Killgrieg 26/04/2005 @ 17:12:10
Ce thème du temps m’a fait penser à une amie qui a pris le temps de l’arrêter un temps, le temps. Presque un an. Elle est partie visiter le monde, seule. Chaque pays, chaque ville, chaque impression, elle les a partagés avec nous, via le net, grâce à des textes savoureux.
En voici un qui, comme un exercice de physique, relativise le temps en fonction de la latitude et de la chaleur…

Mon amie s’appelle Sophie, elle sera ravie de lire vos avis et critiques.
Je compte sur vous.



Caye Caulker
Sous le soleil...


Les hamacs se balancent doucement sous l'abri du ponton. C'est l'heure de la sieste à Caye Caulker. L'île vit au ralenti pendant quelques heures. Il fait trop chaud pour travailler ou envisager une quelconque activité physique. Pas question non plus de se baigner ; le soleil brûle à cette heure là. Il ne me reste donc plus qu'à me laisser bercer, confortablement allongée dans le creux du hamac. Le vent, constant, apporte la note rafraîchissante nécessaire à un bien être total. Le clapotis des vagues murmure agréablement sa chanson à mes oreilles. Instant privilégié… Loin de toute forme d'agitation. Un instant où est exclue tout autre préoccupation que celle de l'après sieste. Que faire lorsque le soleil sera un peu moins haut ? Rester là, à siroter un jus de citron glacé tout en observant le vol des pélicans ? ou glisser sur les eaux lisses qui bordent la mangrove en louant un kayak ?
Non, aujourd'hui, ce sera une plongée dans la merveilleuse réserve de Hol Chan!

Sur le sable des fonds blancs, de gros coquillages, escargots des mers, avancent lentement en laissant une trace derrière eux. Disséminées, d'épaisses étoiles de mer rouge brique semblent posées là pour parfaire le décor.
Quel enchantement que cet univers silencieux où la lenteur se fait source de contemplation. Quelle impression extraordinaire que d'évoluer, en apesanteur dans un environnement bleu, légèrement flou, enveloppant et chaud, où je retrouve avec délices des sensations fœtales!
Caresse liquide ou prolongement d'un rêve... je ne sais plus trop et cela n'a, d'ailleurs, aucune importance. Sous ces latitudes, toute interrogation est superflue.

Les palmes des cocotiers ploient doucement sous la brise. Le va et vient du hamac s'amenuise. Je ferme les yeux, pour mieux me laisser aller à la douceur de vivre, pour mieux m'abandonner à la sensualité et à la nonchalance des Caraïbes... sous le soleil...

Sibylline 26/04/2005 @ 18:22:20
Facile de nous faire tous rêver avec les caraïbes, les cocotiers, les palmiers et les fonds sous-marins dans une eau tiède et turquoise...
Aaaahhhhhhh... Soupir. C'est loin.
Une belle carte postale de temps qui se balance au rythme du hamac.
Et toi, Grieg, tu ne fais rien avec le temps?

Sahkti
avatar 26/04/2005 @ 18:47:50
L'ère des vacanciers permanents et de ceux qui ne prennent que le temps de ne rien faire... Soupir et souvenirs. Elle transparaît bien à travers ce texte cette torpeur du temps qui s'arrête et prend le temps de respirer.

Mentor 26/04/2005 @ 18:59:29
Le nom ne me disait rien du tout, maintenant ça m'dit tout à fait! J'irais bien jouer au vendredi là bas, mais je crois que les places sont prises...
http://www.mackoo.com/belize/caulker2.htm
Très joli texte bien reposant (et bien écrit). Ca donne vraiment envie. Coooool.

Lyra will 26/04/2005 @ 19:03:30
Demain, je vais m'acheter un billet !

Bon ce texte, il donne envie de partir, de se retrouver dans un hamak, de ne plus penser à rien...
La belle vie.

Je trouve ce texte très bien fait, bien écrit, et très visuel, les étoiles de mer rouges brique, ça doit être beau :0)

Acie 27/04/2005 @ 20:16:35
merci pour ce moment d'evasion ah si j'etais riche!!
très bien décrit, beaucoup de ressenti je me sentais dans le hamac, je sentais le balancement et la torpeur, très bon

Zou 28/04/2005 @ 10:22:24
Merci Sophie et merci Mentor qui a joint l'image au texte. Maintenant plus envie de travailler ! C'est malin, hein ! En tout cas pour moi c'est un texte réussi puisqu'il a réussi à me faire rejoindre l'état d'esprit de la narratrice.

Sarvane 28/04/2005 @ 13:51:44
mmmmm... Je l'envie ton amie... Elle a eu ce courage, que peu possèdent au fond, de rompre les amarres...

Kicilou 29/04/2005 @ 21:14:06
J'ai ressentis ce calme, ce bonheur... J'ai envi d'aller m'insaller dehors dans mon jardin avec un bouquin maintenant... Mais le soleil des caraïbes doit être bien plus chaud que le notre, surtout à cette heure là !

Loupbleu 29/04/2005 @ 23:19:09
J'ai refusé catégoriquement de lire ce texte pendant la semaine ça aurait été un supplice ! Je m'y mets vendredi soir : Et ça vaut mieux qu'une dizaine de catalogues d'agences de voyages ... Killgrieg, tu as vraiment un talent pour rendre les ambiances. Je touve que la fin qui est comme un assoupissement, un rêve, une dissolution de la réalité donne au texte une valeur bien plus grande qu'une carte postale. Ce week-end, Paris plage au mieux - je vais être déçu !

Killgrieg 29/04/2005 @ 23:55:02
loup! tu as encore bu!

Mentor 30/04/2005 @ 00:01:09
Mon amie s’appelle Sophie, elle sera ravie de lire vos avis et critiques.

C''est vrai Loupbleu, faut arrêter de boire n'importe quoi. Les verres et les vers ça détruit apparemment.

Killgrieg 30/04/2005 @ 00:13:19
Mon amie s’appelle Sophie, elle sera ravie de lire vos avis et critiques.

C''est vrai Loupbleu, faut arrêter de boire n'importe quoi. Les verres et les vers ça détruit apparemment.

surtout que si tu la compares à moi, elle va se vexer

Loupbleu 30/04/2005 @ 00:35:36
Mon amie s’appelle Sophie, elle sera ravie de lire vos avis et critiques.

C''est vrai Loupbleu, faut arrêter de boire n'importe quoi. Les verres et les vers ça détruit apparemment.

surtout que si tu la compares à moi, elle va se vexer
Ah, je crois que je suis à la rue total comme on dit chez moi ! En fait, j'ai cru que tu avais fait une figure de style en présentant un texte de toi comme s'il n'était pas de toi, mais je m'en rends compte : je suis juste à la rue.

Bluewitch
avatar 30/04/2005 @ 10:26:19
Et je n'avais pas encore dit que ce texte était savoureux??
Voilà, c'est fait!

Tistou 03/05/2005 @ 00:48:57
La langueur du lieu et du moment est bien rendue. On y est.
Enfin non, justement on n'y est pas ! Moi je suis à Epinal !

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