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Spirit
avatar 12/04/2005 @ 19:06:21
Les murs ne renvoyaient que l'écho de ma respiration et, par instant, les déglutitions obscènes de la tuyauterie qui déroulaient son serpentin cuivré au milieu de la maçonnerie.
Comme chaque fois en de pareilles circonstance la lune était glauque,ronde,pleine, souriante devant les tourments que ses rondeurs,telles celles d'une femme fatale,allaient provoquer dans le coeur et le corps de centaines de gens.Des hommes et des femmes qui allaient, cette nuit, vivre dans un monde complètement différent de celui auquel chaque jour ils s'attendaient a trouver au pied de leur lit.Des centaines d'hommes et de femmes,et moi...moi qui ne pensais en cet instant qu'a cette face blafarde qui gaspillait ses charmes au travers de l'unique lucarne de la chambre et qui semblait m'aguicher avec d'autant plus d'insistance que les lourds barreaux métalliques la protégaient de toutes tentatives de ma part pour la rejoindre.
La premiére partie de la nuit fut lente,longue,presque langoureuse.Elle et moi nous regardant comme deux amants sur le point de se donner l'un à l'autre.Et puis peut-être fâchée ou jalouse elle se replia derrière un nuage.Au même moment la clef tourna dans la serrure et la porte s'ouvrit,entraînant dans son sillage un jet de lumière crue qui acheva de faire fuir la lune.
L'infirmier se pencha vers moi afin de s'assurer que tout allait bien.Il reçut la lame dans la gorge et n'eu que le temps d'ouvrir encore plus grand ses yeux,que j'avais toujours trouvé disproportionnés, avant de s'écrouler sur moi.
C'etait un gentil garçon,toujours inquiet de ce qui pouvait nous arriver;a l'écoute de la moindre demande et prompt à la satisfaire,dans la mesure ou le règlement et la sécurité le permettait.C'est ainsi grâce a lui que j'obtins le droit de posséder un petit tour a poterie fonctionnant sur piles.Tour qui me permis,outre de fabriquer quelques horreurs sans formes [ que j'offrais servilement au médecin chef ] d'aiguiser le manche brisé d'une petite cuillère,volé un jour de corvée,aux cuisines.Je pense qu'il était content et peut-être même heureux,chaque fois qu'il passait devant ma porte,d'entendre vrombir le petit moteur.Même la,allongé par terre il me semblait voir un sourire caché derrière le masque de la stupeur.
J'allongeais le corps de l'infirmier a ma place,sur le lit.Il m'était impossible d'endosser sa blouse pleine de sang,j'étais donc contraints d'attendre encore un peu avant de sortir,en espérant que personne n'aurait besoin de lui et ne chercherait a savoir ou il se trouvait.
Vers deux heures du matin je me décidais enfin a gagner la cache qui me permettrait d'être libre d'ici quelques jours.J'ouvris a l'aide des clefs trouver sur l'infirmier les différentes portes qui menaient vers l'extérieur,pour entraîner les poursuivants sur une fausse piste,[celle de mon départ immédiat]puis grimpais silencieusement l'escalier du grenier.Si j'avais pris immédiatement la fuite mes chances d'échapper aux polices de toutes sortes lancer a mes trousses auraient été minimes,j'avais donc choisi de rester caché à deux pas de ma chambre,dans le tréfond du grenier ou j'avais pris soin depuis plusieurs jours d'y porter vivre,eau et couverture.

* * * * *

Les jours et les nuits qui suivirent se passérent sans dommages.,Je dormais pour ainsi dire continuellement.
Il n'était pas encore temps pour moi de me demander si j'étais dans mon bon droit,ou j'allais,d'ou je venais et encore moins pourquoi.Aucun bruits d'aucune sortes ne me parvenaient de l'hôpital ,je pouvais donc rester confiné dans ce réduit a attendre un moment plus clément pour prendre la route vers une liberté dont je craignais fort,sans vraiment oser me l'avouer,qu'elle ne soit plus dure et hypothétique que cette incarcération blanche et aceptisé qui étais la mienne depuis des années.
Il fallus pourtant me résoudre a quitter ce cocon insalubre et malsain.Mes calculs,effectués a partir d'un faible rayon de lumière perçant a travers deux ardoises disjointes,m'amena a penser que je me trouvais cloîtré ici depuis une semaine.Il étais temps pour moi de tenter une sortie avant que l'engourdissement de la peur ne me gagne et me laisse paralysé dans le fond de ce grenier jusqu'à la mort.Sans doutes la rencontrerai-je plus tard sur mon chemin mais pour l'instant je la savais prise au piège de cet instinct de conservation dont on ne peu complètement contrôler ni la venue ni l'importance.Je traversais l'hôpital dans un état bien plus que second,comme si la peur m'engourdissait le cerveau.Une fois dehors l'air frais se chargea de me rendre la conscience qui
m'était nécessaire afin de gagner la liberté,l'ivresse,la VILLE.Cette ville qui m'avait vu naitre et grandir,qui m'avait appris et montrer tant de choses cachées a la majorité des mortels et qui pourtant m'avait vomie puis chassé loin d'elle comme lassée de mes turpitudes.Cette ville dont je voyais briller,au loin,les milles lumiéres et dont les effluves flattaient mes narines a chaque pas.
J'étais bien incapable de savoir dans qu'elles dispositions j'allais la trouver,peut-être me faudrait-t'il livrer un combat âpre pour regagner la place qui m'était dû,celle dont t'ont m'avait spolié depuis tant d'années.Mais peu importait,,j'étais prés a tout pour récupérer mon dû.
Je portais encore les vêtements immaculés de l'hôpital,il me fallut,faute d'argent,négocier auprés d'un automobiliste un échanges tratègique .Un homme d'une quarantaine d'années stoppat son véhicule devant mon pousse,il se fit prier au début puis mes arguments le désidaire enfin.Il me céda donc pantalon,chemises,veste et même chaussures.J'étais pour le moins satisfait de voir que
mon charisme n'avait en rien perdu de son efficacité.
Les rues commencaient a s'animer doucement.Les travailleurs nocturnes tout d'abord,pauvres
esclaves d'une société jamais rassasié de sueur humaine et qui portaient fièrement comme un étendard leurs visages tristes et ternes.Une heure plus tard ce fut le tour des bureaucrates,costumes différents mais visages tous aussi ternes,tous en chemin vers une gloire hypothétique:faire avancer la société dans laquelle ils vivent.Cela devait paraître bien étrange de me voir ainsi marcher a contre courant de cette cohorte...

* * * * *



MEURTRE D'UN AUTOMOBILISTE

Le corps d'un automobiliste a été retrouve ce matin dans son véhicule.
Son assassin,nous a dit la police,a prit soin de déshabillé le corps de sa
victime avant de l'égorger et de fuir en emportant vêtement et papiers.
Les enquêteurs semblent privilégier la taise du crime maniaque.




* * * * *



SANS NOUVELLES DE " L'EVADE "...

Toujours aucune nouvelles de l'évadé,cet homme qui, hier,a fuit l'hôpital
psychiatrique dans lequel il était interné depuis trois ans après une série
d'homicide.



* * * * *


Décidément je n'aimais guère les manières que prenait la citée envers moi.Ces longues années loin d'elle semblaient lui avoir fait oublier nos rapports passées.Elle prenait des libertés et me traitait de fort mauvaise façon,mais le temps ne pouvait que jouer en ma faveur et je comptais bien,avant longtemps,reprendre les avantages qui étaient les miens jadis.
La fille avait le regard de ces gens que la vie malmène en gouttant chaque seconde de malheur qu'elle s'ingéniait à insuffler dans les poumons spongieux de ses victimes.Tout dans cette pauvre âme démontrait la justesse de mes conclusions:son rouge à lèvres trop rouge,ses vêtements,son regard vague,son air absent.Une pute,oui,une pute malheureuse comme presque toutes le sont,mais avec en plus un surcroît de peines.Quelques grammes de plus sur ses épaules,quelques rides supplémentaires aux coins des yeux.
Elle jetat sur moi le filet froid de ses yeux et je sus alors ce qui allait advenir.Il est des choses qui se décident ainsi,en quelques dixièmes de seconde et tout ce qui sépare le début de la fin ne peut en rien changer le court des événements.
Son prix ne pouvait qu'être le mien,je n'avais pas un sou,peut importait donc la somme.
Elle me fit pénétrer dans une chambre à peine éclairé et après m'avoir désigné le lavabo,ôta les quelques pelures qui cachaient sa chaire.Je fis une toilette appliqué qui lui donna tout le temps nécessaire pour se mettre nue et s'allonger.Durant son streap-tease elle ne cessa de poser sur moi ce regard froid qui puisait sa force au plus profond d'elle même.J'avais beaucoup de mal à résister à cet appel,il était pour moi comme le souvenir ancien et mal enterré de malheurs et de drames dont j'aurais préféré ne pas assister à l'exhumation prématuré.
Pendant une heure je me livrais avec elle à un simulacre de coït que pourtant elle réussi,grâce à l'expérience et un certain savoir faire,à transformer en un moment presque magique.J'avais,à cause de ces années d'incarcération Hospitalières,perdu jusqu'à l'usage,pour autre chose que l'épanchement de ma vessie,de ce sexe que j'avais délaissé et même oublier dans le fond de mon pantalon.L'isolement et les médicaments avaient gagnés là ou une timidité enfantine n'avait pu que laisser de légères entailles.Preuves s'il en était besoin de la totale toute puissance de la science médicale lorsqu'elle s'associe au système judiciaire dans l'application des lois érigées en dogmes par un état et une société toujours plus gourmande.
Je finis donc par atteindre un plaisir charnel.
La fille ouvris pour la premières fois la bouche:
- Tu es content?
Sa voix me surpris,non pas que son timbre me choqua [bien au contraire] j'avais simplement oublié la possibilité qu'elle pu parler.
Comme je la regardais avec de grands yeux elle répéta:
- Tu es content?
Je lui répondis par un sourire que je savais pâle et qui j'espérais serais la convaincre que oui ,j'étais content.
J'attendis quelques secondes dans un silence lourd qu'elle respecta,puis avouais:
- Je n'est pas d'argent pour te payer
Son visage s'illumina d'un sourire:
- Je sais...depuis que tu es entré dans la pièce...t'inquiéte pas pour ça...d'ailleurs ma journée est terminé tu peus passer la nuit ici.
Sa beauté,je pense,sa gentillesse,certainement,l'on sauvé ce soir là.Elle n'en fus pas consciente;
pourtant si le soleil a briller pour elle le lendemain,au réveil,c'était bien grâce a cette petite lueur de bonté que j'ai lus dans ses yeux.
Nous nous endormîmes sagement, l'un à côté de l'autre.Ce n'est qu'au bout de quelques heures que Morphé me quittat,me chassant de son pays de rêves et d'évasions,me laissant seul face a ce monde qui s'apprétait a me rejeter.Je me savais capable,dans de pareils instants,d'éprouver une mélancolie tellement forte que seul un acte de violence extrême pouvait me tirer des pattes de ce cafard noir et goulue.J'enfilais mes vêtements en hâte et filais dans la rue comme un rat pris en flagrant délits.
La rue.La rue froide et humide de mon enfance,celle qui toujours me guette au sortir des portes cochères.Cette rue honnie était toujours là, plus sale et mauvaise que jamais.Chaque pas me
serraient la gorge,m'étreignaient le coeur.
Il me semblais qu'à tous moment je risquais cette vie qu'un obscur et malsain instinct de conservation m'obligeait a garder en état.D'aussi loin que je me souvienne l'effet fut le même,la rue,la nuit et cette peur immense,ce goût immonde dans la bouche,cette envie d'en finir...Les seuls
instants qui me laissaient en paix étaient ces soirs ou la lune,fidèle d'entre les fidèles,escortait mes
déambulations.Mais la paix ne dure jamais;entre le jour et cette foule d'inconnus hagards et la nuit
f'iéleuse et mesquine, je n'avais que l'embarras du choix pour justifier ma façon trés particuliére d'apréhender le vie des quidams que la malchance ou leur mauvaise étoile [ quand ce n'était pas les deux ] placait sur mon chemin.Ah! ces visages marqués par la terreur la plus pure lorsque s'ouvrait devant eux les portes de l'au-delà,et la surprise de certains [ trés rares ] lorsque le temps leurs laissait un répits et qu'ils pouvaient lire en moi une terreur plus grande encore que ce qu'ils éprouvaient.
Ce soir là le vent avait choisis d'être de la partie et d'ajouter son souffle a la mélodie angoissante qui suivait mes pas.Je marchais un long moment avant de me rendre compte que le décor dans lequel je me trouvais maintenant était celui qui avait été le théâtre de mon premier écart envers la société,mon premier crime.Je fus tout d'abord surpris que le hasard m'est porté jusque là,si lui aussi se mellait de cette étrange partie j'aurais fort a faire pour en sortir intact.Puis en voyant devant moi l'uniforme bleu sortir de l'ombre je sus que le hasard avait pris une alliée sure et efficace dans son combat contre moi :la fatalité.
Le policier n'était pas là pour autre choses que moi,en tout cas c'est ce dont j'étais persuadé en
cet instant.En m'approchant de lui je savais ce qui allait ce passer et dans son regard que je devinais
plus que je ne le voyais,passaient les mêmes éclairs destructeurs que ceux qui me traversaient la tête.Nous étions lui et moi prés a en finir l'un avec l'autre.La seule et unique différence c'est qu'il était
envoyait par une société corrompue alors que seule la haine indéfectible que je portais en moi depuis des temps lointains me poussait ainsi en avant,chaque jour davantage,chaque jour plus loin.
Je portais le premier coup,le libérant de ce fardeau en même temps que d'un souffle rauque.Il releva la tête de quelques centimètres et reçut mes mains jointes directement sur la nuque.Il glissat a terre comme une masse,je pensais que le combat aurait été plus dur.Trés certainemant père de famille et bon mari il laisserait sur cette terre un vide cruel et douloureux dans le coeur de ses proches,mais il ne m'était plus possible,maintenant,de reculer,trop de choses c'étaient passées depuis tant d'années pour que je puisse me permettre (si tenté que l'idée me vain) de suivre un autre chemin que celui que je voyais chaque matin se profiler devant moi.Le sort,mon sort et celui de plusieurs dizaines d'autres personnes étaient liés pour le pire sans assurances aucunes qu'il y est jamais un meilleur.
Le corps sans vie de cet homme connu de moi depuis seulement quelques minutes,mais combattu et haï depuis toujours,gisait a mes pieds comme une poupée de son.Je m'éloignais instinctivement, le coeur étreint par une tristesse absolue.Rien ne changeait,ici bas comme ailleurs,les choses et les gens étaient ce qu'ils étaient quoi qu'ils veuillent et puissent faire pour changer le cour de la vie et des événements.Il n'était pas encore né celui qui saurais façonner la vie
suivant ses désirs et ses aspirations,ce tailleur de pierre suffisamment habile dans la négociation pour tenir tête au despotisme du destin.
Non, rien ne changeait.Même l'idée,déjà sommairement ancré dans mon cerveau,que mes actes les plus fou avaient quelques chances de réveiller les gens,commençait a dériver vers les mers
tumultueuses de l'oublie.La preuve semblait de plus en plus évidente que je n'agissais plus pour une quelconque cause mais bien pour d'obscures et sombres raisons qui tenaient plus de la folie sanguinaire que de la révolution sociale.Lorsque le temps sera venu pour moi de payer mes crimes
les hommes et les dieux trouveront en moi la victime idéale propre a satisfaire leurs désirs de vengeances.Je serais pour un temps,que j'entrevois bien court,le liant de toutes leurs haines et leurs
espoirs.Tous unis dans un même élan,un but identique:ma destruction complète et définitive.Un épilogue sanglant a ma vie,une page arrachée dans le livre du monde et jeté dans le feu sacré et purificateur de l'ignorence humaine.

* * * * *

Le petit matin me surprit, transis, immobile devant le canal. Hiératique comme ces statues de saints qui occupent les églises et a qui l'on donnerait (c'est le cas de le dire) le bon dieu sans confessions alors que l'on ignore tout de ces hommes,de leurs vies passées,de leurs faiblesses.
Je devais avoir une drôle d'allure car a deux reprise j'entendis derrière moi des voix chuchoter.
J' avais choisi de ne pas retourner chez la protituée dont j'ignorais le nom ,Je ne pourrais,si notre relation venait a se prolonger,que lui apporter plus d'ennuis qu'elle n'en avait jamais eu jusqu'à présent. Je me dirigeais simplement vers la sortie de la ville. Tout a coup il m’était apparus évident qu’elle et moi n’avions plus rien en commun.
Je marchais ainsi plusieurs heures, m’enfonçant même au plus profond d’un bois qui avait,jadis, acueuillit certaines de mes virées nocturnes. J’arrivais enfin a une cabane complétement délabrés mais qui me parut être le cadre idéal pour la suite de mon plan. J’avais connu cette masure et savais pouvoir trouver a l’entrée un gros anneaux de métal scellé dans un bloc de béton. J’y accrochais une partie des menottes du policier et mis l’autre partie autour de mon poigné et là,assis par terre je me fit tour a tour : juge, procureur, avocat et jurés. La sentence tombat lourdement, a des kilométres de la civilisation je pouvais entendre le verdict, la mort. Il était bien sur impossible que je poursuive mon errance de part le monde avec d’autres buts que de tuer sans réel plaisir ni sans aucunes raisons.
Je venais donc de me condamner sour mon œil impassible, et j’avais choisi également le bourreau :moi. Je sentis une larme couler le long de ma joue, reste d’une sensiblerie que je pensais avoir perdue puis d’un mouvement emple,je jetais la clef des menottes a plusieurs métres de moi, dans les fourrés. Hors d’atteinte.

Mentor 12/04/2005 @ 22:43:26
Spécial, très spécial. J'ai bien aimé ce texte moi. Je trouve que c'est très bien écrit, qu'il y a un large vocabulaire et que c'est riche au niveau des phrases. Très imagé, pas lassant du tout. Pas n'effayant mais n'horrible.
Petite incohérence? Comment a-t'il fait pour stocker ses provisions dans le grenier pour vivre ensuite une semaine s'il était tout le temps enfermé et si surveillé?
Sinon l'histoire se tient bien jusqu'à cette auto-sentence qui condamne, au mieux à se faire découvrir et enfermer pour de bon, au pire à mourir de faim ou de soif. Bien n'horrible.
Alors oui quand même une autre remarque: malgré la qualité d'écriture il y a des fautes assez répétitives dans les verbes (histoires de é et de ER). Mais le ponpon du pire - à croire que c'est fait exprès! - c'est ça: "si tenté que l'idée me vain"!... Revoies un peu ces grosses bourdes et ce sera impec.
Décidément toi aussi tu as un registre large en écriture! Bravo

Spirit
avatar 12/04/2005 @ 22:52:25
Au sujet du grenier je n'avais pas fait gaffe,c'est idiot de ma part.Pour les fautes c'est également a cause de moi mais parce que j'étais pas bon a l'école.
Spécial, très spécial. J'ai bien aimé ce texte moi. Je trouve que c'est très bien écrit, qu'il y a un large vocabulaire et que c'est riche au niveau des phrases. Très imagé, pas lassant du tout. Pas n'effayant mais n'horrible.
Petite incohérence? Comment a-t'il fait pour stocker ses provisions dans le grenier pour vivre ensuite une semaine s'il était tout le temps enfermé et si surveillé?
Sinon l'histoire se tient bien jusqu'à cette auto-sentence qui condamne, au mieux à se faire découvrir et enfermer pour de bon, au pire à mourir de faim ou de soif. Bien n'horrible.
Alors oui quand même une autre remarque: malgré la qualité d'écriture il y a des fautes assez répétitives dans les verbes (histoires de é et de ER). Mais le ponpon du pire - à croire que c'est fait exprès! - c'est ça: "si tenté que l'idée me vain"!... Revoies un peu ces grosses bourdes et ce sera impec.
Décidément toi aussi tu as un registre large en écriture! Bravo

Spirit
avatar 15/04/2005 @ 18:31:34
je suis désolé de remonter mon texte mais j'aurai bien voulu (si vous avez un peu de temps) un ou deux autres commentaires pour me faire une idée de ce que je fais en plus long qu'a l'habitude.

Tistou 16/04/2005 @ 09:51:53
Un autre aspect de Spirit plus connoté poésie jusqu'ici.
D'abord sur un aspect général, il y a une histoire, de la matière, de la profondeur pour lui donner consistance. Il y a tout ça.
Mais il y a des fautes ! C'en est incroyable. Incroyable tant les idées exprimées, le style, les tournures sont bonnes, alors que beaucoup de fautes sont grossières. Davantage d'ailleurs après, disons, le premier quart. Comme si ce premier quart avait été relu et relu et corrigé ?
Moi j'aime mieux (non, je suis plus accessible à) la prose. J'ai donc plus de facilités à exprimer mon opinion que sur toute ta série du "pendu".
Ca sera intéressant de te voir à l'oeuvre dans notre prochain exercice, par ailleurs pas encore programmé.
Mais encore une fois Spirit. N'envoie pas trop de choses d'un coup. On se sent débordé et on ne peut plus critiquer. Etale ...

Spirit
avatar 16/04/2005 @ 14:11:58
Merci,pour ces critiques qui permettent de me situer par rapport a mon écriture.
Pour les fautes,c'est vrai que j'ai une trés mauvaises orthographe.Il faut que je travaille la dessus.Pour les textes il est rare que je fasse de grands changements aprés avoir écrit.
En tout cas encore merci pour ces critiques.

Kicilou 16/04/2005 @ 14:50:58
Complètement n"horribles !! ;-)
J'aime bien ce texte qui reste dans le ton très noir qu'ont bon nombre de tes poèmes. L'histoire se tient bien, je n'avais pas repéré le problème de la nourriture dans le grenier. J'ai eu plus de mal par contre avec l'évolution de ses sentiments pour la ville, qu'il veut tellement retrouver au début et qu'il hait à la fin.
C'est un texte extrêmement dence au niveau
- du style : les phrases sont longues et compliquées mais on s'y habitue bien et cela contribue à l'ambiance, au style, ça me plait bien,
- et aussi au niveau du contenu, les sentiments de cet homme évoluent, ils sont très complexes mais ceci est très bien rendu je trouve, il me faudra juste une deuxième lecture pour bien saisir toutes les variations, l'évolution, bien comprendre le personnage.

La fin est absolument n'horrible, le petit frisson en découvrant le sort qu'il se réserve, car pour moi c'est mourir de faim... Là je répète qu'il va falloir que je relise pour bien comprendre pourquoi il en arrive là mais ce personnage n'est pas complexe pour rien !

Tu as vraiment une très belle écriture, un style bien à toi que j'aime beaucoup mais les fautes d'orthographes... Moi même j'en fais des quantités, donc je te comprends mais essaye de te relire plus attentivement, il y a des erreurs basiques que tu pourrais corriger facilement je pense.

Enfin, un passage que j'ai beacoup aimé :
Le sort,mon sort et celui de plusieurs dizaines d'autres personnes étaient liés pour le pire sans assurances aucunes qu'il y est jamais un meilleur.

Bolcho
avatar 16/04/2005 @ 15:03:13
C’est vrai, bien peu d’interventions pour ce texte. Tu as raison de le remonter.
Je commence par les choses désagréables ? Les fautes bien sûr (surtout, comme le dit Tistou, après le premier quart du texte). Il faudrait absolument que tu fasses relire par quelqu’un parce que, à la longue, le texte en devient difficile à lire. Et puis, il y a des choses que tu peux régler tout de suite sans faire appel à personne. Par exemple, essaie de mettre toujours un espace après chaque virgule et chaque point ; on aura moins l’impression de lire un bloc dense. Et aussi, tiens compte des remarques de Word qui ne dit pas que des bêtises tout de même.
Moi, je ne suis pas très élogieux sur la syntaxe non plus. Tes phrases sont longues, compliquées et, je dirais, artificiellement gonflées avec pas mal de formules déjà lues qui font un peu « clichés », dans le genre « mers tumultueuses de l’oubli ». De manière générale, je trouve que tu aurais intérêt à faire des phrases plus courtes, plus simples, et d’en enlever une bonne moitié des adjectifs. Mais bien sûr, tu peux avoir fait dans le lourd intentionnellement puisque tu mets le lecteur dans la tête d’un personnage dont on peut supposer qu’il est comme ça : excessif et simpliste en même temps. Faut voir.
Maintenant, il y a aussi plein de choses que j’ai trouvées très chouettes. Il y a une vraie histoire avec de bonnes idées. Tu joues très bien sur le côté « froid mais concerné » de ton personnage, qui est capable de tuer comme ça, tranquillement, des gens qu’il estime par ailleurs : l’infirmier, le policier. L’usage que tu fais des « extraits de presse » est assez habile, mais demanderait peut-être à être précisé car cela manque un peu de constance : pourquoi, par exemple, présenter le meurtre de l’automobiliste avec ironie (« mes arguments le décidèrent », on ne sait qu’il y a meurtre qu’au travers de l’extrait de presse) alors que dans le cas des autres meurtres, le procédé est différent ?La fin (plus ou moins) ouverte que tu nous proposes est elle aussi plutôt inattendue (notamment parce qu’on ne comprend pas trop, dans ce cas, pourquoi il s’est donné tant de mal pour fuir en faisant tant de morts autour de lui, mais ça fait partie du mystère).
Pour finir, j’ai l’impression que tu pourrais arriver à faire beaucoup mieux mais ton texte, en tous les cas, m’a donné envie de lire le prochain que tu nous présenteras. Je serais curieux de savoir ce que tu peux faire en abordant un autre ton, un autre univers, un autre thème plus dans la légèreté que dans le sordide. Cela pourrait être un truc où tu serais moins tenté d’en rajouter des couches, côté adjectifs.
J’attends le prochain.

Spirit
avatar 16/04/2005 @ 17:16:43
Merci pour toutes ces critiques,elles ne peuvent que me permettre d'avancer. Pour le style il va falloir que je me fasse violence car c'est un peu " mon style". Je vais essayer de faire dans le minimalisme,voir si je parviens a quelque chose.La j'ai deux textes a terminer plus un roman de genre(fantasy)mais lui je ne sais pas si je pourrais le finir.

Aegis 16/04/2005 @ 18:59:39
Les premières lignes sont très bien trouvées. Les raisons de l'enfermement du narrateur restent mystérieuses, d'autant que son crime apparît comme une pulsion soudaine, inexpliquée autrement que par un critère extérieur: l'appel de la liberté; l'écriture ne reflète pas de désordre mental et le "je" apparait donc comme plutôt "normal" et "calme". D'autre part, la foule est un thème fort, présent chez de nombreux grands auteurs comme Poe ou Baidelaire. Le rapport entre le personnage et la ville est rès bien pensé, et très intéressant. L'atmosphère est bien glauque, suintant de méodiocrité: tu maîtrise donc bien cette ambiance. J'appriécie bcp ton écriture, ta manière de dérouler l'action. Enfin, la vision finale de victime divinisée est elle aussi bien pensée..

Sahkti
avatar 20/04/2005 @ 15:50:15
De bleu, que de fautes! C'est insupportable Spirit! Et tous ces espaces qui manquent, ces phrases qui se heurtent, ça casse complètement le rythme de lecture. Fais-toi relire stp, c'est indispensable.

Bon, comme ça ne se dit pas de dire "c'est mauvais", je m'en vais donc dire "j'ai franchement détesté".
D'abord à cause de l'orthographe plus que médiocre qui finit par bouffer toute l'attention. Ensuite à cause du style. Que je me suis ennuyée! C'est trop long, trop lent, trop travaillé, trop ampoulé par moments. Bon sang que ça manque de vie et d'émotion! Il y a des événements qu'on sent venir à dix kilomètres, qui ne transpirent rien, qui se déroulent banalement et tristement, au point que je me pose la question de savoir pourquoi on en parle tant c'est insipide.
Excuse ma franchise, je suis sans doute blessante mais non, désolée, je ne peux pas me contenter de dire "il y a juste ça et ça à modifier".
Ton style est trop narratif longuet, c'est figé... à un moment, j'ai dit tout haut en te lisant "mais bordel lâche-toi!!".
Cet épisode avec la prostituée, quand ils font l'amour, pffff morne plaine hein!
Et stop avec ce sphrases trop longues qui étouffent le récit et l'empêchent de vivre et de gambader. Essaie d'insuffler à ces lignes la folie que ce type a dans la tête, ça sera plus vivant.

Spirit
avatar 20/04/2005 @ 19:40:20
He ben!........ça c'est envoyé.Moi qui trouvais les éditeurs dures et bien non ce sont des anges. Je prend rendez vous avec ma psy tout de suite et je reviens.
C'est vrai que je ne prétend pas être bon mais une chose que j'évite de faire c'est casser trop fort lorsque je ne vais pas bien. Je ne suis pas un écrivain mais tout de même un être humain.
M'enfin c'est pas grave,normalement c'est sur les gravats que l'on reconstruits,donc tous les espoirs me sont permis.

Mentor 20/04/2005 @ 19:42:28
c'est pas grave va...

Sahkti
avatar 20/04/2005 @ 20:03:30
Hé ho spirit, stop s'il te plaît. Tu as publié pas mal de textes sur ce site au point que je puisse penser que tu as envie de vraies critiques, de remarques qui te permettent d'avancer dans ton travail. Il y a du bon et du moins bon chez toi, je te dis quand je n'aime pas c'est tout.

Loupbleu 20/04/2005 @ 22:00:17
Pour les remarques sur la forme, je fais les mêmes que les autres. Ne t'inquiète pas, il y a des orthogaffeurs (moi le premier) sur le forum, mais il est d'usage de travailler davantage la forme du texte avant de poster.

J'ai apprécié la façon d'aborder la psychologie du personnage, froideur, lucidité et folie. Particulièrement le fait que le monologue intérieur a une cohérence, de façon surprenante, une absence de folie. La folie y apparaît comme une béance, un bloc d'abîme, au-delà d'une explication psychanalytique.

Finalement c'est cohérent, et en effet très n'effrayant. Ecris à la première personne c'est encore plus dérangeant.

Je ne suis pas tellement d'accord avec les remarques sur les phrases courtes. Il y a de très bons écrivains qui écrivent des phrases longues ! Dans ce cas, l'idée de phrases longues se justifie par le sujet traité, le monologue intérieur.

J'ai un peu pensé à un roman qui s'appelle "l'étrangleur de Boston" de Vasquez-Montalban (tiens pas encore de critique sur CL) parce qu'il y a aussi ce procédé de phrases longues et l'idée d'une folie dont l'origine résiste à l'interprétation psychanalytique.

C'est une nouvelle d'envergure, pleine de bonnes idées, un thème dur, n'effrayant, des trouvailles stylistiques. Pour toutes ces raisons il mérite d'être retravaillé. Bon, ça ne plaira sans doutes toujours pas à Sahkti, mais lis "à plat" ce qu'elle dit, ce que disent les autres, il y a plein d'indications !

En conclusion, je trouve que c'est un texte très intéressant, et il me plait bien. Une dernière chose : un texte est bon non pas quand il plaît à tout le monde, mais quand il correspond à ce que tu veux exprimer.

Spirit
avatar 20/04/2005 @ 22:46:40
Merci, je n'attend que cela d'une critique qu'elle me fasse avancer (bonne ou mauvaise) mais la destruction fait trés mal et ne construit rien pour moi.Mais j'ai déjà appris de vos critiques pour le futur, j'aisserais de faire mieux.
Pour les remarques sur la forme, je fais les mêmes que les autres. Ne t'inquiète pas, il y a des orthogaffeurs (moi le premier) sur le forum, mais il est d'usage de travailler davantage la forme du texte avant de poster.

J'ai apprécié la façon d'aborder la psychologie du personnage, froideur, lucidité et folie. Particulièrement le fait que le monologue intérieur a une cohérence, de façon surprenante, une absence de folie. La folie y apparaît comme une béance, un bloc d'abîme, au-delà d'une explication psychanalytique.

Finalement c'est cohérent, et en effet très n'effrayant. Ecris à la première personne c'est encore plus dérangeant.

Je ne suis pas tellement d'accord avec les remarques sur les phrases courtes. Il y a de très bons écrivains qui écrivent des phrases longues ! Dans ce cas, l'idée de phrases longues se justifie par le sujet traité, le monologue intérieur.

J'ai un peu pensé à un roman qui s'appelle "l'étrangleur de Boston" de Vasquez-Montalban (tiens pas encore de critique sur CL) parce qu'il y a aussi ce procédé de phrases longues et l'idée d'une folie dont l'origine résiste à l'interprétation psychanalytique.

C'est une nouvelle d'envergure, pleine de bonnes idées, un thème dur, n'effrayant, des trouvailles stylistiques. Pour toutes ces raisons il mérite d'être retravaillé. Bon, ça ne plaira sans doutes toujours pas à Sahkti, mais lis "à plat" ce qu'elle dit, ce que disent les autres, il y a plein d'indications !

En conclusion, je trouve que c'est un texte très intéressant, et il me plait bien. Une dernière chose : un texte est bon non pas quand il plaît à tout le monde, mais quand il correspond à ce que tu veux exprimer.

Mentor 20/04/2005 @ 22:52:29
Ca roule Spirit, sympa d'être revenu, tu pars plus hein??

Felixlechat

avatar 20/04/2005 @ 23:04:08
L'histoire me plait. L'orthographe nuit sans doute au plaisir de lire mais le fond conserve sa forme plaisante. Je ne suis ni dieu ni diable,
je lis et je dis ce que je pense. FLC.

Spirit
avatar 20/04/2005 @ 23:28:10
Merci,pour l'instant je viendrais vous lire(et peut être le samedi soir) pour ne pas perdre pied.Et puis ça vous feras des vacances,je pense avoir mis trop de textes (faut dire que j'en ai,mais ce n'est pas une raison pour vous innonder).

Felixlechat

avatar 21/04/2005 @ 00:14:31
Les vagues de l'écriture ne peuvent incommoder personne sur ce site; il y est consacré!

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