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« ALEA JACTA EST »
Lorsque le berger chantera cette chanson
Mon âme aura rejoint les limbes abyssales
D’où plus jamais vous n’entendrez mes râles.
Mes mots y seront muselés et les ailes coupées à mes talons.
Au final de l’ode dernière
Mon corps aura lâché la bride à mon « esprit-sonnier »
Pour les yeux alors du quidam qui passe sur le sentier
Il ne restera plus qu’une enveloppe autrefois si fière.
Quand les jours de grands vents
Apporteront à vos oreilles incertaines
Cette folle complainte faite de paroles vaines
Portez attention aux cris déchirants de l’amant.
Ces mots sont les vôtres pour jamais et toujours
Ils courent sur la lande et pleurent dans les marais
Ils fusent dans le ciel étoilé et meurent au soir tombé.
Sachez les conserver, ils seront vôtres un jour.
Rien de ce qui fût fait je ne puis regretter
Pas même cette corde qui me dégouline du cou.
Je n’étais pas un saint, pas non plus un voyou
Et si l’amour en ce monde déclenche tant de courroux
Le sort alors en est jeté.
Lorsque le berger chantera cette chanson
Mon âme aura rejoint les limbes abyssales
D’où plus jamais vous n’entendrez mes râles.
Mes mots y seront muselés et les ailes coupées à mes talons.
Au final de l’ode dernière
Mon corps aura lâché la bride à mon « esprit-sonnier »
Pour les yeux alors du quidam qui passe sur le sentier
Il ne restera plus qu’une enveloppe autrefois si fière.
Quand les jours de grands vents
Apporteront à vos oreilles incertaines
Cette folle complainte faite de paroles vaines
Portez attention aux cris déchirants de l’amant.
Ces mots sont les vôtres pour jamais et toujours
Ils courent sur la lande et pleurent dans les marais
Ils fusent dans le ciel étoilé et meurent au soir tombé.
Sachez les conserver, ils seront vôtres un jour.
Rien de ce qui fût fait je ne puis regretter
Pas même cette corde qui me dégouline du cou.
Je n’étais pas un saint, pas non plus un voyou
Et si l’amour en ce monde déclenche tant de courroux
Le sort alors en est jeté.
Je le trouve spécialment beau celui-là, un petit plus quand aux non-dits, métaphores, images, descriptions, réflexions... J'ai toujours du mal à donner un avis précis sur un poème, à expliquer ce que j'ai ressenti... Celui là a plus parlé à ma sensibilité... Il était plus mystérieux peut-être... Un bonus pour le 6ième pendu !
hop ! juste pour remonter ce pendu n°6 qui mérite vraiment d'être lu.
Curieusement ça me fait penser à une compalinte des landes perdues, submergées par le brouillard.. une complainte d'un lieu sans age, mythique...
la forme change un peu par rapport aux autres, les vers se faisant plus long changent le rythme de lecture et s'éloigne un peu du poème pour se rapprocher d'un "texte rimé" mais j'aime toujours.
il me semble qu'il y a davantage de gravité dans celui-ci. Pas de la noirceur mais autre chose, qui aurait chassé la pointe d'humour et de musicalité qui se trouvent dans les autres "pendus". On n'y perd pas du tout au change, bien au contraire, ce texte me semble plus mûr.
"la corde qui me dégouline du cou"
Oserais-je dire que j'ai aimé cette image ? Ben vlà, c'est dit.
Sinon, je suis pas fan du sujet mais en tout cas impressionnée au sens photographique.
Tes mots impriment dans mon esprit des images qui restent.
Oserais-je dire que j'ai aimé cette image ? Ben vlà, c'est dit.
Sinon, je suis pas fan du sujet mais en tout cas impressionnée au sens photographique.
Tes mots impriment dans mon esprit des images qui restent.
De très jolies expressions, mais celui-là ne me touche pas, je ne saurais pas te dire pourquoi, toujours ce petit quelque chose qui me manque.
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