N.kkey 30/04/2005 @ 13:08:50
J'ai refait le dialogue que de nombreuses personnes me demandais de refaire. Le passage où Servant s'enerve brutalement contre le forgeron. J'ai rajouter un peu plus de nuance...dites moi ce que vous en pensez.

Servant



Bienvenue à Utopia, la planète mystique qui a traversé les âges. Un Monde magique et féerique. Utopia, un univers étrange semblant en dehors de toute chose.

Diverses périodes virent vibrer les Terres sacrées du Dieu Shâ : L’Utopie, monde de philosophes. Aqua, le monde des eaux. S’epoïe, monde du rêve et du songe. Trois périodes. Trois modes de vies et de pensées…des avènements qui marquèrent profondément la planète et le cœur des Hommes.

Monde technologique et cybernétique, divisé en plusieurs pays semblant s’articuler autour des Monts Drak’s. A l’Est, le pays de Dakkon. Dans le prolongement Ouest, les Monts Cyls des terribles Cloners. Au sud, les pays doux et paisibles de Saîan et de Insis.

Je m’appelle Servant, et je suis membre de la cour des Miracles des jeunes royaumes de S’epoïe, appelé également, la cour des rêves. Je parcoure la planète à travers une quête mystique qui me dépasse.
Nous sommes cinq compagnons : Tienly de la contrée des Lacs, Plin’ de Cloners ville, Diamelle de Insis et Séalda, gardienne et chef de notre cour…puis, moi …Je ne sais pas où je suis né et je ne possède plus de nom. J’ai été trouvé à Cloners, situé dans les monts Cyls, lors du premier voyage de la cour des miracles. On m’a nommé Servant, car c’est ainsi que l’on nomme ceux qui n’ont plus d’identité. De plus, je suis devenu le serviteur de Séalda en reconnaissance de ce qu’elle a fait pour moi, c’est pour cela que j’accepte que l’on m’appelle ainsi.

Un grand mystère tourne autour de moi, je le ressens dans le regard des autres. Souvent on s’interroge sur ce que je suis réellement, car il n’est pas dans les habitudes de notre gardienne de faire les choses au hasard. De plus, je possède des aptitudes au combat importantes, soulignées par une arme légendaire : Le Sâdia. Je la possède depuis toujours…du moins, jusqu’où ma mémoire remonte. Je suis amnésique depuis de nombreuses années. Tout ce dont je me souviens, c’est d’être devenu vagabond après un accident terrible lors d’un voyage touristique. Seul ? Je ne sais pas. Ais-je de la famille, ou quelqu’un qui s’inquiète pour moi ? Aucune idée…[/]

« Nous sommes “incognito” à Cloners ville depuis hier, mais je commence déjà à en avoir marre. », fit Diamelle avec lassitude.
-« Il ne faut pas vous inquiéter à ce point ! Mademoiselle Séalda ne devrait pas en avoir pour très longtemps. », répondit Tienly d’un ton jovial, fidèle à lui-même.
-« Plin’ et Séalda Es* ont affaire. Nous attendrons le temps qu’il faut. », intervint froidement Servant.
Les membres de la cour des miracles : Diamelle, fidèle servante de Séalda depuis son jeune âge, était une jeune femme de taille moyenne, aux humeurs variables et aux traits passionnés et passionnants, possédant de longs cheveux bleus attachés par un foulard rouge orné de symboles runiques, qui couraient dans son dos. Tienly, membre à part entière, servait au mieux le groupe par son soutien moral permanent. C’était un jeune homme aux traits noirs, et aux yeux marrons/verts pétillants et vifs. Quant à Servant, il restait froid et effacé la plupart du temps. Un homme mystérieux de grande taille, vêtu de noir, portant un grand chapeau à bord long et une longue veste qui laissait peu deviner sa corpulence exacte – malgré une apparente maigreur.
« Le temps est long, quand on ne fait rien. J’ai déjà fait le tour des boutiques de la ville, et ce parc dans lequel on s’est posé devient monotone. »
-« Faut avouer, ma chère Diamelle, que les parcs Cloners ne sont pas très attrayants. Cette ville enfouie dans la montagne, ne laisse pas filtrer le S’epoïe*. Ce qui donne une ville close, un peu étouffante. »
-« Moi, je trouve que cela repose l’esprit. »
-« Vous êtes quelqu’un de vraiment étrange, Servant », fit Diamelle, « Vous semblez bien mystérieux également. Vous restez toujours dans votre coin. Pourquoi ? »
-« Je suis ici pour servir et protéger maîtresse Séalda. C’est pour cela que je ne peux me permettre de m’occuper d’autres choses. Ma vie s’est arrêtée, il y a longtemps, c’est pourquoi je vis en sursis. »
-« Vivre en sursis ! C’est vivre malgré tout ! Il faut en profiter… »
-« Profiter ? Je pense que la lourde tâche qui m’a été attribuée ne me laisse pas le temps de m’occuper d’autre chose. »
Un pesant silence s’installa. De longues secondes qui paraissaient interminables…
« Bon ! C’est quoi cet air morose ! Allons nous promener tous ensemble. Nous allons faire un petit tour pour nous changer les idées. Séalda ne nous rejoint que demain. »
Tous acquiescèrent.

Une promenade à Cloners ville, n’est pas banale en soit. Cette ville était constituée d’un agencement de plates formes, de halls et de couloirs impressionnants, qui justifiait les rumeurs autarciques qu’on lui attribuait. Les quartiers, regroupés en zone que l’on appelait Aire, n’étaient pas accessibles par tous. Chaque habitant, personnes de passage et autres étaient confinées dans certaines Aires. Des Passes étaient délivrés en conséquence. Il était rare de voir des étrangers, ce qui valut de nombreux regards intrigués sur le passage des membres de la cour des miracles.
« Nous voici arrivés dans le quartier des boutiques traditionnelles. Il paraît que c’est un endroit huppé ! C’est également un carrefour de rencontres, où l’on peut distinguer les spécialités de chaque pays ! », fit Tienly d’un ton passionné.
L’un des marchands – un forgeron du pays de Dakkon – était en train de forger une lame extraordinaire. Elle était ornée de symboles runiques, et doté d’une garde ciselée avec finesse, dans des motifs originaux.
« C’est une belle épée !… », fit Diamelle admirative.
-« Pff ! C’est impossible de se battre sérieusement avec ça. »
Le forgeron tiqua immédiatement sur cette remarque, délaissant son travail :
« Vous semblez bien connaître les armes, dites-moi. »
-« Je pense… »
Le forgeron se retira dans son arrière boutique, puis en revint une épée à la main :
« Oh ! Une rapière Boréienne…C’est du bel ouvrage. »
-« Certes ! Vous avez l’œil connaisseur. De plus, vous m’êtes familier…(L’homme semblait analyser Servant de la tête au pied) Vous semblez posséder une arme sous ce manteau long. Vous paraissez connaisseur et pratiquant. »
-« Vous spéculez rapidement. »
-« Vous savez également vous en servir…N’est-ce pas ? », fit le forgeron d’un ton étrange remplit d’allusion, « De nombreux évènements se sont produit il y a longtemps. Mon employeur vous en est reconnaissant. »
-« Cela est fort possible. Bonne journée. », Servant se retira sans égard, laissant le forgeron à sa réflexion. Tienly et Diamelle le suivirent sans poser de question.
« Vous partez déjà ! C’est fort dommage…Car… », l’homme fut interrompu par une lame sous sa gorge : le Sâdia de Servant.
« Nous ne désirons rien acheter, marchand. »
-« Pourtant, vous étiez un fin acheteur, auparavant. », prononça l’homme avec des pincettes.
-« Auparavant …», répéta Servant d’un ton amer.
-« Oui…vous êtiez un pratiquant fervent…Je me souviens d’avoir assisté à l’une de vos démonstrations. Dommage que vous ayez disparu de la circulation… »
Notre guerrier rengaina son arme avec agilité et rapidité. « Merci. », puis s’en alla d’un pas vif. Les deux autres compagnons accoururent pour le rejoindre :
« Tu pars déjà ? Il vient de dire qu’il te connaît ! Tu pourrais retrouver une partie de ta mémoire ! »
Le forgeron interpella nos amis :
« Vous possédez une lame légendaire ! Ca ne peut être que vous ! »
-« Je pensais vous avoir demander de me laisser tranquille. »
-« J’ai entendu vos amis…vous avez perdu la mémoire. Mais, moi je peux vous aider ! »
-« Je n’ai nullement besoin de votre aide. », répondit froidement Servant.
Le marchand, devant tant de réticence, n’insista pas davantage.

La journée passa rapidement. En écartant leurs préjugés sur la sombre ville de Cloners, nos amis trouvèrent de nombreuses choses aussi intrigantes, que passionnantes. Des instants de partage qui permit de détendre l'atmosphère houleuse du début, entrecoupés de complicités – bien sur, relative à certain membre…
« Tienly, Diamelle. Je dois vous laisser ici. Je dois faire un tour quelque part. Je ne viendrai pas manger ce soir. Je suis désolé. »
Tienly répondit par un sourire, accompagné d’une moue de Diamelle :
« Je vous comprends. Ne soyez pas désolé, cela est compréhensible. »
-« Je viendrais peut-être avant la fin du repas. »
-« Entendu. »
Servant s’éloigna d’un pas pressé, semblant être déterminé.

Les deux membres de la cour des Miracles dînèrent dans l’hôtel qui leur était attribué. Un repas copieux et délicieux agrémentait cette journée bien remplie. Un monde fou était rassemblé ce soir, suite à une petite réception donnée par un Noble de Cloners. Un certain, Siick N’Veck. Nos deux compagnons étaient séparés, avec quelques clients, par un système de paravent.
« Quelle fête !… », fit Diamelle rêveuse, « Cela n’est pas juste que l’on doive voyager incognito à travers les jeunes royaumes. »
-« Pourtant, nous devons le faire. Telles sont les instructions de mademoiselle Séalda. »
-« En tout cas, cette petite fête est “gratinée” ! »
-« Oui…Je reconnais de nombreux entrepreneurs en électronique et cybernétique. De plus, il semble que Siick N’Veck soit un personnage important… »
-« Comment voyez-vous cela, Tienly Es ? »
-« Cela est du à une analyse rapide du comportement des invités. Ils ne font pas que le traiter avec égard…mais plutôt avec dévotion. »
-« Regardez ! Le noble semble se diriger vers nous ! »
Siick N’Veck était habillé dans la pure tradition Cloners – couleurs Noires et Blanches – d’un costume travaillé et façonné par un jeu de tissu et de coutures tournantes habile. Il semblait être âgé d’une quarantaine d’années, et était élancé. Aristocratique.
« Madame …Monsieur. Excusez-moi de vous déranger, en plein repas, mais j’aimerai vous poser une question. Si cela ne vous dérange pas. »
-« Allez-y… »
-« N’étiez-vous pas accompagné d’un homme grand, tout vêtu de noir ? »
-« Il n’y a personne à cette table qui correspond à votre description. »
-« Je vois…C’est un de mes employés qui m’a prévenu de son passage. En tout cas, passer-lui mes amitiés. Il me tarde de le revoir à nouveau à l’une de mes réceptions. »
-« Vos réceptions ? »
-« Oui ! Le seigneur N’Leck n’a pas refait surface depuis trois ans. Et voilà qu’il réapparaît, sans rien nous dire. Je vais vous laisser dîner, bonne soirée et excusez-moi du dérangement. », nos amis deux restèrent perplexes devant cette révélation.

Cela faisait si longtemps que je n’étais pas venu les voir. Ils ont l’air d’avoir grandit ! Et leur mère est toujours aussi belle…Tiens ! Voilà mon domestique, encore en train d’espérer un peu de discipline de mes deux chérubins…c’est peine perdue…eheh…
Me voilà tapit dans l’ombre, tel un voleur. Ils doivent s’inquiéter pour moi. Mais, je n’ai pas le choix. Je dois continuer à servir Séalda, dans sa quête difficile. Je suis Servant, maintenant. Le seigneur N’Leck est mort, il y a de ça trois ans. J’ai décidé de tout arrêter ce jour-là, au prix de nombreux sacrifices. Je souffre, parfois, de cette décision. Non, je n’ai pas le choix. Je dois servir la cour des miracles, car j’ai une dette permanente à m’acquitter ; que je pense ne jamais pouvoir éponger.


« Servant ! Vous êtes venu ! J’ai fait demander aux cuisiniers de garder quelques plats pour vous, au cas où…Ai-je bien fait ? »
-« Oui, vous avez bien fait. Car, j’ai faim. »
Servant s’attabla. Tienly se pencha vers lui, pour lui susurrer discrètement :
« Vous avez raté de peu Siick N’Veck. Un noble de haute pointure qui semblait vous connaître…cela ne vous dit rien ? »
-« Non, absolument pas. »
-« Vraiment ? »
-« Je n’en ai aucun souvenir, désolé. Bon, si on passait à mon repas ! »
-« Bonne idée ! Je vais appeler un serveur. »

Le lendemain, tous les membres de la cour des miracles furent réunis. Séalda et Plin’ apportaient des nouvelles plus qu’utiles pour leur future quête qui s’annonçait. Ceci fait, ils se mirent en route vers un autre pays des jeunes royaumes.

CHRONIQUE “D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN” DE CLONERS :

“[…] A Cloners ville, deux cadavres furent retrouvés dans un compacteur de ville. Un meurtrier aguerri qui tua, durant la nuit, un marchand de boutique traditionnelle et un seigneur Cloners patron d’une grande multinationale : Siick N’Veck. Aucun mobile d’accusation sérieux n’a été prononcé par les autorités, et la raison de ce meurtre semble inexpliquée et incompréhensible. Néanmoins, certains indices laissent confirmés que cela serait lié à une veille affaire non-élucidée qui avait eu lieu il y a de ça trois ans, où tout un groupe financier fut massacré dans des circonstances tout aussi troubles. Suite à cela, le dirigeant de celui-ci - Le Seigneur Lee N’Leck – fut tué dans un accident de Speeder lors d’un voyage touristique des déserts de Boré. […] ”

Tistou 03/05/2005 @ 01:09:07
S.F. déja dit, pas trop ma tasse de thé. Trop de choses arbitraires, malléables à souhait et qui font que je ne me projette pas dedans. Plus des noms tout plein nouveaux, sortis de l'imagination de celui qui écrit ... Non ça fait trop pour moi.
On sent cela dit ton plaisir d'écrire. Il y a du travail derrière tout ça. Pourquoi n'essaierais-tu pas d'écrire une nouvelle S.F. où tu ferais tout pour ne pas introduire des noms à coucher dehors ? Exercice plus difficile mais ...
Concernant la réécriture, j'ai lu, pas pris la peine de revenir à l'original qui ne m'avait pas spécialement choqué. Donc je puis juste dire que ça passe bien. Je ne comparerai pas.

Tistou 03/05/2005 @ 01:47:49
Dans un genre similaire, mais différent, tu peux aller voir là :
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…

N.kkey 03/05/2005 @ 14:59:20
S.F. déja dit, pas trop ma tasse de thé. Trop de choses arbitraires, malléables à souhait et qui font que je ne me projette pas dedans. Plus des noms tout plein nouveaux, sortis de l'imagination de celui qui écrit ... Non ça fait trop pour moi.
On sent cela dit ton plaisir d'écrire. Il y a du travail derrière tout ça. Pourquoi n'essaierais-tu pas d'écrire une nouvelle S.F. où tu ferais tout pour ne pas introduire des noms à coucher dehors ? Exercice plus difficile mais ...
Concernant la réécriture, j'ai lu, pas pris la peine de revenir à l'original qui ne m'avait pas spécialement choqué. Donc je puis juste dire que ça passe bien. Je ne comparerai pas.


tu n'aimes peut-être pas la science fiction, mais au moins tu donnes de bonnes critiques. Merci pour tous ses commentaires, qui, il ne faut pas croire, m'aide beaucoup.
Je vais aller voir le lien...

N.kkey 13/05/2005 @ 22:08:42
Petite remise en forme du texte.
LEs dialogues mieux travaillé (mais il y a encore du boulot) et la ponctuation des dialogues correctes...qu'en pensez-vous?


Servant


Bienvenue à Utopia, la planète mystique qui a traversé les âges. Un Monde magique et féerique. Utopia, un univers étrange semblant en dehors de toute chose.

Diverses périodes virent vibrer les Terres sacrées du Dieu Shâ : L’Utopie, monde de philosophes. Aqua, le monde des eaux. S’epoïe, monde du rêve et du songe. Trois périodes. Trois modes de vies et de pensées…des avènements qui marquèrent profondément la planète et le cœur des Hommes.

Monde technologique et cybernétique, divisé en plusieurs pays semblant s’articuler autour des Monts Drak’s. A l’Est, le pays de Dakkon. Dans le prolongement Ouest, les Monts Cyls des terribles Cloners. Au sud, les pays doux et paisibles de Saîan et de Insis. Une présentation rapide que je me fais du monde dans lequel je vis.

Je m’appelle Servant, et je suis membre de la cour des Miracles des jeunes royaumes de S’epoïe, appelé également, la cour des rêves. Je parcoure la planète à travers une quête mystique qui me dépasse.
Nous sommes cinq compagnons : Tienly de la contrée des Lacs, Plin’ de Cloners ville, Diamelle de Insis et Séalda, gardienne et chef de notre cour…puis, moi …Je n’ai jamais su où je suis né et ne possède plus de nom. J’ai été trouvé à Cloners, situé dans les monts Cyls, lors du premier voyage de la cour des miracles. On m’a nommé Servant, car c’est ainsi que l’on nomme ceux qui n’ont plus d’identité. De plus, je suis devenu le serviteur de Séalda en reconnaissance de ce qu’elle a fait pour moi, c’est pour cela que j’accepte que l’on m’appelle ainsi.
Un grand mystère tourne autour de moi, je le ressens à travers le regard des autres. Souvent on s’interroge sur ce que je suis réellement, car il n’est pas dans les habitudes de notre gardienne de faire les choses au hasard. De plus, je possède des aptitudes au combat importantes, soulignées par une arme légendaire : Le Sâdia. Je la possède depuis toujours…du moins, jusqu’où ma mémoire remonte. On me dit amnésique depuis de nombreuses années, après un accident terrible lors d’un voyage touristique. Seul ? On m’affirme que oui. Ai-je de la famille, ou quelqu’un qui s’inquiète pour moi ? Nullement…Aucunes illusions à ce sujet.

« Nous sommes “incognito” à Cloners ville depuis hier, fit Diamelle avec lassitude, mais je commence déjà à en avoir marre.
-Il ne faut pas vous inquiéter à ce point ! , répondit Tienly d’un ton jovial, fidèle à lui-même, Mademoiselle Séalda ne devrait pas en avoir pour très longtemps.
-«Plin’ et Séalda Es* ont affaire, intervint froidement Servant, Nous attendrons le temps qu’il faut. »
Les membres de la cour des miracles : Diamelle, fidèle servante de Séalda depuis son jeune âge, était une jeune femme de taille moyenne, aux humeurs variables et aux traits passionnés et passionnants, possédant de longs cheveux bleus attachés par un foulard rouge orné de symboles runiques, qui couraient dans son dos. Tienly, membre à part entière, servait au mieux le groupe par son soutien moral permanent. C’était un jeune homme aux traits noirs, et aux yeux marrons/verts pétillants et vifs. Quant à Servant, il restait froid et effacé la plupart du temps. Un homme mystérieux de grande taille, vêtu de noir, portant un grand chapeau à bord large et une longue veste qui laissait peu deviner sa corpulence exacte – malgré une apparente maigreur.
« Le temps est long, quand on ne fait rien. J’ai déjà fait le tour des boutiques de la ville, et ce parc dans lequel on s’est posé devient monotone.
-Faut avouer, ma chère Diamelle, que les parcs Cloners ne sont pas très attrayants. Cette ville enfouie dans la montagne ne laisse pas filtrer le S’epoïe*. Ce qui donne une ville close, un peu étouffante.
-Moi, je trouve que cela repose l’esprit.
-Vous êtes quelqu’un de vraiment étrange, Servant, rétorqua Diamelle, Vous semblez bien mystérieux également. Vous restez toujours dans votre coin. Pourquoi ? »
-Je suis ici pour servir et protéger maîtresse Séalda. C’est pour cela que je ne peux me permettre de m’occuper d’autres choses. Il y a longtemps, ma vie s’est arrêtée ; c’est pourquoi je vis en sursis.
-Vivre en sursis ! C’est vivre malgré tout ! Il faut en profiter…
-Profiter ? Je pense que la lourde tâche qui m’a été attribuée ne me laisse pas le temps de m’occuper d’autre chose. »
Un pesant silence s’installa. De longues secondes qui paraissaient interminables…
« Bon ! C’est quoi cet air morose ! Allons nous promener tous ensemble. Nous allons faire un petit tour pour nous changer les idées. Séalda ne nous rejoint que demain. »
Tous acquiescèrent.

Une promenade à Cloners ville n’est pas banale en soit. Cette ville était constituée d’un agencement de plates formes, de halls et de couloirs impressionnants, qui justifiait les rumeurs autarciques qu’on lui attribuait. Les quartiers, regroupés en zone que l’on appelait Aire, n’étaient pas accessibles par tous. Chaque habitant, personnes de passage et autres étaient confinées dans certaines Aires. Des Passes étaient délivrés en conséquence. Il était rare de voir des étrangers, ce qui valut de nombreux regards intrigués sur le passage des membres de la cour des miracles.
« Nous voici arrivés dans le quartier des boutiques traditionnelles, lança Tienly d’un ton passionné, Il paraît que c’est un endroit huppé ! C’est également un carrefour de rencontres, où l’on peut distinguer les spécialités de chaque pays ! »,
L’un des marchands – un forgeron du pays de Dakkon – était en train de forger une lame extraordinaire. Elle était ornée de symboles runiques, et doté d’une garde ciselée avec finesse, dans des motifs originaux.
« C’est une belle épée !…, prononça Diamelle admirative.
-Pff ! C’est impossible de se battre sérieusement avec ça. »
Le forgeron tiqua immédiatement sur cette remarque, délaissant son travail :
« Vous semblez bien connaître les armes, dites-moi.
-Je pense… »
Le forgeron se retira dans son arrière boutique, puis en revint une épée à la main :
« Une rapière Boréienne…C’est du bel ouvrage.
-Certes ! Vous avez l’œil connaisseur. De plus, vous m’êtes familier… , L’homme semblait analyser Servant de la tête au pied, Vous semblez posséder une arme sous ce manteau long. Vous paraissez connaisseur et pratiquant.
-Vous spéculez rapidement.
-Vous savez également vous en servir…N’est-ce pas ?, fit le forgeron d’un ton étrange remplit d’allusion, De nombreux évènements se sont produit il y a longtemps. Mon employeur vous en est reconnaissant. »
-Cela est fort possible. Bonne journée. », Servant se retira sans égard, laissant le forgeron à sa réflexion. Tienly et Diamelle le suivirent sans poser de question.
« Vous partez déjà ! C’est fort dommage…Car… », l’homme fut interrompu par une lame sous sa gorge : le Sâdia de Servant.
« Nous ne désirons rien acheter, marchand.
-Pourtant, vous étiez un fin acheteur, auparavant, prononça l’homme avec des pincettes.
-Auparavant …, répéta Servant d’un ton amer.
-Oui…vous étiez un pratiquant fervent…Je me souviens d’avoir assisté à l’une de vos démonstrations. Dommage que vous ayez disparu de la circulation… »
Notre guerrier rengaina son arme avec agilité et rapidité. « Merci. », puis s’en alla d’un pas vif. Les deux autres compagnons accoururent pour le rejoindre :
« Tu pars déjà ? Il vient de dire qu’il te connaît ! Tu pourrais retrouver une partie de ta mémoire ! »
Le forgeron interpella nos amis :
« Vous possédez une lame légendaire ! Ca ne peut être que vous !
-Je pensais vous avoir demandé de me laisser tranquille.
-J’ai entendu vos amis…vous avez perdu la mémoire. Mais, moi je peux vous aider !
-Je n’ai nullement besoin de votre aide, répondit froidement Servant.
Devant tant de réticence, le marchand n’insista pas davantage.

La journée passa rapidement. En écartant leurs préjugés sur la sombre ville de Cloners, nos amis trouvèrent de nombreuses choses aussi intrigantes, que passionnantes. Des instants de partage qui permit de détendre l'atmosphère houleuse du début, entrecoupés de complicités – bien sur, relative à certain membre…
« Tienly, Diamelle. Je dois vous laisser ici. Je dois faire un tour quelque part. Je ne viendrai pas manger ce soir. Je suis désolé. »
Tienly répondit par un sourire, accompagné d’une moue de Diamelle :
« Je vous comprends. Ne soyez pas désolé, cela est compréhensible.
-Je viendrais peut-être avant la fin du repas.
-Entendu.
Servant s’éloigna d’un pas pressé, semblant être déterminé.

Les deux membres de la cour des Miracles dînèrent dans l’hôtel qui leur était attribué. Un repas copieux et délicieux agrémentait cette journée bien remplie. Un monde fou était rassemblé ce soir, suite à une petite réception donnée par un Noble de Cloners, un certain Siick N’Veck. Nos deux compagnons étaient séparés, avec quelques clients, par un système de paravent.
« Quelle fête !… , prononça Diamelle rêveuse, Cela n’est pas juste que l’on doive voyager incognito à travers les jeunes royaumes.
-Pourtant, nous devons le faire. Telles sont les instructions de mademoiselle Séalda.
-En tout cas, cette petite fête est “gratinée” !
-Oui…Je reconnais de nombreux entrepreneurs en électronique et cybernétique. De plus, il semble que Siick N’Veck soit un personnage important…
-Comment voyez-vous cela, Tienly Es ?
-Cela est du à une analyse rapide du comportement des invités. Ils ne font pas que le traiter avec égard…mais plutôt avec dévotion.
-Regardez ! Le noble semble se diriger vers nous ! »
Siick N’Veck était habillé dans la pure tradition Cloners – couleurs Noires et Blanches – d’un costume travaillé et façonné par un jeu de tissu et de coutures tournantes habiles. Il semblait être âgé d’une quarantaine d’années, et était élancé. Aristocratique.
« Madame …Monsieur. Excusez-moi de vous déranger en plein repas, mais j’aimerai vous poser une question. Si cela ne vous dérange pas.
-Allez-y…
-N’étiez-vous pas accompagné d’un homme grand, tout vêtu de noir ?
-Il n’y a personne à cette table qui correspond à votre description.
-Je vois…C’est un de mes employés qui m’a prévenu de son passage. En tout cas, passez-lui mes amitiés. Il me tarde de le revoir à nouveau à l’une de mes réceptions.
-Vos réceptions ?
-Oui ! Le seigneur N’Leck n’a pas refait surface depuis trois ans. Et voilà qu’il réapparaît, sans rien nous dire. Je vais vous laisser dîner, bonne soirée et excusez-moi du dérangement. », nos amis deux restèrent perplexes devant cette révélation.

Cela faisait si longtemps que je n’étais pas venu les voir. Ils ont l’air d’avoir grandit ! Et leur mère est toujours aussi belle…Tiens ! Voilà mon domestique, encore en train d’espérer un peu de discipline de mes deux chérubins…c’est peine perdue…eheh…
Me voilà tapit dans l’ombre, tel un voleur. Ils doivent s’inquiéter pour moi. Mais, je n’ai pas le choix. Je dois continuer à servir Séalda, dans sa quête difficile. Je suis Servant, maintenant. Le seigneur N’Leck est mort, il y a de ça trois ans. J’ai décidé de tout arrêter ce jour-là, au prix de nombreux sacrifices. Je souffre, parfois, de cette décision. Non, je n’ai pas le choix. Je dois servir la cour des miracles, car j’ai une dette permanente à m’acquitter ; que je pense ne jamais pouvoir éponger.

« Servant ! Vous êtes venu ! J’ai fait demander aux cuisiniers de garder quelques plats pour vous, au cas où…Ai-je bien fait ?
-Oui, vous avez bien fait. Car, j’ai faim. »
Servant s’attabla. Tienly se pencha vers lui, pour lui susurrer discrètement :
« Vous avez raté de peu Siick N’Veck. Un noble de haute pointure qui semblait vous connaître…cela ne vous dit rien ?
-Non, absolument pas.
-Vraiment ?
-Je n’en ai aucun souvenir, désolé. Bon, si on passait à mon repas !
-Bonne idée ! Je vais appeler un serveur. »

Le lendemain, tous les membres de la cour des miracles furent réunis. Séalda et Plin’ apportaient des nouvelles plus qu’utiles pour leur future quête qui s’annonçait. Ceci fait, ils se mirent en route vers un autre pays des jeunes royaumes.

CHRONIQUE “D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN” DE CLONERS :

“[…] A Cloners ville, deux cadavres furent retrouvés dans un compacteur de ville. Un meurtrier aguerri qui tua, durant la nuit, un marchand de boutique traditionnelle et un seigneur Cloners patron d’une grande multinationale : Siick N’Veck. Aucun mobile d’accusation sérieux n’a été prononcé par les autorités, et la raison de ce meurtre semble inexpliquée et incompréhensible. Néanmoins, certains indices laissent confirmés que cela serait lié à une veille affaire non-élucidée qui avait eu lieu il y a de ça trois ans, où tout un groupe financier fut massacré dans des circonstances tout aussi troubles. Suite à cela, le dirigeant de celui-ci - Le Seigneur Lee N’Leck – fut tué dans un accident de Speeder lors d’un voyage touristique des déserts de Boré. […] ”

N.kkey 14/05/2005 @ 10:24:39
J'ai refait l'intro...je pense que c'est beaucoup mieux ainsi...

Servant


Si nous devions découvrir un autre monde, serions-nous différent ? La vie, cette notion si précieuse, nous donne accès à de nombreuses joies et souffrances mais pourtant nous entraînent dans des tourments sombres que notre esprit analyse, déforme. Nous prenons parfois des décisions qui changent radicalement notre avenir ou celui des Hommes. Des changements qui font souffrir ceux que l’on n’aime, et que l’on prend à contre cœur. Alors, pourquoi adoptons-nous ces choix malgré tout ?

A Utopia, planète mystique et cybernétique, cela n’est pas bien différent. Ce monde technologique et féerique qui semble en dehors de toutes choses, n’est pas moins identique à n’importe quel monde sur un point qui semble universel : notre âme d’humain. Une planète au paysage contrasté, semblant s’articuler autour des Monts Drak’s. A l’Est, le pays de Dakkon. Dans le prolongement Ouest, les Monts Cyls des terribles Cloners. Au sud, les pays doux et paisibles de Saîan et de Insis.
Une présentation rapide que je me fais du monde dans lequel je vis.

Je m’appelle Servant, et je suis membre de la cour des Miracles des jeunes royaumes de S’epoïe, appelé également, la cour des rêves. Je parcoure la planète à travers une quête mystique qui me dépasse.
Nous sommes cinq compagnons : Tienly de la contrée des Lacs, Plin’ de Cloners ville, Diamelle de Insis et Séalda, gardienne et chef de notre cour…puis, moi …Je n’ai jamais su où je suis né et ne possède plus de nom. J’ai été trouvé à Cloners, situé dans les monts Cyls, lors du premier voyage de la cour des miracles. On m’a nommé Servant, car c’est ainsi que l’on nomme ceux qui n’ont plus d’identité. De plus, je suis devenu le serviteur de Séalda en reconnaissance de ce qu’elle a fait pour moi, c’est pour cela que j’accepte que l’on m’appelle ainsi.
Un grand mystère tourne autour de moi, je le ressens à travers le regard des autres. Souvent on s’interroge sur ce que je suis réellement, car il n’est pas dans les habitudes de notre gardienne de faire les choses au hasard. De plus, je possède des aptitudes au combat importantes, soulignées par une arme légendaire : Le Sâdia. Je la possède depuis toujours…du moins, jusqu’où ma mémoire remonte. On me dit amnésique depuis de nombreuses années, après un accident terrible lors d’un voyage touristique. Seul ? On m’affirme que oui. Ai-je de la famille, ou quelqu’un qui s’inquiète pour moi ? Nullement…Aucunes illusions à ce sujet.


« Nous sommes “incognito” à Cloners ville depuis hier, fit Diamelle avec lassitude, mais je commence déjà à en avoir marre.
-Il ne faut pas vous inquiéter à ce point ! , répondit Tienly d’un ton jovial, fidèle à lui-même, Mademoiselle Séalda ne devrait pas en avoir pour très longtemps.
-«Plin’ et Séalda Es* ont affaire, intervint froidement Servant, Nous attendrons le temps qu’il faut. »
Les membres de la cour des miracles : Diamelle, fidèle servante de Séalda depuis son jeune âge, était une jeune femme de taille moyenne, aux humeurs variables et aux traits passionnés et passionnants, possédant de longs cheveux bleus attachés par un foulard rouge orné de symboles runiques, qui couraient dans son dos. Tienly, membre à part entière, servait au mieux le groupe par son soutien moral permanent. C’était un jeune homme aux traits noirs, et aux yeux marrons/verts pétillants et vifs. Quant à Servant, il restait froid et effacé la plupart du temps. Un homme mystérieux de grande taille, vêtu de noir, portant un grand chapeau à bord large et une longue veste qui laissait peu deviner sa corpulence exacte – malgré une apparente maigreur.
« Le temps est long, quand on ne fait rien. J’ai déjà fait le tour des boutiques de la ville, et ce parc dans lequel on s’est posé devient monotone.
-Faut avouer, ma chère Diamelle, que les parcs Cloners ne sont pas très attrayants. Cette ville enfouie dans la montagne ne laisse pas filtrer le S’epoïe*. Ce qui donne une ville close, un peu étouffante.
-Moi, je trouve que cela repose l’esprit.
-Vous êtes quelqu’un de vraiment étrange, Servant, rétorqua Diamelle, Vous semblez bien mystérieux également. Vous restez toujours dans votre coin. Pourquoi ? »
-Je suis ici pour servir et protéger maîtresse Séalda. C’est pour cela que je ne peux me permettre de m’occuper d’autres choses. Il y a longtemps, ma vie s’est arrêtée ; c’est pourquoi je vis en sursis.
-Vivre en sursis ! C’est vivre malgré tout ! Il faut en profiter…
-Profiter ? Je pense que la lourde tâche qui m’a été attribuée ne me laisse pas le temps de m’occuper d’autre chose. »
Un pesant silence s’installa. De longues secondes qui paraissaient interminables…
« Bon ! C’est quoi cet air morose ! Allons nous promener tous ensemble. Nous allons faire un petit tour pour nous changer les idées. Séalda ne nous rejoint que demain. »
Tous acquiescèrent.

Une promenade à Cloners ville n’est pas banale en soit. Cette ville était constituée d’un agencement de plates formes, de halls et de couloirs impressionnants, qui justifiait les rumeurs autarciques qu’on lui attribuait. Les quartiers, regroupés en zone que l’on appelait Aire, n’étaient pas accessibles par tous. Chaque habitant, personnes de passage et autres étaient confinées dans certaines Aires. Des Passes étaient délivrés en conséquence. Il était rare de voir des étrangers, ce qui valut de nombreux regards intrigués sur le passage des membres de la cour des miracles.
« Nous voici arrivés dans le quartier des boutiques traditionnelles, lança Tienly d’un ton passionné, Il paraît que c’est un endroit huppé ! C’est également un carrefour de rencontres, où l’on peut distinguer les spécialités de chaque pays ! »,
L’un des marchands – un forgeron du pays de Dakkon – était en train de forger une lame extraordinaire. Elle était ornée de symboles runiques, et doté d’une garde ciselée avec finesse, dans des motifs originaux.
« C’est une belle épée !…, prononça Diamelle admirative.
-Pff ! C’est impossible de se battre sérieusement avec ça. »
Le forgeron tiqua immédiatement sur cette remarque, délaissant son travail :
« Vous semblez bien connaître les armes, dites-moi.
-Je pense… »
Le forgeron se retira dans son arrière boutique, puis en revint une épée à la main :
« Une rapière Boréienne…C’est du bel ouvrage.
-Certes ! Vous avez l’œil connaisseur. De plus, vous m’êtes familier… , L’homme semblait analyser Servant de la tête au pied, Vous semblez posséder une arme sous ce manteau long. Vous paraissez connaisseur et pratiquant.
-Vous spéculez rapidement.
-Vous savez également vous en servir…N’est-ce pas ?, fit le forgeron d’un ton étrange remplit d’allusion, De nombreux évènements se sont produit il y a longtemps. Mon employeur vous en est reconnaissant. »
-Cela est fort possible. Bonne journée. », Servant se retira sans égard, laissant le forgeron à sa réflexion. Tienly et Diamelle le suivirent sans poser de question.
« Vous partez déjà ! C’est fort dommage…Car… », l’homme fut interrompu par une lame sous sa gorge : le Sâdia de Servant.
« Nous ne désirons rien acheter, marchand.
-Pourtant, vous étiez un fin acheteur, auparavant, prononça l’homme avec des pincettes.
-Auparavant …, répéta Servant d’un ton amer.
-Oui…vous étiez un pratiquant fervent…Je me souviens d’avoir assisté à l’une de vos démonstrations. Dommage que vous ayez disparu de la circulation… »
Notre guerrier rengaina son arme avec agilité et rapidité. « Merci. », puis s’en alla d’un pas vif. Les deux autres compagnons accoururent pour le rejoindre :
« Tu pars déjà ? Il vient de dire qu’il te connaît ! Tu pourrais retrouver une partie de ta mémoire ! »
Le forgeron interpella nos amis :
« Vous possédez une lame légendaire ! Ca ne peut être que vous !
-Je pensais vous avoir demandé de me laisser tranquille.
-J’ai entendu vos amis…vous avez perdu la mémoire. Mais, moi je peux vous aider !
-Je n’ai nullement besoin de votre aide, répondit froidement Servant.
Devant tant de réticence, le marchand n’insista pas davantage.

La journée passa rapidement. En écartant leurs préjugés sur la sombre ville de Cloners, nos amis trouvèrent de nombreuses choses aussi intrigantes, que passionnantes. Des instants de partage qui permit de détendre l'atmosphère houleuse du début, entrecoupés de complicités – bien sur, relative à certain membre…
« Tienly, Diamelle. Je dois vous laisser ici. Je dois faire un tour quelque part. Je ne viendrai pas manger ce soir. Je suis désolé. »
Tienly répondit par un sourire, accompagné d’une moue de Diamelle :
« Je vous comprends. Ne soyez pas désolé, cela est compréhensible.
-Je viendrais peut-être avant la fin du repas.
-Entendu.
Servant s’éloigna d’un pas pressé, semblant être déterminé.

Les deux membres de la cour des Miracles dînèrent dans l’hôtel qui leur était attribué. Un repas copieux et délicieux agrémentait cette journée bien remplie. Un monde fou était rassemblé ce soir, suite à une petite réception donnée par un Noble de Cloners, un certain Siick N’Veck. Nos deux compagnons étaient séparés, avec quelques clients, par un système de paravent.
« Quelle fête !… , prononça Diamelle rêveuse, Cela n’est pas juste que l’on doive voyager incognito à travers les jeunes royaumes.
-Pourtant, nous devons le faire. Telles sont les instructions de mademoiselle Séalda.
-En tout cas, cette petite fête est “gratinée” !
-Oui…Je reconnais de nombreux entrepreneurs en électronique et cybernétique. De plus, il semble que Siick N’Veck soit un personnage important…
-Comment voyez-vous cela, Tienly Es ?
-Cela est du à une analyse rapide du comportement des invités. Ils ne font pas que le traiter avec égard…mais plutôt avec dévotion.
-Regardez ! Le noble semble se diriger vers nous ! »
Siick N’Veck était habillé dans la pure tradition Cloners – couleurs Noires et Blanches – d’un costume travaillé et façonné par un jeu de tissu et de coutures tournantes habiles. Il semblait être âgé d’une quarantaine d’années, et était élancé. Aristocratique.
« Madame …Monsieur. Excusez-moi de vous déranger en plein repas, mais j’aimerai vous poser une question. Si cela ne vous dérange pas.
-Allez-y…
-N’étiez-vous pas accompagné d’un homme grand, tout vêtu de noir ?
-Il n’y a personne à cette table qui correspond à votre description.
-Je vois…C’est un de mes employés qui m’a prévenu de son passage. En tout cas, passez-lui mes amitiés. Il me tarde de le revoir à nouveau à l’une de mes réceptions.
-Vos réceptions ?
-Oui ! Le seigneur N’Leck n’a pas refait surface depuis trois ans. Et voilà qu’il réapparaît, sans rien nous dire. Je vais vous laisser dîner, bonne soirée et excusez-moi du dérangement. », nos amis deux restèrent perplexes devant cette révélation.

Cela faisait si longtemps que je n’étais pas venu les voir. Ils ont l’air d’avoir grandit ! Et leur mère est toujours aussi belle…Tiens ! Voilà mon domestique, encore en train d’espérer un peu de discipline de mes deux chérubins…c’est peine perdue…eheh…
Me voilà tapit dans l’ombre, tel un voleur. Ils doivent s’inquiéter pour moi. Mais, je n’ai pas le choix. Je dois continuer à servir Séalda, dans sa quête difficile. Je suis Servant, maintenant. Le seigneur N’Leck est mort, il y a de ça trois ans. J’ai décidé de tout arrêter ce jour-là, au prix de nombreux sacrifices. Je souffre, parfois, de cette décision. Non, je n’ai pas le choix. Je dois servir la cour des miracles, car j’ai une dette permanente à m’acquitter ; que je pense ne jamais pouvoir éponger.


« Servant ! Vous êtes venu ! J’ai fait demander aux cuisiniers de garder quelques plats pour vous, au cas où…Ai-je bien fait ?
-Oui, vous avez bien fait. Car, j’ai faim. »
Servant s’attabla. Tienly se pencha vers lui, pour lui susurrer discrètement :
« Vous avez raté de peu Siick N’Veck. Un noble de haute pointure qui semblait vous connaître…cela ne vous dit rien ?
-Non, absolument pas.
-Vraiment ?
-Je n’en ai aucun souvenir, désolé. Bon, si on passait à mon repas !
-Bonne idée ! Je vais appeler un serveur. »

Le lendemain, tous les membres de la cour des miracles furent réunis. Séalda et Plin’ apportaient des nouvelles plus qu’utiles pour leur future quête qui s’annonçait. Ceci fait, ils se mirent en route vers un autre pays des jeunes royaumes.

CHRONIQUE “D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN” DE CLONERS :

“[…] A Cloners ville, deux cadavres furent retrouvés dans un compacteur de ville. Un meurtrier aguerri qui tua, durant la nuit, un marchand de boutique traditionnelle et un seigneur Cloners patron d’une grande multinationale : Siick N’Veck. Aucun mobile d’accusation sérieux n’a été prononcé par les autorités, et la raison de ce meurtre semble inexpliquée et incompréhensible. Néanmoins, certains indices laissent confirmés que cela serait lié à une veille affaire non-élucidée qui avait eu lieu il y a de ça trois ans, où tout un groupe financier fut massacré dans des circonstances tout aussi troubles. Suite à cela, le dirigeant de celui-ci - Le Seigneur Lee N’Leck – fut tué dans un accident de Speeder lors d’un voyage touristique des déserts de Boré. […] ”

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