Bocassis 20/05/2005 @ 18:07:14
la cité énorme aux splendides villes blanches couvertes de toutes sortes de gens
loin des nations et de la bataille d'hommes je suis rendu au sol
regretter tous les arriérés ou tenir le pas

le paysan sans âge fume

chercher quelquefois cet horrible arbrisseau
la boue des jalousies plein les cheveux j'ai essayé

de nouveaux astres pour les mendiants de la clarté divine
de nouvelles langues
les inconnus de la misère absolument moderne
et Dieu seul dit que le pain d'artiste est aussi brutal que la misère
évocation très sévère
point de cantiques

ah mais si nous sommes engagés vers les triomphes avec devoir et vigueur
recevons la charité et le secours

eh bien j'ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels d'inventer
de posséder la vérité
et je n'ai rien

c'est que si je me vengeais je demanderai pardon

mais il faut être un éternel soleil et un corps gagné à la découverte des plages
dispensé de toute morale et mage conteur de corps morts

déjà les sifflements de feu qui seront jugés

je puis dire sans sentiment serait-elle au moins main amie
et je redoute
les grincements de dents
le sang séché
et les amis de la mort

je me revois à l'aurore étendu parmi les mille amours et les aisselles

dans les brumes immobiles s'effacent notre barque et la saison du confort
des vieilles amours mensongères et pas une main amie

est derrière moi le combat spirituel et encore sur ma face l'hiver cependant

mais la vision de la justice réelle
la réalité rugueuse de millions d'âmes là-bas
honte au ciel taché de feu et de boue

que de nouvelles fleurs sous les brises du matin
et où puiser les soupirs empestés

d'une ardente patience élevée est cette goule reine
car au-dessus de moi
l'affreuse
elle ne finira donc point l'heure nouvelle de l'automne
je dois enterrer une belle gloire

à l'automne tous les drames

un grand vaisseau d'or tourne
ses pavillons multicolores qui meurent sur les saisons

parlais-je de coeur oui
moi qui suis ange des vers je puis rire
en joie mon imagination emportée par toutes les fêtes
la victoire m'est acquise pour m'être nourri de plus gros vers

il me sera loisible trempé de pluie
moi la peau rongée dans une âme

nous entrerons tous dans le port parce que c'est un bel avantage

dure nuit agite les influx de mensonge
c'est la veille pour moi
tous mes derniers regrets et mes souvenirs se modèrent

et pourquoi la peste de frapper un

me suis-je enfin trompé

allons soeur de la mort
je vois au ciel les haillons pourris
les souvenirs immondes qui m'ont crucifié sans fin

j'exècre ces couples menteurs
j'ai vu les brigands armés de nouvelles chairs
j'ai créé l'enfer des femmes à étreindre
j'aurais pu y mourir
de tendresse

que le plaisir et l'ivresse damnés détalent

Spirit
avatar 20/05/2005 @ 18:42:40
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