit ailleurs qu'il souhaitait que sa femme devienne invisible "la femme invisible", et même insonore, intouchable quoi. Je suis certain que "sa présence l'habite"

Eh bien non, Mopp. Tu as tout faux. C'est l'autre doux dingue retors à qui cette fin s'est imposée dans un grand éclat de rire jaune...

MOPP 29/05/2005 @ 18:48:27
Mais non, ce gars là n'a pas de chagrin, c'est un enfant qui joue ou c'est un doux . En fait, d'ailleurs je devine qui a choisi cette fin, c'est un spécialiste avec des "penchants retors", on en reparlera. Ce gaillard a déjà écrit ailleurs qu'il souhaitait que sa femme devienne invisible "la femme invisible", et même insonore, intouchable quoi. Je suis certain que "sa présence l'habite"

Eh bien non, Mopp. Tu as tout faux. C'est l'autre doux dingue retors à qui cette fin s'est imposée dans un grand éclat de rire jaune...


C'est pas vrai ! Il faudra faire un 6 mains pour corser la chose!!!!

Nothingman

avatar 29/05/2005 @ 21:22:50
Les amours perdues
Ne se retrouvent plus
Et les amants délaissés
Peuvent toujours chercher


J'ai aimé cette atmosphère mélancolique, cette histoire d'amour non réciproque, donc cruelle, terriblement cruelle. Et résonne dans nos têtes ces chansons intemporelles du grand Jacques et de l'homme à la tête de chou.
Jamais on ne sent que vous étiez deux à écrire, c'est fluide.

Loupbleu 30/05/2005 @ 20:49:43
J'ai aimé ce très beau texte, vraiment écrit avec beaucoup de classe. Une jolie petite histoire pas correcte, vraiment bien contée. Au fil de la lecture, ces airs qui nous reviennent ... Et aussi quelles inventions dans la langue, dans les anecdotes. J'ai aussi apprécié la narration alternée, très réussie, ce petit moment de flou et les morceaux qui se recollent avec cohérence.

Il faut aussi noter que vous avez fait de façon très fluide et homogène. Bravo pour ce texte, j'ai pris vraiment beaucoup de plaisir à vous lire !

Saint Jean-Baptiste 30/05/2005 @ 21:31:41
Un très beau texte qui raconte une histoire très vraisemblable avec des personnages suffisamment bien décrits pour être bien réels.
L'histoire est très belle et elle est bien située avec beaucoup de détails qui font "vrai".
Je trouve que ça s'apparente plus au roman qu'à la nouvelle et que ça sent la griffe du pro !

Tistou 30/05/2005 @ 23:39:22
Luc Kint aurait-il trouvé le moyen infaillible de se débarasser d'une obsession entêtante ? Radical mais efficace ! Sur internet ?
On ne décroche pas jusqu'à la fin. Le gars qui inspire vaguement pitié et sympathie au départ devient progressivement "pot de colle" et psychopathe. Tout cela est subtilement amené.
A vrai dire on n'a pas le coeur à détailler le style ou traquer ce qui n'irait pas, on lit sans s'arrêter. Alors je n'en dirais pas plus. Encore un "très bon". Pffhhh ! (soupir)

Krystelle 01/06/2005 @ 09:28:19
Un joli texte dont j'aurais été bien incapable de détourner le regard ou l'esprit avant la fin! Avec la cigarette et le gratin, ça sentait le roussi mais je n'aurais jamais pensé au kit de voiture piégée.
Je fais partie de ceux qui regrettent cette fin un peu arupte mais j'ai vu que vous veniez d'en proposer une autre...
Dans l'ensemble, je trouve cet exercice très réussi.

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