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Ceci n'est pas vraiment un texte, plutôt un message qui libère mon trop plein d'émotions de ces derniers jours et n'attend pas vraiment un commentaire sur la forme. Un moment pour lequel j'avais juste envie de garder une trace, tout simplement parce que cette rencontre improbable avec un patient jeune sortant difficilement du coma m'a énormément touchée, parce que le cerveau n'est pas le seul à cogiter, le coeur aussi.
On ne la prend pas d’assaut : on la caresse, ta forteresse. On l’approche, on touche ses murs de peau, on fouille en toi par les fenêtres du regard. On frappe aux portes de ta conscience.
Jusqu’à hier, je n’en avais franchi aucune. Je n’avais trouvé aucun soleil dans tes mouvements désaccordés. Ou si peu... Juste des yeux insaisissables, toujours au coin des miens. Juste une peau à peine plus jeune que celle que je porte et des lèvres qui bougent sans qu’aucun son n’y rebondisse.
Mes mots dans le vide… mais non, tu m’entends.
J’étais armée d’un « fais ce que tu peux ». Rien d’autre. J’ai touché, manipulé, j’ai tenté de mettre le contact. En lenteur, tu m’illusionnais.
Et là, d’un coup, la vibration est devenue message, le mouvement réponse. Et ton regard a cessé de prendre la tangente.
Petite porte entrebâillée, j’ai tiré dessus comme une forcenée. Je t’ai bousculé, attendu. J’ai compté tes efforts, je t’ai poussé dehors. C’est toi qui avais l’assistance respiratoire et pourtant, moi, j’avais le souffle coupé.
Ca m’a fait du bien de te voir te battre. Ca m’a fait du bien ce contact enfin établi. Ca m’a fait du bien de te regarder commencer à te glisser dehors.
Cette main serrée sur la mienne, qui esquisse un au revoir quand je quitte ta chambre parce qu’enfin, un vent clément a soufflé sur elle. Oui, ça m’a fait du bien.
Demain, tu t’en vas, là où d’autres ouvriront en grand les portes qui t’entravent, qui t’aideront à trouver le chemin, qui réduiront en miettes ces murs qui t’entourent.
Et qui, définitivement, briseront les pierres de ta forteresse.
Salut, Xa.
On ne la prend pas d’assaut : on la caresse, ta forteresse. On l’approche, on touche ses murs de peau, on fouille en toi par les fenêtres du regard. On frappe aux portes de ta conscience.
Jusqu’à hier, je n’en avais franchi aucune. Je n’avais trouvé aucun soleil dans tes mouvements désaccordés. Ou si peu... Juste des yeux insaisissables, toujours au coin des miens. Juste une peau à peine plus jeune que celle que je porte et des lèvres qui bougent sans qu’aucun son n’y rebondisse.
Mes mots dans le vide… mais non, tu m’entends.
J’étais armée d’un « fais ce que tu peux ». Rien d’autre. J’ai touché, manipulé, j’ai tenté de mettre le contact. En lenteur, tu m’illusionnais.
Et là, d’un coup, la vibration est devenue message, le mouvement réponse. Et ton regard a cessé de prendre la tangente.
Petite porte entrebâillée, j’ai tiré dessus comme une forcenée. Je t’ai bousculé, attendu. J’ai compté tes efforts, je t’ai poussé dehors. C’est toi qui avais l’assistance respiratoire et pourtant, moi, j’avais le souffle coupé.
Ca m’a fait du bien de te voir te battre. Ca m’a fait du bien ce contact enfin établi. Ca m’a fait du bien de te regarder commencer à te glisser dehors.
Cette main serrée sur la mienne, qui esquisse un au revoir quand je quitte ta chambre parce qu’enfin, un vent clément a soufflé sur elle. Oui, ça m’a fait du bien.
Demain, tu t’en vas, là où d’autres ouvriront en grand les portes qui t’entravent, qui t’aideront à trouver le chemin, qui réduiront en miettes ces murs qui t’entourent.
Et qui, définitivement, briseront les pierres de ta forteresse.
Salut, Xa.
On ne rendra jamais assez hommage au métier que tu fais Blue. On ressent l'émotion, on la ressent si bien, on se prend tout dans les mirettes et on s'accroche avec toi à ce regard.
J'aurais pu ne pas faire de commentaire parce que ce que tu écris là se passe de commentaire mais je voulais juste te dire merci pour lui, même si rien ne m'y autorise c'est ce que j'ai envi de faire là.
Merci Blue.
J'aurais pu ne pas faire de commentaire parce que ce que tu écris là se passe de commentaire mais je voulais juste te dire merci pour lui, même si rien ne m'y autorise c'est ce que j'ai envi de faire là.
Merci Blue.
Et merci pour nous.
Touché ! Bouleversant d'émotion et de sincérité !
Très touchant, sincèrement.
Bonsoir, Sorcière Bleue,
Ce que tu fais est merveilleux. FLC.
Ce que tu fais est merveilleux. FLC.
C'est vraiment émouvant, bouleversant, bref tout a été dit.
Bluewitch, c'est beau, bien écrit, et tu as su trouver les bons mots.
C'est bien ce que tu fais.
C'est bien ce que tu fais.
Le destin n'est pas une chaîne mais un envol.
A.Baricco
A.Baricco
merci de nous avoir fait partager ce moment de ta vie...
Blue, merci de nous avoir fait partager ce moment fort ! Et bon vent à lui ! Et plein de bonnes choses pour toi. C'est vrai c'est un métier formidable que tu fais et je suppose que des moments comme celui que tu as décrit compense un peu, beaucoups...les autres plus pénibles. Mais c'est la vie, parait-il...
Un rare moment de vie et d'espoir. Très touchant!
SJB m'a dit vendredi soir dans la voiture: si tu ne vas lire qu'un seul texte sur "Les écrits", va lire "ta forteresse" de Blue...
Sans connaître mes goûts d'écriture, il a tapé juste... C'est un texte comme je les aime. Si je faisais encore de la déclamation, je te demanderais le droit de le partager avec ma voix...
... bon.. je vais continuer à découvrir vos écrits...
Sans connaître mes goûts d'écriture, il a tapé juste... C'est un texte comme je les aime. Si je faisais encore de la déclamation, je te demanderais le droit de le partager avec ma voix...
... bon.. je vais continuer à découvrir vos écrits...
Blue, tu dis que tu n'attends aucun commentaire sur le style, et pourtant, comme c'est bien dit! Comme tu as su trouver l'image et les mots justes! Le premier et le deuxième paragraphe sont parfaits. Le reste est également excellent et tu sais comment on dit "humanité". Ton texte est de toute beauté. De toute beauté aussi ton travail et le regard que tu portes sur l'humain.
Le jour où j'en aurai besoin, j'espère tomber sur quelqu'un comme toi.
Le jour où j'en aurai besoin, j'espère tomber sur quelqu'un comme toi.
Pas la peine que je redise, hein ? Si ?! Bon, c'est du bon !
Le commentaire de Sib me fait sourire parce que vraiment elle à raison, tomber sur quelqu'un comme toi dans ce moment là ce serait bien, oui, mais c'est pas tout : parce que le sourire de Blue, même de son vivant et en pas trop mauvaise santé, c’est divin.
Le commentaire de Sib me fait sourire parce que vraiment elle à raison, tomber sur quelqu'un comme toi dans ce moment là ce serait bien, oui, mais c'est pas tout : parce que le sourire de Blue, même de son vivant et en pas trop mauvaise santé, c’est divin.
Merci pour ton texte. Ca m'a aussi beaucoup touché, je le garde avec moi.
Oh comme je te comprends et comme on se rattache au petit fil si fragile, si fragile
et comme c'est bien écrit! vraiment c'est de la poésie pour moi, tout en images, je ne dirai pas ce que je pense de ton métier, je pense que tu sais pourquoi il me touche aussi
et comme c'est bien écrit! vraiment c'est de la poésie pour moi, tout en images, je ne dirai pas ce que je pense de ton métier, je pense que tu sais pourquoi il me touche aussi
J'ai pensé, pour le fond, à La Petite Chartreuse.
Je le prends plus comme un témoignage, tel que tu le présentes d'ailleurs, que comme un écrit. (Même si c'est très bien écrit)
Alors comme ça il parait que tu as un sourire craquant ?
Je le prends plus comme un témoignage, tel que tu le présentes d'ailleurs, que comme un écrit. (Même si c'est très bien écrit)
Alors comme ça il parait que tu as un sourire craquant ?
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