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Cet épisode 9 fait suite à l'épisode 8 (1ère version, voir: http://critiqueslibres.com/i.php/forum/… )
Et je remercie au passage Bluewitch et Sahkti pour leurs explications anatomiques ;-).
*********
Une sensation de brûlure au niveau de la cuisse - ou de ce qui lui en tenait lieu - l'avait poussée à se redresser. Le cigare dans sa poche, s'allumant, s'éteignant, repris par ce clignotement étrange. Et à présent, elle regardait, hypnotisée, Nathan qui venait de sortir le cigare de sa poche, le caressait du bout du doigt. Comme deux ans plus tôt à La Havane, toute son attention tendue vers le grain de cette peau qu'il touchait pour la première fois. Nathan baigné dans cette lueur bleutée qui n’avait rien de commun avec la lumière de ciel de printemps qui émanait des yeux de l’enfant. Non, c'était une lueur froide et aveuglante qui finissait par vous brûler les yeux. Nathan emprisonné derrière sa petite lucarne grésillante - la télévision qu'elle n'avait pas vue tout à l'heure en entrant dans la maison.
Pendant ce temps, l'homme et la femme reprenaient leur souffle.
Doucement.
Tout doucement.
Ils avaient tout oublié du monde qui les entourait – la chambre immaculée, le corps inerte de Yael et Nathan prostré à ses côtés derrière la lucarne bleutée, et jusqu’à l’Ombre debout sur le pas de la porte.
Ton coeur qui bat. Mon coeur qui bat.
Battements de coeur qui s’accordent.
Et la voix de l'homme se coula comme un souffle printanier le long du corps de sa compagne, murmure frémissant entre sourire et caresse: "Mais tu es incroyable, ma petite sorcière... On ne peut pas regarder un film sans que tu n'y repères toutes les invraisemblances médicales...".
Et la voix de la femme, ses mots entrelacés à la cascade perlée de son rire: "Plus fort que moi... Cette histoire d'hématome sous-dural chronique et de greffe du foie... C'est vraiment n'importe quoi... Encore une invention d'un scénariste américain... Et puis, cet usage abusif de la voix off... Tout expliquer... Fermer toutes les portes..."
Voix de plus en plus murmurantes. Voix-caresses... Voix-faiblesses... Coeurs qui fondent de douce chaleur... Et les mots sans importance qui se perdent dans le silence...
Le souffle d'une respiration qui effleure une joue...
Des lèvres qui se retrouvent en un nouveau baiser...
Insoutenable!
L'Ombre se tenait le ventre à deux mains, crispée, secouée de spasmes.
Elle aurait voulu se raccrocher, se cramponner à l'image de Nathan, toujours prostré, son cigare à la main, enfermé derrière sa lucarne. Une silhouette d’homme à contre-jour, la braise de son cigare rougeoyant dans sa main droite. Un homme dont le visage se dérobe. Et un cigare...
Mais les ondes de la nausée emportèrent tout.
*********
Et à cet instant, dans sa demeure solitaire, un vieil homme aux yeux délavés d'avoir trop pleuré se plia en deux, dans une tentative désespérée de résister à une nouvelle vague de souffrance encore plus forte que les précédentes.
Son bonheur perdu. Ce bonheur auquel il continuait à aspirer passionnément de tout son être. Ce bonheur qui était la meilleure part de son être, le temps où il aimait. Ce bonheur qu'il aurait voulu oublier pour cesser de souffrir. Bonheur-prison. Bonheur-torture qui était toute sa vie.
L’âme déchirée en deux.
Elle lui manquait tellement...
Et je remercie au passage Bluewitch et Sahkti pour leurs explications anatomiques ;-).
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Une sensation de brûlure au niveau de la cuisse - ou de ce qui lui en tenait lieu - l'avait poussée à se redresser. Le cigare dans sa poche, s'allumant, s'éteignant, repris par ce clignotement étrange. Et à présent, elle regardait, hypnotisée, Nathan qui venait de sortir le cigare de sa poche, le caressait du bout du doigt. Comme deux ans plus tôt à La Havane, toute son attention tendue vers le grain de cette peau qu'il touchait pour la première fois. Nathan baigné dans cette lueur bleutée qui n’avait rien de commun avec la lumière de ciel de printemps qui émanait des yeux de l’enfant. Non, c'était une lueur froide et aveuglante qui finissait par vous brûler les yeux. Nathan emprisonné derrière sa petite lucarne grésillante - la télévision qu'elle n'avait pas vue tout à l'heure en entrant dans la maison.
Pendant ce temps, l'homme et la femme reprenaient leur souffle.
Doucement.
Tout doucement.
Ils avaient tout oublié du monde qui les entourait – la chambre immaculée, le corps inerte de Yael et Nathan prostré à ses côtés derrière la lucarne bleutée, et jusqu’à l’Ombre debout sur le pas de la porte.
Ton coeur qui bat. Mon coeur qui bat.
Battements de coeur qui s’accordent.
Et la voix de l'homme se coula comme un souffle printanier le long du corps de sa compagne, murmure frémissant entre sourire et caresse: "Mais tu es incroyable, ma petite sorcière... On ne peut pas regarder un film sans que tu n'y repères toutes les invraisemblances médicales...".
Et la voix de la femme, ses mots entrelacés à la cascade perlée de son rire: "Plus fort que moi... Cette histoire d'hématome sous-dural chronique et de greffe du foie... C'est vraiment n'importe quoi... Encore une invention d'un scénariste américain... Et puis, cet usage abusif de la voix off... Tout expliquer... Fermer toutes les portes..."
Voix de plus en plus murmurantes. Voix-caresses... Voix-faiblesses... Coeurs qui fondent de douce chaleur... Et les mots sans importance qui se perdent dans le silence...
Le souffle d'une respiration qui effleure une joue...
Des lèvres qui se retrouvent en un nouveau baiser...
Insoutenable!
L'Ombre se tenait le ventre à deux mains, crispée, secouée de spasmes.
Elle aurait voulu se raccrocher, se cramponner à l'image de Nathan, toujours prostré, son cigare à la main, enfermé derrière sa lucarne. Une silhouette d’homme à contre-jour, la braise de son cigare rougeoyant dans sa main droite. Un homme dont le visage se dérobe. Et un cigare...
Mais les ondes de la nausée emportèrent tout.
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Et à cet instant, dans sa demeure solitaire, un vieil homme aux yeux délavés d'avoir trop pleuré se plia en deux, dans une tentative désespérée de résister à une nouvelle vague de souffrance encore plus forte que les précédentes.
Son bonheur perdu. Ce bonheur auquel il continuait à aspirer passionnément de tout son être. Ce bonheur qui était la meilleure part de son être, le temps où il aimait. Ce bonheur qu'il aurait voulu oublier pour cesser de souffrir. Bonheur-prison. Bonheur-torture qui était toute sa vie.
L’âme déchirée en deux.
Elle lui manquait tellement...
Bien foutu Fée Carabine. On ne voit même pas les noeuds que tu as dû faire avec les ficelles. Et, tiens ! il me semble que c'est le 1er épisode qui ne soit pas noir. (On ne se refait pas ?).
Après une embardée vers la glissière de sécurité, la conductrice émérite, Fée Carabine de son patronyme, est parvenue à reprendre une trajectoire normale.
Merci à Toi.
Et ce serait dommage de ne pas mentionner que c'est écrit par petites touches lumineuses où l'on sent beaucoup de tendresse.
Pansement de tendresse sur plaie agitée.
Après une embardée vers la glissière de sécurité, la conductrice émérite, Fée Carabine de son patronyme, est parvenue à reprendre une trajectoire normale.
Merci à Toi.
Et ce serait dommage de ne pas mentionner que c'est écrit par petites touches lumineuses où l'on sent beaucoup de tendresse.
Pansement de tendresse sur plaie agitée.
Ce ne sera pas facile d'être complaisant à moins d'être totalement abruti.
Bravo Fée, tu t'es rudement bien débrouillée et ton texte est de bonne qualité. Et il y avait du boulot, j'ai relu le texte de départ (le 8) et pfff, c'était vraiment mauvais et truffé d'incohérences que tu as réussi à emballer dans ton récit avec ce petit clin d'oeil au film made in Hollywood.
Evidemment, il n'y a pas dans ce récit toute la poésie que tu peux distiller d'habitude mais il fallait rebondir et tu l'as fait en apportant de la douceur et de la sensibilité, ce qui manquait cruellement dans l'épisode précédent.
Complaisante je ne suis pas mais reconnaissante et admirative de voir le chemin que tu permets au MM de reprendre!
Evidemment, il n'y a pas dans ce récit toute la poésie que tu peux distiller d'habitude mais il fallait rebondir et tu l'as fait en apportant de la douceur et de la sensibilité, ce qui manquait cruellement dans l'épisode précédent.
Complaisante je ne suis pas mais reconnaissante et admirative de voir le chemin que tu permets au MM de reprendre!
J'aime bien(bouh!...le vilain).Je disais donc que j'aimais bien ton texte,c'est vrai que c'est une pirouette et comme les chats tu parvient à retomber sur tes pieds.L'histoire prend son court et son corps.De l'humanité également,de la sensiblité.
Drôlement bien joué !!!!!!!!!
Vraiment bien pensé Fée, tu as su rendre le tout très cohérant, c'est bien écrit, et il y'a de très jolies phrases, avec une belle ambiance, on retrouve tous nos petits personnages, merci :0)
Vraiment bien pensé Fée, tu as su rendre le tout très cohérant, c'est bien écrit, et il y'a de très jolies phrases, avec une belle ambiance, on retrouve tous nos petits personnages, merci :0)
Quel tour de magie ! Je précise que je n'avais pas trouvé l'épisode précédent mauvais du tout, mais je pensais que l'histoire se dirigeait vers quelque chose qui ne me plaisait pas trop.
Ici, retournement et jeux de perspectives : le chapitre précédent apparaît comme l'histoire qui se joue sous les yeux de ses propres personnages (avec ses apects surréalistes). Seconde perspective de l'ombre qui se nourrit de l'image de la télé. Troisième perspective des commentaires extérieurs qui se retrouvent dans le texte. C'est lynchéen ??? Bref, je trouve ça très fort, j'adore ça !
Malgré les petites piques que tu lances :-) , cela mets aussi en valeur l'épisode précédent, et puis les petites ruptures dans le MM font sa valeur.
J'aime la façon dont c'est écrit en légère rupture de ton pour les quatre épisodes (télé / couple / ombre / vieux monsieur).
La passage qui commence par "Voix-caresses..." a pour moi un petit ton de "mièvrerie" romantique - par rapport au reste - qui contraste bien avec la réapparition de l'Ombre.
Bon, ça va être à toi Félix le Chat, un habitué de la nuit si je ne me trompe pas ? Que vas-tu nous inventer ? J'attends avec impatience.
Ici, retournement et jeux de perspectives : le chapitre précédent apparaît comme l'histoire qui se joue sous les yeux de ses propres personnages (avec ses apects surréalistes). Seconde perspective de l'ombre qui se nourrit de l'image de la télé. Troisième perspective des commentaires extérieurs qui se retrouvent dans le texte. C'est lynchéen ??? Bref, je trouve ça très fort, j'adore ça !
Malgré les petites piques que tu lances :-) , cela mets aussi en valeur l'épisode précédent, et puis les petites ruptures dans le MM font sa valeur.
J'aime la façon dont c'est écrit en légère rupture de ton pour les quatre épisodes (télé / couple / ombre / vieux monsieur).
La passage qui commence par "Voix-caresses..." a pour moi un petit ton de "mièvrerie" romantique - par rapport au reste - qui contraste bien avec la réapparition de l'Ombre.
Bon, ça va être à toi Félix le Chat, un habitué de la nuit si je ne me trompe pas ? Que vas-tu nous inventer ? J'attends avec impatience.
Un grand bravo à Fée carabine pour le petit exploit de poursuivre l'aventure sans heurt!! Quelle imagination! Et quelle belle écriture, toujours. Les personnages sont bien là, le cigare aussi... Je ne sais pas où vous allez, mais vous y allez! Ca promet d'être passionnant et je n'arrive pas à imaginer que ce MM puisse se terminer de sitôt!! Bon courage aux suivants.
Et la voix de l'homme se coula comme un souffle printanier le long du corps de sa compagne, murmure frémissant entre sourire et caresse: "Mais tu es incroyable, ma petite sorcière... On ne peut pas regarder un film sans que tu n'y repères toutes les invraisemblances médicales...".
A mon avis, je garderai les mêmes mauvaises manies plus tard. ;o) Un flash sur le futur, pour moi, ce passage.
Bel épisode, Fée, douceur, images de douceur, de douleur et de tendresse. J'ai bien cette impression que tu as rassemblé tout le monde et tous les textes. Bravo!
A mon avis, je garderai les mêmes mauvaises manies plus tard. ;o) Un flash sur le futur, pour moi, ce passage.
Bel épisode, Fée, douceur, images de douceur, de douleur et de tendresse. J'ai bien cette impression que tu as rassemblé tout le monde et tous les textes. Bravo!
Bien vu Fée, remettre de l'ordre avec élégance n'est pas si facile.
L'écriture est belle Fée mais j'ai vraiment eu du mal à saisir le déroulement, ça me semble embrouillé ou alors c'est moi...
Quoi qu'il en soit ce n'était pas facile de faire le raccord après l'épisode 8.
Quoi qu'il en soit ce n'était pas facile de faire le raccord après l'épisode 8.
Dépoussiérons, remettons les choses à leur place, ouvrons les portes et les fenêtres pour aérer un peu, rangeons les images d'épinal dans la boîte à image…
Fée avec ton petit balai, tu nous as fait un ménage printanier savoureux, on dirait blanche neige qui débarque dans la maison des 7 nains avec tous les animaux, avec en plus le chant de tes mots.
La maison est propre comme un sou neuf, génial, nous allons pouvoir saccager tout ça allégrement :)))
Fée avec ton petit balai, tu nous as fait un ménage printanier savoureux, on dirait blanche neige qui débarque dans la maison des 7 nains avec tous les animaux, avec en plus le chant de tes mots.
La maison est propre comme un sou neuf, génial, nous allons pouvoir saccager tout ça allégrement :)))
J'aime bien ta façon d'écrire, Fée, mais là, c'est le récit que j'ai eu un peu de mal à suivre et non ton style. Je ne suis pas sûre, d'ailleurs en fin de compte d'avoir tout bien compris. Cela aura sans doute besoin d'être précisé par la suite. Je ne sais plus trop où se situe l'action et qui/où est le narrateur. Mais c'est aussi une façon de tout regrouper pour un nouveau tournant. On verra lequel. Je vais lire l'épisode suivant.
C'est bien écrit, d'une manière très poètique, truffé de clins d'oeil... La mise en abyme complique un peu la trame du texte mais tu t'en es vraiment bien sortie.
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