Killgrieg 16/05/2005 @ 09:43:25
Je persiste... Je persiste parce que vos commentaires me sont fort utile.
Ce chapitre est un chapitre "récup". Il est composé d'un exercice appel à texte (neige), d'un bout de "à la une" transformés pour mon histoire...

aux armes cliens



    Caroline regardait Grégoire ronfler. Il n'avait pas tiré les rideaux sur la baie vitrée, une étrange lueur imprégnait la chambre, la lune presque éteinte ou le soleil lointain diffusaient une clarté lugubre à travers une nappe fluide de nuages bas. La chambre de Grégoire était vaste et soigneusement rangée, les draps sentaient le frais et l'amour de la veille, l'oreiller confortable invitait à fermer les yeux. Au bout de combien d'années, de mois, de semaines, ces ronflements lui deviendraient-ils insupportables ? Pour le moment, même si elle n'avait guère dormi, elle s'amusait des vibrations sonores qui soulevaient le bord des lèvres de Grégoire. Elle sourit, pensa le réveiller comme beaucoup d'hommes aiment qu'on le fasse mais elle avait la bouche pâteuse et ne se souvenait pas qu'il ait pris une douche après leurs ébats nocturnes. Elle sourit encore, fît une jolie grimace et souleva les draps pour sortir ses longues jambes du lit. Caroline avançait nue dans le couloir, glissait un regard dans les pièces obscures qu'elle croisait, bureau, chambre d'ami, salle de bain…
   Elle en ressortit, quelques minutes plus tard, couverte d'un épais peignoir sombre, quelques mèches mouillées encadraient son visage. La température de l'appartement était idéale, dans le peignoir épais, elle se sentait bien, au chaud, couvée. Aussi loin qu'elle se souvienne, elle n'avait jamais ressenti un tel bien-être au lendemain d'une aventure banale, toujours pressée de partir, à peine rhabillée, une main posée à plat sur la porte tandis que l'autre tirait doucement sur la poignée, clic…
Le salon était vaste, l'halogène illumina la bibliothèque qui couvrait un mur entier. Caroline glissa la main le long des livres. Beaucoup d'Américains, quelques classiques français, des contemporains à la mode... L'horloge du magnétoscope marquait 9h12, elle allait être en retard. Tant pis. Elle saisit la télécommande de la télévision sur la table basse, l'écran s'éclaira, le son creva le silence du matin, elle sursauta, appuya sauvagement sur le réglage du volume, les barres disparurent, une à une, au bas de l'écran, jusqu'à la dernière… Silence. Son cœur battait à tout rompre. Elle tendit l'oreille une minute entière, elle ne l'avait pas réveillé, mais elle se sentit tout à coup étrangère, en territoire inconnu. Disparue la sensation de bien-être. Intruse. Elle aurait bien bu un café mais décida de s'enfuir encore, rejoignit la chambre, récupéra ses vêtements éparpillés, les enfila rapidement, éteignit tout et referma la porte derrière elle au grand soulagement de Grégoire qui guettait sans bouger le clic discret qui le rendrait à sa solitude.

   Caroline n'avait aucune envie de rentrer chez elle. Chez eux. Pouvait-elle encore dire chez eux ? Elle s'étudia dans le reflet de la vitrine d'une boutique de jacuzzi. Rien de dramatique, sobre, pas trop froissée. Elle pouvait y aller comme ça. Au-delà de son image elle aperçut une grande baignoire, pleine d'eau, assez grande pour les accueillir Grégoire et elle. Improbable. Elle ne le reverrait sûrement plus. Une ou deux fois au bar. Il l'ignorerait… Peut-être pas. Pas vraiment son genre, mais il agirait certainement comme si rien ne s'était passé. Et puis que s'était-il vraiment passé… Rien de révolutionnaire, un bon moment tendre, très tendre, quelques heures de bonheur ivre… Non, elle sentait que c'était plus que ça. Pour elle au moins. Lui il était bizarre, insondable, seul… seul… c'est ce qu'elle avait pensé quand elle l'avait vu la première fois, il a l'air seul. Sentiment vérifié cent fois par la suite ; même accompagné, Grégoire restait seul.
   Elle regretta de ne pas avoir pris sa voiture. Elle n'avait absolument pas envie de se retrouver dans le métro avec tous les gens qui souffrent d'avoir quitté leur lit, toutes les traces de sommeil sur les peaux molles, les parfums fraîchement déposés, les odeurs sucrées écœurantes qui viraient déjà à l'aigre. Elle n'avait pas plus envie de prendre un taxi, d'être sociable et de répondre poliment aux commentaires météo-politico-philosophiques d'un chauffeur bourru… Isabelle… Isabelle n'habitait pas trop loin, elle pourrait l'appeler. elles allaient au même endroit et, elles s'entendaient bien... Isabelle était vive et drôle et par dessus tout lucide. Elle avait souvent compris Caroline et souvent pris son parti.

- Isabelle… C'est Caro. Je suis Porte Maillot là… oui, j'ai pensé qu'on pourrait peut-être y aller ensemble… non, j'ai pas ma voiture… ok, devant le tabac… ok… bisous, je t'attends.

   Elle songea soudain qu'il fallait qu'elle trouve une explication à sa présence au petit matin si loin de chez elle. Isabelle allait lui poser la question, histoire de parler et Caroline ne devait pas hésiter. Elle ne pourrait pas comprendre, même si elle avait souvent compris beaucoup de choses, tout compris. Elle apercevait la carotte du tabac. Quand elle l'avait eue en ligne, Isabelle s'apprêtait à partir, elle ne serait pas longue. Caroline regretta un peu son appel. Elle alla s'acheter une brosse à dent et un dentifrice chez un petit commerçant, dans une petit rue, et repris le chemin vers son rendez-vous.
Le café était plein, les serveurs excités.

- Un petit café, s'il vous plaît.
- Ben pourquoi petit ? Ma petite dame.

Caroline n'était pas d'humeur mais elle s'efforça de sourire avant de demander les toilettes en appréhendant la répartie logique du barman… petit pipi ?… Elle avait toujours provoqué la familiarité chez les autres. Son physique peut-être, elle n'impressionnait pas et les gens lui parlaient comme on ébouriffe les cheveux d'un gamin blond.
   Après s'être brossé les dents, elle remonta, jeta un coup d'œil dehors. Isabelle était déjà devant le tabac. Elle but son café trop vite, paya et rejoignit son amie, la sœur de Julien, son ex-belle-sœur.
Elle entra dans la voiture, sourire gênés… Paroles difficiles… Ne pas dire : comment vas-tu ?… Elles s'embrassèrent, des larmes gonflaient les yeux d'Isabelle.

- Tu faisais quoi dans le coin ?
- Rien ! je ne pouvais pas rester dans notre appart… tu sais… et j'ai une copine qu'habite là… Une collègue de bureau…

Le silence retomba. Isabelle conduisait bien, sans à-coups, le petit bruit des clignotants prévenait chaque changement de direction, ses yeux alertes passaient d'un rétroviseur à l'autre. Elle tourna la tête vers Caroline et articula difficilement.

- Je ne réalise toujours pas.
- Moi non plus… j'ai du mal.
- Ça va me tuer de voir la boîte.
- Ouais. Moi aussi.
- Tu t'en sors ?
- Ça va.
- Tu sais que tu peux toujours venir à la maison… enfin, si t'as besoin de parler.

   Caroline n'avait pas besoin de parler et surtout pas à Isabelle. Isabelle aimait son frère comme on aime un frère; a priori. De son vivant, elle aurait déjà eu du mal à entendre tout ce que Caroline avait à dire sur lui. Maintenant qu'il était mort, la question ne se posait même plus. Caroline devait se taire et jouer son rôle de veuve non officielle éplorée, de petite amie malheureuse. Elle ne pouvait pas lui raconter les derniers mois d'enfer qu'ils avaient vécus ensemble, les matins affreux, quand Caroline était réveillée par les jingles familiers d'une radio branchée, l'odeur du café brûlé, la porte grinçante de la salle de bain, quand elle l'imaginait nu et blanchâtre, deux doigts pressant un bouton pas encore mûr, ses poils de nez, son haleine, le bruit du rince-bouche qu'il buvait à la bouteille, la nausée… Elle ne pouvait pas lui dire les années d'ennui, la pauvreté de leur relation, lui dire que son frère était assez stupide pour se croire supérieurement intelligent, que la chose la plus romantique qu'il lui ait jamais dites était: tu veux un break ? neuf mois sans règles ?… que son frère était un ringard et un paumé et qu'elle n'était restée avec lui que par pitié et manque de courage, qu'elle allait se saouler tous les soirs pour oublier qu'elle était dans une impasse, que la veille de sa mort, ils avaient fait l'amour, première depuis six mois, qu'il avait tellement insisté, supplié, qu'elle s'était pliée, sachant que c'était une erreur, une horreur de plus, que tandis qu'il la prenait son cœur à elle chavirait, mal de mer, mal d'amour, qu'elle souffrait faute de ressentir un plaisir qu'elle désirait pourtant, qu'ils avaient défait l'amour une dernière fois, quelques heures avant sa mort, mais que pour elle il était déjà mort depuis longtemps et qu'elle continuait à vivre avec son fantôme, poltergeist qui foutait sa vie en l'air. Pire. Que sa mort avait été une délivrance, mais ça, elle n'arrivait pas à se l'avouer elle même.

- Ça va ? Tu tiendras le coup ?

Isabelle s'inquiétait. Non elle ne pouvait pas imaginer. Et lui dire la vérité n'aurait servi à rien, elle allait continuer à mentir sincèrement comme elle l'avait toujours fait, secret de toute relation.

   Elles arrivaient devant l'église. Quelques amis étaient là. Les conversations cessèrent. Pas de parents. Isabelle et Julien avaient fui très jeunes leur famille, pour des raisons pas très belles à dire, des secrets de famille… ils avaient coupé tous les ponts. Leurs parents ignoraient tout de l'accident de voiture de Julien, de sa mort prématurée, tragique. Caroline n'était pas triste, elle tenta de se souvenir des bons moments pour alimenter sa peine ; peine perdue. Son dégoût avait atteint une telle ampleur qu'il aurait fallu laisser passer plusieurs années pour que l'amitié se réinstalle et gomme l'angoisse et la haine qu'elle ressentait. L'amour est égoïste, amnésique, du sentiment au ressentiment, il n'y a qu'un pas et elle avait franchi la limite. Caroline se détestait d'être ainsi. Elle savait que sa haine, si elle était justifiée, n'avait plus de raison d'être maintenant qu'il était parti. L'impasse l'avait conduite à le mépriser, la liberté retrouvée l'avait laissée le cœur sec. Presque.
            Elle pensait à Grégoire.

   Quatre amis portaient le cercueil. Il ne restait plus beaucoup de monde pour le cortège. Une dizaine de personnes. Caroline les connaissait toutes. Elle n'en aimait que trois ou quatre. Julien n'en avait aimé aucune. Si ! Sa sœur ! Sa sœur chérie. Caroline aurait voulu être loin, chez Grégoire… Ailleurs. Elle se demandait ce qu'allait être le service funéraire, elle ne s'était occupée de rien, Isabelle avait tout pris en charge. Julien ne croyait pas en Dieu, il ne croyait qu'en lui même. Il était Dieu. Son dieu. Un dieu qui avait réussi à se tuer au volant de sa voiture, tout seul, en roulant à peine à soixante, contre un mur tout bête, un mur miraculeux. Le cercueil penchait pendant la montée des marches de l'église. Elle imaginait le corps mou de Julien tassé en bas, au fond de la boîte. Elle eut peur de la crise de fou rire. Julien voulait être incinéré. Elle, elle s'en foutait, ça ou autre chose, plutôt autre chose… Autant nourrir le ver qui nourrit l'oiseau. Mais pas de boîte, pas de service, un trou tout con, même dans une décharge, elle s'en foutait, pourvu qu'on ne fasse pas tout un cinéma autour de son corps… non… même ça elle s'en foutait, elle serait morte après tout et si ça pouvait faire plaisir à certains de chanter et de lire des conneries autour de sa dépouille, pourquoi pas, quelle importance. Il faisait froid dans l'église, froid et sombre. Les pas résonnaient agréablement, les voix s'envolaient vers la nef comme autant d'anges heureux de retrouver leurs nuages. Quelqu'un toussa, comme au théâtre. Le prêtre s'avançait vers le convoi, légèrement voûté, une main caressant l'autre, compatissant. Le prêtre chuchotait à l'oreille d'Isabelle, elle lui répondit. Caroline le vit s'avancer vers elle, une main tendue, prête à l'attraper par le coude pour la guider. Elle se laissa entraîner vers le chœur. Tandis qu'elle avançait lentement, la tête lui tournait. Elle s'assit près d'Isabelle au premier rang, sur le premier siège, elle aurait préféré se tenir loin derrière. Le cercueil fut déposé, le prêtre régla le micro, le frottement des pages tournées emplit la nef, tandis que chacun prenait place, il s'éclaircit la voix, tonnerre lointain et commença d'une voix grave :
« Il est parfois difficile, même pour les plus croyants d'entre nous, de comprendre pourquoi un être cher peut nous être enlevé brutalement… » Caroline n'écoutait déjà plus. L'atmosphère, les couleurs, la voix et tous les bruits étouffés la berçaient, hypnotisée par les flammes des chandelles. Elle essaya de se concentrer.
« …car Dieu a envoyé son fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que par lui, le monde soit sauvé… ». Elle leva la tête vers le visage triste du christ. Elle n'avait jamais tout à fait compris la raison du sacrifice du fils… « …envoyé son fils qui est la victime offerte pour nos péchés … ». Jésus lui avait toujours semblé sympathique, elle avait plus de mal avec son père. Elle avait parfois pensé à Dieu comme à un petit commerçant inflexible auquel il fallait toujours payer le prix. La foi restait un mystère pour elle. Elle enviait ces gens pourtant, même si elle doutait de leur sincérité… Elle se souvint s'être demandée si, comme les parents qui ne croient pas au Père Noël, les prêtres croyaient vraiment en Dieu… Sur un signe, tout le monde se leva. Caroline ne sentait plus ses jambes, elle était au bord de l'évanouissement. Une voix légère écarta toute autre rumeur et l' « Ave Maria » retentit dans son cœur. Son dos fut instantanément couvert de frissons, le froid circula sur chaque centimètre de sa peau, plaisir intense, douloureux.

   Elle ferma les yeux, savoura, sentit les larmes soulever ses paupières. La voix était claire, portée par le vide immense, sublime ; merveilleux artifice pour ceux qui n'ont pas de peine. Le chant s'éteignit, plus de temps. Elle partit sans se retourner, chercher l'oubli, sortit.
   Sur les marches de l'église, elle ouvrit grands les bras, aspira l'air d'hiver. Son coeur battait fort, la mort lui avait rendu un peu de vie.

Kicilou 16/05/2005 @ 10:36:53
Je craignais que ce chapitre fait de récupérations soit une suite de morceaux, qu’il manque de continuité… Dans le style c’est peut-être un tout petit peu le cas, mais c’est pas choquant. Dans le fond, tu as réussi à tout attacher, relier de manière à ce qu’on passe d’un paragraphe à l’autre sans accroc.
J’ai eu du mal à comprendre qu’Isabelle était l’ex-belle-sœur… J’ai cru longtemps à une copine de bureau. Et même après, je ne m’attendais toujours pas à ce qu’elles aillent à l’enterrement, cela me faisait l’effet d’un évènement plus ancien. En dehors e ça, tout s’enchaîne logiquement et c’est agréable de découvrir un peu plus Caroline.
J’aime bien tout le passage du début, lorsqu’elle se sent chez elle puis le changement et Grégoire qui guète son départ, c’est vraiment bien construit, tout en ressentit, en impressions.
Pour le passage où elle se demande comment elle aimerait être traité après sa mort, j’ai eu du mal à suivre : je croyait qu’on en était encore à ses considérations sur la décision de Julien.
Et le parrallèle Dieu / Père-Nôël, c'est très fort ! J'ai bien ri !

Dans l’ensemble j’aime beaucoup ce chapitre, c’est celui que je préfère je crois, ça correspond plus à un style que j’apprécie (mais c’est juste mon avis personnel). Le fait qu’il soit en partie composé d’exercices fait que ces passages sont très travaillés, très fouillés, très bon quoi.
Alors maintenant, la suite !!

Bluewitch
avatar 16/05/2005 @ 10:41:56
Ce chapitre me semble différent des précédents, moins éclaté, un peu plus structuré mais il garde tout de même cet inconfort du "collage". Ca risque toujours de poser problème pour la vision d'ensemble. On se disperse un peu trop.

Sinon, le chapitre en lui-même est plus fluide dans l'écriture, j'avais déjà aimé lorsqu'il était dans ton texte court, ce passage où Caroline change brusquement de sentiment lorsqu'elle est agressée par le son violent de la télévision. Ce retour à l'intrusion, au malaise.

Mais faut-il pour créer un texte long le nourrir de textes courts? Je ne sais pas...

Spirit
avatar 16/05/2005 @ 15:39:38
"Chroniques de la haine ordinaire". Le sujet est très cruel. La forme: j'aime bien, agéable a lire et bien construite.

Loupbleu 18/05/2005 @ 01:38:32
Un nouveau chapitre de Killgrieg, je commence à prendre l'habitude d'être étonné à chaque fois. Je n'avais pas lu ton exercice "neige", donc c'était quasiment neuf pour moi. Je suis encore étonné encore cette fois, subjugué.

Le ton change en effet, l'histoire est davantage linéaire, les phrases plus longues, presque pas de dialogues ... Mais quel chapitre !

Je sais que c'est pas une critique constructive, mais j'ai trouvé ce chapitre vraiment excellent. Emouvant. La justesse du fond, la violence dans la dissection des sentiments, et c'est écrit avec beaucoup du style, vraiment très bien à mon goût. La classe !

Bon, reprenons nos esprits.

J'aime la façon dont tu fais tes phrases longues, très longues, la façon dont elles sont équilibrées (notamment le petit passage avant le "- Ça va ? Tu tiendras le coup ?"). Il y a beaucoup plus de lyrisme que dans les chapitres précédents. Je crois que j'aurais aussi aimé lire des choses comme ça dans le début.

Je suis entièrement d'accord avec le second paragraphe de Kicilou, j'ai senti exactement la même chose.

Concernant l'histoire, je suis un peu dérouté toutefois. Comment vas-tu tenir l'intrigue, équilibrer le roman, avoir une unité ? Difficile à dire avant d'avoir la suite. Au fait combien de chapitres en tout ? Bref, un seul mot (ambiance de bar oblige) ... "Garçon, la suite !"

Je me permets ici une remarque à deux sous, clairement déplacée, parce que je n'ai pas tout lu du roman, surtout parce que je ne suis pas qualifié pour ce genre de remarques, mais bon, chacun a le droit de dire sa connerie sur le forum : Tu as clairement du style, de la profondeur, de la puissance dans l'écriture, des choses à dire que tu exprimes bien. Probablement aussi un côté libertaire, au moins dans la façon d'écrire. Je crois que si tu arrives à mettre ça contratio dans une structure romanesque très rigoureuse, très étudiée, ça peut faire quelquechose d'excellent. Fin de la remarque à deux sous.

Bon, bravo pour ce chapitre. J'ai vraiment beaucoup aimé comme tu as vu. Vivement la suite !

Krystelle 18/05/2005 @ 14:48:32
J’ai lu cet extrait avec plus de facilité et de plaisir que les précédents, peut-être parce que l’on est complètement sorti de l’atmosphère du café.

C’est bien écrit, j’ai particulièrement aimé cette longue phrase (déjà lue dans un exercice je crois) qui commence ainsi « que son frère était un ringard etc…). Ici, j’ai trouvé que le sens collait parfaitement aux mots.
J’ai relevé quelques tournures/ jeux de mots comme je les aime « une erreur, une horreur de plus », « ils avaient défait l’amour » ou encore « alimenter sa peine ; peine perdue ».
J’ai également esquissé quelques sourires amusés (« la chose la plus romantique qui lui ait jamais dite (sans s) était : tu veux un break ? neuf mois sans règles ? »).
D’une manière générale, tu dépeins l’âme humaine avec justesse en évitant les lieux communs.

Juste histoire de ne pas être trop complaisante, quelques remarques :-) : j’ai un peu buté sur cette phrase sans trop savoir pourquoi : « un dieu qui avait réussi à se tuer au volant de sa voiture tout seul, en roulant à peine à soixante, contre un mur tout bête, un mur miraculeux ». D’autre part, je trouve un peu superflu le mini dialogue avec le cafetier (« Ben pourquoi petit ?...").

J'attends toujours la suite avec la même impatience.

Olivier Michael Kim
20/05/2005 @ 12:51:07
J'en avais déjà lu une grosse partie, non?
Il me semble que tu avais déjà proposé un extrait.

Non, là, franchement, j'ai pas grand chose à dire. J'étais dedans. Les petits détails dans tes descriptions rendent l'atmosphère et l'ambiance palpable.

J'ai trouvé ça très bon.
J'ai passé un bon moment de lecture.

Sahkti
avatar 20/05/2005 @ 13:51:47
Je le fais un petit peu remonter. Allez allez...
(oui, je sais, vous allez me dire que je ne l'ai pas commenté mais si, mais si... simplement en privé. C'est qu'on est mariés maintenant, ça change tout!) :)

Yali 23/05/2005 @ 14:23:17
Alors celle-là : "(…)et les gens luis parlaient comme on ébouriffe les cheveux d'un gamin (…) elle me plait, et pas qu'à moitié !
Ça roule beaucoup mieux que les précédents chapitres, et le style dés qu'il se trouve en adéquation avec le fond, s'y retrouve, et donc, moi avec.

Tistou 23/05/2005 @ 14:29:51
Il est sur ma play-list à critiquer mais ... il y en a tant en souffrance. Ca vient !

Kilis 24/05/2005 @ 19:34:32
Je trouve ces deux textes nettement supérieurs aux autre mais comme tu vois j'ai du mal à imaginer que ce n'est qu'un seul texte. J'aime beaucoup, beaucoup le début, Caroline et ses états d'âme dans l'appart de Grégoire. Voilà.
Pour ma part, mais ce n'est qu'un avis, je ne vois pas comment tu pourras arriver à faire un ensemble qui se tiennent bien en collant tous ces bouts. Moi, franchement je laisserais tomber cette idée et je me mettrais à autre chose ( je sais les conseilleurs ne sont pas les payeurs... heureusement d'ailleurs pasque j'ai pas un balle!).

Tistou 29/05/2005 @ 16:12:50
Effectivement on connaissait déja. J'ai eu du mal à passer d'une nuit de rencontre à l'enterrement.
"Ca va me tuer de voir la boite" Je pensais qu'elle parlait de boulot ! la boite = le boulot !
Sinon j'aime toujours bien, mais le collage des 2 parties me chagrine un peu.

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