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Il réprima un frisson. De toute l’échine.
Pas un frisson de froid. Pas un frisson de parce qu’il était pieds nus, la nuit, sur le carrelage de la cuisine, descendu boire un verre d’eau enveloppé dans sa chemise de nuit.
Non, un frisson de par la silhouette entrevue, ou crû avoir entrevue, au détour du couloir.
Une silhouette qu’il pensait familière, sans pouvoir mettre une identité, ni même un visage dessus. Une de ces silhouettes qui transcendent le temps et l’espace. Qui ont toujours existé, et qui, même, n’ont pas eu de commencement d’existence.
Il réprima un frisson, donc. Et chercha. De toute son âme.
Pourquoi il avait vu cette silhouette ? Et pourquoi cette vision l’avait fait frissonner ?
De fait, il n’avait plus bougé. Dans la nuit fraîche, sur le carrelage froid, rassemblant autour de lui les pans épars de sa chemise de nuit. Et le froid montait maintenant en lui, par les pieds, par les jambes. Mais le froid avait depuis longtemps envahi son corps. Par l’âme, par l’esprit. Son esprit qui avait entrevu une silhouette. Cette silhouette qu’il croyait connaître, mais …
Il n’avait plus bougé. Il était toujours immobile. Avec l’absolue certitude de mal faire quoiqu’il eût fait : bouger, pas bouger, parler, … Cette certitude de mal faire quand vous ne savez pas quoi faire, ni même s’il faut faire …
Et cette certitude le clouait sur place plus sûrement qu’un ordre.
Un engourdissement venu du froid envahissait sa jambe. Frisson, encore un frisson. Pas bouger. Mal faire.
Pour ne pas hurler, tomber en catalepsie ou s’effondrer sur place, il repassa le film en arrière.
Il dormait. Enfin sommeillait. Il avait eu soif. Avait hésité. Et décidé que vraiment, il avait soif. Il était descendu du lit. Il faisait frais sur le plancher. Il n’avait pas enfilé les pantoufles puisqu’il allait rapidement boire un verre d’eau à la cuisine. Il n’avait pas allumé pour ne réveiller personne. Il était parti doucement vers la porte, se fiant à la faible lueur des étoiles qui filtrait à travers les rideaux. Il avait entrebaillé la porte. Sans bruit. Avait commencé à descendre l’escalier. Vers la cuisine. Attentif à ne pas faire de bruit. D’ailleurs il n’y avait pas de bruit. La maison vivait sa vie de la nuit. La vie de la nuit pendant laquelle seules les boiseries qui craquent ont des choses à communiquer.
Il allait tourner vers la cuisine quand la prescience d’un quelque chose lui fit regarder sur le côté. Et là (nouveau frisson) la silhouette. Fugitive, furtive. De dos, l’espace d’un instant. Ou même peut être l’instant d’une illusion.
Illusion ou pas, cette silhouette lui était connue. Mais quoi, mais qui ? Personne dans la maison debout que lui. Et personne d’autre ne pouvait se trouver là ! A l’intérieur de la maison. De sa maison. Celle qui l’abritait et lui garantissait réconfort et protection.
Pourtant …
Mal faire ? Tant pis. Bouger. Casser l’enracinement dans le froid qui entretenait la malaise, le mal-être.
Il se retourna vivement et, toujours silencieux, commença à remonter les marches de l’escalier. Déterminé à ne pas s’arrêter, ne pas regarder derrière lui. Et ne pas boire. Ah ça non ! L’envie lui était bien coupée.
Il ne respirait presque plus lorsqu’il arriva dans sa chambre. Il fermait les yeux lorsqu’il se glissa dans le lit, la jambe droite douloureuse à force d’engourdissement de froid .
Il aurait voulu s’empêcher de penser. De penser à cette silhouette entrevue. Familière. Familière mais non identifiée. Non identifiée et donc terrifiante.
Il relâcha tous ses muscles contractés sous la couette et jeta un oeil inquiet vers la porte qu’il avait refermée.
Il n’avait plus soif. Ca non . Mais cette silhouette …
Pas un frisson de froid. Pas un frisson de parce qu’il était pieds nus, la nuit, sur le carrelage de la cuisine, descendu boire un verre d’eau enveloppé dans sa chemise de nuit.
Non, un frisson de par la silhouette entrevue, ou crû avoir entrevue, au détour du couloir.
Une silhouette qu’il pensait familière, sans pouvoir mettre une identité, ni même un visage dessus. Une de ces silhouettes qui transcendent le temps et l’espace. Qui ont toujours existé, et qui, même, n’ont pas eu de commencement d’existence.
Il réprima un frisson, donc. Et chercha. De toute son âme.
Pourquoi il avait vu cette silhouette ? Et pourquoi cette vision l’avait fait frissonner ?
De fait, il n’avait plus bougé. Dans la nuit fraîche, sur le carrelage froid, rassemblant autour de lui les pans épars de sa chemise de nuit. Et le froid montait maintenant en lui, par les pieds, par les jambes. Mais le froid avait depuis longtemps envahi son corps. Par l’âme, par l’esprit. Son esprit qui avait entrevu une silhouette. Cette silhouette qu’il croyait connaître, mais …
Il n’avait plus bougé. Il était toujours immobile. Avec l’absolue certitude de mal faire quoiqu’il eût fait : bouger, pas bouger, parler, … Cette certitude de mal faire quand vous ne savez pas quoi faire, ni même s’il faut faire …
Et cette certitude le clouait sur place plus sûrement qu’un ordre.
Un engourdissement venu du froid envahissait sa jambe. Frisson, encore un frisson. Pas bouger. Mal faire.
Pour ne pas hurler, tomber en catalepsie ou s’effondrer sur place, il repassa le film en arrière.
Il dormait. Enfin sommeillait. Il avait eu soif. Avait hésité. Et décidé que vraiment, il avait soif. Il était descendu du lit. Il faisait frais sur le plancher. Il n’avait pas enfilé les pantoufles puisqu’il allait rapidement boire un verre d’eau à la cuisine. Il n’avait pas allumé pour ne réveiller personne. Il était parti doucement vers la porte, se fiant à la faible lueur des étoiles qui filtrait à travers les rideaux. Il avait entrebaillé la porte. Sans bruit. Avait commencé à descendre l’escalier. Vers la cuisine. Attentif à ne pas faire de bruit. D’ailleurs il n’y avait pas de bruit. La maison vivait sa vie de la nuit. La vie de la nuit pendant laquelle seules les boiseries qui craquent ont des choses à communiquer.
Il allait tourner vers la cuisine quand la prescience d’un quelque chose lui fit regarder sur le côté. Et là (nouveau frisson) la silhouette. Fugitive, furtive. De dos, l’espace d’un instant. Ou même peut être l’instant d’une illusion.
Illusion ou pas, cette silhouette lui était connue. Mais quoi, mais qui ? Personne dans la maison debout que lui. Et personne d’autre ne pouvait se trouver là ! A l’intérieur de la maison. De sa maison. Celle qui l’abritait et lui garantissait réconfort et protection.
Pourtant …
Mal faire ? Tant pis. Bouger. Casser l’enracinement dans le froid qui entretenait la malaise, le mal-être.
Il se retourna vivement et, toujours silencieux, commença à remonter les marches de l’escalier. Déterminé à ne pas s’arrêter, ne pas regarder derrière lui. Et ne pas boire. Ah ça non ! L’envie lui était bien coupée.
Il ne respirait presque plus lorsqu’il arriva dans sa chambre. Il fermait les yeux lorsqu’il se glissa dans le lit, la jambe droite douloureuse à force d’engourdissement de froid .
Il aurait voulu s’empêcher de penser. De penser à cette silhouette entrevue. Familière. Familière mais non identifiée. Non identifiée et donc terrifiante.
Il relâcha tous ses muscles contractés sous la couette et jeta un oeil inquiet vers la porte qu’il avait refermée.
Il n’avait plus soif. Ca non . Mais cette silhouette …
Je crois que c'est à toi Yali !
oh ca commence tres fort
que de frissons
ces repetitions sont angoissantes au possible
c'est tout une progression saisissante
!!
j'attends la suite yali!!!
que de frissons
ces repetitions sont angoissantes au possible
c'est tout une progression saisissante
!!
j'attends la suite yali!!!
Tistou, t'es fou de balancer un début comme ça !!!! :0)
Je suis gelée, mais alors sans rire, et j'avais comme la respiration sacadée à la fin du texte, j'imagine bien le mouvement de panique, pour en avoir eu certaine nuit des comme ça.
Pas bien, Tistou, de me faire des frayeurs pareilles :0))
Bon, c'est un excellent début, je ne ferais peut-être pas mon épisode tard le soir si on continue dans cette voie là :0)
D'ailleurs, je passe en cinquième, je commence à me préparer psychologiquement...
Vraiment un très bon début, on est bien dans l'ambiance, ça oui, et ça se lit très vite, au fur et à mesure que la panique monte.
Encore une fois, j'aime beaucoup !!!
ça aurait fait un excellent N'effrayant :0)
Je suis gelée, mais alors sans rire, et j'avais comme la respiration sacadée à la fin du texte, j'imagine bien le mouvement de panique, pour en avoir eu certaine nuit des comme ça.
Pas bien, Tistou, de me faire des frayeurs pareilles :0))
Bon, c'est un excellent début, je ne ferais peut-être pas mon épisode tard le soir si on continue dans cette voie là :0)
D'ailleurs, je passe en cinquième, je commence à me préparer psychologiquement...
Vraiment un très bon début, on est bien dans l'ambiance, ça oui, et ça se lit très vite, au fur et à mesure que la panique monte.
Encore une fois, j'aime beaucoup !!!
ça aurait fait un excellent N'effrayant :0)
Merci pour le bébé Tistou, très, très, très, réussi, vais essayer de ne pas le jeter avec l'eau du bain !
j'ai eu froid aux pieds au fur et à mesure de la lecture. Brrr, je déteste marcher sur du carrelage froid. En plus avec cette vision nocturne inexpliquée c'est n'angoissant au possible. Excellente montée en puissance de la peur. Belle écriture aussi. Ca commence fort. Je vais le suivre attentivement ce MM car j'avoue que pour les autres je n'ai pas fait l'effort... J'attends alors le n°2 de Yali, dans l'angoisse.
Tout cela démarre très bien! Tu as très bien posé l'ambiance glaciale et puis cette angoisse... je m'imaginais à sa place en train de remonter les escaliers à toute vitesse, grelottant de froid et de peur. Bien vu!
C'est un texte ouvert qui induit quelques idées mais sans les contraindre, toutes les pistes restent disponibles et je ne sais pas pourquoi, mais je sens que Yali va s'amuser à utiliser tout ça :)
C'est un texte ouvert qui induit quelques idées mais sans les contraindre, toutes les pistes restent disponibles et je ne sais pas pourquoi, mais je sens que Yali va s'amuser à utiliser tout ça :)
Je viens de finir de lire le MM4/1. Il fait nuit. J'ai soif. Je vais m'endormir avec la gorge sèche à cause de ces c...
Très très bon début ! C'est bien écrit, et terriblement efficace. Suspens, angoisse, et c'est très très ouvert pour une suite. Dire que je n'arrive qu'en septième position. Il va bien y avoir un cadavre d'ici là ? Et je ne pourrai rien faire ...
Très très bon début ! C'est bien écrit, et terriblement efficace. Suspens, angoisse, et c'est très très ouvert pour une suite. Dire que je n'arrive qu'en septième position. Il va bien y avoir un cadavre d'ici là ? Et je ne pourrai rien faire ...
Je suis très admirative, Tistou ! Vrai. Une écriture impeccable, et vraiment personnelle. Un contenu tout en finesse, original, étonnant. Voilà tu m’époustoufles.
Sortez les flon-flon on vas remettre un peu de gaieté dans tout cela ( vous me connaissez un peu maintenant, comptez sur moi! comptez sur moi! le jour de vos funérailles.........)l'orientation de Yali vat être déterminante aprés un début aussi angoissant............Sglup!
Excellent, excellent! Vraiment bien raconté. La seule chose que je trouve ratée, ce sont les deux phrases interrogatives vers le début "Pourquoi il avait vu cette silhouette ? Et pourquoi cette vision l’avait fait frissonner ?"
Je sais bien que tu as fait exprès, mais à mon avis, ça ne fonctionne pas. Une vraie forme interrogative aurait mieux rendu (mais ce n'est que mon avis) Pour tout le reste au contraire, tu as très habilement tourné tes phrases.
Je sais bien que tu as fait exprès, mais à mon avis, ça ne fonctionne pas. Une vraie forme interrogative aurait mieux rendu (mais ce n'est que mon avis) Pour tout le reste au contraire, tu as très habilement tourné tes phrases.
Bon, on l'a déjà dit, mais tant pis, je répète: quelle ambiance et quelle angoisse! C'est superbe. Et cela ouvre de nombreuses pistes... Je suis bien curieuse de lire la suite, et d'ailleurs j'y vais de ce pas ;-).
Ca commence fort!
J'aime beaucoup les répétitions qui sonnent comme une litanie et confortent le climat de peur...
Brrr moi aussi j'ai des frissons!
J'aime beaucoup les répétitions qui sonnent comme une litanie et confortent le climat de peur...
Brrr moi aussi j'ai des frissons!
Bon bah je suis en retard... Mais je suis bien contente de ne pas l'avoir lu hier parce que je me suis levée cette nuit pour aller boire, pieds nus sur le parquet et, vrai de vrai, ça m'arrive pour ainsi dire jamais !!
Je ne vais pas répéter tout ce qui a été dit mais je n'en pense pas moins : OUAHOU !
Tiens, si, je vais répéter ce qu'a dit Lyra : t'es fou de nous balancer un début comme ça !! ;-)
La suite, ça promet ! M'en vais la lire !
Je ne vais pas répéter tout ce qui a été dit mais je n'en pense pas moins : OUAHOU !
Tiens, si, je vais répéter ce qu'a dit Lyra : t'es fou de nous balancer un début comme ça !! ;-)
La suite, ça promet ! M'en vais la lire !
Et bien, quel début!!! L'atmosphère est extrêmement bien rendue, le style impeccable, sans accroc. Je file lire le Yali's.
Bravo Tistou, ça nous manquait!
Bravo Tistou, ça nous manquait!
bien lancé le MM tistou
une ambiance glacée, bien amenée... ouverture d'une main de maître
bravo
une ambiance glacée, bien amenée... ouverture d'une main de maître
bravo
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