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Dans le verbe croire
Dans l’égocentrisme de nos espoirs
Dans une chambre, au fond d’une armoire
Dans le réconfort acajou de ce tiroir.
Vit l’espoir.
Charlatan d’un soir
Ecoutez son histoire
Qui se décline sur les corps épanchés
Et les rythmes de nos sens érodés.
Dans le labyrinthe des désillusions
Dans l’ambiguïté de vos allusions
Dans le glapissement plébéien
Dans ton étiolement et le sien
Dans la logorrhée du Coryphée
Dans sa fougueuse mélopée
Dans le fœtus et l’embryon
Dans l’imploration au pardon
Dans l’imagerie des icônes
Dans l’œil du cyclone
Veille l’espoir.
Ne l’enchaînez pas
Dans la senteur de vos pas.
De peur que, vengeur, il ne vous pourfende
De peur que, au Cloporte, il ne vous vende
De peur qu’il ne s’offusque
De peur que d’un élan brusque
Ne meure l’espoir
Ne le convoitez pas
Ne le tourmentez pas
De crainte qu’il ne s’enfuît par là
De crainte que tout appétit et désir
Se refusent à vos étreintes au nadir.
Dans le cristallin d’un rire enfanté
Dans le clairsemé des abris dévastés
Dans la bouillie cérébrale
Dans la zone occipitale
Dans les déchéances délectables
Dans la paille de l’étable
Dans l’aberrance de j’espère
Dans le déchirement de je désespère
Dans le ventre tiraillé de la mère
Dans le ventre ensemencé de la mer,
Dans la splendeur de l’épitaphe
Dans le malheur autographe
Luit l’espoir.
Soutenant le monde
Il expire à chaque seconde.
Il est sans lieux ni abri
Chimère couche dans son lit.
Dansant sur les sépultures,
Des pauvres il est la nourriture.
Evidé dans nos vies en dérive
Il panse les douleurs qui s’avivent.
Nimbé de nos pensées, nomade éclopé
Il patiente là-bas, dans les azurs givrés
Vulnérable dans le cœur de la citadelle
Il arpente le monde hors Babel.
Par delà vos peaux craquelées
Par delà vos déboires recensés
Par delà vos frêles esquisses
Par delà la musique qui glisse
Par delà nos souvenirs engloutis
Par delà l’opprobre et la perfidie
Dans son baluchon, les péchés du monde s’entassent
Oyez la complainte de l’espoir qui trépasse.
Compagnon du bourreau,
Armé de sa fabuleuse faux,
Sous la cendre de nos faces éberluées,
Il a creusé ses tranchées.
Anéanti, il est porté aux enfers.
Le désespoir n’est pas son envers
Sa dénonciation, son accusateur.
D’une création, il est l’appariteur.
Scandant des anathèmes, tançant les corbeaux
Il vous borde dans votre tombeau.
Dansant sur les sépultures fleuries
Par les peuples, à sa tâche endurcis.
Survolant des siècles de crimes sans repentir
Il appose son sceau sur les décrets à venir.
Il contemple la mort sur les confins mordorés
En sa joyeuse farandole costumée.
Ses gouttelettes et ses pétales
Ensemencent le vent frugal.
A l’origine des conflits
Au centre des débris
Au four et au moulin
Au milieu de cet écrin
Entre le livre qui déçoit
Et l’abîme qui le reçoit,
Miroite l’espoir.
Il transcende et combat le désespoir
Il devise et joue avec le désespoir
En ton corps il embrasse le désespoir.
Insensé sans le désespoir,
Le désespoir est sa substance.
Vous ne me chercheriez pas
Si vous ne m’aviez pas déjà trouvé
Clame une voix enjouée.
Dans l’égocentrisme de nos espoirs
Dans une chambre, au fond d’une armoire
Dans le réconfort acajou de ce tiroir.
Vit l’espoir.
Charlatan d’un soir
Ecoutez son histoire
Qui se décline sur les corps épanchés
Et les rythmes de nos sens érodés.
Dans le labyrinthe des désillusions
Dans l’ambiguïté de vos allusions
Dans le glapissement plébéien
Dans ton étiolement et le sien
Dans la logorrhée du Coryphée
Dans sa fougueuse mélopée
Dans le fœtus et l’embryon
Dans l’imploration au pardon
Dans l’imagerie des icônes
Dans l’œil du cyclone
Veille l’espoir.
Ne l’enchaînez pas
Dans la senteur de vos pas.
De peur que, vengeur, il ne vous pourfende
De peur que, au Cloporte, il ne vous vende
De peur qu’il ne s’offusque
De peur que d’un élan brusque
Ne meure l’espoir
Ne le convoitez pas
Ne le tourmentez pas
De crainte qu’il ne s’enfuît par là
De crainte que tout appétit et désir
Se refusent à vos étreintes au nadir.
Dans le cristallin d’un rire enfanté
Dans le clairsemé des abris dévastés
Dans la bouillie cérébrale
Dans la zone occipitale
Dans les déchéances délectables
Dans la paille de l’étable
Dans l’aberrance de j’espère
Dans le déchirement de je désespère
Dans le ventre tiraillé de la mère
Dans le ventre ensemencé de la mer,
Dans la splendeur de l’épitaphe
Dans le malheur autographe
Luit l’espoir.
Soutenant le monde
Il expire à chaque seconde.
Il est sans lieux ni abri
Chimère couche dans son lit.
Dansant sur les sépultures,
Des pauvres il est la nourriture.
Evidé dans nos vies en dérive
Il panse les douleurs qui s’avivent.
Nimbé de nos pensées, nomade éclopé
Il patiente là-bas, dans les azurs givrés
Vulnérable dans le cœur de la citadelle
Il arpente le monde hors Babel.
Par delà vos peaux craquelées
Par delà vos déboires recensés
Par delà vos frêles esquisses
Par delà la musique qui glisse
Par delà nos souvenirs engloutis
Par delà l’opprobre et la perfidie
Dans son baluchon, les péchés du monde s’entassent
Oyez la complainte de l’espoir qui trépasse.
Compagnon du bourreau,
Armé de sa fabuleuse faux,
Sous la cendre de nos faces éberluées,
Il a creusé ses tranchées.
Anéanti, il est porté aux enfers.
Le désespoir n’est pas son envers
Sa dénonciation, son accusateur.
D’une création, il est l’appariteur.
Scandant des anathèmes, tançant les corbeaux
Il vous borde dans votre tombeau.
Dansant sur les sépultures fleuries
Par les peuples, à sa tâche endurcis.
Survolant des siècles de crimes sans repentir
Il appose son sceau sur les décrets à venir.
Il contemple la mort sur les confins mordorés
En sa joyeuse farandole costumée.
Ses gouttelettes et ses pétales
Ensemencent le vent frugal.
A l’origine des conflits
Au centre des débris
Au four et au moulin
Au milieu de cet écrin
Entre le livre qui déçoit
Et l’abîme qui le reçoit,
Miroite l’espoir.
Il transcende et combat le désespoir
Il devise et joue avec le désespoir
En ton corps il embrasse le désespoir.
Insensé sans le désespoir,
Le désespoir est sa substance.
Vous ne me chercheriez pas
Si vous ne m’aviez pas déjà trouvé
Clame une voix enjouée.
Wouf !
"Vous ne me chercheriez pas
Si vous ne m’aviez pas déjà trouvé"
J'ai mis du temps à le relire, l'articuler et le comprendre !
Il y a des passages de belles envolées et d'autres où on a l'impression d'avoir les bottes dans la boue et du mal à décoller les pieds pour avancer. D'autres également où le rythme me parait heurté.
D'autres que moi te donneront un avis plus fiable et plus "technique", I am not mister poésie !
Au bilan, je ne sais qu'en penser. Sinon que tu n'as pas dû faire ça en 2 heures et que ça devait traîner depuis longtemps dans un tiroir (acajou ? je ne sais pas !).
"Vous ne me chercheriez pas
Si vous ne m’aviez pas déjà trouvé"
J'ai mis du temps à le relire, l'articuler et le comprendre !
Il y a des passages de belles envolées et d'autres où on a l'impression d'avoir les bottes dans la boue et du mal à décoller les pieds pour avancer. D'autres également où le rythme me parait heurté.
D'autres que moi te donneront un avis plus fiable et plus "technique", I am not mister poésie !
Au bilan, je ne sais qu'en penser. Sinon que tu n'as pas dû faire ça en 2 heures et que ça devait traîner depuis longtemps dans un tiroir (acajou ? je ne sais pas !).
Ben voilà de la "poésie" qui me parle, pour une fois. C'est pas pour ça que je me sentirais capable d'un commentaire sinon celui-ci: très beau, mais pas si désespéré au fond. Oui très beau.
(juste une question: pourquoi "Hispoir"? Un jeu de mots qui échappe à mon vernis de culture? Ah oui au fait, faut absolument que je me procure un dico, y a 3 ou 4 mots là dedans, euh...)
(juste une question: pourquoi "Hispoir"? Un jeu de mots qui échappe à mon vernis de culture? Ah oui au fait, faut absolument que je me procure un dico, y a 3 ou 4 mots là dedans, euh...)
Il y a des parties qui m'interpellent, d'autres pas du tout. Une impression d'inégalité ci et là, de cassure dans la musicalité des vers.
De jolies choses dans ce texte, sinon, beaucoup de force. Juste le rythme qui me plaît moins.
De jolies choses dans ce texte, sinon, beaucoup de force. Juste le rythme qui me plaît moins.
Ben voilà de la "poésie" qui me parle, pour une fois. C'est pas pour ça que je me sentirais capable d'un commentaire sinon celui-ci: très beau, mais pas si désespéré au fond. Oui très beau.
(juste une question: pourquoi "Hispoir"? Un jeu de mots qui échappe à mon vernis de culture? Ah oui au fait, faut absolument que je me procure un dico, y a 3 ou 4 mots là dedans, euh...)
"Hispoir" pour combiner "histoire" et "espoir"... Pour les autres remarques, il est vrai que ce texte a tellement été "ruminé", "pensé" que finalement la spontanéité rythmique, l'homogénéité disparaissent... le sens et le choc des mots, la force sont passés avant la "vue d'ensemble".
Je trouve l'ensemble assez intence et fort. J'aurais enlevé deux ou trois mots pour que ça roule mieux. J'aime bien, on dirait que les mots sont lancés comme les sorts des magiciens, le bras tendu. (ou je vais moi?)
pour moi aussi parfois trop réfléchi
comme dit tistou de belles envolées, mais quelques cassures aussi
ça manque un peu de spontanéité, c'est peut-être trop philosophique et pas assez vrai, j'entends par là plus nature, plus toi
parce que tu dis des choses loin d'être fausses mais trop détachées pour moi
cependant il y a de très beaux passages
comme dit tistou de belles envolées, mais quelques cassures aussi
ça manque un peu de spontanéité, c'est peut-être trop philosophique et pas assez vrai, j'entends par là plus nature, plus toi
parce que tu dis des choses loin d'être fausses mais trop détachées pour moi
cependant il y a de très beaux passages
Il y a tout ce qui a été dit, avec lequel je suis daccord, puis il y a aussi, le dessin du texte, ce que graphiquement il raconte et qui , pour ma part, me convient.
Il y a tout ce qui a été dit, avec lequel je suis daccord, puis il y a aussi, le dessin du texte, ce que graphiquement il raconte et qui , pour ma part, me convient.
Là Yali, moi pas tout comprendre.
Comme tout ce qui a été dit, je trouve certains passages un peu lourds, un peu dur à ressentir mais d'autres très beau, beaucoup plus vrai. Moi aussi il y a quelques mots qui sont un peu ou complêtement étrangers à mon vocabulaire... C'est vrai que ça manque de spontanéité mais pour un texte si riche, si long, il doit être difficile de réussir à rester spontané et était-ce que que tu essayais de faire?
J'aime énormément les derniers vers :
"Vous ne me chercheriez pas
Si vous ne m’aviez pas déjà trouvé"
J'aime énormément les derniers vers :
"Vous ne me chercheriez pas
Si vous ne m’aviez pas déjà trouvé"
Comme tout ce qui a été dit, je trouve certains passages un peu lourds, un peu dur à ressentir mais d'autres très beau, beaucoup plus vrai. Moi aussi il y a quelques mots qui sont un peu ou complêtement étrangers à mon vocabulaire... C'est vrai que ça manque de spontanéité mais pour un texte si riche, si long, il doit être difficile de réussir à rester spontané et était-ce que que tu essayais de faire?
J'aime énormément les derniers vers :
"Vous ne me chercheriez pas
Si vous ne m’aviez pas déjà trouvé"
Comme tout ce qui a été dit, je trouve certains passages un peu lourds, un peu dur à ressentir mais d'autres très beau, beaucoup plus vrai. Moi aussi il y a quelques mots qui sont un peu ou complêtement étrangers à mon vocabulaire... C'est vrai que ça manque de spontanéité mais pour un texte si riche, si long, il doit être difficile de réussir à rester spontané et était-ce que que tu essayais de faire?
quote]
Oui, c'est ce que j'ai essayé de faire, rester spontané, mais il y a eu pas mal de réecriture, réflexion, retravail dessus -pas suffisememnt semble-t-il vu qu'il n'est pas très fluide- donc ça aboutit à une perte de spontanéité..
C'est vrai qu'il y'a une certaine force qui se dégage de ce texte, certaines phrases m'ont beaucoup plus, d'autres un peu moins.
Mais j'aime tout de même l'ensemble.
Mais j'aime tout de même l'ensemble.
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