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L’ombre retire tout doucement sa main du rectangle grésillant. Sur l’écran, Nathan est toujours face à l’Ombre noire et visqueuse, habillée d’une grande cape sombre équipée d’un capuchon qui lui cache le visage. La voix off poursuit, imperturbable : « ils s’écoutèrent, puis se cherchèrent, dépendant l’un de l’autre : Nathan voulant rejoindre Yaël et l’Ombre ne faisant qu’accomplir son œuvre immuable ».
L’ombre n’écoute pas cette voix ni ne fait attention à cet être grotesque, sensé représenter quelque chose qu’elle a bien connu et qui ne porte ni cape noire ni faux ni aucun autre accessoire sorti de l’imagination effrayée des humains. Non, elle continue son monologue intérieur, comme si elle s’adressait à cet homme avec lequel elle aurait aimé parler à la place de cet ersatz de Mort grotesque dont la voix sépulcrale fait vibrer le petit rectangle bardé de trous sur le côté su gros rectangle aux images changeantes.
L’ombre s’assoit sur le fauteuil face à l’écran. La chaleur qui se dégage encore des cousins la surprend et la replonge dans la réalité. Elle regarde le vieil homme allongé à ses pieds, dont les yeux d’un brun terne sont écarquillés par la terreur en un dernier regard sur cette existence fade qui vient de le laisser sur le bord de la route. Le train de la vie repart sans lui et jamais il ne saura si Nathan rejoint Yaël dans une grande lumière blanche pour un bonheur sans fin (quel dommage !). Aurait-il pu se douter que suivre passionnément ce feuilleton, fenêtre ouverte sur la fraîcheur du soir, allait lui coûter la vie ? Fichu hasard.
L’ombre pense, observe sans le voir ce dernier regard terrorisé. Cet homme qui l’a nourrit, qu’elle a choisi juste parce qu’il semblait être en compagnie de ce Nathan qui l’avait tant troublé, la veille, dans la maison du garçon aux yeux clairs. Mais elle n’arrive ni à lui parler, ni à le toucher, ni à l’effrayer… Entre eux, une surface lisse et tiède qui grésille au contact de sa paume.
Alors elle se replie à l’intérieur d’elle-même, essayant de retrouver le fils de ses souvenirs enfouis. Quelque part, tout proche, un volet claque, entraîné par une bourrasque soudaine. Et l’ombre plonge brutalement dans son passé.
Le vent mugit entre les planches disjointes, les volets claquent à qui mieux mieux comme un roulement de tambour sans fin… Qu’annonce-t-il ? Cet évènement méritera-t-il des applaudissements ? Rien n’est moins sûr au vu de ce visage ravagé, aux yeux noyés, grands lacs clairs débordant après cette trop forte tempête. Penché sur moi, il me caresse la main mais je ne le sens pas - ne même plus sentir le contact de ses doigts. Son visage est flou mais ses yeux ne me quittent pas, ils me serrent sur le cœur, sur l’âme brisée de cet homme qui m’aime.
Qui est-il…
– Ne part pas… Nous sommes deux, je suis deux, j’ai toujours été deux, deux qui devaient partir ensemble, l’heure venue. Tu te souviens ? Tu ne peux partir seule, maintenant… Je ne serai plus jamais deux sans toi… Reste avec moi…
C’est à ce moment-là qu’elle a décidé de rester mais il ne l’a jamais su. Et elle non plus, jusqu’à aujourd’hui.
Recroquevillée dans le fauteuil, l’ombre ne bouge plus.
Beaucoup plus loin, dans une maison isolée balayée par les vents, un vieil homme solitaire pleure en silence.
L’ombre n’écoute pas cette voix ni ne fait attention à cet être grotesque, sensé représenter quelque chose qu’elle a bien connu et qui ne porte ni cape noire ni faux ni aucun autre accessoire sorti de l’imagination effrayée des humains. Non, elle continue son monologue intérieur, comme si elle s’adressait à cet homme avec lequel elle aurait aimé parler à la place de cet ersatz de Mort grotesque dont la voix sépulcrale fait vibrer le petit rectangle bardé de trous sur le côté su gros rectangle aux images changeantes.
L’ombre s’assoit sur le fauteuil face à l’écran. La chaleur qui se dégage encore des cousins la surprend et la replonge dans la réalité. Elle regarde le vieil homme allongé à ses pieds, dont les yeux d’un brun terne sont écarquillés par la terreur en un dernier regard sur cette existence fade qui vient de le laisser sur le bord de la route. Le train de la vie repart sans lui et jamais il ne saura si Nathan rejoint Yaël dans une grande lumière blanche pour un bonheur sans fin (quel dommage !). Aurait-il pu se douter que suivre passionnément ce feuilleton, fenêtre ouverte sur la fraîcheur du soir, allait lui coûter la vie ? Fichu hasard.
L’ombre pense, observe sans le voir ce dernier regard terrorisé. Cet homme qui l’a nourrit, qu’elle a choisi juste parce qu’il semblait être en compagnie de ce Nathan qui l’avait tant troublé, la veille, dans la maison du garçon aux yeux clairs. Mais elle n’arrive ni à lui parler, ni à le toucher, ni à l’effrayer… Entre eux, une surface lisse et tiède qui grésille au contact de sa paume.
Alors elle se replie à l’intérieur d’elle-même, essayant de retrouver le fils de ses souvenirs enfouis. Quelque part, tout proche, un volet claque, entraîné par une bourrasque soudaine. Et l’ombre plonge brutalement dans son passé.
Le vent mugit entre les planches disjointes, les volets claquent à qui mieux mieux comme un roulement de tambour sans fin… Qu’annonce-t-il ? Cet évènement méritera-t-il des applaudissements ? Rien n’est moins sûr au vu de ce visage ravagé, aux yeux noyés, grands lacs clairs débordant après cette trop forte tempête. Penché sur moi, il me caresse la main mais je ne le sens pas - ne même plus sentir le contact de ses doigts. Son visage est flou mais ses yeux ne me quittent pas, ils me serrent sur le cœur, sur l’âme brisée de cet homme qui m’aime.
Qui est-il…
– Ne part pas… Nous sommes deux, je suis deux, j’ai toujours été deux, deux qui devaient partir ensemble, l’heure venue. Tu te souviens ? Tu ne peux partir seule, maintenant… Je ne serai plus jamais deux sans toi… Reste avec moi…
C’est à ce moment-là qu’elle a décidé de rester mais il ne l’a jamais su. Et elle non plus, jusqu’à aujourd’hui.
Recroquevillée dans le fauteuil, l’ombre ne bouge plus.
Beaucoup plus loin, dans une maison isolée balayée par les vents, un vieil homme solitaire pleure en silence.
Le rideau se lève un peu sur la passé de l'Ombre (la vraie, alors celle-ci ?!). C'est bien. On redécolle. Juste un peu triste que tu traites mon ombre de visqueuse, de grotesque et d'ersatz ! Mais bon c'est le jeu du MM ! Va falloir que je la console maintenant ! :-)))
Désolée pour ton ombre Zou, mais ce n'est qu'un avis d'ombre et je m'excuse pour elle ;-) ! Si tu savais le mal que j'ai eu à faire coller tous les textes (et surtout le tien en fait, bien qu'il soit très bon) avec ce que je voulais raconter, j'ai essayé de ne contredire personne !! Je ne sais pas si j'ai réussi mais j'ai essayé...
Quand j'ai lu l'histoire de la cape noire et tout ça, je n'ai pu m'empêcher de penser à Darth Vador, c'est de saison!
Bon, cela devient un peu plus compréhensible, même si je patauge encore un peu avec les passages que tu as mis en italique.
Et je me dis que maintenant, ça serait vraiment bien que ça bouge un peu dans ce MM, qu'il y ait de l'action.
Si j'ai bien compris, le vieil homme mort aux pieds de l'Ombre est un autre personnage, chez qui elle s'est rendue parce qu'il regardait le même feuilleton débile à la télé que la veille, chez les parents du petit garçon?
Ou c'est pas ça du tout?
Bon, cela devient un peu plus compréhensible, même si je patauge encore un peu avec les passages que tu as mis en italique.
Et je me dis que maintenant, ça serait vraiment bien que ça bouge un peu dans ce MM, qu'il y ait de l'action.
Si j'ai bien compris, le vieil homme mort aux pieds de l'Ombre est un autre personnage, chez qui elle s'est rendue parce qu'il regardait le même feuilleton débile à la télé que la veille, chez les parents du petit garçon?
Ou c'est pas ça du tout?
C'est très bien,le MM l'à échappé belle.Ton texte est agréable à lire et remet un peu les choses au clair(mais l'ont t'elles jamais étaient?).En tout cas bravo.
Si j'ai bien compris, le vieil homme mort aux pieds de l'Ombre est un autre personnage, chez qui elle s'est rendue parce qu'il regardait le même feuilleton débile à la télé que la veille, chez les parents du petit garçon?
Ou c'est pas ça du tout?
Dans le mille !
Pour le pasage en italique, c'est un souvenir de son passé : "je" c'est l'ombre ou tout du moins la personne qu'elle était avant d'être l'ombre... Au suivant de faire les rapprochement qu'il veut, après...
Et quand je dit à Zou que j'ai eu du mal à ce que ça colle avec son texte, c'est pas de sa faute ! C'est moi qui ai toujours des idées biscornues ! ;-)
Ben oui, tiens comme si ce MM ne l'était pas déjà assez, biscornu! A part ça, tu devais être indulgente pour le suivant... on voit qu'on peut compter sur toi, Kicilou! ;o)
Bon, sinon, c'est joli, mais je m'égare, je m'égaaare...
Bon, sinon, c'est joli, mais je m'égare, je m'égaaare...
Au boulot sorcière intersidérale sidérée :)))
Kicilou qui se rattrappe aux branches, et pas si mal que ça! C'est bien fait. Un peu troublant, surtout au début, puis plus clair, puis à nouveau troublant. Mais cela semble permettre un rétablissement complet au prochain tour.
Bien écrit, délicat.
D'ailleurs, j'y vais de ce pas au prochain épisode
Bien écrit, délicat.
D'ailleurs, j'y vais de ce pas au prochain épisode
Bon.
Bon, bon, bon...
Vous allez être contents. Je n'ai rien compris. Là, ça devient trop de chez trop. Je n'arrive absolument plus à suivre. Je dois dire que les accords accordés ou non ne m'ont pas aidée à saisir qui ressentait quoi. Désolée, Kicilou. Je ne veux pas te faire de peine, mais là, tu m'as totalemnt larguée. J'espère que les autres comprendront mieux.
;-))
Bon, bon, bon...
Vous allez être contents. Je n'ai rien compris. Là, ça devient trop de chez trop. Je n'arrive absolument plus à suivre. Je dois dire que les accords accordés ou non ne m'ont pas aidée à saisir qui ressentait quoi. Désolée, Kicilou. Je ne veux pas te faire de peine, mais là, tu m'as totalemnt larguée. J'espère que les autres comprendront mieux.
;-))
OK.
Retour vers le feuilleton sur l’écran, Nathan, Yaël… merde l’Ombre aussi y est !
Puis de nouveau L’Ombre, la vlà devant l’écran.
Oh ! Trop compliqué pour moi tous ces niveaux de narration : présent/passé, réalité/fiction, plancher des vaches/ au-delà…
KO.
Retour vers le feuilleton sur l’écran, Nathan, Yaël… merde l’Ombre aussi y est !
Puis de nouveau L’Ombre, la vlà devant l’écran.
Oh ! Trop compliqué pour moi tous ces niveaux de narration : présent/passé, réalité/fiction, plancher des vaches/ au-delà…
KO.
C'était pas "ombres et lumière" l'émission à la télé :-)
Je trouve que c'est un beau rétablissement de MM, très élégant ! J'avais compris comme Sahkti, donc pas de problème. Rétablissement en douceur, pas tout à fait limpide au début, mais on retombe bien sur ses pieds et dans l'histoire ! Je trouve ça bien d'être resté dans un ton un peu flou, c'est en ligne avec ce qui précède.
On attend maintenant la suite de l'action ! (Bon, on ne l'attends plus, à cette heure Blue a déjà posté la suite à la vitesse de l'éclair, un pouvoir de sorcière ? J'y vais de ce pas !)
Je trouve que c'est un beau rétablissement de MM, très élégant ! J'avais compris comme Sahkti, donc pas de problème. Rétablissement en douceur, pas tout à fait limpide au début, mais on retombe bien sur ses pieds et dans l'histoire ! Je trouve ça bien d'être resté dans un ton un peu flou, c'est en ligne avec ce qui précède.
On attend maintenant la suite de l'action ! (Bon, on ne l'attends plus, à cette heure Blue a déjà posté la suite à la vitesse de l'éclair, un pouvoir de sorcière ? J'y vais de ce pas !)
La tâche n'était pas facile, je trouve les raccords un peu forcés mais avais-tu vraiment le choix? Au moins, ton texte offre une explication "rationnelle" aux précédents et a le mérité de clarifier un peu le tout.
bah heureusement que t'es la, parce que franchement je captais plus rien du tout
la ca s'eclaire, mais y a encore des points flous car je pense ils doivent l'etre aussi pour toi
sinon c'est bien ecrit, de belles images encore et un petit aspect comique ironique sur les cliches de la mort, l'allegorie parfaite
lol
la ca s'eclaire, mais y a encore des points flous car je pense ils doivent l'etre aussi pour toi
sinon c'est bien ecrit, de belles images encore et un petit aspect comique ironique sur les cliches de la mort, l'allegorie parfaite
lol
je ne sais toujours pas quoi dire (désolé kicilou, je me rattraperai sur ton prochain texte) et puisque je dois prendre la suite, je commence à m'inquiéter... trouverais je quelque chose à écrire?
vais voir blue
vais voir blue
C'est flou encore, mais me semble distinguer de la lumière !
Je ne me vexerai pas si vous en comprenez pas ! :-) Je sais que j'ai l'esprit biscornu et l'orthographe défaillante et que ce qui semble clair à celui qui écrit ne l'est pas forcément pour celui qui lit... Mais passer du complêtement nébuleux au parfaitement clair... fallait pas trop m'en demander quand même ;-)
J'avais mis les explications dans "badinages" alors je les recopie ici, des fois que ça aide quelqu'un même si ça ne sert plus à grand chose vu que Blue a donné la suite que je vais aller lire !
"pour ce que je croyais clair :
- on est le lendemain du jour de la rencontre avec le gamin
- Nathan est un personnage de télé, il n'a jamais vraiment bavardé avec l'ombre (la vraie la notre), juste avec une ombre de fiction dans le téléfilm (d'où le fait que notre ombre la trouve nule). Le passage en italique dans l'épisode précédent est immaginé par notre ombre : c'est ce qu'elle aurait bien voulu dire à ce Nathan s'il avait existé
- L'ombre a tué un pauvre gars pour pouvoir regarder sa télé
- Le bruit des volets qui claquent la plonge dans un souvenir de son passé, quand elle n'était pas encore une ombre... Et le volet qui claque doit permettre un rapprochement avec un personnage déjà vu mais je n'en dit pas plus car t'es pas obligé de faire ce rapprochement...
Heu C'est plus clair comme ça?"
J'avais mis les explications dans "badinages" alors je les recopie ici, des fois que ça aide quelqu'un même si ça ne sert plus à grand chose vu que Blue a donné la suite que je vais aller lire !
"pour ce que je croyais clair :
- on est le lendemain du jour de la rencontre avec le gamin
- Nathan est un personnage de télé, il n'a jamais vraiment bavardé avec l'ombre (la vraie la notre), juste avec une ombre de fiction dans le téléfilm (d'où le fait que notre ombre la trouve nule). Le passage en italique dans l'épisode précédent est immaginé par notre ombre : c'est ce qu'elle aurait bien voulu dire à ce Nathan s'il avait existé
- L'ombre a tué un pauvre gars pour pouvoir regarder sa télé
- Le bruit des volets qui claquent la plonge dans un souvenir de son passé, quand elle n'était pas encore une ombre... Et le volet qui claque doit permettre un rapprochement avec un personnage déjà vu mais je n'en dit pas plus car t'es pas obligé de faire ce rapprochement...
Heu C'est plus clair comme ça?"
Aaaaah, contente de voir qu'on est de retour dans le feuilleton américain - toujours aussi invraisemblable celui-là (désolée pour ton ombre, Zou ;-)).
Bon, j'ai dû m'y reprendre à 2 fois, surtout histoire de comprendre qu'on se retrouve le lendemain des épisodes avec le couple et l'enfant. Peut-être l'impression de transitions un peu brutales dans la 1ère partie (on voudrait en savoir un peu plus sur le vieil homme, allongé, mort (?) aux pieds de l'Ombre...), mais ce n'était vraiment pas facile de renouer les fils de l'intrigue après l'escapade intersidérale des épisodes précédents, et je trouve que tu t'en es bien tirée... et sur ce je m'en vais voir ce que Bluewitch nous a concocté...
Bon, j'ai dû m'y reprendre à 2 fois, surtout histoire de comprendre qu'on se retrouve le lendemain des épisodes avec le couple et l'enfant. Peut-être l'impression de transitions un peu brutales dans la 1ère partie (on voudrait en savoir un peu plus sur le vieil homme, allongé, mort (?) aux pieds de l'Ombre...), mais ce n'était vraiment pas facile de renouer les fils de l'intrigue après l'escapade intersidérale des épisodes précédents, et je trouve que tu t'en es bien tirée... et sur ce je m'en vais voir ce que Bluewitch nous a concocté...
En fait quand on ne cherche pas à comprendre ça va tout seul. Je serais un peu sur la ligne Sibylline : je comprenais et là le parchute commence à s'ouvrir ! Bon depuis aussi j'ai crapahuté et partager ma pitance avec les vautours du Verdon ! Ceci explique peut être cela ?
Ton écriture n'est pas en cause Kicilou. Je suis curieux de lire ce qu'a concocté Blue ! Faut dire qu'avec tous les philtres de sorcière à sa disposition, ça va le faire !
Ton écriture n'est pas en cause Kicilou. Je suis curieux de lire ce qu'a concocté Blue ! Faut dire qu'avec tous les philtres de sorcière à sa disposition, ça va le faire !
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