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Spirit
avatar 29/04/2005 @ 21:09:55
Le premier coup l'atteint aux testicules, il lui sembla alors qu'elles éclatèrent comme deux glaçons plongés dans un liquide plus chaud. La douleur extrême le força à se plier en deux mais, avant que ses mains ne tentent d'apaiser le mal qui sourdait en lui, un deuxième coup lui fendit la lèvre inférieure et cassa net son nez qui se mit à saigner, il aurait été incapable de dire si c'était un pied ou un poing qui s'était abattu sur lui, sa vue brouillée par la douleur et la rage ne lui permettait pas de voir quoi que se soit de ses agresseurs. Il lui sembla que l'instant était propice pour pousser un cri, un troisième coup bloqua celui-ci avant même qu'il ne quitte son ventre duquel il venait tout juste de naître. Après les trois coups, ce fut le début de la représentation, il n'était maintenant plus question de les compter ni même de tenter de les arrêter tant ils étaient nombreux et venaient de tous côtés, en quelques secondes, une minute au plus ? mais qui parut une heure ? l'affaire était faite et il gisait au sol, sur le macadam, dans une flaque de sang qui grandissait sous lui.
Suivi ensuite un moment de doute ou son esprit hésita entre la vie et la mort puis, avant qu'il n'ai pu prendre une décision, une brusque accélération autour de lui: une sirène se fit entendre, des hommes rouges vêtus d'une blouse rouge l'emportèrent dans un camion rouge et puis plus rien. L'éther. Le vide absolu. L'absence de tout. Le " Rien " dans ce qu'il peut être de plus minimaliste.
Cent ans plus tard, très certainement même beaucoup plus, il ouvrit les yeux ? ils lui firent mal ?, il tourna la tête à droite et à gauche comme pour admirer le paysage ? le mouvement lui provoqua une douleur atroce ?, il voulu bouger le reste du corps, juste comme ça, histoire de voir s'il en avait encore un ? il explosa de douleur ? son esprit jugea que s'en était assez pour une première prise de contact avec l'enfer et se mit en " stand-by ", abonné absent et pour plus longtemps que toujours.
Quand il ouvrit à nouveau les yeux un homme en blouse blanche ? il avait dû jeter la rouge ? lui sourit d'une drôle de façon comme s'il était sur le point de lui annoncer sa fin prochaine.
- Vous allez mieux?
- Pour un mort, pas trop mal
- Demander plus serait exigent de votre part
- C'est gentil de me remonter le moral, pour ma prochaine fête je penserai à vous inviter, j'aime beaucoup votre humour.
Il n'entendit pas la réponse et d'ailleurs il s'en moquait complètement la douleur venait de le plonger à nouveau dans un abîme sans fond.
Symboliquement il fit une troisième tentative pour prendre pied dans le monde des vivants. Cette fois ce fut la bonne, il put bouger les yeux, les mains et la tête ?...et la tête ?, c'était, décida t'il, une bonne voie vers la guérison Ce n'est qu'a ce moment qu'il aperçut l'homme debout à coté de lui. Il avait changé sa blouse blanche pour une veste grise et n`avait plus le même visage ? le croque-morts déjà ? ?mais il ne lui sourit pas, ce n'était donc pas le même que la fois précédente .
- Inspecteur Matthieu, vous semblez aller mieux
- Ils embauchent des inspecteurs dans les pompes funèbres? en tout cas votre diagnostique me fait chaud au cœur, je sors quand?
L'inspecteur Matthieu ne prêta aucune attention à la remarque et poursuivit sur son idée:
- Pouvez vous m'expliquer ce qu'il vous est arrivé?
- Je n'y ai vu que du feu en fait, je ne pourrai vous en dire plus, ils me sont tombés dessus comme la misère sur les pauvres, je ne sais pas pourquoi, je n'ai même pas vu combien ils étaient ni d'où ils sortaient.
- Vous dites "ils" vous pensez qu'il y avait plusieurs agresseurs?
- Ne me faites pas rigoler s'il vous plait , j'ai très mal, vous croyez qu'une seule personne aurait pu me mettre dans un tel état?
- Vous étiez à deux doigts d'y laisser votre vie...
- ...et bien c'est la première fois que deux doigts me font tant plaisir...
- ...vous n'aviez sur vous aucun papier, pas d'argent, vous ont-ils volé?
- Je ne sais pas
L'inspecteur se dirigea vers la porte puis sembla se raviser:
- Vous avez dit aux infirmiers, en arrivant a l'hôpital que vous vous appeliez: Yann Keller
- Oui, c'est bien possible
- Yann Keller est bien votre nom?
- Oui, pourquoi?
- Nous avons effectuer certaines recherches. Il se trouve que le seul Yann Keller que connaisse l'état civil est mort il y a dix ans et trois jours dans des circonstances similaires à celles qui vous ont amené ici. Il faudra que nous parlions un peu plus vous et moi lorsque vous irez mieux? J’ai bien quelques hypothèses pour expliquer tout cela mais aucune ne vous met dans une très bonne situation monsieur Keller. Mais je vous fatigue, sans doute, a bientôt.
L'inspecteur quitta cette fois la chambre pour de bon, laissant " Yann Keller " dans la plus profonde perplexité .


* * *


- " Nous l'avons manqué!
- C'est certain, mais...
- ...Aurons nous seulement une autre chance?
- C'est en effet la première fois que les choses se passent de cette façon.
Les quatre hommes étaient assis autour d'une table, seulement éclairés par une lampe, qui se balançait légèrement, pendu au plafond. Le reste de la pièce où de quoi que ce soit d'autre se trouvait dans une totale obscurité .
- De qu'elle manière allons nous reprendre contact avec lui?
- Il est sous la garde de plusieurs policiers
- La prochaine chance, si tant est qu'elle se présente à nous, risque fort d'être l'ultime.
- Il est indispensable que nous le frappions en même temps, la réussite de notre entreprise en dépend. L'enjeu est beaucoup trop important pour que nous laissions une possibilité à la chance ou au hasard d'entrer en jeu. Jamais nous ou un des nôtres n'a échoué, jamais.
L'ombre qui jouait avec la lumière une drôle de danse, n'aurait pas permis au meilleur physionomiste de la meilleur des polices du meilleur des gouvernement de voir et de mémoriser un seul trait d'un des quatre personnages.
C'était comme s'ils n'étaient que des ombres, des idées d'hommes plus que des corps que l'on pouvait toucher, voir, sentir, appréhender, juger et exécuter comme l'on peut le faire pour n'importe qui dans nos sociétés . Ces gens semblaient n’être pas vraiment là.
Ils restèrent silencieux de longues minutes puis se levèrent ensemble et sortirent par une porte que l'on apercevait que parce qu'elle donnait sur l'extérieur, fortement éclairé, et contrastant ainsi avec l’intérieur de la pièce.
Dehors ils se dispersèrent , ou plutôt ils se dissipèrent , tant d'un instant à l'autre ils s'évaporèrent dans la foule.



* * *


A l'hôpital Yann Keller se remettait lentement de ses blessures mais aux dires de ces infirmiers il récupérait très rapidement compte tenu de ce qu'il venait de subir.
L'inspecteur Matthieu arriva au moment stratégique du repas du midi. Sans frapper, il entra dans la chambre et s'assit sur la chaise qu'il avait approchée du lit:
- Alors Mr Keller? vous allez mieux? vous êtes bien soigné? tout le monde s'occupe bien de vous?...
- ...vous désirez une réponse inspecteur ou bien est-ce des affirmations après votre enquête dans le service ?
- Mr Keller votre cas ne m'intrigue même plus; il a, depuis hier soir, largement dépassé ce stade et j'ai lancé l'académie française sur le coup afin qu'il trouve un terme approprié à l'état dans lequel je me trouve. J'ai dormi cette nuit et pourtant je me sens mal depuis mon réveil et je vous assure, votre affaire ne m'obsède pas plus qu'une autre. Hier soir après vous avoir quitté je suis rentré chez moi, j'ai mangé sur le pouce, nous nous sommes quittés tard...
- …vous m'avez quitté tard…
- … j'ai fait l'amour avec ma femme, je me suis endormi...
- … le devoir accompli...
- …et me voilà donc ce midi devant vous avec un flot de questions dans la tête qui , j'en suis certain, vous noierait si je ne les sériées pas avant de vous les poser. La première sera simple, par ou dois je commencer? votre identité ou bien votre agression ?
- Vu l'état de perplexité qui semble être le votre je proposerais de commencer par l'une et de poursuivre ensuite par l'autre, l'ordre en importe peu car je pense que vous ne sortirez de ma chambre qu'avec suffisamment de réponses.
- Vous avez raison, je vais vous les poser comme elles me viennent et vous y répondrez comme dans une émission de jeu, question / réponse, question / réponse, sans essayer de noyer le poisson ou qui que ce soit d'autre. On est parti, l'antenne est a nous:
- Votre nom?
- Yann Keller.
- Avez vous des papiers? Pouvez vous prouver votre identité ?
- Dans les poches de mes vêtements ...certainement.
- Vous n'aviez rien sur vous. Qu'elle est votre adresse? - Et bien... vous m'embrouillez, une question après l'autre ...c'est le jeu
- Nous venons à peine de commencer Mr Keller, j'ai encore d'autres questions à vous poser et j'attend de votre part une participation plus... active, je vous rappel que c'est vous qui êtes en posture indélicate sur cette affaire. Je vous repose donc la question: pouvez vous donner votre lieu de résidence ou pour le moins le nom d'une personne qui pourrait garantir votre identité ?
- Non je ne sais plus, dans l'instant je me sent fatigué, vous me fatiguez.
- Vous ne connaissez donc personne dans cette ville ou dans une autre?
- Si bien évidemment,enfin sur le moment rien ne me vient, j’ai subi un choc important, voyez les médecins.
- Bien sûr, les médecins. Et bien justement ces médecins aimeraient bien pouvoir remplir votre fiche d'admission dans ces lieux. Elle comporte tellement de blancs, cette fiche, que la banquise paraît toute noire à côté. Enfin! je vais vous laisser terminer votre repas, ils vont bientôt passer vous l'enlever et l'on réfléchit très mal le ventre vide. Je repasserai prendre des nouvelles de votre mémoire cet après midi, vous avez de gros progrès à faire pour revenir en deuxième semaine .
L’inspecteur se leva et ouvrit la porte de la chambre :
- Au cas ou votre mémoire revienne avant mon passage il y a, à votre porte, deux policiers, n'hésitez pas à leur parler, cela vous entraînera.



* * *



Les quatre hommes entrèrent dans l'hôpital à 13h30. Ils se dirigèrent directement vers l'ascenseur qui les conduisit au troisième étage. Ils longèrent les couloirs jusqu' à celui de la chambre de Yann Keller et s'avancèrent près des policiers assis devant la porte.
- Nous aimerions voir Mr Keller, dis le premier.
- Il est interdit d'entrer. Qui êtes vous? demanda l'un des policiers.
- Nous sommes désolés mais il est impératif de nous laisser passer.
Le deuxième policier le leva et ôta le pression de son arme. L'homme à ses cotés mis sa main à plat sur le visage du policier et sans prendre d'élan envoya celui-ci trois mètres plus loin. Aussitôt deux des hommes se jetèrent sur le premier policier tandis que le quatrième pénétrait dans la chambre.
Alerté par le bruit, Yann Keller s'était assis sur son lit. La vue de l'homme qui entrait fit remonter à sa mémoire des souvenirs récents et douloureux, il su immédiatement qu'il lui fallait réagir vite. Il attrapa le compte goutte qui se trouvait à la tête de son lit et le lança sur son agresseur, l'aiguille en s'arrachant du bras fit jaillir du sang qui tâcha aussitôt les draps blancs. L'agresseur reçut le pied métallique sur la tête et tituba jusqu'au lit. Yann Keller pendant ce temps s'était précipité hors du lit, toujours suivi par un filet de sang, il prit à pleines mains une chaise et l'abattit sur le dos de son agresseur qui s'effondra à terre sang bouger.
A l'extérieur l'agitation se poursuivait: un coup de feu se fit entendre suivi d'une plainte et d'un craquement sec, puis des bruits de cavalcade et des cris.
Un des policiers fit un vol plané dans la chambre et s'écrasa au pieds de Yann Keller qui, en le regardant à peine, le poussa pour permettre à la porte de se fermer. A l'instant où il arrivait à ses fins le bras d'un des assaillants passa dans l'entrebâillement et tenta d'agripper Yann Keller comme s'il voulait l'attirer dans ce mince passage. Keller relâcha sa pression pour prendre un peu d'élan puis se jeta de tout son poids contre la porte qui coinça le bras sans enlever de cri de douleur a son propriétaire ce qui ne le surprit aucunement.
Au bout du couloir, déjà, des renforts venaient prêter mains fortes aux policiers. Il était 13h47; des quatre assaillants ne restait que l'un d'entre eux, allongé prés du lit, dans la chambre, les vertèbres cervicale brisées. Les trois autres s'étaient évanouis dans la nature en une fraction de seconde sans que personne n'aie vu quoi que ce soit. Les deux policiers se remettaient lentement de leurs émotions aidés par leurs collègues venus à la rescousse. Yann Keller s'était assis sur la chaise restée intacte, l'air un peu hébété et un léger sourire aux lèvres.




* * *



L’inspecteur Matthieu revint, plus tôt qu’il ne l’avait prévu, au chevet de Keller.
- Mr Keller, Mr Keller ! je vous quitte en train de finir votre repas et je vous retrouve, moins de deux heures plus tard, deux policiers quelques peu malmenés, votre chambre passablement en désordre et un mort dans votre chambre. Il serait bon que vous répondiez enfin a mes questions car j’en sent une foule d’autres qui se présentent et je brûle d’envie de vous les poser.
- Écoutez inspecteur, c'est moi qui, a nouveau, vient de me faire agresser et vous semblez me tenir pour responsable de tout ce qui arrive.
- Allons, nous ne sommes plus des enfants de chœur, il y a des points obscures dans cette histoire et vous ne faites rien pour m'aider à y voir plus clair. Bien au contraire. Si ces gens vous en veulent au point de risquer leur vie pour régler votre compte c'est que certainement ils ont une sérieuse dent contre vous. On ne risque pas sa vie ainsi, pour rien, Mr Keller.
- Peut-être qu'elle n'a pas d'importance " leur vie" comme vous dites.
- Comment une vie peut-elle ne pas avoir d'importance?
- Je ne sais pas moi, j'imagine, j'ai dit cela comme ça, c'est une idée. Il faut bien que quelqu'un en aie dans cette histoire.
- Holà ! tout doux, vous reprenez du poil de la bête mais, en fait vous êtes comme ces jus de fruits qui n'ont de goût que lorsqu'ils ont été un peu secoués. Je vais vous dire Mr Keller ce qui va arriver si vous n'y mettez pas du vôtre: vous finirez votre convalescence dans l'infirmerie d'une prison.
- Sous quel motif d'inculpation? c'est moi la victime.
- Pourquoi pas pour la mort d'un homme.
- Mais il en voulait à ma vie?
- Peut-être que oui, peut-être que non, après tout aucun de ces messieurs n'a vraiment voulu tuer les policiers, cela leur aurait facilité l'accès à votre personne. Peut être que le loup n'est pas là où l'on pense qu'il est. Le corps de votre "agresseur" est parti pour l'institut médicaux légal en vue d'identification, cela nous aidera peut-être à dénouer l'écheveau tressé autour de vous Mr Keller. Vous allez être changé de chambre, pour votre sécurité et pour remettre en ordre celle-ci. Pour aujourd'hui je pense que nous nous sommes assez vu, j'ai mis d'autres policiers en faction devant votre nouvelle chambre et à chacun des bouts du couloir. A demain Mr Keller ...passez une bonne nuit. Sur ces mots l'inspecteur quitta la chambre et l'hôpital.
Dans sa voiture il prit deux comprimés qu'il avala sans eau, sa tête lui faisait terriblement mal depuis le début de cette affaire. Il sentait quelque chose de malsain là-dessous mais il n'aurait su dire quoi exactement. Malgré tout il savait qu'il n'était pas au bout de ses surprises
Le lendemain après midi le ciel n'était ni plus ni moins clément que les autres jours; les rues étaient vides ou peu s'en fallait; les gens arboraient leurs têtes de milieu de semaine; rien ne prédisposait cette journée à être placé sous de meilleurs hospices que ces congénères et pourtant il fallait aller jusqu'à son terme. L'inspecteur n'avait pas pris de repas à midi, les résultats de l'institut lui avait laissé un goût amer, celui qui vous remonte du fond de l'estomac quand quelque chose de trop lourd vient y peser. La colère aussi, probablement, y était pour beaucoup.
Lorsqu'il pénétra dans la chambre de Yann Keller il avait un visage décomposé par la colère, l'infirmière qui se trouvait dans la chambre ne pipa mot et sortit le plus vite qu'elle put.
- Mr Keller! tel que vous me voyez, je suis sur le point de foutre ma carrière en l'air: j'ai une incommensurable envie de vous mettre mon poing dans la figure et je ne me savais pas une telle force pour me permettre de me contrôler.
- Vous avez mal dormi? inspecteur,
- Pas plus que depuis que je vous connais, simplement j'ai les résultats de l'enquête sur votre agresseur. Il se nomme Alexandre Martinay ses empreintes nous ont permis de sortir un dossier épais comme deux "Big?Macs" de nos archives...
- C'est plutôt un point positif, cela prouve que l'affaire avance...
- Ca c'est une façon de voir les choses, il se trouve que votre bonhomme est mort depuis plus d'un an.
- Ah!..
- C'est justement ce que je me suis dit: Ah! Mais voilà mon métier veux que je ne puisse me contenter de Ah! de Heu! ou de quoi que ce soit d'autres excepté d'avoir des réponses qui me permettent de boucler les dossiers qui me sont confiés. Et dans cette histoire je n'ai rien. Je n'ai même plus de cadavre. " Votre " cadavre s'est envolé de l'institut, aucune effraction, aucune empreinte et plus de corps.Vous avez peut être une idée?
- Je suis désolé de ne pouvoir vous aider plus.
- Voyez vous j'ai dépassé le stade où votre désolation soit suffisante et je vais passer à la vitesse supérieure, vous avez tout intérêt à bien suivre. Qui êtes vous? Qui sont vos agresseurs? Qu'ont ils contre vous? Je ne déclenche pas le chronomètre, vous devriez avoir déjà répondu à la moitié des questions.
Keller devint livide devant la détermination de son interlocuteur puis, à mesure que les couleurs revenaient sur son visage, ses lèvres remuèrent , sans qu'aucun mot tout d'abord ne sorte puis:
- Pour la dernière fois je vous dis que je n'en sais pas plus. A partir de cet instant et tant que nos entretiens prendront cette tournure, je ne vous dirai plus un mot, plus un seul mot, inspecteur.
L'inspecteur Matthieu, contenant avec beaucoup de mal la rage qui montait en lui et n’allait pas tarder a le submerger, tourna les talons pour sortir de la chambre.
- Mr Keller, je pense qu'il serait bon que vous preniez contact avec un avocat; vivant de préférence.
De son coté Keller était muet mais cette fois quelque chose se passait en lui. Des images déferlaient dans son cerveau. Des images folles, apocalyptiques, désespérées, de celles que l'on ne voit qu'après avoir absorbé des substances douteuses. Il se sentait écrasé.
Au bout de la pièce, près de la porte, l'inspecteur sentit lui aussi qu'il se passait quelque chose d'anormal mais lorsqu'il se retourna il n'eut le temps que de voir Keller le visage décomposé, les yeux révulsés, s'évanouir en ouvrant la bouche dans un cri muet. Il se précipita près du lit.


Quand Keller ouvrit les yeux, plusieurs jours après, il vit devant lui l'inspecteur le visage rongé par une inquiétude réelle.
- Vous allez mieux? vous venez de faire une double attaque: cardiaque et cérébrale. Je suis désolé de vous avoir brusqué, si j'avais su... !!
- Vous n'y êtes pour rien. J'ai vu pendant un instant des choses défiler dans ma tête.
- Quel genre de choses? Votre agression?
- Non, des choses horribles, indescriptibles.
- Dites m'en plus, il le faut maintenant. Si des souvenirs reviennent décrivez les moi.
- Ce ne sont pas des souvenirs, enfin je l'espère, mais plutôt des images. Des images atroces pleines de bruits, de fureur, de feu, mais aussi beaucoup de lumière et de calme. J'ai vu des formes que je n'ai pas identifiées mais qui tournaient autour de moi, elles étaient toutes là pour moi. Certaines semblaient menaçantes, d'autres amicales; il émanait d'elles une force terrible. Puis l'ai eu le sentiment d'une lutte, j'essayais d'échapper à quelque chose, ensuite plus rien. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive mais j'ai très peur. Il va se passer des choses horribles.
- Mr Keller il se passe des choses horribles depuis que je vous connais, j'ai du mal à croire qu'il y ait quoi que ce soit de plus horrible que les jours qui viennent de s’écouler.
- Je vous assure inspecteur que si le dixième de ce que j’ai vu passer dans ma tête est réel les jours à venir vont être d’une intense noirceur. Ce n’est pas une plaisanterie inspecteur.
- Ce n'est pas ceci, ce n'est pas cela, moi je ne demande qu'à vous croire, mais plutôt que de me dire ce qu'elle n'est pas, dites-moi ce qu'elle est votre histoire.
- Je suis mort inspecteur...
- Je comprend, je vais vous laisser vous reposer...
- Non je vous dis que je suis réellement mort
- Enfin Mr Keller vous devenez impossible!..Plus je pense avancer et plus vous m'embrouillez. Vous parlez par énigme? Vous faites des ellipses linguistiques?
- Non simplement toutes ces images que j'ai vu sont des images de mort, enfin telles que l'on se les imagines.
- Mon métier, Mr Keller, ne me laisse que peu de temps pour " imaginer ", alors si vous pouviez être un peu plus explicite?
- J'ai vu des choses qui me laissent penser...enfin je ne sai plus très bien. Je crois que je vais dormir.
- Bien nous remettrons une nouvelle fois nos explications à plus tard. A demain.




* * *


Les trois hommes en noirs pénétrèrent à l’étage de la chambre de Keller vêtu d’uniformes de la police. Les hommes en factions s’entretinrent avec eux quelques minutes puis saluant leurs collègues ils quittèrent les locaux.
Les faux policiers gagnèrent la chambre de Keller directement. Assis dans son lit celui ci semblait les attendre.
- J’ai senti que vous arriviez, leur dit calmement Keller.
- Nous devons parler vous et nous, ensuite il vous faudra nous obéir.
- Je vous écoute.
- Savez vous pourquoi nous sommes là et qui vous êtes ?
- J’avoue que je commence à saisir quelques morceaux mais l’ensemble reste flou.
- Nous allons vous expliquer. Nous avons été envoyés pour vous ramener… vous êtes parti d’un endroit que vous n’auriez jamais dû quitter. Ce départ risque de provoquer un enchaînement de situations qu’il est préférable d’éviter au monde.
- Au monde…rien que ça ?
- Au monde en effet. La chose est assez délicate à exposer ainsi.
- J’ai déjà profité de votre délicatesse, vous pouvez y aller, ne tournez pas autour du pot.
- Vous avez quitté …
- …l’hôpital psychiatrique ?
- Non. En fait…
- …la prison ?
- Non plus. C’est plus étrange que cela…
- …le paradis ?
- Non pas vraiment…
- …l’enfer ?
- Pas plus. Cet endroit n’a pas de nom, en tout cas pour ceux qui y sont, il n’en a pas besoin. Ceux de l’extérieur le nomme différemment selon leur vision des choses…
- Ne me dites pas que je me suis évadé du « village » ? Je suis un numéro ?
- Non, en fait vous êtes mort !
- Ah !…je m’en doutais mais cela ne fournit pas toutes les explications.
- Après votre évasion il fallait que l’on vous ramène là-bas, nous avons un délai à respecter si nous ne voulons pas interférer avec le monde des vivants.
- Vous avez manqué de discrétion, tout le monde vous cherche.
- Heu ! tout ne s’est pas déroulé exactement selon nos plans, mais maintenant que vous êtes là tout va rentrer dans l’ordre.
- Je suppose que je n’ai pas d’autre choix que de vous suivre.
- Non en effet.
Keller se leva et suivit les hommes. Ils sortirent de la chambre et se dirigèrent vers l’autre bout du couloir, là où se trouvait l’escalier de secours qui menait également au toit.
Tout à leur entreprise les trois hommes ne remarquèrent pas le manège de Keller. Celui-ci laissait tomber derrière lui les boutons de son pyjama, il se souvenait avoir lu l’histoire du « petit poucet » il y a très longtemps et il comptait bien ne pas en rester là et revenir. Ce monde lui plaisait trop pour qu’il accepte de le quitter ainsi, comme un voleur. Ah ! ça non ! pour rien au monde, pas même pour la mort.

Spirit
avatar 30/04/2005 @ 11:33:55
Désolé pour quelques defauts de mise en page j'ai eu un gros COUAC avec mon copier coller,mon texte sur disquette et le site ici qui ne prend pas en compte certaines choses(intervention de lau-dela?)

Loupbleu 01/05/2005 @ 22:27:33
J'aime beaucoup ta nouvelle Spirit ! Pour moi, c'est ce que tu as posté de mieux sur CL.

L'idée de départ est tès bonne. L'ambiance est très bien rendue. J'aime beaucoup l'ironie de l'inspecteur, et la façon de ménager le suspens en disant juste ce qu'il faut. Techniquement, je trouve que le suspens repose sur le mystère du point de vue du narrateur, et c'est formidablement mené. Le structuration en petits chapitres marche aussi très bien. Et puis cette obstination à vouloir continuer à vivre est à la fois humoristique, sympathique et drôle. Et la chute, le coup du petit poucet, j'ai trouvé ça excellent !

J'adore le côté polar noir fantastique; je trouve que tu as du talent pour écrire ça.

Passons au détails : C'est beaucoup plus achevé et mieux fini que la nouvelle précédente. Il reste encore pas mal de fautes d'orthographe. Ca devrait pouvoir se régler.

Concernant la ponctuation, je pense qu'il faudrait mieux maîtriser les points, virgules et points-virgule. Par contre le procédé très audacieux des points d'interrogation qui tombent "comme ça" me plaît plutôt bien.

Concernant le style, les dialogues sont bons. Dans le récit peut-être quelques petites maladresses, quelques expressions qui tombent un peu à côté. Le rythme des phrases longues est parfois difficile à suivre. On en avait discuté, pour moi, je ne suis pas pour les phrases courtes, mais je pense qu'il faut les relire ou les faire relire à haute voix pour trouver la ponctuation ou la façon de dire pour que ça coule mieux.

Est-ce que tu as plus travaillé ce texte que la précédente nouvelle ? Je le trouve beaucoup mieux maîtrisée, même s'il reste des petites choses à améliorer sur la langue. Il y a des choses excellentes, il faut vraiment continuer !

Bravo !

Spirit
avatar 01/05/2005 @ 22:59:59
Merci beaucoup Loupbleu,je retravaille très peu ce que j'écris,au niveau du style et de l'histoire, au niveau de la ponctuation je ne maitrise probablement pas tout,de même pour l'orthographe. En fait je sort quelque chose et après je passe a autre chose quand le besoin s'en fait sentir, c'est je pense là mon GROS problème: ne pas me relire suffisament.
Si tu pouvais m'en dire plus sur les point qui poses problèmes je pense que cela me serait profitable,par mail ou ici.

Loupbleu 01/05/2005 @ 23:05:43
Merci beaucoup Loupbleu,je retravaille très peu ce que j'écris,au niveau du style et de l'histoire, au niveau de la ponctuation je ne maitrise probablement pas tout,de même pour l'orthographe. En fait je sort quelque chose et après je passe a autre chose quand le besoin s'en fait sentir, c'est je pense là mon GROS problème: ne pas me relire suffisament.
Si tu pouvais m'en dire plus sur les point qui poses problèmes je pense que cela me serait profitable,par mail ou ici.
Je peux essayer de faire quelque chose d'assez détaillé. Ca ne sera que mes petites impressions personnelles, ça n'est pas l'évangile ! Ca me prendra un peu de temps. Je poste ici ou par j'envoie par mail, comme tu veux.

Spirit
avatar 02/05/2005 @ 17:20:15
Je n'ai pas de mail CL mais je peux te donner le mien sur ton mail si tu me le donnes oubien tu poste ici,pour moi c'est pareil.Merci en tous cas.
Merci beaucoup Loupbleu,je retravaille très peu ce que j'écris,au niveau du style et de l'histoire, au niveau de la ponctuation je ne maitrise probablement pas tout,de même pour l'orthographe. En fait je sort quelque chose et après je passe a autre chose quand le besoin s'en fait sentir, c'est je pense là mon GROS problème: ne pas me relire suffisament.
Si tu pouvais m'en dire plus sur les point qui poses problèmes je pense que cela me serait profitable,par mail ou ici.
Je peux essayer de faire quelque chose d'assez détaillé. Ca ne sera que mes petites impressions personnelles, ça n'est pas l'évangile ! Ca me prendra un peu de temps. Je poste ici ou par j'envoie par mail, comme tu veux.

Kicilou 02/05/2005 @ 18:44:34
J'ai lu ton texte il y a bien deux jours de cela mais j'ai oublié de mettre le commentaire, honte à moi !
Donc, j'ai beaucoup aimé cette histoire. Je l'ai trouvée plus construite, plus réfléchie que d'autres.
Je n'ai pas remarqué spécialement de fautes(ça ne veut rein dire, je suis nule en orthographe mais tout de même !)
Les indices, les évênements sont amenés avec tact et l'ensemble est parfaitement cohérent avec une fin qui laisse un espace ouvert tout en concluant.
Le seul problème que j'ai eu, c'est la façon dont les 4 "personnes" veulent le tuer au début, ce n'est pas très en phase avec le fait qu'il pouvaient se contenter de le remmener avec eux comme ils le font à la fin.
En dehors de ça, les dialogues sont savoureux : l'inpecteur qui essaye de bien faire...
Je suis assez d'accord avec Loupbleu, je trouve que c'est ta meilleur nouvelle (nouvelle hein, je ne compare pas avec les poèmes). Bravo !

Spirit
avatar 02/05/2005 @ 19:08:03
Pour l'incoherence je suis d'accord,le probléme vient de ce que j'écris a partir d'une idée de départ ou d'une phrase et ensuite le récit me guide et je ne connais la fin quà la fin. Ce n'est pas très fortiche de ma part car un peu brouillon mais je vais essayer de procéder autrement dans l'avenir.Merci pour tout.
J'ai lu ton texte il y a bien deux jours de cela mais j'ai oublié de mettre le commentaire, honte à moi !
Donc, j'ai beaucoup aimé cette histoire. Je l'ai trouvée plus construite, plus réfléchie que d'autres.
Je n'ai pas remarqué spécialement de fautes(ça ne veut rein dire, je suis nule en orthographe mais tout de même !)
Les indices, les évênements sont amenés avec tact et l'ensemble est parfaitement cohérent avec une fin qui laisse un espace ouvert tout en concluant.
Le seul problème que j'ai eu, c'est la façon dont les 4 "personnes" veulent le tuer au début, ce n'est pas très en phase avec le fait qu'il pouvaient se contenter de le remmener avec eux comme ils le font à la fin.
En dehors de ça, les dialogues sont savoureux : l'inpecteur qui essaye de bien faire...
Je suis assez d'accord avec Loupbleu, je trouve que c'est ta meilleur nouvelle (nouvelle hein, je ne compare pas avec les poèmes). Bravo !

Acie 02/05/2005 @ 21:06:18
une petite longueur à un moment avec ce policier qui revient très souvent, cependant quelle idée de génie!
ça m'a passionné si j'exclus ce petit reproche
et quelle fin, très recherché, ça change des sentiers battus

Spirit
avatar 02/05/2005 @ 22:47:16
Merci Acie

Sahkti
avatar 03/05/2005 @ 21:11:27
Par quoi est-ce que je commence Spirit... Par ce que je n'ai pas aimé, comme ça on se fâche tout de suite et puis on en parle plus :)

Tout d'abord, je trouve que dans le premier tiers de ton texte, ton style est un peu trop travaillé, c'est même ampoulé par moments et ça crée un académisme de langage qui flirte limite avec l'ennuyeux. Je crois que tu devrais aérer tout ça et surtout essayer de rendre ton texte plus naturel, plus immédiat.

Je trouve aussi que la partie où il se réveille et qu'il erre du monde des morts à celui des vivants, c'est un peu confus, on ne sait pas trop où il est et tes monologues/dialogues sont trop elliptiques, ça crée un cafouillage pas vraiment bienvenu.

J'arrive alors au dialogue entre Keller et l'inspecteur. C'est trop "propret", trop sage et trop poli. Bon sang, donne un peu plus de peps à ce flic, peut-être pas de la gouaille, mais une certaine force de caractère, quelque chose qui le rendrait moins fade.

J'ai trouvé que la scène de l'abattage du flic dans le couloir, ce n'était pas très discret et puis que Keller qui se bat comme un beau diable alors qu'il est encore un peu moribond, ça relève de l'incohérence, je crois que tu devrais nuancer ces deux scènes d'action.

Enfin une impression générale: ce texte a un air de déjà vu à mes yeux. Non pas que tu te sois inspiré de quelqu'un en particulier, mais ça ne me semble pas très original sur l'idée, j'ai en tête une nouvelle du même style, avec le même contenu mais je ne sais plus de qui. Ce n'était pas Gudel? Faut que je fouille mes archives.

Alors maintenant, le bon :)

Je trouve que tu as vraiment amélioré ton style et ton orthographe, c'était un plaisir de lire cette nouvelle et je n'ai pas décroché.

J'ai souri quand j'ai lu qu'il s'était évadé du "village". Je suppose que c'était une allusion à ce navet nullissime et j'ai trouvé bien vu d'insérer à cet endroit une pointe d'humour subtil.

Tu arrives à créer une atmosphère de tension, on se demande ce qui va se passer, même si on a deviné les grandes lignes. Seulement, par moments, la tension baisse puis remonte, attention à cela.

Je crois que ça vaudrait la peine que tu le retravailles, histoire de lui donner plus de profondeur et de force, notamment en renforçant ce personnage du flic. Keller, il est très bien, il a failli mourir et en fait, il est mort, donc son côté un peu absent correspond bien à son statut.

Spirit
avatar 03/05/2005 @ 23:03:23
Alors là je ne suis pas d'accord le feuilleton: "le prisonnier" n'est pas un navet c'est une vision de notre société actuelle regarde les épisodes et tu verras: les cameras de surveillance, le jeu de la politique, les manigances entre détenteur du puvoir et la mais sur le bouton rouge (la grosse bulle) ils étaient en avance. Enfin bon c'est mon avis.
Pour tes critiques il vas falloir que je fasse ce que je ne fais pas assez:RETRAVAILLER,le risque c'est que çà prenne un tout autre tournant.
Par quoi est-ce que je commence Spirit... Par ce que je n'ai pas aimé, comme ça on se fâche tout de suite et puis on en parle plus :)

Tout d'abord, je trouve que dans le premier tiers de ton texte, ton style est un peu trop travaillé, c'est même ampoulé par moments et ça crée un académisme de langage qui flirte limite avec l'ennuyeux. Je crois que tu devrais aérer tout ça et surtout essayer de rendre ton texte plus naturel, plus immédiat.

Je trouve aussi que la partie où il se réveille et qu'il erre du monde des morts à celui des vivants, c'est un peu confus, on ne sait pas trop où il est et tes monologues/dialogues sont trop elliptiques, ça crée un cafouillage pas vraiment bienvenu.

J'arrive alors au dialogue entre Keller et l'inspecteur. C'est trop "propret", trop sage et trop poli. Bon sang, donne un peu plus de peps à ce flic, peut-être pas de la gouaille, mais une certaine force de caractère, quelque chose qui le rendrait moins fade.

J'ai trouvé que la scène de l'abattage du flic dans le couloir, ce n'était pas très discret et puis que Keller qui se bat comme un beau diable alors qu'il est encore un peu moribond, ça relève de l'incohérence, je crois que tu devrais nuancer ces deux scènes d'action.

Enfin une impression générale: ce texte a un air de déjà vu à mes yeux. Non pas que tu te sois inspiré de quelqu'un en particulier, mais ça ne me semble pas très original sur l'idée, j'ai en tête une nouvelle du même style, avec le même contenu mais je ne sais plus de qui. Ce n'était pas Gudel? Faut que je fouille mes archives.

Alors maintenant, le bon :)

Je trouve que tu as vraiment amélioré ton style et ton orthographe, c'était un plaisir de lire cette nouvelle et je n'ai pas décroché.

J'ai souri quand j'ai lu qu'il s'était évadé du "village". Je suppose que c'était une allusion à ce navet nullissime et j'ai trouvé bien vu d'insérer à cet endroit une pointe d'humour subtil.

Tu arrives à créer une atmosphère de tension, on se demande ce qui va se passer, même si on a deviné les grandes lignes. Seulement, par moments, la tension baisse puis remonte, attention à cela.

Je crois que ça vaudrait la peine que tu le retravailles, histoire de lui donner plus de profondeur et de force, notamment en renforçant ce personnage du flic. Keller, il est très bien, il a failli mourir et en fait, il est mort, donc son côté un peu absent correspond bien à son statut.

Sahkti
avatar 04/05/2005 @ 10:00:12
Spirit, je ne parlais pas du feuilleton "Le prisonnier"!! Je faisais allusion au film, grand navet, qui se nomme "The village", et dans lequel des gens sont prisonniers d'un endroit et ne peuvent s'en évader. J'ai pris ton allusion par rapport à ce film et pas du tout par rapport au feuilleton que tu cites et qui n'est pas nul du tout. malentendu sur ce coup.

Spirit
avatar 04/05/2005 @ 10:14:02
OUF!
Spirit, je ne parlais pas du feuilleton "Le prisonnier"!! Je faisais allusion au film, grand navet, qui se nomme "The village", et dans lequel des gens sont prisonniers d'un endroit et ne peuvent s'en évader. J'ai pris ton allusion par rapport à ce film et pas du tout par rapport au feuilleton que tu cites et qui n'est pas nul du tout. malentendu sur ce coup.

Tistou 04/05/2005 @ 14:42:06
Fonf très intéressant Spirit. Belle imagination et bon traitement pour tenir en haleine.
Sur la forme, oui, il y a à redire. Certains se sont déja exprimés. Moi, ce sont surtout les fautes d'orthographe, qui interviennent surtout passé le premier tiers comme si ton attention s'était relâchée ou que la suite avait été moins relue. Quelques lourdeurs de style aussi mais pas la cata non plus.
J'ai du mal à imaginer que la même plume fasse les poèmes que tu nous proposes, et ce genre de textes. C'est marrant ça.
(Dis tu comptes participer à notre MM4 ?)
Enfin globalement, que je te dise quand même, j'ai pris du plaisir à te lire. Et c'est bien l'essentiel, non ?

Tistou 04/05/2005 @ 14:51:32
Fonf ?????
FOND évidemment !

Mentor 04/05/2005 @ 15:38:52
Enfin lu! Depuis que je me le promettais.
Alors j'ai aimé. Beaucoup.
L'idée me semble originale à moi. Mais faut dire que je ne suis pas un grand lecteur devant l'éternel, c'est le cas de le dire.
C'est bien mené, très speed, ça m'a bien accroché.
Les maladresses que je relève sont surtout dans certains dialogues. Pas tous, surtout au début ceux des agresseurs entre eux. Ce n'est pas réaliste, j'ai du mal à imaginer que des gens parlent en vrai comme ça, trop littéraire. Ailleurs c'est très bon.
Pour l'orthographe, vrai qu'il y a du mieux. Juste un "médicaux légal" qui m'a irrité un oeil.
Sinon très bon, haletant même, j'ose le dire.
Pour "le village", je n'ai pas trop compris. Pourquoi ne pas confirmer que c'est quelquechose entre le paradis et l'enfer, ou une autre appellation, mais connue de tous, même si on n'adhère pas à l'idée? "le village" me semble limite ridicule.
Voilà mon humble avis sans prétention pour un texte qui m'a plu.

Spirit
avatar 04/05/2005 @ 15:50:13
Merci pour vos critiques...elles le carburants pour poursuivre.

Spirit
avatar 04/05/2005 @ 17:45:40
Mentor, le village c'est juste un gag. Le gars demande s'il c'est évédé du village (celui du feuilleton le prisonnier) mais bon ça tombe peut être a l'eau, je suis pas très au point dans l'écriture comique ou alors c'est que c'est a mes depents

Sahkti
avatar 04/05/2005 @ 17:59:39
ce qu'il y a Sîrit, c'est que ça risque de créer une confusion avec d'autres choses ce terme de village. Tu vois, j'avais pensé à la bêtise de film de Shyamalan (tu l'as vu?). Où à un moment donné, un garde de réserve naturelle tombe sur une jeune fille (l'héroïne du film, magnifique rouquine!) et lui demande si elle vit là-dedans en désignant le parc naturel... c'est une évadée du "village". J'ai vraiment cru que tu faisais un clin d'oeil à ce truc et j'ai trouvé ça subtil... plantée Sahkti! :)

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